[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]« Divine
Candide libertine
Ce soir je viens
M'inviter dans ton lit » Musique à fond dès le matin Julie chante une des chansons de son groupe favoris : Mozart l'Opéra Rock. Celle qu'a l'instant même elle chantait haut et fort était : « Tatoue-moi. » Et elle adorait ça, cette chanson un peu légère, un peu osée, un peu...trop. Cela l'amusait énormément de voir l'air outrée des gens un peu coincés. Ils la regardaient les yeux écarquillés, comme offensés. Mais cette scène sera pour plus tard, pour le moment elle se contentait de prendre une douche chaude. Il lui fallait trouver des poèmes pour son professeur de musique. Des vers d'une autre époque, c'était ça qu'elle voulait lui présenter. Des vers douloureux, empreint d'un sentiment puissant et pur. Elle sortit de la douche, se sécha près du radiateur en fredonnant...
« Laissons
Dormir les maris
Allons nous aimer
On est des braves gens »
Tout en continuant à chanter elle alla dans sa chambre et se positionnant devant son armoire ouvrit le portes en grand. Mauvaise idée. Toutes les piles instable d'habits déferlèrent droit sur elle et Indiana se retrouva sous une énorme pile de vêtements où il y avait pèle-mêle : soutien-gorge, débardeur, jeans, pantalon d'équitation, tee-shirt, haut en flanelle etc... Elle grimaça et se dépêtrant avec quelques difficultés de toutes ces...choses se leva. Elle soupira et commença à ranger toujours en chantant :
« J'apprendrai ta langue et ton accent
Pour te comprendre
Je serai frivole et décadent
Pour te surprendre »
Satisfaite elle regarda son armoire, parfaitement rangée désormais plus rien ne menaçait de tomber. Elle avait même fait du tris ! Souriant de toute ses jolies dents blanches son regard tomba alors sur l'état de sa chambre. On aurait dit qu'un tsunamis avait tout ravagé. Elle regarda tout cela et eu un sourire carnassier. Pour une fois qu'elle avait envi de faire le ménage elle n'allait pas se réfréner. Elle se mit donc au travail. Hop ! Une pile de linge sale à droite, hop ! Le linge propre sur la chaise à gauche du lit. Hop ! Les habits à repasser sur une autre chaise. Elle fit également dans son élan le lit qui n'était pas fait. En trois ou quatre mouvements elle plia le linge propre et le plaça habilement dans l'armoire, puis prenant le linge sale mit la machine à laver en marche. Continuant sur son élan elle s'attaqua aussitôt à la poussière...
« Tatoue-moi sur tes seins
Fais-le du bout de mes lèvres
Je baiserai tes mains
Je ferai que ça te plaise »
Plumeau en main elle dépoussiéra absolument tout, son bureau, ses disques, son écran de télévision, ses bibliothèques etc... et elle astiqua même tout cela ! C'était avec une hargne ménagère très puissante qu'elle passa l'aspirateur dans les deux étages de fond en comble. Heureuse et en sueur elle regarda son ouvrage, toute sa maison était parfaitement propre, un peu plus et elle brillait ! Elle remarqua tout d'un coup la vaisselle en argent de sa grand-mère qui était terne et sans éclat. Reprise de son ardeur guerrière elle s'en approcha....
« Tatoue-moi sur tes murs
Un futur à composer
Je veux graver toutes mes luxures
Sur tes dorures »
Chante Indiana, chante tant que tu le peux encore.
« Sortons
Bras dessus bras dessous
Et n'ayons crainte
De leur vile arrogance »
La belle danseuse aux cheveux noir et aux yeux vert admira son travail, l'argent de la vaisselle étincelait comme de minuscules étoiles; Fière d'elle, elle les mit bien en vu sur une étagère. Soupirant elle se dirigea éreinté vers son canapé et s'étala de tout son long dessus. Elle s'endormit dans alors que le chanteur chantait ces paroles :
« Allons
Chez les bourgeois
Siffler leur vin
Taquiner leur conscience »
Réveillée par l'absence de musique Indiana se réveilla une ou deux heures plus tard. Elle prit une nouvelle douche, dans son combat contre la saleté elle avait suée comme un bœuf. Sa douche cette fois fut plutôt froide, elle voulait se rafraichir et cela réussi. Elle se mit bientôt à frissonner, alors juste à ce moment là elle rajouta de l'eau brulante. Bien réveillée elle se rappela son devoir de musique et prenant ses écouteurs elle mit le CD de Mozart et remit la chanson « Tatoue-moi » là où elle s'était arrêté d'écouter :
« Que m'importe les rires et les regards
Sur mes travers
Ils sont ma richesse mon étendard
Ils sont ma terre »
Elle partit de chez elle après avoir mis Athos dehors pour veiller sur la maison et enfourcha sa Yamaha noire. Elle mit son casque intégral et fit rugir le puissant moteur de l'énorme moto. Elle éclata de rire et appuya sur l'accélérateur, toute à sa joie elle fila à toute vitesse vers l'école, slalomant entre les quelques voitures qui se trouvaient sur la route. Certaines klaxonnaient devant cette folle mais India ne les entendit même pas toute concentrée sur la route et sa conduite de tarée. Heureusement que ses parents ne pouvait pas la voir car sinon ils auraient eu un arrêt cardiaque au vu des risques qu'elle prenait dans les virages. Toujours dans sa bulle musical elle s'arrêta en dérapant devant l'établissement et les yeux apeurés des filles et ceux, admirateurs des garçons.
« Tatoue-moi sur tes seins
Fais-le du bout de mes lèvres
Je baiserai tes mains
Je ferai que ça te plaise »
Elle ne leur prêta pas la moindre attention se contentant de mettre la chaine à la roue avant de la Yamaha et de partir en direction de la bibliothèque, le casque noir luisant sous le bras. Elle traversa les bâtiments en saluant distraitement ceux qu'elle connaissait et snobant ceux qui l'abordait.
« Tatoue-moi sur tes murs
Un futur à composer
Je veux graver toutes mes luxures
Sur tes dorures »
Sans y prendre garde elle se mit à fredonner...
« Te tatouer sans mesure, sur mesure »
Arrivée à la bibliothèque elle chantait, pas fort mais elle chantait, les écouteurs fixaient sur ses oreilles.
« Laisse-toi tomber dans mes bras
Glisse-moi sous tes draps
Dérivons jusqu'à l'outrance »
La bibliothécaire lui fit les gros yeux et frissonna lorsqu'elle entendit les paroles osée que la jeune femme aux yeux de loup chantait. Cela fit rire Indiana qui comprit ( enfin ) pourquoi on la regardait bizarrement. Souriante elle alla du côté où il n'y avait jamais personne. Pourtant, au grand étonnement d'India il y avait une jeune fille. La danseuse se figea au moment où Mikelangelo Loconte dit : Wolfgang Amadeus Mozart finissait de chanter...
« Chantons pour les bienséants
Les délices de l'indécence. »
La musique finit Indiana scruta la jeune fille devant elle, elle avait un teint extrêmement pâle. Plutôt fluette mais assez grande on aurait dit qu'un coup de vent pourrait la briser. De grands yeux verts lui mangeait la moitié du visage. La danseuse remarqua que si chez elle c'était des yeux de louve, chez l'enfant en face d'elle c'était des yeux de chatte. Son air crédule et candide renforcé cette impression de vulnérabilité inspiré par son teint. Ses cheveux noirs de jais et ondulés contrastent étonnamment avec son visage pâle. Sa chevelure arrive aux genoux. Ils étaient noués en longues tresses. Ses lèvres rouges ressortent presque trop sur son visage, comme ses cils noirs. Habillée simplement de couleurs plutôt terne India ressentit l'envi d'en savoir plus. Elle s'assit à côté d'elle après avoir remis sa musique en marche mais moins fort elle demanda :
« -Salut, comment tu t'appelles ? »