Winter -014-015 - Pear, Spark & Lastie
 
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 [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]

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Tugdual d'Harrock
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MessageSujet: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyMar 3 Sep - 21:37



Si mademoiselle me permet



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Seven, entra dans sa douche. Il passa du savon sur tout son corps et se laissa emporter par ses souvenirs tandis ce que l'eau chaude coulait sur sa peau, lui procurant un bien être fou. Le jeune adolescent se demandait ce qui se serait passé si il n'avait pas été à l'académie, où il serait allé, ce qu'il aurait fait. Se surprenant lui même à penser à ça, Seven sortit de sa douche à contrecœur, passa une serviette et se regarda devant la glace. La buée masquait la vitre et le blond ne put s'empêcher de passer sa main dessus, sachant très bien que cela allait laisser des traces, n'en ayant strictement rien à faire. Il se redressa, regarda l'allure qu'il avait, et passa une main dans ses cheveux blonds, pensant que son reflet valait cent fois mieux que lui.

En effet, il avait cette allure de mâle dominant, cette carrure imposante, ces yeux bleus océans dans lesquels ont se perd facilement, cette attitude d'être fort comme un roc, d'être celui que rien ne peut ébranler. Edward était ce genre de garçon qui s'habillait à la mode pour être l'un des plus beaux, pour être remarqué, pour montrer qu'il était comme tout le monde. Mais c'est comme être une coquille vide, c'est une de ses aberrations qui peuplent le monde.
Penser que l'on peut être quelqu'un d'autre, se donner un genre, se construire une image, tout cela est bien futile, ce ne sont que des absurdités que l'homme a créé pour se satisfaire. Tout cela pour de l'auto-satisfaction, mais n'est ce pas navrant ?

Le jeune garçon baissa les yeux sur le lavabo. Putain mais qu'est ce que sa vie était merdique ! Seven se méprisa tout seul. Il détestait ce genre de journées. Et il les connaissait par cœur, celle où ses souvenirs affluaient, où toute la noirceur de son passé refaisait surface. Pour lui c'était les pires, car il s'enfermait dans un mutisme, une torpeur, comme s'il avançait dans un tunnel noir, mais qu'il n'y avait pas la lumière du Christ au bout, comme s'il sombrait dans un trou sans fond peuplé de créatures surnaturelles, des fantômes de son passé...
Sortant de l'espèce de transe dans laquelle il se trouvait jusque là, Seven se saisit d'une main de sa brosse à dent, de l'autre de son dentifrice. Mon dieu qu'est ce qu'il détestait les gens qui ne se lavaient pas les dents correctement, ceux qui avaient une haleine de phoque toute la journée, qui gardaient coincé entre leurs dents des épinards ou encore des carottes. Non vraiment, se laver les dents est primordial pour le garçon. Une fois chose faite, il se dirigea vers son armoire pour se vêtir décemment. Il choisit un jean bleu et une chemise blanche, tout ce qu'il y a de plus classe, car bien que sa journée fut d'ors et déjà ratée, il pouvait au mieux avoir le luxe de s'habiller correctement.

Sachant que sortir de sa chambre serait une grosse erreur de sa part pour cette journée, Seven s'allongea sur son lit pour commencer à apprendre sa pièce de théâtre. Le titre donnait envie, le reste, moins. Chaque mot était une énigme pour le jeune homme.


Les Grandes Compagnies (1364)


I

Quelques maraudeurs, égarés dans les bois, se chauffaient à un feu de veille, autour duquel s’épaississaient la ramée, les ténèbres et les fantômes.
« Oyez la nouvelle ! dit un arbalétrier. Le roi Charles cinquième nous dépêche messire Bertrand du Guesclin avec des paroles d’appointement ; mais on n’englue pas le diable comme un merle à la pipée. »
Ce ne fut qu’un rire dans la bande, et cette gaîté sauvage redoubla encore, lorsqu’une cornemuse qui se désenflait pleurnicha comme un marmot à qui perce une dent.
« Qu’est ceci ? répliqua enfin un archer, n’êtes-vous pas las de cette vie oisive ? Avez-vous pillé assez de châteaux, de monastères ? Moi je ne suis ni soûl, ni repu. Foin de Jacques d’Arquiel, notre capitaine ! — Le loup n’est plus qu’un lévrier. — Et vive messire Bertrand du Guesclin, s’il me soudoie à ma taille et me rue par les guerres !
Ici la flamme des tisons rougeoya et bleuit, et les faces des routiers bleuirent et rougeoyèrent. Un coq chanta dans une ferme.
« Le coq a chanté et saint Pierre a renié Notre-Seigneur ! » marmotta l’arbalétrier en se signant.

II

« Noël ! Noël ! Par ma gaine, il pleut des carolus !
— Je vous en baillerai à chacun une boisselée !
— Point de gab ?
— Foi de chevalerie !
— Et qui vous baillera, à vous, si grosse chevance ?
— La guerre.
— Où ?
— En Espagnes. Mécréants y remuent l’or à la pelle, y ferrent d’or leurs hacquenées. Le voyage vous duit-il ? Nous rançonnerons au pourchas les Maures qui sont des Philistins !
— C’est loin, messire, les Espagnes !
— Vous avez des semelles à vos souliers.
— Cela ne suffit pas.
— Les argentiers du roi vous compteront cent mille florins pour vous bouter le cœur au ventre.
— Tope ! nous rangeons autour des fleurs de lys de votre bannière la branche d’épine de nos bourguignotes. Que ramage la ballade ?
— Oh ! du routier ! Le gai métier !
— Eh bien ! vos tentes sont-elles abattues ? vos basternes sont-elles chargés ? Décampons.
— Oui, mes soudrilles, plantez ici à votre départ un gland, il sera, à votre retour, un chêne !
Et l’on entendait aboyer les meutes de Jacques d’Arquiel qui courait le cerf à mi-côte.

III
Les routiers étaient en marche, s’éloignant par troupes, l’haquebutte sur l’épaule. Un archer se querellait à l’arrière-garde avec un juif.
L’archer leva trois doigts.
Le juif en leva deux.
L’archer lui cracha au visage.
Le juif essuya sa barbe.
L’archer leva trois doigts.
Le juif en leva deux.
L’archer lui détacha un soufflet.
Le juif leva trois doigts.
« Deux carolus ce pourpoint, larron ! s’écria l’archer.
— Miséricorde ! en voici trois, s’écria le juif. »
C’était un magnifique pourpoint de velours broché d’un cor de chasse d’argent sur les manches. Il était troué et sanglant.

Pendant près d'une heure, le jeune garçon appris le premier acte. Imaginez vous, sa professeur l'haïssait tellement qu'elle avait ordonné au garçon de tout apprendre : "-Je ne sais quel rôle vous donner Monsieur Hadley, et bien apprenez tout, cela ne pourra que vous faire du bien." Mais en fait de compte Seven était sûr qu'il ne jouerai pas. Comme d'habitude elle tenterait de le mettre en fond de scène voir dans les coulisses pour le rideau de scène. Non vraiment, le blond détestait son professeur d'arts dramatiques. Et puis qu'elle idée de leur faire apprendre ce texte là ! Il comprenait un mot sur deux. Il en était à :

— Oh ! du routier ! Le gai métier !
— Eh bien ! vos tentes sont-elles abattues ? vos basternes sont-elles chargés ? Décampons.
— Oui, mes soudrilles, plantez ici à votre départ un gland, il sera, à votre retour, un chêne !
Et l’on entendait aboyer les meutes de Jacques d’Arquiel qui courait le cerf à mi-côte.

Lorsqu'il craqua. Bon, il lui fallait un dictionnaire, tout de suite. C'était quoi des basternes ? Et des soudrilles, parlons en des soudrilles ! Le garçon se souvenait avoir entendu le premier mot dans sa vie, mais quand, bonne question. Non mais il fallait avoir un certain culot pour demander à des élèves de tout retenir. Seven le voyait comme un défi que son professeur lui lançait, pour le tester, pour voir s'il était capable de retenir tout cela. Il se leva, mais où avait il mis ce foutu dictionnaire ! L'adolescent fouilla toute sa chambre mal rangée, regarda sous le lit mais ne trouva qu'une bouteille de bière vide et des caleçons sales. Il passa au peigne fin son lieu de résidence. Tout était sale et mal ordonné. Le garçon et son colocataire n'avaient à dire vrai pas le temps de passer l'aspirateur. En effet, ils détestaient passer l'un comme l'autre cet engin qui aspire les saletés. Un jour pourtant Edward devra se résigner à prendre l'engin maudit entre ses mains. Pas dans la salle de bain, ni dans les placards, pas même sur le bureau ou rangé.

Le garçon fixa la porte. Voilà le moment tant redouté. Il allait devoir sortir pour demander à la chambre voisine un dictionnaire. Seven marcha vers la porte, d'abord d'un pas hésitant, puis essayant de se convaincre que ce n'était le temps que de quelques minutes, courtes et futiles. Lorsqu'il fut dehors, il toqua à la première porte qu'il trouva : celle d'en face. Il ne l'avait pas entendue claquer ce matin, lors de son mortel ennui, et se disait que son locataire était toujours dedans. Passant une main dans ses cheveux il attendit qu'on lui ouvre, ses feuillets dans une main, adossé contre le mur.

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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyVen 6 Sep - 16:36


A lady must always smile and seem happy.

« Si vous avez des larmes, préparez-vous à les verser. »
- William Shakespeare

Je suis recroquevillée, acculée contre un coin de mon lit, mes longs cheveux bruns plaqués contre mes yeux. Je suis aveugle. C'est tellement plus simple comme ça. Je ne vois pas la réalité de ce qu'il va arriver. Je ne regarde pas la suite des évènements en face. Bien que je puisse parfaitement la prédire. Ainsi aveugle, toute la maison se dessine sous formes de bruits. Le sol tremblant sous son poids. Il me fait penser au cachalot de Pinocchio, la baleine monstrueuse aux prunelles rouges injectées de sang. Ses pas dans l'escalier, trébuchant sur chaque marche. Son souffle rauque, dont les effluves alcoholisées agressent mes narines. Le parquet de bois fin frémit, juste devant ma chambre, et plus rien. Les yeux fermés, je peux voir le décor comme en plein jour. Les murs blancs, embellis au fur et à mesure des années avec des dessins de bonhomme avec les bras et les jambes collés à la tête, des photos de bébés, de premières promenades à Ravenscourt Park... Le tout est entouré d'un macabre halo rouge projeté par ma petit lampe de chevet en forme de fleur. Au plafond, les lampions qui éclairent d'habitude sont éteints, plongeant la pièce dans une semi-obscurité. Je frissonne. Bien que ce soit une fin d'automne glaciale, nous n'avons pas le chauffage. Ma couette a été projetée contre le mur, je le sais, mais je n'ose me lever. Surtout, ne pas sortir ma tête de mes cheveux. Toujours pas un son derrière la porte. Juste un bruissement d'air. Je sais ce qui va suivre. Il toque à la porte. Sa voix est douce et caressante, toute mielleuse et dégoulinante. Je n'aime pas cette voix. Il me demande s'il peut entrer. Après un silence, il ajoute le petit surnom qu'il donnait à ma mère de son vivant. Je suis parcourue par un irrépressible tremblement. J'essaye de parler d'un ton assurée, mais ce n'est qu'une tout petit filet de voix qui sort de ma gorge. Non, moi c'est Lexy, s'il te plaît... Sa voix se fait violente, sifflante, hargneuse. Non, d'après lui, je ne sais pas Lexy. Il ouvre difficilement la porte, ses doigts dégoulinants de vodka glissant sur la poignée. Je n'ai pas bougée, agitées de frissons incontrôlables. J'entends finalement le bruissement des gonds qui tournent, et sa voix, redevenue doucereuse. Viens voir Daddy... Non, non, non !


« Non ! »

Je suis enroulée, étranglée dans mes couvertures, dégoulinante de sueur, vêtue uniquement d'un t-shirt et de sous-vêtements. Malgré la fenêtre ouverte, il fait une chaleur infernale dans cette chambre. En effet, il n'y a pas un souffle de vent. Les volets contiennent hardiment les rayons du brûlant soleil qui filtrent tout de même, formant de grandes tâches dorés sur le parquet sombre. Je rejette mes draps sur le côté. Encore un vieux cauchemar qui ressort. Prise de vertige, je passe une jambe par-dessus le rebord du lit, puis une autre, et me précipite vers le petit lavabo dans un coin de la pièce. Une main pressée sur l'estomac, je vomit. Maudit yahourt. Pas bon pour la digestion. Je me revois, déchiquetant l'opercule avec rage. Je ne suis plus fâchée. J'ai juste envie de faire un tri autours de moi, faire disparaître les empreintes. Le cœur au bord des lèvres, je saisis un sac poubelle. Le passé c'est le passé. Place au présent. Je regarde d'un air indécis cette chambre, où j'ai entassé toutes mes affaires sans y jeter un coup d’œil. Je prends une grande inspiration, et commence par l'étagère. Des livres poussiéreux sont sagement empilés. J'en saisis un, le feuillète. C'est un mini-dictionnaire, français-anglais. Je me rappelle ma première conversation en français, à l'âge de quatre ans, je ne savais pas dire stand-by, et la petite fille blonde me regardait avec des yeux ronds. Je souris et fais passer le petit ouvrage de ma main droite à ma main gauche, le faisant tomber de plus en plus vite. Force homocinétique. Ce mot me fait basculer. Je me retourne d'un coup et enjambe une boule de fringues pour retourner vers l'évier. Je vomis de nouveau. Force homocinétique. Dad fabriquait des joints homocinétiques dans une usine, ce genre de joint qui transmet le mouvement de la roue dans les différents axes dus au variation de la hauteur du terrain. Encore un mot du passé... Merde merde merde ! Je donne un coup de pied dans une pile de feuillets de théâtre et me met à pleurer silencieusement. Pourquoi aujourd'hui ? Je suis sortie de ma solitude par deux coups discrets sur la porte. Je sèche brusquement mes larmes, et va ouvrir la porte en grand, fronçant les sourcils pour ne pas me remettre à sangloter.

« Quoi ? »

Je suis face à un grand blond aux yeux bleus, athlétique, un petit sourire, l'air sûr de lui. Je soupire. Il veux peut-être juste un truc rapide ? C'est là que je me rends compte que j'ai oublié de mettre un pantalon.


Dernière édition par Lexy McKinon le Dim 8 Sep - 10:32, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptySam 7 Sep - 18:37



Puis je ?




[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La jeune personne qui ouvrit était une fille. Elle ne semblait pas tellement dans son assiette. Edward la dévisagea puis se rendit compte qu'elle était en chemise et en string ou quoi que ce soit qui lui serve de bas de sous vêtements. Le trouble qui se lisait sur son visage était évident. La jeune Molière n'allait pas bien du tout. Ses yeux étaient rougis par les larmes qu'elle avait du s'empresser de sécher lorsque le garçon avait toqué à la porte. Il la fixa étrangement en se remémorant cette attitude douteuse qu'il avait souvent. Les tremblements qui agitaient son corps, les spasmes qui le parcouraient, les frissons qu'il ressentait, se réveiller en sueur au beau milieu de la nuit à cause du passé. La peur. La jeune fille avait eu peur il y a peu. Edward se souvenait très bien de ce qu'était la peur.

Il avait environ sept ou huit ans. C'était un jour de pluie et il avait été invité chez sa belle amie Katie. Pour la première fois il était monté dans la grosse voiture noire qui faisait penser à celle du FBI ou des riches personne travaillant pour la mafia italienne. Ils étaient allés déjeuner chez elle. Katie avait une jolie maisonnette de poupée dans sa chambre et elle jouait aux barbies avec sa sœur.
Ses parents étaient très riches grâce au travail de son père. Les deux enfants jouaient dans la chambre lorsque la mère de Katie, une grande femme à l'allure romanesque, aux cheveux attachés dans le dos et à la robe courte, les avait appelé pour le déjeuner.

La table était magnifiquement disposée dans l'immense salle à manger. Elle était surmontée d'un énorme lustre de cristal qui projetait sa lumière sur les vitraux colorés. Les mets étaient apportés dans des plats en argent. Expressement pour la petite fille, les cuisiniers avaient préparés de la macreuse aux épices et aux carottes, son plat préféré. Elle avait dévoré le bœuf avec volupté et empressement tandis ce que le garçon hésitait encore à prendre une fourchette et pas l'autre. Il avait fini son assiette sagement, dégustant le repas avec délicatesse. Le dessert était un kouglof préparé également dans le but de satisfaire la jeune enfant.

Après le copieux déjeuner qui avait tout des allures de repas officiels, avait espéré qu'ils aillent voir les animaux du zoo. Leur après-midi était à un poil près ce qu'il avait espéré. Les deux enfants furent accompagnés à l'aquarium pour voir les poissons. Alors que Seven était resté au premier pour regarder les limules, animaux préhistoriques qu'il trouvait fascinants, sa jeune amie était retournée au second afin de contempler l'animal unique et si rare dans un aquarium, qu'elle trouvait pourtant magnifique : l'hippocampe. Elle disait que c'était un cheval de mer parfait pour ses barbies et que c'était trop rigolo que les mâles portent les bébés comme des mamans.

L'incendie se déclencha car un homme avait jeté sa cigarette encore allumée près des rideaux, espérant passer inaperçu. Bientôt, tout le deuxième étage était en flammes. Le bâtiment fut évacué, mais Edward, désormais dehors, ne voyait toujours pas la brunette au sourire éclatant. Katie était restée pour sauver l'hippocampe, elle ne voulait pas l'abandonner. Alors, elle était restée pour mourir avec lui. Lorsqu'on l'avait interrogé pour savoir si il savait où la petite pouvait se trouver, Edward avait spéculativement songé qu'elle serait près de cet étrange animal. Là, Edward eu peur, pour la vie de son amie, et tout son corps entier s'était mis à trembler. Il avait eu des sueurs froides pendant les longues minutes où les pompiers recherchaient le corps à l'intérieur. Après avoir vu l'ambulance partir avec la jeune demoiselle au visage à moitié brûlé, Seven avait encore plus peur. Peur de se faire frapper par le père de l'enfant parce qu'il ne l'avait pas sauvé, peur qu'elle décède à l'hôpital, peur que sa vie ne soit plus qu'un enfer, peur que la beauté de Katie soit fânée à jamais.

Alors qu'il attendait jours et nuits devant la chambre d'hôpital de Katie, espérant son réveil, le garçon avait viré au blancs, son visage était fatigué, ses joues creusées, mais dès qu'il fermait l'œil, les cauchemars ressurgissaient et il se réveillait en sursaut, en sueurs. La peur. Et puis Katie avait retrouvé la motricité de son visage, pourtant à jamais changé par la brûlure qui masquait la moitié de son visage. Le sentiment qu'avaient les autres enfants en la voyant. La peur.  Voilà ce qu'il connaissait également lorsque le mari de Steph la battait et enfermait le petit dans le placard pour ne pas qu'il regarde. Cette peur constante des autres, de lui même, il la conservait au plus profond de son être.

“-T'aurais pas un dictionnaire pour moi ?”

Demanda le garçon qui commençait à suer à grosses gouttes. Retourner dans sa chambre. Vite, il le fallait. Il ressentait de nouveau les peurs qui hantaient son passé. Cette journée serait un enfer, allez, un dictionnaire, pour regarder quoi déjà ? Ah oui, soudrille et basterne. Tiens au passage il regarderait la peur, celle qui lui tenaille le ventre les jours de déprime. *Allez vite, donne moi un dictionnaire qu'on en finisse.* Le garçon la regarda. Il était sûr qu'elle avait peur de quelque chose, comme lui. Mais de quoi ? Et pourquoi avait elle peur ? Etait ce de son passé, comme Edward le redoutait tant ? Ou un simple stress passager ? Le garçon était partagé entre les atrocités de ce monde, et ne pouvait s'empêcher de regarder la jeune fille, les larmes sèches au coin des yeux, en sous vêtements et chemise trop grande.

©Ice


Dernière édition par Edward S. Hadley le Lun 9 Sep - 18:49, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyLun 9 Sep - 18:20


A lady must not show her feelings in front of someone else.

« It's like a big hole here, just here... »
- Wanderer

J'observe le garçon qui me fait face. Son regard froid et bleu glisse sur moi, mes épaules, mon dos, mes jambes... J'ai peur. Il n'a pas un regard comme d'autres en profiteraient, mais j'ai peur. Je me sens toute petite, toute dénudée, tremblante, faible, vulnérable. Je me recroqueville, croisant les jambes, tête baissée, la gorge prise dans un étau. Allez, vas-y, demande ce que tu veux, dépêche-toi ! Mais le grand blond est perdu dans ses pensées, et son regard vague est toujours sur mes jambes. J'ai peur, je passe mes bras autours de mes épaules, grelottante. Il me fait peur. Je n'aime pas ce genre de mec, avec cette mâchoire carrée et ce sourire de dents blanches. Il fait une chaleur infernale, dans cette chambre opaque, mais j'ai terriblement froid. Il à l'air fixé sur quelque chose, et je vois ses lèvres trembloter irrépressiblement. Il n'a pas l'air bien. Une goutte de sueur se forme à la base de son cou, une autre coule le long de sa main ballante, venant s'écraser sans bruit au sol. Il fronce les sourcils, toujours dans ses pensées, et tout un frisson parcourt son échine. Il semble enfin se détacher de ses souvenirs, et relève les yeux vers moi. Son regard revendicatif me glace. Il est sous contrôle permanent, et il vient de craquer. Sa voix est faible et mal assurée.

« T'aurais pas un dictionnaire pour moi ? »

Je recule brusquement, comme poignardée en plein ventre, et m'agrippe à la chambranle de la porte, une main pressée contre l'abdomen. Il a un savon. Un savon qui sent le lys. Le lys... une odeur doucereuse, caressante, qui se glisse dans les sinus, tel un serpent, qui attrape à la gorge et doucement étrangle celui qui le respire. Le parfum s'enroule autours de moi, m'emprisonnant dans un cocon mielleux insupportable. Je me souviens du cours d'histoire de l'année dernière, enseigné par une certaine Mme Martin, qui nous parlait tout le temps du Zimbabwe, son pays natal. Elle nous avait décrit la Seconde Guerre Mondiale, et les effets du « gaz moutarde » avec précision. Un long serpent verdâtre qui se glissait insidieusement au sol, puis remontait pour tuer et rendre aveugles des légions entières. Les lys me font le même effet.

Sa tombe est blanche, entièrement blanche. Le couvercle est encore ouvert, et elle repose, tel un ange, dans le couffin immaculé. Ses longs cheveux châtains, comme les miens, ont artistiquement été étalés sur l'oreiller, formant une auréole autours de son visage blanc. On m'a dit que les morts étaient paisibles. C'est faux. Elle sentait toujours bon, une petite giclée de jasmin le lundi matin, et elle embaumait pendant une semaine. Les morts n'ont pas d'odeur. Ce n'est pas elle, elle n'aurait pas cet air hautain, sûr de lui. Ça ne lui ressemble pas. La seule fois où je l'ai vu prendre cet air-là, j'avais six ans, et je venais d'arracher une fleur de son rosier blanc. Elle était furieuse, elle me regardait de haut, comme un juge regarde un criminel qui va à coup sûr condamner à la prison à vie. Devant mes larmes débordantes, elle m'avait pris dans ses bras et expliqué que les roses et toutes les autres plantes sont vivantes, et que les arracher leur fait mal. Je m'étais réfugiée contre elle et, du haut de mes six ans, j'étais allé voir les rosiers pour leur dire pardon. Dans le cercueil, elle a l'airffâchée, et pas du tout paisible. Ils finissent par fermer le couvercle, et mon père me pousse doucement dans le dos pour que j'aille jeter une poignée de terre, et dire quelque chose. Je m'avance lentement, et laisse tomber la matière granuleuse sur le grand lit où elle dort à présent. J'essaye de dire quelque chose, mais une odeur le prend à la gorge. D'énorme bouquets de lys ont été disposés autours de la sépulture, répandant un parfum douceâtre insupportable. J'ai mal au cœur, mais reste digne et droite devant le cercueil. Je ne vais pas vomir sur sa tombe quand même. Je reste donc la bouche hermétiquement fermée, et retourne vers mon père en vacillant. Je vais m'évanouir avec ces odeurs qui me tournent la tête. Mais je tiens bon jusqu'à la fin. Et lorsque la terre redevient lisse au-dessus d'elle, je me détourne enfin des fleurs maléfiques. Je l'aime, mais je ne peux pas revenir. Adieu, Mummy.

Je suis rattrapée par la réalité, le Molière toujours en face de moi. Je suis écroulée contre ma porte, la respiration haletante. J'ai terriblement envie de vomir, mais je me contiens et me relève difficilement, poussant de toutes mes forces contre le mur pour m'aider. D'un signe de tête, je l'invite à entrer, et me dirige en tremblant vers les volets, que j'ouvre en grand. Le brûlant soleil embrase la pièce, m'aveuglant partiellement. Sans le retourner vers lui, car je suppose qu'il est entré à ma suite, je balbutie d'une voix brouillée.

« Regarde dans l'armoire en bois, à côté des fringues... »
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptySam 28 Sep - 19:26



Le lys ? Que dalle ! Mon déo il est pas au lys, le reste non plus d'ailleurs, ni parfum, savon ou encore shampoing



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La jeune fille semble très mal, comme prise d'un vertige soudain. Elle s'appuie contre la porte, une main sur la poitrine. Seven la regarde sans vraiment la regarder. Il est bien présent, mais ses pensées sont ailleurs, tournées vers le passé. La jeune femme est désormais assise contre le mur, respirant avec peine. Elle se redresse néanmoins, en sueur comme le garçon, et pénètre dans sa chambre en lui indiquant une armoire. Lui reste quelques instants sur le pas de la porte. Il ne savait pas trop ce qu'elle avait. A vrai dire, Edward ne connaissait pas très bien cette fille, qui était, il ne savait même pas si elle était nouvelle ou pas.

Machinalement, il entra dans la pièce et se dirigea vers l'armoire où il trouva son bonheur. Revenant sur ses pas, pressé, il ne fit même pas un signe à la jeune fille et se pressa de retourner dans sa chambre. Là, il ôta son tee shirt et alla chercher son déodorant. Enfin quelque chose qui n'empestait pas le lys. Le garçon regarda tout autour de lui. Ah ! Il était retourné dans sa chambre ? Depuis combien de temps ? Il avait même pas dit merci ? Mais quel con il faisait. En moins de temps qu'il lui fallut pour faire l'aller, Edward se retrouva dans la chambre de la jeune fille -de nouveau-, avec quelques légers détails.

Il lui manquait un tee shirt, il avait épongé son front avec ce dernier et avait mis du déo. Seven regarda la Molière, toujours à sa fenêtre, laissant passer sur son corps les rayons chauds du soleil, les derniers avant l'automne, puis l'hiver. Dernier. Hiver. Froid. Mort. Cadavre. Les mots battaient ses tympans, résonnaient dans son crâne comme sur une enclume. Le garçon se laissa choir au sol avec un merci sur le bord des lèvres. Le jeune blond faisait peine à voir. Affalé contre le mur de la pièce, il essayait de reprendre sa respiration dans un soufflement rauque. Se redressant en prenant appui contre un bureau calé dans l'angle, le Molière tenta de reprendre ses esprits et d'effacer toutes les pensées sordides qui lui venaient à l'esprit. Il s'avança lentement vers la jeune demoiselle qui lui avait prêté un dictionnaire. Elle tremblait. A chaque instant on eu dit qu'elle allait s'effondrer, comme une feuille morte tombant d'un arbre.

Elle était de dos. Seven regardait ses beaux cheveux châtains dont les mèches s'entremêlaient avec le vent. Il avançait vers elle, pas à pas, et son cœur lui disait qu'elle était magnifique, la femme de sa vie, celle avec qui il voudrait toujours vivre. Alors il posa ses deux mains sur les épaules frêles de la jeune fille qui se retourna. Il la contempla longtemps, leurs regards plongés l'un dans l'autre, leurs yeux ne pouvant se quitter, sur leurs lèvres un sourire dessiné. Il déposa un baiser sur ses lèvres et la prit dans ses bras en regardant l'horizon. Elle était tout pour lui, et la réticence qu'elle aurait pu porter à son égard n'avait pas eu lieu d'être, car ils étaient attirés l'un par l'autre, comme des aimants. Une fois ensemble, leur force est telle que l'on ne peut les séparer...

Edward se sentait avancer, mais il ne se contrôlait pas. Son cerveau lui dictait sa conduite, ses souvenirs, ceux de la belle Katie, refaisaient surface, et il se revoyait la caresser sur la joue, passer ses bras autour de sa taille et l'embrasser tendrement dans le cou en lui disant qu'elle était la plus belle. Instinctivement, arrivant à hauteur de l'inconnue, il posa ses mains sur ses épaules. Elle frissonna. Comme chaque fille que l'on surprend. Elle frissonna. Comme chaque fille quand elle a froid. Elle frissonna. Comme chaque fille que le monde donne et reprend.

D'une vue extérieur, la situation eu pu paraître ambigüe. En effet, la demoiselle ne portait qu'une chemise et des sous vêtements, et son acolyte, qu'un pantalon. Les deux jeunes gens se trouvaient dans une pièce, une chambre pour tout vous dire, et l'un avait ses mains posées sur les épaules de l'autre. Pourtant ils ne se connaissaient pas. Voilà toute l'histoire. Edward ferma les yeux, chassa l'image de Katie de son esprit, et se focalisa sur la fille qui faisait battre son cœur, la belle Molière au regard poignant, celle grâce à qui il se sentait plus libre, celle qui lui était tombée dans les bras comme l'amour lui était tombée dessus, celle qu'il avait embrassé avant même de l'aimer : Pauline.

Le blond ne bougeait plus, il ne respirait plus, avait l'impression d'être dans un film, une pièce de théâtre, ou la pièce maîtresse d'un tableau, et il ne fallait pas qu'il esquisse le moindre geste, de peur de faner la beauté du moment. Il ne dit rien, ne bougea pas, mais tout son être était remué. Toutes ses pensées s'entrechoquaient, décidément, Seven détestait ce genre de journées où il devait rester seul, car les rencontres étaient toujours très mal vues, dans ces journées...

Où étaient passés le calme et la plénitude des journées ensoleillées de fin d'été ? Dans l'oubli, avec les journées heureuses, celles passées sur la plage à manger une glace, le bras autour de l'épaule de celle qu'on aime. Dans le feu, avec l'aquarium et la moitié d'un visage. Dans la mer, avec les larmes qui coulaient sur les joues des gens tristes. Dans la tombe, avec les gens morts auxquels ont tient et pour qui on reste endeuillé jusqu'à la fin de notre vie. Dans les rêves, seul endroit où tout est possible, même revoir ceux qui ne sont plus. Dans l'espoir, celui qui a disparu en même temps que l'amour. Dans la vie, celle qui s'éteindra toujours. Dans la mort, qui reprend tout. Dans la douleur, celle qui pénètre nos vies et y prend une place considérable. Dans nos esprits, où les pensées se mêlent à l'iréel. Dans les chants où les paroles se perdent dans la nuit. Dans les mots qui ne signifient plus rien. Dans l'obscurité qui enveloppe l'homme et jamais ne le laisse s'échapper de cette prison de noirceur.
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyDim 29 Sep - 19:15


Leave me, leave me alone...

« Tout est bruit pour qui a peur. »
- Sophocle


Je ne sais pas s'il est encore là, s'il est parti, s'il a pris son dictionnaire, je ne sais même pas s'il y en a un dans ma chambre. Je regarde juste l'aveuglant Soleil. Ce culte pour la lumière éclatante. Je ne comprends pas ce que cela procure aux gens. Je me tends à cet astre qui brûle chaque parcelle de ma peau, pour essayer de ressentir le bonheur du monde face à cette étoile éclatante. Je ne ressens rien. Juste une profonde douleur, un vide que rien ne semble pouvoir emplir. Je me sens comme laissée à l'abandon, comme un jouet rejeté après utilisation. Un de ces vieux sapin de Noël choyé pendant un an, avant d'être jeté sur le trottoir, rejeté, sans aucun but. Je m'effeuille lentement sur le bord de ma fenêtre, sous le chaud soleil qui détruit petit à petit mes aiguilles qui s'effritent. Je pleure sans vraiment savoir pourquoi j'ai l'impression de mourir à petit feu. Je suis écrasée dans un étau qui me broie.

Je sens une main glisser le long de mon cou, venant se caler sur mes épaules. Ses jambes frôlent les miennes, je peux sentir son torse nu à travers son t-shirt. J'ai peur. Je tremble de tout mon corps. Je ne supporte pas son contact, sa peau chaude sur la mienne naturellement glacée. C'est insupportable. J'ai peur, très peur. Chacun de ses mouvement provoque un frisson de peur dans mon dos, j'ai l'impression que je vais m'écrouler. Quelle ironie. Je ne suis pas assez forte pour lui résister, nous sommes seuls dans une chambre. La résignation de l'habitude. Je ne veux pas, je ne veux pas, je ne veux pas. Je suis juste paralysée par la peur, par la peur panique de ce qui arrive. Ma respiration est bloquée dans ma gorge, mes yeux sont hermétiquement fermés. Je voudrais avoir mes cheveux longs. Une image se calque sur le souvenir de ma chambre dans le noir. Je me demande s'il a les mêmes yeux de fous, si ses mains seront si empressées sur mon corps, si ses lèvres chercheront les miennes ou simplement la chaleur de mon corps. Je ne veux pas, je ne veux pas. Mais si je résiste, ce sera encore pire. Ne me frappe pas... c'est tout ce que je demande.

Je ne pourrais donc jamais voir cette lumière au bout du tunnel. Je suis condamnée à rester dans l'ombre, dans l'espérance déçue, dans la peur panique, dans la phobie. Je me laisse tomber à ses pieds, lui tournant le dos. Je n'ai plus qu'un filet de voix implorant.

« Fais juste vite, c'est moins douloureux... »
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyMer 23 Oct - 13:03

|| Helloooow bande de crevettes albinos ! Oui bon, désolée pour le retard, mais je savais pas qu'on faisait comme ça D8 BREEEEF, je m'incruste quelques instants dans votre RP pour vous prévenir que Edward S. Hadley est parvenu le premier à caser sa liste de mots improbables ! Voilàà, je vous souhaite une bonne continuation de RP =D *fuis* ||
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyMer 23 Oct - 17:16



Je peux t'aider ?



[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]La demoiselle ne bouge pas. Seven a toujours ses deux mains posées sur ses épaules. Cela c'était fait inconsciemment, comme si ses mains avaient trouvé d'elles même le creux de ses épaules, comme si le destin avait décidé qu'elles trouveraient là leur place, sans que le jeune homme puisse faire quoi que ce soit contre. Alors que ses pensées s'emmêlaient de nouveau, le blond sentit la jeune fille lui glisser des doigts pour s'affaler au sol avec un court gémissement. Elle semblait bien plus perdue que lui. Seven resta figé un instant, le soleil l'aveuglant. Comme la lumière du jour lorsque Steph ouvrait les rideaux pour le réveiller. Ces rayons si chauds, si meurtriers, si aveuglants... L'adolescent s'appuya sur le rebord du bureau : les morts ne pouvaient plus voir la lumière, pour eux seule la noirceur subsistait. Il se passa une main sur le front, soudain pris de vertiges et s'assit à côté de la jeune fille qui s'était recroquevillée sur elle.

Elle marmonnait quelque chose d'incohérent, une sorte de supplication, "aller vite", "moins douloureux", mais de quoi parlait t-elle donc ? Elle semblait égarée dans les illusions du passé. De son côté, Seven ne voulait qu'une chose, le calme.

Mais l'atmosphère devenait suffocant, le silence pesait bien trop lourd, les deux jeunes étaient assis la tête dans leurs mains, sans se connaitre, à moitié déshabillé dans une chambre, ayant tous les deux peur.Peur, mais de quoi ? De quoi, ou de qui ? Edward revoyait les coups de ceintures, les coups de poings, les gifles, tout cela à travers la serrure d'un placard trop étroit dans lequel il était emprisonné, incapable de réagir devant cette scène, impuissant dans cette cage de bois.

Le garçon se sentait coupable de ne pas savoir ce qu'avait la jeune fille, de ne pas pouvoir l'aider dans on malheur. Mais il ne pouvait pas, il n'était déjà pas assez bien lui même. Il passa tout de même un bras autour de son épaule et l'approcha de lui en une étreinte amicale. Il ferma les yeux un instant. Le flash. La photo était prise. Katie le regardait en souriant. Et lui la dévorait des yeux. Elle était si parfaite, si belle, même après cet accident horrible, ce visage brûlé, ces larmes roulant sur les joues du garçon, cette culpabilité, ce sentiment d'impuissance. Toujours le même. Un flash. Dur retour à la réalité. Il rouvrit les yeux et porta sur regard sur la pièce, sans un bruit. La jeune fille tremblait de tout son être, comme si sa peur était en elle et autour d'elle. Edward posa sa tête sur la sienne et respira profondément :

"-Respire, tu as l'air traumatisée."

Il pouvait parler lui, avec son front en sueur, ses mains tremblantes, alors que tout son être ne voulait que mourir. L'habitude. D'avoir peur. De vouloir mourir. De se faire frapper. De rendre les coups. De reporter sa rage sur des objets sans importance. D'être soucieux. De haïr le monde entier. D'espérer ne pas avoir a souffrir. De se maudire. De vouloir retourner en arrière. De se demander ce que l'on aurait fait. De ce qui aurait pu changer. Se mépriser. L'habitude. Edward ferma à nouveau les paupières. Dans ce monde de souffrances, y avait il une petite place pour l'espoir ? *Oiseau qui chante dans mon cœur et me dit de ne pas abandonner. Héron de l'Espoir conduit moi, Colibri de l'Oubli, souviens toi, es tu capable de m'aider à aimer Rossignol du Matin ?* Le Molière hallucinait totalement. Il voyait des centaines de personnes heureuses autour de lui, tous habillés de blanc, tandis ce qu'au centre, dans une flaque de sang, tout de noir vêtu, les larmes au coin des yeux, il voyait son propre corps, et sa vie défilant devant ses yeux. Noirceur. Pour toujours et à jamais.


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Dernière édition par Edward S. Hadley le Ven 25 Oct - 18:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptyMer 23 Oct - 18:30


Don't touch me.

« L'ignorance préserve de la peur. »
- Jean-Yves Soucy


La sensation de ne plus pouvoir bouger. D'être paralysée. Que le monde s'arrête de tourner. Que tous retiennent leur souffle. C'est un signe. Un tremblement dans la voix, un mouvement de la tête, une seconde d'hésitation. Et tout est fini. Les certitudes partent en fumée. Tout bouge, tout se meut. Le sol sous nos pieds n'a plus de consistance. Plus de goût, plus d'odeur, plus d'impressions. C'est ça. Le vide. Le grand vide froid. Du rien, juste du rien. Ne pas chercher, ne pas courir, ne pas s'échapper. Peuplés par notre propre solitude, nous sommes de petits êtres qui tournent, tournent, tournent, en s'embrouillant un peu plus. Seul. Tu es seul et tu le restera. Cherche pas, tais-toi et attends. Attendre quoi ? Aucune idée, mais attends.

J'attends, seule, assise par terre. Écroulée comme une poupée de chiffon. Ce que je suis pour mon bourreau. Un petit jouet. Le temps de s'amuser. On l'habille, on la maquille, on la lave, on la fait belle. On la secoue dans tous les sens. On la jette. Je suis un ours en peluche barbouillé et en miette. J'ai l'impression de ne plus rien sentir. J'ai les yeux fermés. Peut-être est-il déjà occupé à jouer avec moi. Je n'en sais rien. Je ne pense pas. D'ailleurs, pourquoi aurais-je le droit de penser ? Je ne suis qu'un objet, et les objets ne pensent pas. Je suis utile. Mes bras pendent lamentablement sur le sol. Mes jambes reposent, closes, en un enchevêtrement improbable. J'ai le dos courbé vers l'avant, et la tête inerte, lâchée vers le sol. J'ai appris à ne plus résister, ça fait moins mal. Ça commence à être long. Je rejette ma tête en arrière, en proie à une nausée terrible et me laisse tomber sur le dos. Plus facile, trop simple, ne pas regarder, éviter de réfléchir. Mes pupilles fixent un point sur le plafond. Une fissure, une faille. Le faux raccord. Le détail qui transforme la plus belle chose du monde en une torture à laquelle on assiste en hurlant mentalement. Ça fait tâche au milieu de la jolie peinture blanche. Je suis une tâche sur la toile immaculée du peintre qui... transpire ? Il est tremblant, suant, le regard vague. Bah quoi. Je te facilite la tâche. Pourquoi tu me dis de ne pas m'inquiéter ? Tu me révulse. Tu te prends pour un homme à faire ça, alors que tu n'es qu'un faible qui appréhende. Tu me dégoutes. Pour qui tu te prends ? Va-t-en. Va-t-en ! Ma main se lève, comme dans un rêve... Ou plutôt un cauchemar. Ce bras blanc et fantomatique. Pour t'attraper par le col. T'approcher tout près de moi. Ma bouche se colle à ton oreille.

« Arrête de me toucher, Dad. »

Je me replie automatiquement sur moi-même, le relâchant tout de suite. Mes genoux viennent se poser sur ma poitrine, mes bras entourant mon corps frêle. Position fœtale. J'ai l'air d'un pauvre oisillon égaré. Que suis-je en face de ce monstre qui peut tout sur moi ? Je ne suis rien. Je suis une petite fille de huit ans, dans sa chambre rose, qui se dit pas pleurer, pas pleurer. Je veux penser à quelque chose d'autre. Parce que j'ai été l'égal un jour. Dans ses bras. Dans les bras de l'ange. Adrian. Mais pas aujourd'hui. Aujourd'hui, il est absent. Et je suis présente. La maîtresse dit Lexy, je dit présente, elle dit qu'est-ce que tu as, je dis rien, elle dit ah bon, et elle passe au prénom suivant. Présent, présent, absent...

Elle me sourit. Ses prunelles me transpercent. C'est un faux sourire. Pas joyeux. Manipulateur, cruel. Parce que si elle essayait réellement de montrer une once de sympathie, elle ne serait pas en train de me regarder me faire couper les cheveux par sa bande de petites pestes. Mes cheveux. Mes longs cheveux bruns hérités de ma mère. La garce. Elle se penche vers moi, et me souffle qu'il faut que j'arrête de faire semblant, de tout cacher. Qu'elle aille au diable. Elle est en train de couper mes cheveux, et elle va le payer. La petite Lexy qui ne dit rien va réussir son coup de maître. Et le mieux, c'est qu'avec mon pauvre air innocent, personne ne me soupçonnera. Cette sale blondasse qui se croit tout permis va tomber de haut. Quiconque me touche s'expose à ma colère. Ça ne vaut rien. Mais ça fait toujours mal à la fin.
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MessageSujet: Re: [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]    [DEFI] We all have a dark past [Lexy & Seven]  EmptySam 2 Nov - 21:47



Leave me alone



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Edward se tient immobile, les yeux ouverts. Ouverts ? Pourtant ils ne perçoivent rien. Les décors sont troubles, les meubles se dessinent faiblement et la lumière n'est plus qu'un point qui disparaît au loin. Il se débat et se redresse d'un bond avant de foncer vers la porte et de la claquer violemment. Une porte ? Mais non, il était là, il y a un instant, et il étranglait Steph. Le blond l'avait vu de ses propres yeux. Il avait vu ses mains se poser autour de son cou et les enserrer longuement. Il voit le visage de Steph prendre des teintes violacées : il la voit encore agoniser, mais tenir bon. Elle lutte contre lui, tente d'attraper quoi que ce soit qui puisse l'aider de ses mains : mais elle tatône. Elle ne sait pas trop se qui se passe mais elle voit de moins en moins bien, et son dernier regard est pour Seven, qui la suit des yeux, en larmes, a genoux près de son corps immobile. Elle respire. Faiblement. Mais elle respire. Va t-elle survivre ?

Les images se flouttent, le garçon se heurte violemment à la porte. Il jure. La sueur perle sur son front et le long de son dos. Il se jette sur le premier lit venu et s'enroule dans les draps, comme pour se protéger de celui qui veut le frapper, le battre jusqu'à sa mort, et rire de son malheur.

A coups de batte on le battra, ou avec une barre de fer cette fois-ci ? Préférera t-il uniquement les poings et la ceinture ? Si quelconque pour lui. Pourquoi l'homme doit il se croire supérieur aux autres ? Aux enfants mais surtout aux femmes ? Et surtout, pourquoi certaines peuvent elles se marier avec ce genre d'hommes... Peut être n'avait elle pas eu le choix, peut être n'était il pas alcoolique au début de leur relation... La boisson ravage l'homme jusqu'à sa mort. Lire Zola, les déboires de Coupeau ou encore de Gervaise dans l'Assomoire, qui vont jusqu'à mourir par la boisson. Ces alcools forts que l'on vous sert dans les bars, et qui s'emparent de votre tête, la faisant souffrir, la faisant oublier. Ces matins où l'on ne se souvient de rien, ou presque. Ces matins où la tête nous tourne, où l'on ne sait pas trop ce qui s'est passé après une certaine heure, et comment on est rentré chez soi. Ces matins où l'on sent l'alcool à plein nez et où l'on se dégoûte soit même en se regardant dans la glace. Ces matins que le blond haïssait depuis toujours...

Roulé en boule sur le lit, la tête dans les mains, claquant des dents comme un enfant de huit ans après un film qu'il n'aurait pas du voir, Edward jette des coups d'œils anxieux autour de lui avant de replonger sa tête sous les draps blancs qui enveloppent sa masse corporelle.Le jeune homme ne cesse d'être pris de soubresauts. Il se sent mal, comme pris d'une nausée. Il sent son estomac se retourner dans son ventre, et une soudaine envie de vomir le prend. Il essaie de se ressaisir, de penser à des choses lus gaies, moins lugubres, mais rien n'y fait. Le souvenir des morts le hante comme un fantôme attaché à lui.

Elle est allongé sur le sol de la forêt, ses cheveux dans la mousse. Les rares rayons du soleil filtrant à travers les arbres encadrent son visage et dessinent une auréole de lumière. Son visage angélique reste pur et la blancheur de sa robe embellit son teint. Elle a les yeux clos, et elle ne dit rien. Son souffle est calme et paisible. Elle dort. Sa poitrine se soulève faiblement, elle respire : elle n'est pas morte. Assis à ses côtés, Seven caresse doucement ses cheveux chatains, couleur des arbres alentours. On se croirait dans un de ses films d'amour où tout va pour le mieux. Soudain, un gouffre s'ouvre sous elle, elle tombe, sans frémir, les yeux toujours clos. Sa respiration s'arrête, son cœur ne bat plus, les nuages du ciel s'assombrissent et l'orage éclate. Le jeune homme tente de l'attraper, mais il est figé, incapable d'esquisser le moindre geste. Il hurle son désespoir, tourné vers le ciel noir.

“- Nonn ! Kat', tu ne peux pas partir ! Non... pas toi... pas toi...”

Les larmes coulent sur le torse nu du jeune homme. Il s'accroche au matelat de toutes ses forces, comme si, à son tour, il allait sombrer dans ce gouffre apocalyptique, où les hommes se voient privés de la vie, de leurs amis et surtout, de leurs amours... Le pauvre garçon privé de sa bien aimé, laisse échapper un cri de douleur lorsqu'elle disparait de sa vue, emportée par le tourbillon de la mort, dont chacun s'approche un peu plus chaque instant.

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Sachant que Edward est mort : END
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