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 Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew

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Persée T.-M. Brown
Persée T.-M. Brown
Elève Habitué ♪
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MessageSujet: Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew   Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew EmptySam 28 Juin - 11:21



Brother and Sister forever
(Ambros&Andrew)


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Le 22 Juin 2014
Hôtel privé de M. Trendle

Cher Andrew,

J'ai enfin réussi à trouver ton adresse ! Tu t'étais bien caché ! Non mais franchement... Qui irait disparaître comme ça ! Je t'en veux un peu d'ailleurs et tu dois savoir pourquoi. Il y a eu de nombreux changements entre ton départ et le mien. Parce que oui, j'ai quitté l'Académie. Je n'ai pas envie de t'en parler. Pas tout de suite.

J'en ai bavé pour te retrouver. Et pas qu'un peu. T'avais tout simplement disparu ! Tu ne m'as même pas laissé une aresse, un numéro de téléphone, une adresse mail pour que je puisse te recontacter. Je ne sais même pas si, au final, tu la liras cette lettre. Tu vas te dire, en lisant la dernière phrase que j'ai changé. Et tu as raison. Quand tu es parti, je me suis retrouvée sans aucune famille. Pas que je n'aime pas Val, Pauline, etc... Mais tu étais mon frère. Quand je suis partie, c'était avec la ferme idée de te retrouver. Mais finalement je me dis que je serais sûre que tu veuilles encore de moi en t'envoyant une lettre. Ça me fera moins mal quand tu me rejetteras.

Comme tu as pu le voir dans l'adresse, je suis dans un des hôtels privés de mon père. Je m'y ennuie comme un rat mort. Mais j'ai la paix, le calme et tout ce que je veux à ma disposition. Sauf toi. Parce que malgré la présence des domestiques, j'y suis et y restes désespérément seule. J'aurais préféré que mon père ait un autre enfant avec une autre femme pour ramener un peu de vie dans ce décor Art Déco. Il n'y a personne pour m'accompagner au piano pendant que je danse, en trouvant chaque fois l'accord juste. Personne qui ne met de la poésie en jouant d'un instrument. Leur musique est linéaire. Ils se contentent de suivrela partition. Il n'y a personne pour boire un coca, accoudé à la fenêtre. Personne à qui je peux faire la morale à propos de la cigarette. Personne pour regarder les étoiles avec moi. Je suis et restes désespérément seule, emprisonnée entre ces formes géométriques, qui tapissent l'hôtel du sol au plafond, et de la cave au grenier.

Je pourrais bien retourner dans le quartier où je vivais avec ma mère, mais là, tous mes anciens amis me harcèlent de questions sur pourquoi j'ai quitté l'Académie, alors que j'avais tellement de possibilités. Ils ne comprennent pas. Ils ne peuvent pas comprendre. Je ne suis même pas sûre que toi tu pourrais comprendre. Je leur ai laissé un petit mot là bas. Juste pour leur dire de pas s'inquiéter. Je leur ai laissé une adresse. Et je les ai priés de ne pas tenter de me convaincre de retourner là-bas. J'ai pas envie. Et puis, dans ma banlieue, partout où je vais, les souvenirs concernant ma mèrE affluent. Et ça aussi c'est douloureux. Parce qu'elle ne sera plus là pour m'écouter pleurer de joie,quand je lui apprenais que j'avais passé mes cycles de danse. Plus là pour m'entendre chanter à tue-tête tout en cuisinant avec elle. Plus là pour regarder mes films préférés avec moi. Plus là, tout simplement. J'ai plus de maman. J'ai plus de papa. Mais au fond de mon cœur, il reste toujours quelqu'un. Un grand frère. Une personne qui m'a abandonnée, mais en qui je n'ai jamais cessé de croire.

Alors voilà, tout ce qu'il me reste de famille, c'est toi. Maintenant, en partant comme un voleur, tu as réduit mon cœur en miettes. Tu l'as détruit puis piétiné. Alors, si tu veux faire des éclats de cœur restants du sable, c'est ton choix. Ne répond pas à cette lettre. Ou alors dis-moi que tu me détestes. Dis-moi que tu ne m'aimes plus dans ta réponse. Dis-moi qu'on te dégoûtais tous et que c'est pour ça que tu es parti. Ou alors, recolle mon cœur avec un peu d'amour. Dis-moi tout le contraire, explique moi pourquoi tu as disparu.

Vas, je ne te hais point
(Chimène à Rodrigue, dans le Cid)

Ta petite sœur (si tant est que tu me considères toujours ainsi)
Ambros.
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MessageSujet: Re: Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew   Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew EmptySam 28 Juin - 13:01

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pour Ambroisia Trendle
24 juin 2014
Villa Birdy
Fiche RP © codé par Hans sur Libre-Graph'

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Le temps est comme un joyau qui s’émiette petit à petit, emportant les merveilleuses douleurs que l’on peut souvent ressentir au plus profond de notre cœur. Ces souffrances sont plutôt belles dans le sens où se sont-elles qui nous poussent à faire les gestes les plus inattendus qui soient. Un baiser, un coup de poing, une profonde rage nous anime alors. Les nébuleuses chansons et mélodies nous accompagnent et c’est alors que nous bougeons. Non plus comme des pantins, mais comme des êtres humains. Libres. Car la liberté est précieuse et elle ne se gagne jamais que d’un claquement de doigts. Vois-tu où je veux en venir Ambros, ma très chère petite sœur ? Mon joyau, ma pierre précieuse c’est toi. Je n’aurais pas voulu quelqu’un d’autre que toi dans ce rôle. J’ai beau te faire souffrir et me détruire au passage, tu restes celle qui anime la lente passion de la musique qui s’éteint chaque jour un peu plus en moi. Je ne veux pas avoir de remords quant à mon départ. Je mène une belle –ou presque- vie ici. Cette villa, trop grande pour voir, trop silencieuse, ne déborde pas de vie comme je l’ai rêvé. J’aurais envie d’y construire une famille. Mais je ne veux pas que d’une femme ici. J’en veux deux. Il me faut ma femme, et ma sœur. Parce que j’ai découvert que sans cette dernière que n’était qu’un abruti bon à rien. Ou alors, à jouer dans un orchestre à ses heures perdues. Néanmoins, les sons que je joue sont de plus en plus révélateurs de la peur qui me hante. Cette peur d’avancer les yeux fermés, comme lorsque j’ai été aveugle, et que je sois guidé vers un chemin qui n’est pas le mien.  Tu étais ma guide je crois. Non, j’en suis certain. Pas une guide insensée d’un musée. Non, une vrai guide. Celle qui m’aidait à avancer où il le fallait, avec de vrais rires, et des pleurs parfois. C’est pour ça que je tourne désormais en rond.

J’ai tellement de raisons d’avoir quitté l’académie. Je ne te dirais jamais que c’est sur un coup de tête car c’est faux. Tout ce que j’y ai ressenti là-bas était merveilleux. J’avais adoré frapper l’abruti qui harcelait Anna lorsque l’on s’est rencontrés. J’ai adoré lui parler par cette nuit fraîche. J’avais envie qu’elle s’éternise. Oh, elle aurait pu être plus longue si mon meilleur pote n’avait pas fait une crise et s’il s’était autant saoulé et divertit avec tant de filles. Je crois bien qu’il était pire que moi lui. Mais je l’aimais bien. J’ignore ce qu’il est advenu de lui aujourd’hui. Tout comme j’ignore comment va Anna. Je crois que j’étais tombé amoureux d’elle au premier regard. Elle était belle, joyeuse, pleine de vie. Je ne cache pas que j’avais bien envie de faire ma vie avec elle. Mais finalement, j’ai fait le salaud en me baladant d’un cœur à l’autre, tentant de la reconquérir un peu plus chaque jour. J’aimais caresser ses doux cheveux et la prendre dans mes bras. J’en ai des frissons quand j’y repense. Et puis, ce n’est pas tout. Il y avait Pauline. Non, tu ne l’aimais pas mais c’était ma meilleure amie avant que je joue au con avec elle. Une avec qui j’avais passé tellement de bons moments. Elle me comprenait, peut-être pas autant que toi mais elle y arrivait. Avant que je la plonge dans le brouillard dans lequel nous avons fini en ce froid hiver. Je pense à elles tellement souvent. J’aimerais les revoir tout comme ça m’aurait fait plaisir de revoir Valentin, bien que l’on se cogne un peu. Tu sais bien, Ambros, que frapper est dans mon tempérament de bouffon d’ange gardien envers ceux que j’aime. Je ne rigole pas avec ça. Tout ce que je te raconte là, tu dois royalement t’en moquer. Si c’est le cas, je te comprends. Je te raconte inutilement ma vie que tu connais si bien, ou du moins celle que j’ai vécue à l’académie.

Il faut que j’accélère le rythme, que j’en vienne à ce que tu veux savoir. « Mais alors, si tu nous aimais, pourquoi nous as-tu quitté ? ». J’y viens, j’y viens… Oui, je vous portais de l’amour impensable comme jamais je n’en ai porté à ma famille. Celle-ci que j’ai abandonnée pour faire ma propre vie. Je leur donne des nouvelles, contrairement à toi et tous les autres. Un mot, c’était pourtant si simple… J’avoue, j’ai laissé ma veste préférée à Pauline, et une peluche, due au surnom qu’elle me donnait. J’ignore si elle les a jetés. Anna, je lui ai donné tout l’amour que j’avais pour elle. Et des cadeaux, pour voir son sourire s’illuminer quand elle me disait que ce n’était pas la peine. C’était plus fort que moi. Et toi… Ma petite sœur, la seule à qui j’écris aujourd’hui, qui m’a retrouvé par la seule force de ses envies et de ses tristesses, je ne t’ai rien laissé qui puisse t’intriguer. Pourtant, souviens-toi. Cette petite chaîne autour de ton poignet dont tu ignores tout. Tu t’es réveillée avec sans savoir d’où elle venait. Eh bien c’était la mienne. Le seul bien qui me représentait bien avec ces maillons accrochés, et cette magnifique couleur argent. Désormais le mystère est levé. J’ai eu du mal à m’en séparer. Si je te l’ai donné, ce n’est pas seulement pour me torturer. Mais ne plus l’avoir à mon propre me poignet me fait penser à toi. Et avec lui, je savais que tu finirais par me retrouver. Est-ce parce que tu as entendu parler de moi, dans ces orchestres, qui les dirige d’un simple piano ou d’un violon ? On ne m’appelle pas Andrew Bloom. Juste Le Violoniste. C’est d’ailleurs le nom qu’ils ont utilisé sur le disque. « Le Violoniste et son Orchestre ». J’ai accepté de signer ce contrat en me disant que peut-être, vous auriez grâce à ça des nouvelles de moi et vous auriez tous ma mélodie dans la tête. Je ne fais pas ça pour la fortune, car je l’ai déjà. C’est vrai, mes parents m’ont offert une magnifique villa, nommée Birdy, avec une vue sur la plage et une immense piscine que je n’utilise pas vraiment. Tellement de pièces magnifiques à remplir ici. Non, je ne suis pas en vacances. Parfois je t’imagine y vivre, avec moi, invitant tes ami(e)s pour la remplir. Ou ton copain, bien que je n’aime pas cette idée. Bref, je ne suis pas parti sans laisser de trace. Si tu le portes encore au poignet, regarde-le. Ouvre l’œil. Il y a mon nom sur le maillon plus gros d’un millimètre que les autres. Je pensais que tu le trouverais, or, ça n’a pas l’air d’être le cas.

Ambroisia. Ma chère et tendre sœur. Ne crois-pas que je t’ai oublié, je t’en supplie, ce n’est pas vrai. Laisse-moi verser une larme qui tâchera probablement ce papier. Je t’imagine passer les doigts dessus en pleurant également. Je n’ai pas envie de te faire mal. Si j’ai brisé ton cœur, je suis le seul qui puisse le réparer. Peu importe que les morceaux aient fini en grains de sable. Je les retrouverais tous avec plus de courage qu’il n’en faut pour vivre. Et tous ces morceaux, je me jure de les recoller un à un, bien qu’il me faille la fin de ma vie pour cela. Je suis prêt à tout cela pour toi. Tu ne mérites pas la souffrance que tu as. Tu n’as plus de famille, je suis tellement désolé. Sincèrement. Étant la dernière qui puisse te rester, je veux prendre soin de toi comme l’aurait fait ton véritable frère. Je te veux dans mes bras ma sœur. J’ai envie de te serrer contre moi chaque soir devant un ciel étoilé, magique. Je veux faire des conneries qui te font sourire, rire. Je me promets de jouer de la musique quand tu en auras envie. Je refuse de te laisser sombrer. J’ai mis tellement de temps. Tellement e temps à comprendre qu’en vérité, peu importe la femme que j’aurais conquise, c’est de toi dont j’ai besoin. Je n’ai pas besoin de vie amoureuse si tu es là. Je veux que tu sois la seule à mes côtés finalement. Je veux te voir briller sur la scène de tes pas de danse merveilleux, tandis que je serais plus au fond en train de jouer et d’encourager mon fabuleux orchestre pour te promettre un show merveilleux, qui te sublimera encore plus que tu ne l’es. Je veux voir tes yeux bleus, si beaux, se poser sur moi et ton sourire éclatant apparaître car tu es fière de moi, et de mon côté, je serais encore plus fier que tu ne l’es. Ta performance aura été parfaite. On aura tiré un trait sur tous les mauvais que l’on a passés ensemble. On tournera la page. Tant qu’on sera tous les deux, on pourra vivre pleinement avec un amour certain l’un pour l’autre.

Je t’aime Ambroisia. Tu es la seule sur qui j’ai envie de compter. La seule que je veux auprès de moi. Tu resteras à jamais ma petite sœur. Peu importe ce que tu dises, peu importe ce que tu veuilles.
Andrew.


Dernière édition par Memory F. King le Sam 12 Juil - 9:23, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew   Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew EmptySam 28 Juin - 22:51



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(Ambros&Andrew)


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Le 28 Juin 2014
Hôtel privé de M. Trendle

Tu ne sais combien de fois j'ai relu ta lettre avec attention, ne pouvant retenir mes larmes, à chaque fois. Je me sens coupable de t'en vouloir. Mais c'est ainsi. Malgré tout. Un câlin. Un bisou. Ou même dormir avec toi, juste avant que tu t'en ailles. C'est tout ce que j'aurais demandé. Ou que tu m'expliques quel était ce médaillon. Mon instinct m'a poussé à le garder. Ce médaillon dont la simple vue m'attire des larmes. Parce qu'ils me rappellent la douleur et la souffrance éprouvée, le lendemain matin, lorsque nous nous sommes rendus compte de ta disparition. Je sais que Pauline a gardé ta peluche. Et elle met ta veste, parfois. Je la reconnais cette veste. Il y a encore ton odeur, marquée par celle des cigarettes que tu fumais. Anna... Anna pleure. Souvent. Elle a rencontré un autre jeune homme lors du Bal de Noël, et je mettrais ma main à couper qu'ils finiront ensemble, un jour. Mais d'abord, les plaies de ton départ doivent se refermer. Chez tout le monde. Je ne sais pas si c'est moi qui ai le plus souffert. Je me suis sentie abandonnée. J'ai dû me remettre en question. Le même été, j'ai perdu ma mère et mon frère. J'avais besoin de toi. Tu étais le seul à me comprendre un tant soit peu. Le seul avec qui je ne me disputais presque jamais et dont je ne supportai pas l'idée de ne plus lui parler. Je t'aimais comme un frère, tu m'as abandonnée comme on abandonne une conquête d'un soir le matin venu.

Nos maisons respectives sont vides. désespérément vides. Et j'aurais beau y inviter tout Paris à l'intérieur, je sais que pour moi, elle le restera. Parce que cette maison est comme moi. Je suis vide. La moitié de mon âme, je l'ai laissée à Val, à l'Académie. L'autre moitié, c'est toi qui est parti avec, comme un voleur. Un voleur d'âmes. Tu as volé une partie de la mienne, de celle de Pauline et de celle d'Anna. Et maintenant, les formes géométriques de ce palais de silence me retiennent prisonnière dans leurs entrailles. Je passe mes journées, un coca à la main, à tourner. Tourner encore et encore dans cette maison trop vide, trop silencieuse, trop colorée, trop emplie de ton absence. J'ai laissé un message à Val. Je ne voulais pas partir comme une voleuse.

Le frapper est "dans ton tempérament de bouffon d'ange gardien". Pourquoi bouffon ? Ah si. Parce que tu n'as pas su me protéger de la destruction. Celle qui a suivi ton départ. Je pleure, bordel. Je pleure, alors que je me suis jurée, quelques semaines auparavant, de ne plus pleurer pour toi. Ce n'est pas juste une petit larme. J'en ai le nez qui coule et les yeux rouges. Je pleure parce que c'est douloureux de t'en vouloir, alors que je sais que tu culpabilises. Je me fais l'effet d'une simple garce plus que d'une petite soeur. Mais j'aimerais que tu comprennes dans quelle mesure j'ai souffert de ton absence. J'ai changé. J'ui mûri. Je ne veux plus de copain. Je ne veux plus aucun homme dans ma vie. Le premier a abandonné ma mère. Le deuxième, mon voisin, me déteste de ne pas être allée à l'enterrement de ma mère. Le troisième, Val, m'a doucement abandonnée, peut-être involontairement. Le dernier, mon frère, m'a abandonnée, de la pire manière qu'il soit. Néanmoins, c'est de ce dernier dont j'ai besoin. Le pire de tous. Je pense qu'il est dans la nature de l'être humain d'aimer la souffrance. C'est toi qui a détruit mon coeur, qui l'a piétiné, qui a craché dessus, et c'est e toi dont j'ai le plus besoin. C'est toi le seul que je veux à mes côtés. Avec ton mauvais caractère, ton odeur de clope, que je déteste toujours autant, et ton coca à la main, chantonnant ou jouant de la musique.

Ta musique, oui, venons-en. C'est elle qui m'a décidée. J'ai essayé de danser sur l'une des mélodies de ton CD, sans savoir que c'était le tien. Mais c'est en l'écoutant que je t'ai reconnu au travers des notes. Je me suis rappelée de certains accords, et de la passion avec laquelle tu les jouais. Cette passion que j'ai retrouvée. Cette passion qui m'a fait quitter le cours de danse précipitamment, ne prenant même pas mes affaires, et me ruer sur les toits où j'y ai pleuré de tout mon soûl pour la première fois en six mois. Cette musique qui provoque en moi d'innombrables frissons. Et qui m'a aidée à couper court à toute hésitation. J'avais besoin de te retrouver. J'ai fait les papiers nécessaires pour partir de l'Académie. Et je t'ai cherché. Je veux te voir, toi, mon frère. Me blottir dans tes bras. Te frapper doucement quand tu me taquineras. Te décoiffer, juste pour t'embêter. Rire avec toi. Quant à danser, je n'ose même plus rêver à l'espoir de devenir un jour un grande danseuse, comme j'y aspirais il y a quelques mois. J'abandonne. Je ne tiens plus debout sur mes pointes. Je ne me sens plus à l'aise avec mes chaussons, ce sont des corps étrangers pour moi. Ca me tue de dire ça, de dire que je ne sais plus danser. Je n'ai plus la force. Le poids de la culpabilité m'alourdit, m'empêche de reprendre mon envol. Personne n'arrive à jouer une musique comme tu le faisais, qui me fait tout oublier. Qui me fait redevenir cette Ambros dont la mèe est en vie, dont le petit-ami est parfait et écrit de superbes textes, et dont le frère est encore présent et ne fait pas encore de conneries. Cette fille qui m'insupporte. Tellement naïve. Tellement fragile. Tellement mal formatée à la vie réelle, malgré son passé en banlieue. Cette petite Princesse qui n'avait jamais posé un pied en dehors de son palais. Cette petite princesse qui a laissé place à un ange déchu, un ange qui s'est roulé dans la poussière de la tristesse. Cet ange qui a arrêté de croire en les promesses qu'on lui fait. Cette fille qui a grandi. Je ne suis plus la petite soeur, trop enfantine que tu avais tout le temps besoin de protéger, de câliner, et de lui montrer qu'elle avait de l'importance. Les domestiques de la maison me disent qu'il manque quelque chose dans mon regard. Ce quelque chose s'est simplement désagrégé en un millions de morceaux. Cette étincelle d'innocence.

J'ai beau tenter de me persuader que je t'en veux, je n'y parviens pas réellement. Parce que tu me manques trop. Si cela venait de se passer, je t'aurais probablement haï. Mais je ne le peux. Parce qu'au fond, tu souffres autant que moi. Et finalement, je commence à comprendre que tu souffres peut-être encore plus. Nous tournons tous les deux en rond dans notre vie monotone, comme des lions en cage. J'aimerais qu'un jour, nous refassions une balade à cheval, comme la première fois que nous nous sommes réellement parlé. Au milieu de la nature. Libres, à l'instar de nos esprits et de nos âmes. A ce moment précis, je suis en larmes. J'ai le coeur brisé, mais qui commence à se recoller. Mais c'est douloureux. J'aimerais que tu me prennes contre toi, que je me blottisse entre tes bras, que tu me souffles que tout va s'arranger. Comme avant. Je te laisserais faire. Parce que même si j'ai changé, je reste un peu la même personne au fond. J'ai changé pour passer outre ma souffrance quant à ton absence. Je t'aime 'Drew. Tu te souviens de ce surnom ? J'étais et je suis la seule à te le donner. Comme j'étais la seule que tu laissais t'appeler "Frérot". Je sais que tu vas me dire que tu ne veux pas que je pleure pour toi. Que tu ne le mérites pas. Ou alors tu vas t'en vouloir à mort parce que tu m'auras fait pleurer. Je te connais par coeur. Je te connais mieux que personne.

Désormais, je sais que tu m'aimes. Et je sais quelle est la première chose que je mettrais demain. Ton médaillon. Je te le rendrais, quand on se reverra. Parce qu'on se reverra. C'est obligé. C'est nécessaire.

Je t'aime.
Ambros.
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MessageSujet: Re: Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew   Lettres de deux fuyards - PV Mémo / Andrew EmptySam 12 Juil - 10:34

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pour Ambroisia Trendle
1 juillet 2014
Villa Birdy
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Écoute Ambros… Oui, je sais que j’aurais dû rester. Dormir avec toi ? Comptes-tu donc me faire rougir ? Je n’aurais pas pu de toute manière. Étant donné qu’il y avait Anna, Pauline, et tous ces mecs qui m’auraient bien défiguré en le sachant. Surtout Valentin. Tu as imaginé une seconde ce qu’aurait fait Valentin si j’avais passé la nuit avec toi ? Hors de question de me laisser taper sur la gueule, tu le sais. Il m’aurait assommé de coups, et moi, en retour, j’aurais fait pareil. Tu aurais ainsi souffert que ton unique amour et que ton frère de cœur se tapent dessus. Ou du moins, qu’ils puissent, vu que je me suis barré tôt. Sans prévenir, certes, mais tôt tout de même. Je n’ai croisé personne ce matin-là. Tu sais quoi ? Je me suis levé, j’avais mal au cœur. Sauf que je ne pouvais pas retourner en arrière. Les billets d’avion et de train étaient déjà pris. J’avais averti vite-fait ma famille, sans rien dire de plus. Juste à William, mon frère, mon vrai frère. Donc voilà, j’ai pensé à eux, j’ai pensé à vous tous et j’ai lâché quelques larmes. J’ai savouré mon dernier coca à la fenêtre, comme à mon habitude. Puis j’ai fumé une cigarette, qui avait un goût amer, à moins qu’il fût déformé par la salive âcre qui tentait ma bouche. Ensuite, je suis allé me laver les dents. Je n’avais pas mangé, mais toi seule sait combien je me sens mal et je n’ouvre pas la bouche si je ne me lave pas les dents après une cigarette ou à manger. J’étais déjà habillé, j’avais pris ma douche tard dans la nuit, après m’être défoulé sur le punching-ball du gymnase. Et je suis monté au dortoir, sans me faire prendre car ce n’était pas le mien. J’ai été dans le dortoir des filles, le tien. J’ai ouvert ta porte et je suis entré en restant léger, ce que je ne sais pas faire puisque je me suis cassé la gueule, avant de me rattraper sur le bord du lit. Et je me suis approché, pour regarder ton doux visage endormi. Je me souviens m’être dit que j’avais de la chance de t’avoir toi. Je me suis excusé en chuchotant, et je suis parti. J’aurais pu prendre un billet pour toi, mais j’avais tort de penser que tu avais plus besoin de Val que de moi. Aujourd’hui et cette lettre en sont les preuves. Des preuves que j’aime, et que je garderai à jamais dans ma mémoire, jusqu’à ce que celle-ci disparaisse en même temps que moi. J’ignore si je me répète à chaque fois. Mais j’aime ça, j’aime t’expliquer en détails ce qu’il se passe. D’ailleurs, il est tard dans la nuit. Ma fenêtre est ouverte, et elle donne sur la lune. Je l’ai pris en photo et je te l’ai envoyé ci-jointe à cette lettre. Car elle me faisait penser à un sourire brillant, joyeux, au tien que j’aimerais tant revoir ailleurs que sur des photos.

C’est le cas de le dire, la chanson « Tourner dans le vide » te va si bien… J’ignore pourquoi je ris. Cette chanson est tellement bizarre que c’en deviendrait presque une insulte. Pardon. C’était tentant. Tu ne sais pas ce que c’est la vie d’américain enfermé dans sa grande villa, seul, avec quatre chambres totalement vides. Tu aimerais bien croire que les âmes que j’ai volées sont là, mais elles n’y sont pas. J’ignore si elles sont encore avec la mienne. La tienne oui, mais celle d’Anna, de Pauline, je ne pense pas. Je ne suis pas un méchant Peter Pan. J’ai rendu leurs âmes car j’estimais ne plus en avoir besoin. J’aurais voulu te rendre la tienne mais mon âme ne m’a pas obéie. Elle t’a embarquée avec moi. A moi que tu traines une part de la mienne et que l’autre est belle et bien avec moi. J’imagine de suite nos deux moitiés d’âmes se réunir pour n’en former qu’une. J’imagine des enfants rires à tout va en dansant dans le jardin au son d’une musique qui explose dans leurs oreilles. Et puis rien d’autre. Pourquoi ? Parce que ces enfants auraient remarqué qu’ils n’avaient besoin que d’eux pour vivre. Les besoins physiologiques passeraient en dernier. Ne les imagines-tu pas, toi ? Tu n’es pas obligée de répondre. Je me sens pitoyable. Attends, je sors une autre cigarette. A croire qu’un paquet ne me suffit pas pour cette demi-journée. J’suis en train de bousiller le paquet de la semaine prochaine, mais tant pis. Si je peux les user pour la simple et bonne raison que je t’écris, cela m’est égal. Je sais que je ne partirais pas sans laisser de marques. Au moins, tu auras l’odeur de ma cigarette avec le papier. Et j’ai glissé encore un cadeau pour toi. J’ai acheté un autre parfum, j’avais besoin de changement, alors je t’en ai mis un échantillon en bouteille. Dis-moi ce que tu en penses, et si tu l’as reçu.

Tu es loin d’être une garce. Tu es la fille parfaite à mes yeux. Pas en tant que petite amie –personnellement je ne suis pas trop tenté par l’inceste-, mais en tant que réelle petite sœur à qui l’on peut tout confier. Tu aurais préféré que je succombe plutôt que je m’enfuis ? Cela t’aurait fait peut-être moins de mal, tu as raison. Ou plus, cela dépend. Car j’aurais rejoint ta mère et ton frère. C’est con pour ma part de dire ça. Tu vas me dire de la fermer, et tu m’aurais bien frappé de tes petits points avant de te blottir contre moi en pleurant et en me faisant jurer de ne plus jamais redire ça. J’aurais rigolé, puis on aurait oublié cette conversation. Non, pas oublié, car le cerveau n’oublie pas. Les gens nous oublieront : ils ne nous connaissent pas. Bref, je suis en train de raconter des conneries. Tout ça pour rien ! Je ne veux pas te faire pleurer de tristesse. Je veux que tu pleures de joie, de bonheur. Les atteindras-tu un jour ? Tu sais quoi ? J’ai une idée. J’ai vraiment envie de te rendre heureuse. Je refuse que le sang noircisse ton cœur un peu plus chaque jour parce que tu penses à moi. J’aurais probablement quelques confidences à te faire. D’ici disons… Quelques mois après ton arrivée chez moi. Enfin, faut-il encore que tu viennes. Je vais t’envoyer un billet d’avion, et puis je t’attendrais à l’aéroport. Tu es libre de choisir la date de ton départ de la villa privée de ton père. Dis-moi quand veux-tu partir, j’irais acheter le billet. J’ai tellement envie de me débarrasser de la fortune qui m’engloutit. J’veux pas finir seul, alcoolo et gros. Je te promets que si tu viens, plus jamais je ne t’abandonnerais. Le fardeau de la solitude est plus lourd que celui de la souffrance, tu le sais plus que moi. En venant, tu seras libre de choisir la chambre que tu veux. Tu la décoreras à ta manière. Tu t’affaleras sur le canapé devant la télé si tu veux, ou bien tôt le matin tu iras plonger dans la piscine qui ouvre la vue sur la plage, que l’on peut atteindre facilement. Tu te plairas à la vie de luxe qui me lasse tant, je pense. Je t’emmènerais avec moi partout où tu voudras. Mon monde sera le tien et vice versa. Je ne t’en dirais pas plus, je te laisserai par toi-même découvrir le monde dans lequel je suis, car tu ne le connais pas aussi bien que tu le prétends. Et puis tu verras, je n’ai pas changé. Je te jurerais de t’emmener chez mes parents, tu y rencontreras ma famille qui te comblera certainement. Comme ça, on pourra faire cette fameuse balade à cheval que tu veux tant. Comme si c’était la première sortie que l’on faisait ensemble, en tant que frère et sœur. Je n’ai pas peur de l’avenir, un tant soit peu que je le vive avec toi.

Cela me fait également plaisir que tu devines quelle est ma musique. Oui, vraiment. Peu de gens y arrivent. Toi, tu fais ça en claquant des doigts car tu ne me connais que trop bien. Tu es parfaite, je le répète. Je t’interdis de changer. Toi et tes caprices, je vous aime.

Le médaillon, je crois que tu pourras le garder. C’est un cadeau. Je ne l’ai jamais offert à Anna, à Nala ou à Pauline parce que je savais qu’il fallait que je l’offre à quelqu’un comme toi. Il fallait que je te le donne à toi. Si tu me le rends, je continuerai à te l’offrir en cadeau chaque jour pour te convaincre de le garder.
Ah, que dire de plus ? J’ai tellement peu de choses à t’annoncer au final. Ah, si, je me suis tapé Nala. Mon ex. Cela ne t’étonnera peut-être pas ou bien te mettra carrément en colère. Je comprends. Non, je n’ai pas oublié Anna. J’essaie juste de passer à autre chose. Et puis, je me suis rendue compte qu’au final j’aimais encore cette ex. Je déteste voir les gens malheureux. Elle l’est toujours quand je ne suis pas là. J’ignore si notre histoire débouchera sur quelque chose. Au départ, je n’étais qu’un humain parmi tant d’autres. J’ai appris à être Andrew. Et puis, le Andrew poli, mais un peu chiant, que j’étais avant de venir à l’académie a changé en celle-ci. Le pire, est celui qui vit à la villa et qui écrit cette lettre. Ce bouffon, comme tu dis si bien. N’est-ce pas comme cela qu’on l’aime ? Je divague, je divague. Il va falloir que j’éteigne la lampe et que j’aille taper dans un coin. Non, je ne vais pas te dévoiler que je suis en train de pleurer. Cela se devine facilement, n’est-ce pas ?
Je pense à toi chaque jour. Nous étions faits pour nous connaître.

Je t’aime ma petite sœur, la seule qui puisse exister en étant si parfaite.
Andrew.

PS: J'ai l'impression d'écrire de la m*rde à l'état pur. Mais je ne suis pas un Baudelaire, excuse-moi.
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