En art comme en amour, l'instinct suffit ♦ Ethan & Hélène

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
Le soir, il fait toujours froid, toujours sombre. Ça vous donne la chair de poule. Moi compris. j'aime dormir dans la pénombre, mais pas dehors. Surtout pas dehors. Encore moins dehors. Enfin bon. Parfois, je suis vraiment folle. Mais vraiment quoi ! Alors que le froid et l'obscurité règnent, je sors. Je suis vraiment stupide... Enfin bon, ce qui est fait est fait. N’empêche que je suis bête. Passons. Je suis donc dehors, tard le soir (je suis somnambule ?) genre vers 22h. On est vendredi soir, ein ! J'ai froid. Le pire, c'est que je vais en ville. Je suis à pied. Je marche sur le sol qui a l'air froid. Je ne sais même pas où je vais. Mes pas me guident : l'instinct. Des réverbères commencent à se montrer sur mon chemin obscur. Leur lumière jaune me rapporte du réconfort, ce qui veut dire que je suis près de la ville. Une joie envahit mon coeur lorsque je vois les enseignes. Mais je ne sais pas ce qui me prends. Je passe mon chemin. Je sais maintenant vers où je suis. Mon sens de l'orientation est très minable, même carrément nul. Enfin bon. Une note : je n'ai pas mangé ce soir là, je n'avais pas faim (les cours dégoûtent). Je marche sur le sol humide. Mon ventre gargouille. Je n'ai pas envie de repousser chemin pour aller boire un chocolat chaud. Je commence à chanter un berceuse espagnole.

Je marche sans but précis, juste pour découvrir le monde : encore l'instinct. C'est merveilleux l'instinct, non ? Mes pas résonnent sur le sol froid. Soudain, une lumière attire mon attention. Je la "suis". Je pousse un petit portail noir. Des formes familières viennent se dessiner à mes yeux violets : des croix. Je suis dans un cimetière ! j'ai la tête qui tourne, le ventre qui gargouille. Je m'avance vers une des croix les plus proches et j'essuie le grivre qui c'est légèrement formé. J'ai froid? Je vois apparaître les lettres : Cécile DAVIER* 1968~ 2005. Un frisson parcourt mon dos. Je bute dans un pot remplit de fleur et soudain, je sens que mes jambes s'affaissent sous moi : Je suis tombée dans les pommes.

*Je fais mourir ma maîtresse de CM2 What a Face

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

Ethan, adossé contre le mur d’une vieille boutique, observait la lune, astre silencieux, nimbant les rues d’une lueur rassurante. Dans le ciel, les étoiles, semblables à de petits points lumineux, tentaient de briller aussi bien qu’elle. Le jeune homme souffla doucement dans la froideur de la nuit, les mains dans les poches de sa veste noire. Il savait pertinemment qu’il n’avait pas le droit d’être ici. Mais Ethan est du genre à aimer faire les choses strictement interdites. Il soupira à nouveau, laissant échapper un nuage de vapeur. Finalement, il se mit en marche. Il n’allait nulle part. Alors qu’il errait dans des ruelles sans fin, une ombre humaine passa devant ses yeux. Ça avait été si bref, si rapide, que le jeune homme doutait l’avoir vraiment vu, accusant son imagination débordante. Pourtant, dévorer de l’intérieur par la curiosité, il alla voir. Non, il n’avait pas rêvé. C’était bien la maigre silhouette d’une jeune fille qui déambulait devant lui. Que pouvait-elle bien faire ici ? La question se posait aussi pour lui.
Ethan suivit la jeune fille qui se dirigeait vers le cimetière, en chantant une chanson en espagnol. Bien que le noir fut presque total, l’adolescent cru reconnaitre les contours d’Hélène, une élève de la maison Beethoven. En tout cas, il reconnaissait sa voix.
La curiosité gagnant toujours plus du terrain, il accéléra le pas. La fille pénétra dans le cimetière sans la moindre crainte, poussant de la main la grille grinçante. De plus en plus intrigué, Ethan lui emboîta le pas. Peut-être venait-elle se recueillir. Mais dans ce cas, pourquoi de nuit ? Elle n’avait pas de fleurs à la main. Lorsqu’elle trébucha contre une tombe de marbre, un frisson parcourut son corps. Soudain, elle tomba. Ethan fronça les sourcils et s’approcha. C’était bien Hélène. Elle semblait évanouie. Ethan s’accroupit et la redresse doucement, la callant contre une tombe. Ne sachant pas vraiment comme réagir, il lui tapa la joue pour qu’elle se réveille.
Soudain, elle ouvrit les yeux.

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
Je ne sais pas ce qui m'a pris ce soir là. Je tombe dans les pommes. Je suis un peu taré. Bon cessons de dire que je suis folle car c'est un fait. J'étais donc tombé dans les pommes, le cerveau dans les vapes et j'attendais que quelqu'un passe par là. Heureusement, mon souhait se réalisa assez vite. Un jeune homme, peut-être le connaissait de vue, certainement me suivait et m'avais trouvé dans le cimetière évanouie. Peut-être c'était-il intrigué se me voir rentrer dans le cimetière, sans frayeur, ni fleurs à la main. Je sens se mains chaudes me prendre par mes épaules et me poser contre une tombe froide. Un frisson parcourt mon corps entier. Soudain, un petite caque, assez douce se poser sur ma joue, me réveillant doucement. Gênée, j'ouvre les yeux lentement, comme après une longue nuit de sommeil. Je respire lentement. Je dois avoir l'air d'un zombie. Je ne bouge pas, comme si une force invisible m'en empêchait. La faim, certainement. Je le regarde me regarder, intrigué. Il est grand, cheveux de jais, en bataille, de magnifique yeux verts, très étranges, tellement beaux. Je me dis que mes yeux violets ne valent pas ses yeux verts, mais je me tait. Je n'ai aucune envie de parler, je veux rester avec ce jeune homme et rester là. Bien sûr, là où il faut pas, mon ventre fait un bruit assez étrange, celui qui veut dire :" -Hey, nourris moi ! Je crève la dalle !". Fais une petite grimace, discrète mais je reste immobile. Soudains je me mets à parler, c'est partit tout seule :
-Comment tu t’appelles ?
Puis, soudain une autre phrase me parcours l'esprit :
-Qu'es-ce que tu fais ici ?
Je me tait, je me dis que je ai assez dit pour le moment, et qu'il faut que je laisse mon sauveur dire son prénom. Je respire toujours aussi lentement, comme si je venais de faire un gros effort. J'ai hâte d'en savoir sur ce beau garçon. Je remarque que sur la base de son cou il y a une petite cicatrice. Mais je me fiche pas mal de ce petit détail et je continue de le regarder, avec mes yeux violets, soutenant mon regard.

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

Ethan plongea son regard vert dans celui, violet, de la jeune fille. Elle l’observait, le détaillait de ses prunelles améthyste. Elle était certainement surprise de le trouver là. Peut-être contente aussi, ou inquiète. Elle ne le connaissait pas. Ethan lâcha ses épaules, agenouillé près d’elle. Elle lui demanda son nom. Le jeune homme répondit simplement :

« Ethan. »

Il souffla doucement dans la froideur de la nuit, libérant un nuage de vapeur. Une brise nocturne vint agiter ses cheveux, et un long frisson parcourut son échine.

« Je ne te retourne pas la question, Hélène. »

Il l’observa plus précisément. C’était une adolescente qui devait avoir seize ou dix-sept ans, pas beaucoup plus. Elle était de taille moyenne, très fine. Son visage était parsemé de taches de rousseurs, chose étrange puisque ses cheveux étaient d’un noir de jais, relativement courts. Et ses yeux. Violets. Ethan n’en avait jamais vu des semblables. Hélène semblait elle aussi avoir fait la comparaison avec les siens.
Soudain, elle lui demanda ce qu’il faisait ici, la respiration haletante comme si elle venait de courir le cent mètres. Ethan sentit son regard violet se poser sur sa cicatrice, et il frissonna.

« J’aide une fille qui se promène en pleine nuit dans un cimetière et qui s’évanouie au beau milieu des tombes. Et toi ? »

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
- Ethan

C'est tout. A vrai dire, pas la peine d'en faire des tonnes pour simplement dire son prénom. La simplicité est parfois suffisante. Une autre phrase vient parcourir ses lèvres:

-Je ne te retourne pas la question, Hélène.

Je suis célèbre ou quoi ? Enfin bon, si je le suis. Non, délire là... A ma deuxième question, à vrai dire, j'ai bien rigolé (intérieurement) à ce que qu'il m'a répondu, quelle question idiote aussi. Il a l'air gentil, digne de confiance. J'aimerais rester toute la nuit avec lui (bien sûr sans exagérations...) à parler, sans jamais s'arrêter... Mais, quelles circonstances étranges aussi, dans un cimetière quoi !

-J’aide une fille qui se promène en pleine nuit dans un cimetière et qui s’évanouie au beau milieu des tombes. Et toi ?

Je craque, un petit rire sors de ma bouche. Je déteste mon rire. Je souffle légèrement pour le "faire passer" et je me calme. Je lui souris, l'air débile mais ça aide. Je ne lui réponds pas, je sens un peu son souffle chaud, sur le bout de mon visage. Je lui demande alors :

- Moi, je ne fais pas grand chose... Au fait, t'as pas quelque chose à grignoter ? J'ai pas mangé tout à l'heure.

Je m'arrête là, plus de forces. Je sais qu'il a fait le lien de pourquoi je me suis évanouie, avec mon manque d'alimentation dans l'estomac... Je n'ai plus de forces, je sais qu'il m'en reste mais j'ai la flemme de bouger et de parler. Le mal de tête me reviens. Je fais la grimace. J'espère qu'il a quelque chose à manger car là, je vais pas tenir longtemps !

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

Un léger rire s’échappa de la bouche d’Hélène. Elle sourit à Ethan, qui l’observait toujours. Il la trouvait étrange, mais elle avait l’air sympa. C’était bizarre de sortir en pleine nuit sans avoir manger et s’évanouir dans un cimetière. Il faisait froid, et Ethan ne voulait pas s’éterniser ici. Un vent glacial vint mordre la peau de son visage, et il rendit à la jeune fille un sourire crispé. Il humecta ses lèvres sèches qui commençaient à saigner avant de regarder autour de lui. Finalement, il replongea ses yeux verts clairs dans ceux de l’adolescente qui semblait vraiment affaiblie par le manque de nourriture.

« Je n’ai pas pour habitude de me promener en pleine nuit avec de la nourriture, mais j’ai peut-être quelque chose. »

Ethan fouilla les poches de sa veste noire qui se confondait à la perfection dans le ciel d’encre criblé d’étoiles lumineuses. Il en sortit un sachet de gâteaux, ces biscuits immangeables qu’il volait à la cantine. Il espérait que ça lui suffirait pour marcher jusqu’à l’Académie. Il les lui tendit, lui faisant un léger signe de tête pour qu’elle les prennent.

« Tiens. »

Ethan se releva, ayant abandonné les gâteaux à Hélène. Une nouvelle brise le fit frissonner. Il remonta la fermeture éclair de sa veste, attendant que l’adolescente mange.

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
- Je n’ai pas pour habitude de me promener en pleine nuit avec de la nourriture, mais j’ai peut-être quelque chose.

Ouf! J’espère qu'il a quelque chose car sinon, je suis cuite ! Il fouille dans ses poches de veste, à la recherche d'une quelconque chose de comestible. Il sors sa main de la poche avec un sachet de petits gâteau de la cantine. Ils ne sont pas très bon, mais en me^me temps, je n'ai pas le choix... Il me tend les gâteaux en me disant :

- Tiens

De mes mains fines, je prends délicatement le sachet et je l'ouvre avec grâce. Le bruit du sachet retentit légèrement dans le cimetière. C'est un petit paquet de deux biscuits. Je prends un biscuit, l'examine et j'ouvre ma bouche, je l'engouffre -pas tout entier- et je mâche en faisant une grimace. Ces gâteaux sont... Beurk... s bon, j'engouffre le reste et je mange le paquet, avec la même grimace sur le visage. Je regarde Ethan. Il est dos à moi. Une brise fait voler mes cheveux. Je me rends compte que j'ai assez froid mais je tiens ma langue. Les sucres rapides agissent ! Je sens les glucoses faire action ! Je me lève soudainement. Je prends le sachet vide et le mets dans ma poche -pas de pollution !-. Je m'approche de lui.

- On y va ?

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

[désolée pour le retard]

Hélène mangea les gâteaux qu’Ethan lui avait donnés, une grimace de dégoût tordant son visage encadré de mèches brunes. Une légère brise nocturne vint agiter les cheveux des deux adolescents. Ethan, tournant toujours le dos à la jeune fille, observait plus minutieusement le cimetière. Paré de ses croix de pierres, des tombes de marbre parfaitement alignées pour former des allées lugubres… La seule touche de couleur dans cet endroit gris comme le ciel était les fleurs, pour la plupart déjà fanées. Tout était bien rangé et propre, seul le fond du cimetière était abandonné et envahi par les ronces. Soudain, Hélène se redressa et demanda :

« On y va ? »

Ethan se retourna. Hélène s’était rapprochée et un sourire étirait ses lèvres. Le jeune homme hocha la tête, frissonnant, et se mit en marche. La jeune fille le suivit, à sa hauteur. Silencieux comme les tombes du cimetière qu’il traversait, Ethan enfouit ses mains dans ses poches et poussa la grille dans un crissement aigu. Il sortit, toujours talonné par Hélène, et se dirigea vers l’Académie.

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
Ethan hocha la tête, en signe d’approbation et nous commencions une marche dans un silence tordant. Il poussa le portail, et il se dirigea, les mains dans les poches, vers l'académie.

Les silence emplissait mes pensées. Je produit un grand souffle et une longue fumée blanche sortit de celle ci. Elle occupa un instant l'espace et disparut peu de temps après. Je cherchais un sujet de discussion, quelque chose qui pourrait l'intéresser. Bon sang, que je suis stupide : la musique ! Il est musicien, lui aussi.

- Ça fait combien de temps que tu fais de la musique ?

Une pause pour trouver une autre question :

- Tu fais de quel instrument ?

Je me tait, le temps à mon interlocuteur de réfléchir à sa réponse. Moi ? Je fais de la musique de puis que je sais marcher. Je suis née dans une famille de musiciens, alors mon avenir était tout tracé. Mais, cela ne me gêne pas... Je fais un peu de tous les instruments : du piano, de la flûte, du violon, de la harpe... J'adore la complexité entre tous les instruments. J'aime leurs sons différents, leur capacités... Bien sûr, je chante... D'ailleurs, on me dit souvent que j'ai une belle voix. Mais on s'en fiche, hein !

Désolée du retard ^^

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

Ethan marchait d’un pas vif, Hélène à ses côtés. Seul le bruit de leurs pas sur l’asphalte troublait le silence qui s’était installé entre les deux jeunes gens. Finalement, la jeune fille aux yeux améthyste prit la parole, tandis que les tombes du cimetières n’étaient plus que des ombres derrière eux :

« Ça fait combien de temps que tu fais de la musique ? »

A peine eut-elle finit sa phrase qu’une autre question jaillit entre ses lèvres. Décidément, cette fille était curieuse. Cette remarque faite à lui-même fit sourire Evan. En fait, il n’aimait pas parlé de lui, parce que son histoire était un sujet fragile qui l’irritait facilement, surtout si l’on insistait lourdement comme cela avait été le cas il y a peu de temps. Mais elle avait su tenir sa langue pour la cicatrice au moins. Parler de musique ne le dérangeait pas. Elle se tut, attendant sa réponse.

« Je fais du piano depuis onze ans. »

Ethan souffla doucement dans l’air froid de la nuit, laissant un nuage de fumée s’échapper de sa bouche. Il regarda le ciel qui était totalement noir, à présent, alors que les points lumineux qui criblaient la voûte semblaient vouloir chasser l'obscurité. Finalement, il tourna la tête vers Hélène et demanda :

« Et toi ? »

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
Ethan broncha un peu, suite à ma curiosité incessante. Bon sang, pourquoi avais-je hérité de ma mère ? Tout compte fait, il répondit :
- Je fais du piano depuis onze ans.
Tant que cela ! A vrai dire, moi aussi, depuis que je sais utiliser mes dix doigts, ils ont de suite touché le piano. A vrai dire, ma famille aurait explosé si je n'avais pas fait de musique. Mais, cela ne me gênait pas d'en faire, car j'aimais plus que tout la musique. Lorsque je n'étais qu'un foeutus, mes parents écoutaient tous les jours des musiques, en passant par le classique, tout autant par les stars de l'époque, comme ABBA et tout le reste. Bref, la joie quoi !
Le cimetière s’éloignait peu à peu derrière nous. Nos ombre se réfléchissaient dès que nous passions derrière un réverbère quelconque. Ethan tourna sa tête vers moi et me dit :
- Et toi ?
Je lui fis un sourire et lui répondis immédiatement :
- Un peu plus que toi. Dès que mes doigts on commencé à bouger, on m'a mis un piano dessous... Les familles de musiciens, quoi ! Sinon, je joue un peu de tous les instruments.
Nous continuâmes de marcher en silence. L'air se rafraîchissait, mais heureusement qu'Ethan m'avait fourni sa veste. J’espérais maintenant, qu'il n'avait lui même pas froid.

Désolée du retard ^^

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

Ethan marchait silencieusement, Hélène à ses côtés dans les rues désertes de la ville. A présent, le cimetière n’était plus qu’une ombre parmi tant d’autres, loin derrière les deux adolescents. On ne pouvait maintenant même plus distinguer les croix de pierres qui s’élevaient, gravés de divers noms, combattant le temps, la pluie et le vent, sur lesquels venaient parfois se poser des corbeaux croassant. Une légère brise nocturne s’éleva, poussant les nuages dans le ciel noir d’encre, masquant la lune un instant, avant de poursuivre leur course sur la voûte. Ethan soupira. Soudain, le brun aperçu les bâtiments de l’Académie se profiler devant lui. Il atteignit le portail de fer en quelques enjambées, suivit de près par Hélène. Il n’avait pas osé troubler le silence. C’était un silence rassurant, et Ethan n’avait pas jugé utile de reprendre la conversation. De toute façon, il ne savait pas vraiment quoi lui dire. Il poussa la grille de la main, qui s’ouvrit en silence, les battants parfaitement huilés. L’adolescent frissonna. Finalement, il tourna la tête vers la jeune fille, qui avait refermé le portail derrière eux. Peut-être avait-elle quelque chose à dire…

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
Le chemin ne fut pas plus long. Quelques minutes après notre départ, nous étions déjà arrivés à l'Académie, l'imposant bâtiment de la ville. Le château dominait le tout, mais la nuit, il donnait une certaine fraîcheur à la pénombre. Quoique un peu effrayant. Ce spectacle lugubre me laissait sans voix. A vrai dire, je n'avais pas vraiment l'habitude de voir mon établissement la nuit, et la journée, je passais sans rien. Enfin, j'allais en cours, pas de quoi en faire un drame ! Ethan et moi étions silencieux, et nous n’osions pas troubler le parfait silence qui venait de s'installer entre nous. Le musicien poussa de sa main la grille de l'école, qui ne grinça pas et nous entrions dans l'école plongée dans le sommeil. Je fermais le portail. Ethan me regarda, et j'engageais la marche, en espérant que les professeurs n'étaient pas dans le coin. Sur la pointe de pieds, je me dirigeait vers le mur le plus proche, et je fis signe à Ethan de me suivre. Il me rejoins dans un grand silence. Près de moi, je lui chuchotais :
- Tu crois qu'il y a des personnes debout à onze heures du soir ?

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

Hélène, sur la pointe des pieds, courut se cacher derrière le mur du premier bâtiment, sa chevelure volant derrière elle, faisant signe au pianiste de la suivre. Elle se tourna vers Ethan qui l’avait rejoint, plongeant ses prunelles violettes dans celles, émeraudes, du brun. Elle demanda en chuchotant :

«Tu crois qu'il y a des personnes debout à onze heures du soir ?»

Ethan haussa les épaules. Il n’en savait rien. Pour sa part, ce n’était pas la première fois qu’il rentrait à l’Académie aussi tard, et avait été suffisamment silencieux pour ne pas se faire attraper. Enfin si, juste une fois. C’était l’année passée, et le brun avait malencontreusement claqué la porte du bâtiment des élèves de la maison Beethoven, réveillant ainsi un professeur qui l’avait sévèrement punit. Mais il ne croyait pas que les adultes d’Artistic Academy organisent des rondes pour surveiller les entrées et sorties des élèves en pleine nuit. Ils ne se doutaient pas que certaines personnes en profitaient. Ethan répondit, chuchotant lui aussi :

« Non, je ne crois pas. Je pense que depuis le temps, je le saurais si c’était le cas. »

Le brun lança quand même un coup d’œil à la cour de gravier qui les séparaient de leurs dortoirs. Il déclara finalement :

« Bon, si tu veux je te raccompagne à ta chambre. »

♪ EN ART COMME EN AMOUR, L'INSTINCT SUFFIT ♪
Ethan me répondis en se mettant à chuchoter à son tour :
- Non, je ne crois pas. Je pense que depuis le temps, je le saurais si c’était le cas.
Sa réponse me fit un peu sourire. Apparemment il venait souvent se promener la nuit ici sans que personne ne sache ! Je n'aurais jamais osé faire cela, en tout cas. c'était une des rares fois où je ne respectais pas le règlement, et cela m'embêtait de le faire. Qu'allais-je dire à mes amies qui me verrais revenir aussi tard le soir accompagné d'un jeune homme ?
- Bon, si tu veux je te raccompagne à ta chambre.
J'acquiesçais alors, et je pris sa main en direction de mon dortoir. Sa main chaude contre la mienne me rappela alors à quel point mes mains devenaient vite froides. Mais j'étais heureuse d'avoir eu de la compagnie pour ce trajet ! Nous arrivâmes à mon dortoir après s'être baissé sois les fenêtres au cas où.
- Merci beaucoup de m'avoir raccompagnée..., dis-je timidement. Je te dis bonne nuit et à bientôt dans l'école alors !
Je n’avais pas beaucoup l'habitude de parler aux garçons, donc c'était assez étrange de dire bonne nuit à un garçon en pleine nuit. Je lâchais sa main en rentrant discrètement dans mon dortoir, en faisant attention de ne réveiller personne.

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

La réponse du brun fit sourire Hélène. Ses yeux couleur améthyste brillaient d’une lueur amusée, mais elle semblait aussi un peu gênée de ne pas suivre à la lettre les codes que les professeurs et tout le personnel de l’Académie se tuaient à faire respecter. Ethan lui rendit son sourire et elle accepta d’être raccompagnée à son dortoir. Elle attrapa la main du pianiste, et le jeune homme frémit au contact de ses doigts glacés alors que les siens étaient naturellement chauds. Ils se mirent finalement en marche, évitant les endroits les plus surveillés et les plus à découverts, et finalement, pénétrèrent dans le bâtiment. Ils s’arrêtèrent devant le dortoir d’Hélène au bout de quelques minutes de marche silencieuse dans les couloirs. Elle se tourna vers lui.

« Merci beaucoup de m'avoir raccompagnée… Je te dis bonne nuit et à bientôt dans l'école alors ! »

Le brun sourit à nouveau, comme s’il s’agissait d’un réflexe. Toujours paraître gentil, serviable, poli et intéressé par rapport à la personne dont on va peut-être pouvoir se servir dans le futur. Elle lui lâcha la main et il répondit :

« Bonne nuit, salut ! »

Elle lui lança un dernier regard et rentra dans son dortoir discrètement. Le pianiste passa sa main dans ses cheveux d’ébène et soupira. Enfin, à son tour, il regagna son dortoir, plutôt mitigé. Cette rencontre avait été… singulière.

END

[Yes, end.
Ca te dit un autre topic ?]

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

[un autre topic ? c'est-à-dire ?]

[un autre rp, où ils voient comment ils s'entendent et tout]

♣ Messages : 1537 ♣ Date d'inscription : 28/11/2011

[pourquoi pas mais pas tout de suite, j'ai déjà pas mal de RP en cours]

[pas de soucis]

» L'amour est une fumée faite de la vapeur des soupirs ♦ Hélène & Lilieth
» Combat pour l'amour [Zacky <3][DEFI]
» Mon amour de forum 8D <3 *Fuis* [A locker, z'ont tous vu :3]
» Pour l'amour des fringues Feat Mémory ♥
» Loyautée Trahie ~ L'amour nous détruit.

En art comme en amour, l'instinct suffit ♦ Ethan & Hélène

En art comme en amour, l'instinct suffit ♦ Ethan & Hélène

Sujets similaires

Sujets similaires