On peut toujours avoir une petite envie on ne sait pas pourquoi ? Alors moi, je vais aller à la piscine aujourd'hui. Ne me demandez pas pourquoi je ne vous répondrais pas. Peut être parce que je ne me suis pas baignée depuis longtemps, que c'est la fin de l'été et que, au pire pourquoi j'aurais à me justifier. Je me dirige vers mon armoire et là vous vous dites ça y est on en a pour une heure. Une fille devant son armoire, mais quel maillot de bain va t-elle choisir ? Non, je ne suis pas comme ça, enfin si mais je prévois à l'avance ce que je vais mettre. Bref, tout ceci ne vous intéresse surement pas. Donc, je prends mon maillot de bain marinière bleu et blanc. Je le fourre à la va vite dans un sac avec une serviette et sort de ma chambre. Lorsque j'arrive à la piscine, je m'empresse d'aller dans les vestiaires, me change et arrive devant les bassins. Bon, je sais, c'est interdit, mais j'ai bien envie de faire une bombe. Je détache mes cheveux et saute dans l'eau. Autant vous dire que la prof qui était à côté et qui, du coup, est trempée, n'est pas la femme la plus heureuse du monde. J'ai envie de dire normal, elle a fini prof, prof de latin en plus. Madame Jagnot. Autrement la plus cxnne des profs qui reste habillée à la piscine. Elle me jette un regard noir.

"-Mademoiselle Wall, il est interdit de mouiller les personnes en... en faisant la bombe."

Wall' Stood, moi c'est Wall' Stood et pas Wall, merci. Je la regarde avec un air un peu interloqué. Que je fasse la bombe ou non cela ne tue personne. Et puis si elle ne veut pas être mouillé, il ne faut pas venir à la piscine.

"-Vous savez madame, qu'il est interdit de porter ses chaussures au bord de la piscine."

Je crois qu'elle n'a pas trop apprécié, à contre coeur, elle me fusille du regard puis enlève ses chaussures. Enfin, si ces choses peuvent porter le nom de chaussure. Vous voyez les chaussons moyenageux que personne n'achèterait dans un magasin et que l'on essaie en ce disant mais comme c'est laid ce truc, qui en voudrait ? Et bah, ça ressemblait un peu à ça. La couleur pâle de peau de la prof vira au rouge. Je me rapproche du bord du bassin en nageant lentement. Mieux vaut ne pas rester à porter de ses mains, on ne sait jamais, elle pourrait avoir un élan de colère. Elle me pointa du doigt et vociféra une insulte.

"-Vous serez collée, pour... pour...
-Pour avoir mouillée une personne à la piscine ?"

Rétorquais-je en me retenant d'exploser de rire. Le bégayement d'un prof devant un élève, qu'il gronde en plus, il n'y a rien de plus comique. Un garçon s'approche, je le regarde du coin de l'oeil sans autant quitter madame parfaite des yeux. Tout ceci semble divertir les adolescents de la piscine. Tant pis, c'est pas moi qu'ai la risée.

"-Pour réponse déplacée à un adulte."

Déplacée, moquerie je comprends mais déplacée. Bon d'accords elle n'a qu'à me coller. Je suis H24 de ma vie dans cette académie donc, il y a bien des temps où je n'ai rien à faire. La prof se retourne et disparait. Je lui lance un dernier mot

"-N'oubliez pas de remettre vos chaussures en sortant."

Faisant mine qu'elle n'a pas entendu, elle marche d'un pas de militaire vers la sortie. Bon bah salut, à plus. Et merci pour la colle, enfin si elle se rappelle de mon nom. Je sors de l'eau et m'assoit sur le rebord de la piscine. Le jeune homme qui écoutait la discussion vint s'assoir à côté de moi. Les pieds dans l'eau. Je le regarde, il me regarde de ses yeux vairons. Oh, c'est joli. Je n'ai jamais vue de personne, en vrai, ayant les yeux vairons. Pourquoi, dans l'ancien temps, on disait que c'était la marque du diable, c'est plutôt mignon moi je trouve.