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 Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate

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Nathanaël Von Arlex
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MessageSujet: Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate   Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate EmptyDim 22 Juin - 23:26

||Ce RP se déroule juste après le voyage en Australie, soit fin août.||

« Tamtamtada » chantaient les haut-parleurs de la gare en annonçant qu’un train quelconque était en retard d’une heure. Antarès et Nathanaël étaient justement en train d’arriver à la gare de Lorient. C’était le milieu de l’après-midi, il faisait assez beau et il n’y avait pas grand monde à part eux. Nate serrait un peu trop fort la poignée de la volumineuse valise à roulettes de son ami, et lorsqu’il s’en rendit compte et desserra les doigts, des fourmis picotèrent instantanément sa peau. Il jeta un regard impassible au rouquin. Ils n’avaient pas beaucoup parlé en chemin. Pas du tout, en fait. Nathanaël était tellement concentré sur son expression que son esprit était devenu une forteresse inviolable. Ce qui était con, parce qu’Antarès le connaissait très bien, et savait donc parfaitement que c’était lorsque son visage était le plus fermé que son esprit était le plus troublé.
Et troublé, il l’était effectivement. Il ne savait pas vraiment ce qu’il ressentait, comme souvent avec Antarès. Il ne savait pas comment réagir, quoi penser, que dire, que faire. Peut-être parce qu’il n’y avait rien à dire ou à faire. A part enfouir des émotions incomprises, car il n’était pas d’humeur à essayer de les comprendre. A part profiter des dernières minutes qu’il pouvait passer avec la personne qu’il aimait et chérissait le plus au monde, comme l’on tente désespérément de rattraper la course du temps même lorsqu’on sait qu’il est et sera toujours plus fort que nous.

Nate se tourna vers Antarès. Combien de fois avait-il observé son visage si fin, repéré chacune de ses taches de rousseur ? Combien de fois avait-il embrassé des yeux son regard doré qui l’avait toujours fasciné ? Combien de fois avait-il caressé sa peau douce, toujours un peu fraîche ? Trop souvent. Beaucoup. Pas assez. Jamais assez. Près de deux années n’avaient pas suffi. Une vie n’aurait pas suffi. Et maintenant, tout cela allait prendre fin.
Ce n’était pas nouveau, ils le savaient tous les deux depuis longtemps, puisqu’Antarès était en dernière année. Mais ça ne changeait rien. Certes, ils avaient profité de l’été, de l’Australie, ils avaient passé beaucoup de temps ensemble, avaient même connu de nouveaux moments de complicité, proches de ceux qu’ils avaient avant la sorte de dépression d’Antarès. Alors qu’au Bal de Givre, tout ne semblait pas gagné, ils avaient peu à peu avancés l’un vers l’autre, et l’un avec l’autre. Antarès s’était ouvert à nouveau, lentement, et Nate s’était habitué aux nouvelles facettes de son compagnon.

Il prit la main d’Antarès et la serra dans la sienne, une dernière fois. Allaient-ils se revoir un jour ? Sûrement. Il rendrait probablement visite à son frère de temps à autres. Mais tout serait différent. Ils avaient tous deux conclu qu’ils ne pouvaient pas rester ensemble à distance. Pour Nathanaël, c’était une question de logique ; puisque pour lui, il y avait forcément une notion de proximité physique dans le mot « ensemble ». Ils devaient faire leur vie, chacun de leur côté. Ils s’en remettraient tous les deux, et puis ce n’était pas non plus comme s’ils allaient rompre absolument tout contact, ils pouvaient toujours communiquer grâce aux multiples technologies existantes. C’était pas si grave.
Le panneau d’affichage électronique indiquait que le train du jeune diplômé était à l’heure et partait dans quinze minutes. Ironie du sort, c’était à vrai dire le seul train qui n’avait pas de retard.
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Cassiopeia Crydamoure
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MessageSujet: Re: Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate   Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate EmptyLun 23 Juin - 0:48

Les bagages d’Antarès avaient soigneusement été préparés à l’avance, quelques jours avant le départ pour l’Australie. Il s’était débrouillé pour faire tenir toutes ses affaires dans deux valises et un sac, qu’il gardait sur son épaule histoire de pouvoir mettre la main sur ses papiers en cas de besoin. Son billet de train avait également été réservé à l’avance ; avec sa manie de toujours tout oublier Antarès avait développé la bonne habitude de faire les choses dès qu’il y pensait, sans attendre le dernier moment.

Cependant, dans ces circonstances, le jour venu, il avait plutôt l’impression qu’il avait lui-même tout arrangé afin qu’il n’ait à penser à rien, à part le fait qu’il quittait Nate. Et franchement, il se maudissait pour ça, puisqu’évidemment, ce n’était pas quelque chose de très plaisant à penser.

De toute manière, Nate était sûrement en train de se dire la même chose de son côté. Ils avaient échangé très peu de regards depuis qu’ils étaient partis de l’Académie, et encore moins de mots, et pourtant ils se connaissaient bien assez pour savoir que ce moment n’était pas des plus agréables, et qu’ils avaient tous les deux du mal à penser à quoi que ce soit d’autre. Antarès connaissait par cœur le mutisme de son compagnon, lorsqu’il se plongeait dans ses pensées en prenant bien soin de ne rien laisser paraître sur son visage. Les premières fois qu’ils s’étaient parlé, le rouquin avait trouvé ce masque absolument fascinant. Maintenant, ça lui faisait tout simplement mal au cœur.

Mais d’un autre côté, Antarès avait donné à Nate son lot d’émotions plus ou moins fortes. On pouvait notamment parler de sa froideur lors de l’hiver dernier, et bien sûr qu’il s’en voulait, mais c’avait été plus fort que lui ; cette phase étrange de sa vie lui était tombée dessus aussi brutalement que leur discussion au Bal de Givre. Depuis, il avait essayé de se rattraper comme il pouvait ; il était progressivement retourné en cours, il était sorti de plus en plus fréquemment, et avait au passage sauvé de justesse son année ainsi que son diplôme. Mais finalement, ce diplôme avait un goût terriblement amer.

Car il avait vingt ans, et il avait achevé sa scolarité à l’Académie. Cela signifiait qu’il n’y aurait pas de quatrième année avec ce prof d’arts plastiques cinglé, ni de quatrième Bal de Givre, pas plus qu’une troisième année avec Nate. Cela signifiait aussi que durant tout le temps qu’il avait passé replié sur lui-même lors de cette dernière année, il avait raté tant de choses qu’il n’aurait plus l’occasion de rattraper plus tard. Alors oui, il y avait eu le voyage en Australie, durant lequel il avait fait tous les efforts possibles pour être comme avant, et il avait apparemment réussi vu qu’il en garderait un très bon souvenir. Mais forcément, ce n’était pas assez. Ca ne substituait pas les mois de vide.

A quoi bon s’apitoyer sur son sort ? Ces jours étaient passés, il était jeune, et avec le temps les regrets deviendraient de simples souvenirs, bons ou mauvais, mais qu’il chérirait de toutes manières. Même si finalement il ne s’agissait pas de la meilleure voie, même s’il allait dans le futur très certainement se réorienter vers quelque chose qui lui tenait peut-être plus à cœur que l’art, il ne considérerait jamais ces trois années comme perdues, car au final il avait vécu tellement de choses qu’il n’échangerait ça pour rien au monde.

Et bien sûr, il avait connu Nate, et ce fait seul suffisait à justifier tous les malheurs du monde.

Antarès remarqua qu’ils étaient à l’intérieur de la gare au moment où il entendit qu’un train qui n’était pas le sien était en retard, tout comme la majorité des trains qui circulaient dans cette gare, à part, bien évidemment puisqu’il avait reçu la grâce de Dieu, celui qui l’amènerait jusqu’à Besançon. Il y avait eu des grèves, ces temps-ci.

Ce n’était pas important.

Ce qui, par contre, était important, c’était le fait que son petit ami venait de lui prendre la main, et que ce n’était pas aussi agréable qu’il aurait aimé, parce que ça voulait dire qu’ils avaient un quart d’heure pour refaire le monde.

Bien sûr, une relation à distance ne fonctionnerait pas pour ces deux-là. Antarès se servait à peine de son téléphone, alors un ordinateur était comme un genre de technologie extra-terrestre pour lui, surtout lorsqu’il s’agissait de communiquer. A la limite, il lui restait les cartes postales, ce qui n’était pas la situation la meilleure lorsqu’il s’agissait d’entretenir une relation amoureuse. Alors, ça voulait dire qu’ils se séparaient, qu’ils n’étaient plus un couple, que c’était terminé pour de bon. Au moins, ça serait sur de bons termes, du moins Antarès l’espérait.

Il était le plus vieux, et donc de façon théorique le plus mature des deux, par conséquent Antarès se devait d’engager ces bons termes.

« J’avais pensé à acheter un pigeon voyageur. Pour t’envoyer des lettres. » Evidemment, il était toujours aussi doué pour l’humour. Quoiqu’en y repensant, l’espèce de manoir qui lui servait de maison avait une volière dans un coin du jardin.

Non, ça serait stupide.
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MessageSujet: Re: Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate   Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate EmptyLun 23 Juin - 16:50

Le trait d’humour d’Antarès arracha un faible sourire à Nate. Il n’aurait pas pu faire mieux. Entendre cette voix lui faisait plaisir d’ordinaire, mais en l’occurrence il était tellement enfoncé dans l’idée que les mots qu’il entendait étaient les derniers qu’il n’était pas capable de les apprécier. C’était assez illogique, de sa part, lui le calculateur qui ne jure que par la logique. Il aurait dû savourer chaque seconde, chaque instant. Mais à quoi bon, au final. Ça ne servait pas à grand-chose.

- La Poste sinon, ça marche pas si mal, répondit-il d’un ton neutre, comme si ses émotions étaient parties faire un tour ailleurs, chez quelqu’un d’autre peut-être.

Pourtant il savait qu’elles étaient là. C’est simplement qu’elles refusaient de se manifester. Que lui-même refusait qu’elles se manifestent. Parce qu’il avait trop peur de se laisser aller à des choses qu’il ne connaissait pas. Comme au début de leur relation, un peu. Lui qui avait été tellement réticent au début, pour finalement céder et se demander comment il avait fait pour vivre sans tout cela. Et maintenant, comment allait-il faire ?
Ne pas y penser. C’était pas le moment.

Il détourna un instant les yeux. Une vieille dame était assise sur un banc, un homme tentait de composter son ticket, une femme donnait des biscuits à ses deux gamins qui sautillaient dans tous les sens pendant que son mari était au téléphone. Les gens faisaient leur vie, et Nate ne s’était jamais senti aussi différent et loin d’eux qu’à cet instant. Parce qu’ils étaient tous en train de vivre un moment anodin, alors que lui était à un embranchement de sa vie. Et cette fois, il n’avait pas le choix de la direction à prendre.
Dis quelque chose. Il te reste un quart d’heure pour lui dire ce que t’as sur le cœur, alors déballe tout, dépêche-toi. Nate plongea à nouveau son regard dans celui d’Antarès. En quête d’un signe, d’un peu de courage, d’une idée, il ne savait pas trop. Mais rien ne venait ; il ne savait pas quoi dire. Au Bal de Givre, il avait trouvé la force de parler, d’aligner quelques putains de mots qui ne sonnaient pas si mal, dans le seul but de de garder Antarès auprès de lui, de l’empêcher de sombrer. Mais là, au fond, il n’avait aucune raison de parler. Parce que quoi qu’il dise ou fasse, rien ne changerait. Antarès allait partir et ils étaient en train de se séparer.

Merde, fais un petit effort, quoi. Mais qu’est-ce qu’il était supposé dire ? Bon voyage ? A la prochaine ? Quelle prochaine ? Ils allaient probablement se perdre de vue, comme Nate avait perdu de vue toutes les personnes qu’il avait autrefois connues et qu’il ne faisaient plus partie de son quotidien. Il détestait parler au téléphone, n’était pas inscrit sur les réseaux sociaux, et c’était pareil pour Antarès. C’était une fatalité. Peut-être qu’ils feraient un petit effort au début, sait-on jamais. Mais dans tous les cas, ils s’épuiseraient forcément. Se contenteraient de se rappeler des moments d’autrefois, tout en créant de nouveaux souvenirs chacun de leur côté, avec d’autres gens, dans d’autres contextes.

- M’oublie pas.

Ah, il avait parlé, finalement. Sans s’en rendre compte. C’était sorti tout seul, il avait murmuré, la voix un peu rauque, sans détourner les yeux, sans lâcher sa main. S’entendre dire ça lui parut tellement stupide. Il avait l’impression d’avoir proféré la phrase injonctive la plus inutile de tous les temps. Il aurait voulu ravaler ses mots et s’enterrer profondément dans les fondations de la gare. Nathanaël se sentait très con.
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MessageSujet: Re: Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate   Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate EmptyVen 27 Juin - 19:19

Nate répondit presque automatiquement, comme un réflexe, avec un simple sourire qui n’en avait pas l’air. Oui, la Poste, en effet, ça pouvait servir quelque fois. Il fallait simplement qu’il se souvienne de l’adresse de l’internat de l’Académie pour pouvoir l’écrire sur ses enveloppes. Ou alors il garderait une note, avec l’adresse. Oui, il allait faire ça. De toutes façons ce n’était certainement pas le bon moment pour penser à comment il allait s’organiser pour envoyer des lettres, vu que le sujet actuel qu’aucun des deux n’abordait était légèrement plus grave.

Et durant quelques instants, ils continuèrent à ne pas aborder ce sujet, laissant cours à un silence légèrement pesant si l’on ne faisait pas attention aux bruits extérieurs. Nate détourna d’ailleurs le regard pendant une ou deux secondes, certainement pour observer ce qu’il se passait dans la gare, autre que leur rupture déchirante et les mots embarrassés qui étaient sûrement à venir dans un futur proche. S’ils continuaient sur cette lancée, Antarès allait devoir faire le premier pas dans ce domaine ; il commença donc mentalement à se préparer à l’éventualité.

« M’oublie pas. »

Eventualité rayée de la carte.

Mais d’un autre côté, que répondre à ça ? Non, certainement pas, il n’allait pas oublier Nate, il ne voyait même pas de quelle façon il pourrait l’oublier. Certes, beaucoup de choses lui sortaient de la tête, mais sûrement pas des choses aussi importantes que celle-ci. Difficile d’oublier quelqu’un d’aussi passionnant. Antarès réagit au quart de secondes en hochant la tête de la façons la plus négative du monde.

Dans tous les cas, en analysant un peu, la voix de Nate était rauque, ce qui n’était pas un bon signe. Généralement, c’était justement le signe qu’il était l’heure de pleurer, et Antarès n’aimait pas spécialement pleurer. Peu de gens aimaient pleurer, et même si dans certains cas pleurer pouvait soulager plus qu’autre chose, Antarès avait décidé que dans un moment comme celui-ci il n’allait pas pleurer parce qu’il n’avait pas envie de gâcher ses derniers instants avec Nate par des pleurs, par conséquent il ne pleurerait pas. Et donc de manière logique, si il ne voulait pas transformer ses adieux en de longues minutes larmoyantes, il fallait qu’il prenne le sujet en charge et qu’il trouve le moyen de le rendre un peu plus heureux que ça.

Alors il se força à prendre le sourire le plus vrai, le plus porteur d’ondes positives qu’il avait en vitrine, et se contenta de lui répondre :
« Je te rendrai fier, tu verras. »

Puisqu’Antarès n’avait pas prévu de rentrer chez lui pour vivre de son héritage en peignant des choses insignifiantes dans sa chambre. Puisqu’il avait prévu d’accomplir des choses, et de devenir peut-être pas nécessaire ni indispensable, mais important. Puisqu’il avait encore énormément de choses à apprendre, à mûrir, et qu’il le ferait de la façon la plus brillante, fabuleuse voire Antarèsque qu’il était possible. Puisque peu importe ce qu’il ferait dans le futur, il pouvait promettre une chose : il le ferait avec passion, et il en serait convaincu, et ses actions auraient toujours un sens.

« Je ferai en sorte d’être aussi fantastique que tu l’as été. »
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MessageSujet: Re: Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate   Je trouve pas les mots. Je crois que je les ai paumés. || AntiNate EmptyLun 30 Juin - 23:34

La réaction d’Antarès fut immédiate et sans appel. Il semblait révolté par cette éventualité. Ca tombait bien, Nate aussi. Il regrettait encore plus d’avoir ouvert la bouche. Mais en même temps, la façon dont Antarès avait réagi le rassura un peu. Parce que quelque part, peut-être que s’il avait parlé aussi vite, c’était pour se convaincre de sa propre importance aux yeux de l’être qui comptait le plus pour lui. Même s’il savait, même s’ils avaient déjà eu l’occasion de mettre les mots là-dessus, de se transmettre d’une manière ou d’une autre leurs sentiments, à cet instant précis Nate ne parvenait plus à être certain de quoi que ce fut.

Le moment était délicat. Pourtant, Antarès reprit les choses en main. Son sourire surprit légèrement Nathanaël, qui avait toujours besoin de comprendre la raison particulière expliquant l’acte. Certes, ici la raison n’était en soi pas très compliquée, puisqu’il s’agissait vraisemblablement de rendre l’ambiance un peu plus positive. Mais c’était tellement soudain, et en même temps tellement sincère et tellement plein de bonne volonté, alors que l’ambiance était tout sauf positive. La surprise de Nate s’amplifia avec les mots de son ami. Le rendre fier ? Antarès étant le plus âgé des deux, l’ordre des choses aurait voulu que de telles paroles viennent de Nate. Ceci dit, ils ne faisaient jamais rien comme tout le monde.

Le cœur de Nate fit un bond dans sa poitrine et se réchauffa sous l’effet des paroles d’Antarès. Peut-être que ce n’étaient que des mots, que ça n’avait pas grande valeur. Peut-être que ce n’était que de la poudre aux yeux pour lui faire plaisir, pour le faire sourire à nouveau. Peut-être. Mais malgré le côté un peu forcé de tout ça, le regard d’Antarès diffusait une sincérité totale. Et Nate croyait en lui, il savait qu’il allait faire quelque chose de sa vie, qu’il n’allait pas retomber sous le poids de son Juge. Parce qu’Antarès était un être formidable et unique, parce qu’il avait complètement transformé Nate et qu’il avait laissé sur lui une empreinte indélébile.
Nathanaël rendit son sourire à Antarès. Avec moins de motivation, certes, mais il le lui rendit quand même. Sans réfléchir, parce que toute réflexion aurait été néfaste dans ce genre de situation, le blond se pencha furtivement sur Anti pour déposer un baiser sur ses lèvres. Il ne faisait jamais cela en public, mais au diable les gens de la gare parce que là, maintenant, tout de suite, il était seul au monde avec son amoureux.

- Merci pour tout, murmura-t-il contre son oreille en le serrant dans ses bras.
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