Mon voisin de banc me fit d'un ton laconique :

- Oui.

Il y eu un long silence, un de ses silences qui fait autant de bruit que le pire des vacarmes possible. Parce qu'on a rien à dire, rien à ajouter. Je commence à prendre l'idée de confiance de mon voisin très à coeur. Peut être un peu trop. Il n'empêche que je me sens le devoir de lui donner ma confiance. Pourquoi pas directement ? J'hésite, je sens mon coeur qui bat un peu plus vite et mon ventre se tordre mais je lui fait tout de même, brisant le silence qui s'était installé :

" Tu veux vraiment savoir ce qui est arriver à ma jambe n'est-ce pas ?"

Ces mots m'en coutent, mais j'ai dit que je travaillerais à lui faire confiance, alors autant commencer tout de suite. Je m'aprête à lui révéler beaucoup de chose, plus que personne n'en a jamais su sur moi. J'ai bien parler de cette accident à Anna mais je lui ai fait croire à un cauchemar et même là, j'ai masqué la vérité. Ici, je vais tout dire, me livrer. Je sens mon ventre se torde, j'ai presque envie de vomir mais j'ai décidé de révéler quelques chose d'important et je ne vais pas faire demi tour. Je me décide enfin à parler, la voix tremblante et peu rassuré. Je lui explique d'abord que, je fesais tout pour attirer l'attention de mes parents, et que j'enchainait bétises sur bétises. Que je m'étais retrouvé plus d'une fois au poste de police. Et un jour, quelqu'un m'avait proposé de l'aider à accomplir autre chose que de simple conneries. Et moi, je n'ai pas hésité à accepté son plan, j'allais participer à un hold-up. Il m'avait fournie une arme et nous avions échafauder un plan. Sauf que ce jour là, rien ne se passa comme prévu, la police intervint, les autres lachèrent leurs armes, ils avaient bien compris que la situation nous mettait dans une très mauvaise posture. Mais moi, j'ai eu la trouille, j'ai pêté un cable et j'ai tenté de m'enfuir. J'ai couru vers la sortie de secours comme un camicase. Un des policiers était assez jeune et pas encore super expérimenté, il a eu peur que je ne tire sur quelqu'un et il a fait feu. Il m'a touché à la jambe, j'ai continué à boitillé deux trois pas avant de tomber dans les pommes. Je me suis réveillé à l'hopital. Après ça, j'ai passé 10 mois en prison mais j'ai des parents riche et influents alors ils m'ont fait sortir et m'ont envoyé ici pour se débarrasser de moi. Voilà, c'est tout. J'ai la tête qui tourne, que va penser mon voisin de ça ? J'ai peur qu'il n'ose plus me parler, qu'il ait peur de moi ou qu'il ne vous à travers moi qu'un déliquant. Je sais que c'est idiot mais je crois bien que je le considère comme un ami et j'ai peur d'avoir mis un point final à cette amitié naissante. Mais je lui ai promis de lui dire la vérité et je l'ai fait. Je baisse les yeux, évitant son regard. Je crois que c'est la première fois que je fais ça depuis le début de notre rencontre mais je ne me sens absolument pas le courage d'affronter son regard. Je ne suis qu'un lache mais j'assume. J'ai le coeur qui bat à 100 à l'heure tandis que le silence s'installe à nouveau. J'ai la gorge serré qui rend ma respiration difficile. J'ai toujours fuit cet évenement et les responsabilités que j'ai dans cette affaire. Je n'ai jamais été capable d'affronter le regard haineux des gens lors de mon procet. J'ai peur de regarder les yeux de mon voisin et d'y découvrir quelques chose que je n'aimerais pas.
Je lève les yeux vers lui et me force à le regarder. Son expression n'a pas changé, mais je sais qu'il n'en pense pas moins.

Il murmura l'air légèrement perplexe :

- Je comprends.

Cette phrase me mis hors de moi. Ca n'avait aucun sens, que comprenait il ?? Il ne pouvait pas comprendre, et que comprenait il si bien d'abord? Cette phrase idiote ne renssemblait absolument pas au type à qui je parlais depuis pas mal de temps maintenant. Je compris soudain qu'en réalité le dessinateur était perdu. Il ne savait même pas quoi dire et avait du improviser cette phrase bizarre.. J'avais réellement réussi à déstabiliser mon voisin qui ne s'atendait absolument pas à ce que je lui déballe ça comme ça. Il avait sans doute l'habitude de devoir un peu plus cuisiner les gens avant d'avoir ce genre d'info. Il n'en montrait rien mais je savais que, malfré son expression indescriptible, j'avais déstabilisé le jeune homme. La pensée que j'avais révélé un des moments clé de ma vie à un type que je ne connaissais que depuis quelques heures et dont le nom m'était toujours inconnu ne me dérangeait pas outre mesure.

- Tu n’étais pas obligé de te dévoiler ainsi.

Cette remarque me fit rire. De toute façon, il aurait cherché, déduit et découvert. Et on en serrait arriver au même point qu'ici en beaucoup plus de temps. Ça aurait été une grosse perte de temps. Je n'avais fait qu'accéléré le rythme. C'était quoi son problème ? Je lui rendais la tâche trop simple et facile ou j'étais juste trop directe ? Un comble pour un gars qui tentait de me soutirer des informations depuis le début de notre rencontre. Je le regardais d'un air indescriptible :

" Peut-être mais je crois que j'ai confiance et de toute façon tu aurais fini par le découvrir."

Un léger sourire plana sur mon visage tandis que je prononçais ces paroles. Mon regard qui ressemblait à une tempête quelques secondes plutôt étaient maintenant calme et je savais que pour une fois, rien ne trahissait mon émotion. J'ajoutai cependant aussitôt d'un air malicieux :

"- De toute façon je te dirai rien de plus si ça peu te rassurer"

Je ponctue ma phrase en lui tirant la langue comme un gamin. Je me rendais bien compte de la difficulté qu'il aurait à m'extirper une seule info de plus, particulièrement par rapport à mon jumeau dont j'avais l'impression d'avoir réussi à faire sortir des pensées de mon nouvel ami. De mon nouvel ami ?? Je me reprochais mentalement ce "ami" car je n'avais jamais réellement appris à considérer les autres comme des amis. Et que je ne comptais absolument pas commencer aujourd'hui.

Il m'adressa un sourire. Chez n'importe qui d'autre, cela serait passé anodin mais chez son ami, ça faisait nouveau. J'esperais que j'arrivait enfin à lui partager ma bonne humeur et mes sourires que j'adressais à tout bout de champs. Il réfléchit encore quelques instant, un léger sourire aux lèvres. Je me rendis compte que ce qui l'interressait le plus dans l'observation des gens, c'était de découvrir lui même à force d'indice, la nature de ses recherches. Voila d'ou venait sa gène soudaine à l'égard de ce que je lui avais raconté, et je me juré de lui rendre la tâche dur voir impossible. Ca nous arrangerait l'un comme l'autre.mon voisin reprit son regard de sonde sous-marine avant de se plonger dans le vert de mes yeux. Il semblait sérieux er me fit d'une voix assez neutre :

- Je veux te dessiner.

Quoi ?? Cette nouvelle me fit rire un dixième de seconde, ensuite je me rendis compte qu'il ne blaguait absolument pas. Quel intérêt aurait il a me dessiner moi ?? Et pourquoi me poser la question, il fait ce qu'il veut après tout ! Il est dans un lieu publique et à tout les droits qu'il veut. Je repense à la réplique qu'il m'avairt adressé un peu plutôt et la lui donne, telle que :

"- Pourquoi tu me demandes la permission ?"

Je lui lance un sourire ironique plein de sarcasme. Je sais cette question importante à ses yeux, dont les chances d'appartenir aux baroques accroissaient de plus en plus. Mais je me demandais surtout, pourquoi dessiner des choses plus interressantes que moi. Est-ce que ça avait un lien avec mes révélations précédentes.

- Il vaut mieux que tu sois d’accord.

Il avait répondu ça avec sérieux mais aussi une légère pointe d'amertume. J'avais commisun impair?? Mais lequel... Cette question était importante. Je devais me mettre à ça place, ... Si j'étais dessinateur, qu'aurais je voulu comme modèle?? Un ami, qulqu'un que je connaisse suffisamment pour peindre plus qu'en surface. Est-ce qu'on était définitivement ami ?? Je commençai à comprendre cette histoire de confiance si importante à ces yeux. J'eus un petit sourire et lui fit d'un air solennel :

- d'acc' !

Je ne serais peut être pas un modèle modèle ou sage mais je ferai un effort pour mon ami. Je ne comprenais peut être rien en peinture mais je pensais commencer à comprendre la logique du Baroque car il en était définitivement un baroque. En faites, pour dire vrai, je n'y connaissait absolument rien en peinture. Je n'avais jamais touché un pinceau de ma vie et jamais je n'avais aimé les tableaux de picasso et des autres peintres dont je ne connaissait même pas le nom et toujours trouvé la peinture pas assez vivante et "vrai" à mon gout. Par vrai je veux dire que je n'ai jamais ressenti de sentiment et tous ça dans les peintures. Les dessins m'interressait déjà plus qu'en il était aux crayons, allez savoir pourquoi. Bref je lui demandai :

- Tu comptes faire ça quand et ou??

Pas une mauvaise question à mon gout, je ne tarderai pas à amacer les heires de colle donc je devrai me débrouiller pour ne pas les avoir ce jour là. A moins qu'il ne fasse ça en salle de permanance ce qui m'étonnerai beaucoup mais bon, le dessinateur était étonnant donc... Voila.

Le dessinateur esquisa un petit sourire.

- Le lieu et le moment importent peu... Ne t'en fais pas, tu n'auras pas à rester immobile durant des heures.

Tant mieux, je n'étais pas statique et je ne le serais jamais, la seule fous ou j'avais du me tenir sans bouger, j'avais l'impression que j'allais mourir d'ennui et quand j'ai pu recommencer à bouger je me suis transformer en véritable tornade. C'était lors de mon voyage en avion, dès qu'on pouvait enlever la ceinture, je faisais des allées et retour dans l'avion au grand aggacement des autres passagers qui me regarsaient d'un air mauvais comme ci je les empêchait de faire ce que bon leur semblait.

- Tant mieux, je n'aime pas rester immobile.

J'ajoute à mes paroles une petite grimace suivi d'ungrand sourire, une lueur de malice dans le regard. Je passe une main dans mes cheveux et lui demande :

- D'ou te viens ta capacité d'analyse c'est naturelle ??

Je me posais déjà la question avant parce que je dois avouer que c'est une qualité que j'admire chez mon ami. Il devinait des choses surprenantes chez les autres et voyait des détails qui semblait du premier regard invisible. C'était fascinant. Je levai les yeux aux ciel, regardant le soleil sans mal, soucoupe blanche nimbé de lumière. L'air commencait à se réchauffer et le ciel bleu présageait une journée chaude et ensoleillé.

- Il faut avant tout savoir observer correctement.

Aie, c'était pas moi qui allait réussir ce genre de truc. À vrai dire, je n'étais pas d'un naturel observateur. J'étais plutôt du genre camicase, qui fonce tête baissé sans réfléchir à quoi que ce soit ni observer. Mais je me doutais bien de ça. L'observation était le maître mot du blondinet qui d'un coup d'oeil, trouvais des détails important et en déduisait des choses surprenantes. Il avait donner uniquement une explication très simple mais pourtant je savais bien que c'était la base de tout, enfin, pas de tout mais de l'analyse de M. dont le nom me serait encore inconnu un certain temps. La question de son nom le brûlait la bouche mais je testais le temps que je mettrais avant de lui poser la question. J'avoue, je suis un peu gamin mais j'assume les stupides défis que j'ai coutume de me lancer. Je passe une main dans mes cheveux comme je l'ai déjà fait des milliers de fois ce matin et adresse un nième sourire à mon "voisin de banc" avant de continuer mon interrogatoire :

"- Pourquoi tu n'aimes pas parler et montrer tes œuvres au gens ?"

Je savais que je mettais denouveau les pieds dans le plat et que je risquais de l'ennuyer à force de parler de son point sensible et de lui poser es question à tout bout de champs mais j'avais essayé de formuler la question autrement et au lieu de parler directement des dessins je lui demandai la raison pour laquel il n'aimait pas en parler. Je savais qu'il ne répondrait pas forcément mais j'espérais au moins une réponse vague. Je voulais vraiment connaître cette raison pour ne pas commettre les même erreurs que les gens qui l'avait rendu si peu enclin à dévoiler son talent et son art. Je n'étais pas du genre à me mêler de celui ne me regardait pas mais je voulais réellement tenter de le pousser à montrer ses œuvres même si je me doutais que se serait un travail long et laborieux. Dans mon esprit, les gens dote d'un talent, devait en dire profiter les autres, leur transmettre des émotions spéciales et diversifiés à travers la danse pour moi, le dessin pour mon voisin de banc.

- Ce n’est pas que je n’aime pas parler. La différence est que je ne parle pas pour ne rien dire.

Ca voulait dire que moi oui ?? Sans doute avait il raison. Beaucoup de gens parlait pour ne rien dire, et moi je faisais partit de ses gens. Tant que ça ne le dérangeait pas, tout allait bien. Il ne répondit pas à ma deuxième question. Je m'y attendait de toute façon mais bon, j'étais pas du genre à laisser tomber rapidement, à vrai dire j'étais peut être légèrement tétu. De plus j'étais d'une curiosité sans frontière. Bref, ça ne semblait pas déranger le mystèrieux dessinateur qui ne répondit pas. Il se leva. Ok....il s'enfuyait ?? Nan, il devait sans doute faire autre chose. Tout ne tournait pas autour de moi et s'était surement mieux ainsi !!

- Nous aurons de nombreuses autres occasions de discuter, Zac. La précipitation n’est jamais une bonne idée.

Sauf que j'étais pas très patient, donc j'aimais bien la précipitation parfois. Un de mes défauts au combien nombreuw ! Il avait dit ça de son ton mystérieux qui me faisait penser à la posibilité que le garçon soit un extraterrestre qui délivrerai en réalité un message codé pour donné la date de la fin du monde. Il tendit une de ses mains vers moi, ses yeux rivés dans les miens. Je regardai ça main me demandant quoi en faire. Il n'était pas dans mes coutumes de serrer la main à des potes mais je montrerai un signe d'impolitesse flagrant si je laissais sa main à mi chemin entre nous. De plus, le pauvre allait finir par attrapper une crampe si je ne la serrais pas ! Bref, je refermai ma main sur la sienne en évitent de la lui broyé et la secouai avec enthousiasme.

- Ouai'p, à un de ses quatre alors !!!

Et je lui adressai un dernier grand sourire.