Les mots sont parfois fait pour meubler et rien d'autres...

La brune dévisagea son interlocutrice et finit par demander :

"-Qui es tu ?"

Question banale, basique et sans interet. Qui Anna était ? Une jeune fille de dix sept ans, blonde, danseuse depuis onze ans, et à l'académie depuis six ans. Sans mère et ne voyant jamais son père, elle avait eu une enfance tourmentée mais elle ne s'en sortait pas si mal. Douée à l'équitation, elle passait des heures avec sa jument. Mais ne nous éloignons pas, qui es tu ? Trois simples mots qui demandent connaissance de la personne. Et bien, toi, qui es tu ? Tu es une nouvelle, probablement, puisque la danseuse ne t'as jamais vue, tu n'es pas des Cygnes, sinon elle t'aurais rencontrée, et tu n'en a pas la carrure. Tu es quoi alors, une dessinatrice ? Une peintre, une musicienne ? Alors que répondre à cette question, qu'est ce que tu répondrais toi ? Réfléchis bien avant de répondre.

"-Je suis, une danseuse."

Et oui, attention, la blonde avait failli dire, je suis une élève, mais la brune ne l'aurait surement pas très bien pris, et c'est compréhensible, lorsque l'on pose une question on attends de la réponse, quelque chose de clair, tout le contraire de ce qu'Anna désirait faire. Le et toi aurait il été de trop ? Et qu'est ce que la brune allait répondre, elle allait décliner son identité, ou alors demander une précision du genre, mais encore ou mais aussi. Anna la regarda, mais ne sourit pas. Son sourire aurait peu paraitre comme un défi, mais la lueur de l'amusement se lisait dans ses yeux. La blonde regarda l'horizon. Le soleil de l'après midi brillait haut dans le ciel et les deux jeunes filles étaient protégées de ses UV par l'ombre des branches touffues de l'arbre. Alors, j'attends ta réponse, qui es tu ô fille inconnue à ce jour. Demeures tu dans l'ombre ?

Au fond t'es pas si bête.

Alors ? Anna, appuya son regard dans les yeux de son interlocutrice.

"-Moi je suis pianiste."

Anna voudrait bien lui répondre qu'elle veut en savoir plus, mais elle a compris le maniement de la jeune fille. Si la bonde veut des informations elle devra en donner, et vice versa. "Je sais", furent les premiers mots qui vinrent à l'esprit d'Anna. Je sais en quelque sorte en fait. Tu sais quoi, petite brunette, la danseuse que tu as devant toi t'aime bien au fond. Anna réfléchit. Au fond elle n'a pas besoin de connaître ton prénom. De toutes les manières elle sait que tu brules d'envie de connaitre le sien et donc tu lui demanderas bien son nom.

"-T'es nouvelle ?"

Ton visage est inconnu à l'esprit de la blonde qui n'oublie jamais un visage. Pourquoi ne t'as t'elle jamais croisée ? Restes tu tout le temps dans ton coin, dans ta chambre ou avec tes amis ou alors es tu nouvelle ? Pourquoi en ce moment les nouveaux affluent alors que les cours sont bientôt finis ? Et puis tu à l'air, de pas avoir compris que d'habitude c'est Anna ici. Non, la blonde ne veut pas être méchante ni hautaine ni rien, mais d'habitude les autres savent qu'elle vient ici tous les jours et en général on la laisse tranquille. Non décidément tu dois être nouvelle. Et puis, à Artistic Académie tu ne dois pas qu'étudier le piano d'après la blonde. En général, les musiciens ont deux instruments. Idem pour les danseurs, ils dansent de tout mais ont deux spécialités. Pour Anna se serait le rock et le break dance, mais bon il y a aussi le modern jazz. Par contre la danse classique c'est fait pour les poufff de sa classe. Sincérement, qui voudrait faire du deux à l'heure dans une tenue de rat de l'opéra avec des jupettes bouffantes ? Les mouvements sont gracieux et souples, Anna a acquis ces deux compétences, elle a d'ailleurs de bonne note en la matière, bien qu'elle ne l'apprécie pas. Pourquoi on n'est pas nul dans les matières qu'on déteste.

Bienvenue alors...

La jeune fille regarda le soleil se coucher derrière les arbres. Son regard était vague et son esprit était absent.

"-Oui je suis nouvelle, je viens d’arrivé depuis quelques jours seulement…Et toi ?"

Anna n'était pas nouvelle, elle était une ancienne, depuis six ans elle étai à l'académie. Elle connaissait l'endroit par cœur. Rien ne lui échappait, aucun détail, rien. Mêmes les surveillants elle les connaissait tous, des anciens, des virés, des démissionés, et les nouveaux aussi. Anna se rappela ses premiers jours à l'académie. Les gens d'ici ne pensaient pas tous aux nouveaux et certains ne s'intégraient pas très bien.

"-Bienvenue. Moi je suis une ancienne."

Le mot ancienne est un grand mot, mais il qualifie exactement la danseuse. Mais peu des gens qu'elle avait rencontrés sa première année étaient toujours là. Ils partaient tous, soit par ce que leurs parents étaient riches et les montaient en haut du podium, ou alors par ce qu'ils étaient pris dans de hautes écoles. Ceux qui excellaient en leur matière avaient parfois des contrats avec de nombreuses maisons. Les nouveaux affluent en ce moment alors que c'est la fin de l'année, la danseuse ne comprend pas bien cette logique. Mais ils peuvent avoir de bonnes raisons. De peur de ne pas être pris l'année d'après, à cause d'un déménagement ou encore bien d'autres choses. Anna compatissait avec la dureté des nouveaux, ils ne devaient pas très bien être traités. En tout cas chez certains cygnes c'est tout pour moi les autres après s'il reste quelque chose.

La jeune fille remit son casque signe qu'elle se foutait royalement d'Anna et qu'elle ne voulait pas lui parler. Pourtant, comme pour contredire ses propres actes, elle aimait le piano. Anna voudrait bien lui répliquer une réponse cinglante, lui dire d'enlever son casque, qu'elle est impolie, mais elle se retint. Bien sur qu'elle aimait le piano, c'est sur la mélodie que se construit la danse. La danseuse avait aussi penser à ignorer sa question et à ignorer son interlocutrice, mais son éducation de bonne famille ne lui autorisait pas ce genre de gamineries. Elle répondit donc par l'affirmatif. Elle savait que la conversation était lassante et ennuyait la pianiste tout autant qu'elle même.

"-Tu as une passion sportive ?Je fais de l'équitation."

Demanda t-elle en espérant que son interlocutrice enleverait son casque pour discuter. Il fallait préciser sportive au cas où, juste pour l'énerver, elle lui aurait dit le piano. Parfois les gens font exprès d'en énerver d'autres seulement pas pur plaisir. Anna ne pouvait qu'espérer que la brune ne fasse pas partit de ces débiles profonds. Quel sport irait bien à cette fille. La natation ? Non, elle n'a pas les épaules des nageurs. Le football ? Non trop féminine pour les sports de ballon. Peut être le patinage artistique. Anna voit bien cette fille dans son justaucorps, exécuter des figures prestigieuses sur la glace, avec une aisance remarquable. Ou peut être ne pratique-t-elle aucun sport. Anna hésita à remettre son casque pour voir la réaction de la fille mais elle savait qu'elle ne dirait rien puisqu'elle faisait la même chose. Alors Anna attendit patiemment la réponse, scrutant dans le ciel, les nuages blancs, les "morceaux de coton flottants" comme lui disait Nany. La blonde s'amusa à trouver des formes aux nuages. Ici un mouton, là un dinosaure mangeant sa queue et encore ici une sorcière et son bébé. Il en fallait de l'imagination. Donnant donnant, Anna a dévoilé le fait qu'elle fasse de l'équitation, à la brune de lui dire quelque chose.

"-Je n’ai pas de passion proprement dit, enfaite je fais un peu de patinage, de l’équitation et surtout de l’escrime, depuis que je suis toute petite j’en fais. Depuis quand fais-tu de l’équitation Anna ?"

Alors comme ça elle connaissait le prénom d'Anna depuis le début, mais comment puisque la blonde ne lui avait jamais dit ? La jeune brune avait l'air sympathique finalement, elle avait changé de ton et rangé son casque. Bonne initiative. Anna avait vue juste pour le patinage. Pour l'escrime, elle aurait peut trouver, la jeune fille semblait agile et rapide. Mais pour ce qui est de l'équitation... Pourtant si elle en fait depuis toute petite, ses jambes devraient s'arrondir, à moins qu'elle ne monte pas souvent.

"-Je monte depuis 11 ans et toi ?"

Onze ans, onze ans ça commence à faire long tout ça. Pourtant la blonde voit ces onze ans comme si c'était hier, hier que son père lui offrait sa jument, hier qu'elle la débourrait et la dressait, hier qu'était sa première chute, son premier refus devant un obstacle. Comment pourrait s'appeler cette jeune fille, et comment connaissait t-elle son nom ? Anna, ce n'est pas le nom le plus courant de France. Peut être Julie ou Marie, ce sont des noms courants ici, et puis ils lui iraient comme un gant. Des noms simple, léger et doux à prononcer. Quand à connaitre le nom d'Anna, tout ceci reste un mystère. Entendre parler d'elle, mais par qui ? Le seul qui aurait peut lui dire son nom était Ethan, et elle ne voyait pas pourquoi il l'aurait fait. Il n'avait rien à dire sur Anna. Mais alors qui ? Personne ne parle d'Anna, même si elle connait beaucoup de gens à l'académie. Elle préfère rester avec ses amis et personne ne raconte la vie des autres ici, sauf les chipies et les pestes, les commères, celles qui se croient tout permis.

"-Je ne monte pas trop souvent. Tu as du commencer l’équitation très jeune…As-tu ton propre cheval ? Ou alors une demi-pension ?"

Onze ans, oui j'ai commencé l'équitation très jeunes, mais ma mère montait et mon père possède un ranch en guise de maison de vacances. Oui j'ai un cheval. Je possède une jument bai avec une pelote blanche sur le front : Inès. Je l'ai eu, il y a bien longtemps, alors que sa mère venait de l'enfanter. Cette jument a toujours dû être pour moi, et elle l'a été. Je l'ai dressé, je l'aime comme une soeur. Nous sommes inséparables. Ma jument reconnait mon pas dans l'écurie, elle sait me consoler lorsque je pleure, ma jument c'est toute ma vie. Une vie de travail au dressage et au saut. Sans elle je ne suis plus moi, je perds une moitié. Elle est ma joie de vivre. Je la connais par coeur, chaque membre de son corps, chaque habitude, ses gouts en matière de nourriture. Je vois immédiatement lorsque ça ne va pas. Son hennissement m'est familier, je le reocnnaitrai entre tous. Tout. Nous nous complétons. Moi la fougueuse et l'intempétueuse, comme elle étant pouliche, elle la calme et la docile, comme moi enfant. Je regarde la brune. On pourra peut être monter ensemble.

"-J'aurais pû commencer plus tôt. Oui j'ai ma jument. Elle est dans l'écurie de l'Académie."
Oui, venir à l'académie sans elle était tout à fait impensable. Je n'aurais pû m'y faire. C'est pourquoi, le jour de mon arrivée à l'académie, se trouvait, derrière moi, descendant d'un van : Inès. Au début elle ne comprenait pas ce qui se passait et je devais aller tous les jours dans son box deux heures pour la rassurer avant de la monter. Mais maintenant elle est habituée. Bon d'ailleurs, je ne sais toujours pas comment s'appelle cette fille. Faudrait peut être qu'elle me le dise son prénom. Mais ce qui m'intrigue, c'est le fait qu'elle connaisse le mien. Je ne me souviens pas lui arrive dit. En fait je suis sure de n'avoir rien dit. Mais je suis curieuse de savoir qui le lui a dit.

"-Désolé moi je connais ton prénom mais pas toi. Je me nomme Amanda."

Amanda, c'est un joli prénom. Je ne connais personne portant ce nom mais au moins je pourrais mettre une image, un visage sur ce mot la prochaine fois que je l'entendrais. C'est un prénom qui me donne envie de manger. Excusez moi, j'aime les amandes, c'est plus fort que moi. Je ne peux m'empêcher de penser à une amande géante caramélisée. Elle m'offre un sourire que je lui rends de bonne grâce. Elle est pas si méchante cette Amanda, passé les premiers instants. C'est pourquoi il faut toujours persévérer.

"-Un jour tu me la montreras ta jument ?"

Pourquoi les gens mettent tout le temps un "un jour" dans leur phrase. Pourquoi pas maintenant ? Bien sur qu'elle peut voir ma jument, elle peut même la longer si elle veut, et même peut être un jour pourra t-elle la monter. Pourquoi attendre lorsque nous avons le temps pour aujourd'hui ? Je me lève et lui dit :

"-Viens."

Allez, viens, on va lui rendre visite. Une petite visite annuelle. La jument en a droit à une par jour, c'est cela avoir un cheval, le monter tous les jours, sans exeptions, et lorsque vous êtes cloué au lit, trouver un bon cavalier pour le monter. Trouver le temps entre les cours et les devoirs. Amanda se lève et me suit. C'est parfois rassurant de pouvoir mettre un nom sur les choses. L'écurie n'est pas très loin, mais je crois qu'elle est au pré aujourd'hui. C'est pourquoi un petit détour nous est nécessaire. Prendre un licol si elle veut arriver à la caresser. Je cours dans l'écurie, même si c'est interdit, pour prendre son licol puis rejoinds Amanda dehors.

"-Elle est au pré."

Lui dis-je pour expliquer le fait de revenir les mains vides, ou presque. Ensemble, nous prenons le chemin pour aller vers les prés. Peu de gens ont leur propre cheval à l'Académie, j'ai de la chance d'en avoir un.

[l'académie accepte pas les animaux ^^]

Nous avons marché jusqu'au pré en silence. Nous n'avions rien à dire, enfin, presque rien. Nous passons sous la barrière, elle n'est pas électrifiée heureusement. Le pré est vide. C'est bizarre, ce n'est pas dans les habitudes d'Inès de partir au fond du champ, là où il y a le moins d'arbres pour avoir de l'ombre. En général elle reste plutôt en frontière du bois pour en avoir la fraicheur et l'ombre. C'est là où l'herbe est la meilleure. Je commence à m'inquiéter. Plus on avance, plus je me dis que quelque chose est peut être arrivé à la jument bai. Je sens peu à peu l'inquiétude me gagner lorsque nous arrivons presque à la fin du pré. Dès que nous aurons passé cette petite colline, si elle n'est pas derrière, alors je ne saurais pas où elle est. Peut être a-t-elle été enlevée ? Mais pourquoi ? Malgré moi je me met à courir, je ne peux pas me permettre de la perdre. Je gravis la colline, suivie par Amanda qui doit se demander quel est le problème. Arrivé en haut, nous dominons un peu tout autour de nous. Je ne la vois pourtant pas. Alors je met mes deux doigts dans ma bouche et je siffle de toutes mes forces. Rien. J'avance, en continuant de siffler. J'ai les larmes aux yeux. Mais où est elle ? En m'entendant, elle devrait être venue, sauf si elle ne peut pas venir. Soudain je m'arrête. J'ai cru entendre quelque chose, léger, un petit hennissement digne d'un poulain. Je siffle, non je n'ai pas rêvé, je regarde tout autour de moi. Je l'entends à nouveau. Je l'appelle par son nom, viens ma belle, je suis là, c'est moi. Mais rien n'apparait. Je cours dans la direction du bruit. Je sais qu'elle est là, c'est son hennissement, pas celui d'un autre. Amanda doit être dans l'incompréhension totale. La barrière que j'aperçois est défoncée. J'accélère l'allure, pitié seigneur, faites qu'il ne lui soit rien arrivé de grave.

"-Inès !!!"

Mon cri est déchirant lorsque je l'aperçois couchée sur le flanc. Pourquoi est elle ici ? Pourquoi a t-elle défoncée la barrière et pourquoi hennit elle à la mort ? Je me jette à ses côtés et lui caresse le museau. Je fais le tour de la jument, complètement affolée. Rien n'est visible de l'éxterieur et c'est bien ce qui me fait peur. J'essaie d'imaginer la scène. Elle broute gentiment l'herbe fraiche mais quelque chose dans le bois lui fait peur, elle veut tuer cette chose et donc elle défonce la barrière, mais cette chose à raison d'elle et s'enfuit, la laissant ici, seule, abandonnée.

"-Que c'est il passé ici ?"

Je jette à Amanda un regard alarmé. Inès ne semble pas si mal en point que ça, mais pourquoi est elle couchée sur le flanc. Soudain, comme sortie de sa torpeur, l'équidé se redresse sur se quatre membres et se dresse, imposante, devant moi. Je lui flatte l'encolure et les naseaux. Que c'est il passé ma belle, c'est moi, tout va bien. Elle a fière allure, même si elle parait plus que morte de peur. Je lui murmure tant de paroles rassurantes à l'oreille, mais elle reste les yeux exorbités. D'un coup elle se dégage, part au galop, fait un tour de pré puis s'arrête un peu plus loin. Je siffle, elle s'approche gentiment de moi en trottinant, comme si rien ne c'était passé, mais je vois dans ses yeux que quelque chose ne va pas. Je la connais trop bien.

"-Anna tu devrais la ramené au box. Quelque chose lui fait peur ici."

Non. Ce fut le premier mot qui me vint à l'esprit. Il fallait d'abords que je sache pourquoi elle avait démoli la barrière. J'accrochais la jument avec son licol et m'approchait de la barrière. Mon amie me suivait de près. Là, je découvris une tâche de sang et les herbes étaient écrasée comme si on avait trainé un animal. J'ai d'abords cru que c'était Inès qui, dans sa chute pour démolit la barrière, avait fait cette trace, mais elle se prolongeait dans la forêt. Quelque chose à deut lui faire peur, mais de là à défoncer la barrière pour sortir du pré, non ce n'était pas ça. Il lui aurait fallu de galoper jusqu'à l'autre extrémité du champ pour se mettre à l'abri. En se cabrant elle faisait deux fois la taille d'un humain, non elle avait voulu sortir. Mais si c'était pour s'enfuir, elle aurait sauté par dessus. Donc quelque chose l'en a empêché. Je récapitule. Elle a vu ou entendu quelque chose l'incitant à sortir de son enclos. Mais quelque chose était juste derrière la barrière, l'empêchant de sauter et la forçant à la défoncer la barrière à coup de sabots et en s'écroulant dessus pour la faire tomber. J'avançais prudemment dans la forêt. Droit devant moi j'entendis du bruit. Alors, sans bien savoir, j'interpellais Amanda puis je courais dans la direction du bruit.

"-Je la remettrai au box lorsque je saurais pourquoi elle a fait ça."

Lui dis je en souriant, je ne voulais pas que ma nouvelle amie s'embarrasse à cause de moi. Surtout qu'elle voulait seulement m'aider. J'aperçus un homme, fusil à la main, une biche écroulée à ses pieds et prêt à tirer sur un lièvre sans défense. Je criais. Un chasseur, il avait pas interet à avoir essayé de tirer sur ma jument sinon je le traine en justice . Il se retourna et pointa son fusil sur moi. D'un regard mauvais il me demanda ce que je voulais. Je lui répondis qu'il avait blessé un animal près de la barrière et que la chasse était interdite.

"-Oui, il y avait cette biche, elle était au côté d'un cheval, j'ai longuement hésité pour savoir lequel j'allais tuer. Les deux animaux se touchaient le bout du museau et avaient baissé leur garde. Alors j'ai tiré sur la biche. Elle s'est affalé. Le cheval à commencer à démolir la barrière, les yeux injectés de sang, c'est pourquoi je suis partis en trainant la biche."

Rhh. Si ça continue, c'est moi qui vais le tuer. Mais oui, cela collait parfaitement. Inès aimait les autres animaux. Je me souviens en balade elle restait partait toujours vers les animaux de la forêt lorsque je déjeunais. Voyant la biche s'affaler, elle a surement voulu la protéger et donc elle voulait la rejoindre, mais elle était juste derrière la barrière, si elle sautait, elle l'aurait écrasé, elle a donc démoli la barrière. Ce qui lui a fait peur, c'est le coup de feu et la mort sous ses yeux d'un animal sans défenses.

Toujours ce méfier de celle qui semble la plus inoffensive

Anna ne semble pas de mon avis. Je commence à m'imaginer des tas de scénarios. Comme quoi il y aurait un loup, oui mon imagination peut allait loin. Bref je suis morte de trouille. Anna elle est plutôt sereine. Enfin c'est ce qu'elle montre. J'essaye de me calmer. Elle accroche sa jument et s'approche de la barrière. Une tache de sang était sur le sol. Elle se prolonger en direction de la foret. Qu'est ce qui avait bien put ce passer ici ? Je ne savais pas Anna s'avança vers la forêt, un bruit retentit elle accéléra le pas après m'avoir fais un signe. Je la suivais. Prenant mon courage à deux mains.

"-Je la remettrai au box lorsque je saurais pourquoi elle a fait ça."

Oui je la comprenais, j'aurais fais pareille si j'avais été dans son cas. Je me demande ce qui avait provoquer cet accident. Un homme se tenait pas très loin de nous. ne biche reposait à ces pieds.Morte. Cela me brisa le coeur. Je ne voyais pas ce qu'il viser. Anna cria haut et bien fort. Fessant fuir je pense la moitié des animaux de la foret. Tans mieux. Il n'y aura pas d'autres victimes de cet assassin. Il fallait savoir une chose sur moi. J'avais la sainte horreur des chasseurs. Et mieux valait ne pas me rencontrer lorsqu'on était chasseur. Anna prit la parole. Je me baisser légèrement et pris un objet dans ma main. Elle critiqua le "monstre" devant nous et lui dit que la chasse était interdite. Il déclara un truc qui me fâcha énormément surtout qu'il était content de sa trouvaille.

"-Oui, il y avait cette biche, elle était au côté d'un cheval, j'ai longuement hésité pour savoir lequel j'allais tuer. Les deux animaux se touchaient le bout du museau et avaient baissé leur garde. Alors j'ai tiré sur la biche. Elle s'est affalé. Le cheval à commencer à démolir la barrière, les yeux injectés de sang, c'est pourquoi je suis partis en trainant la biche."

Si j'avais étais un chat j'aurais feulais de rage. Si j'avais été un taureau je l'aurais chargé. Si j'avais été un tigre je lui aurais sauté dessus. Si j'avais été un serpent je l'aurais mordu et j'aurais attendu que le poisson face effet. Vous voyez le topo quoi. Le chasseur nous regardais la biche toujours à ces pieds. J'imaginez à peu prêt la scène. La jument à du être hors d'elle lorsqu'elle a vu son "amie" s'effondrer devant elle. D'un geste fluide je lançais ce que j'avais dans ma main. Et en ramassais encore un rapidement. Le chasseur se demanda se qui lui arrivait. Il venait de se prendre un caillou et vu sa tête il m'en avait pas crut capable. Dans mon regard brûlé une flamme de vengeance. Les chasseurs n'avaient pas in terrais à se vanter de leurs prise devant moi. Il pointa son fusil droit sur moi.

-Allais-y tiré ! Après tout un humain et un animal c'est pareille. Vous rester un assassin quoi qu'il arrive.

Le caillou dans ma main me semblait brûlant. Brûlant de ma rage. S'il ne partait pas, ce monsieur sans reprenais une. Je n'avais pas regardé la tête de Anna mais il est vrai que sa pouvais faire bizarre. Moi la gentille petite Amanda, celle qu'on ne remarque pas, balancer un caillou sur un chasseur. Sa étonne mais j'en ai pas honte.

Je regardais cet homme avec un regard mauvais. Il n'était qu'un assassin, un crétin sans pitié qui tue, pour rien en plus. Je n'avais envie que d'une chose, e renvoyer chez lui avec un bon coup de pied dans le derrière et une amende pour chasse. Non pire, je voudrais qu'on le force à rester dans une forêt, sans rien avoir à manger, sans pouvoir sortir, juste pour le voir errer à l'infini jusqu'à sa mort. Alors que je le scrutais du regard, son fusil toujours rivé sur moi, je ne vis pas Amanda ramasser quelques pierres. Je sentais son regard peser sur celui du chasseur, ne sachant que faire, n'osant tirer sur deux jolies minettes en jupe qui le foudroyait du regard. D'un geste rapide et innatendu, Amanda lança ce qu'elle venait de ramasser sur le chasseur qui le reçu en plein, euh, face ?. L'homme se porta la main au visage puis pointa son fusil sur mon amie.

"-Allez-y tirez ! Après tout un humain et un animal c'est pareille. Vous restez un assassin quoi qu'il arrive. "

Amanda, Amanda la courageuse, Amanda la brave, Amanda la Forte. Je la regardais en souriant. D'un mouvement rapide et précis je me plaçais devant elle, pile entre son coeur et la pointe du fusil. Il n'avait pas interet à tirer. J'admirais le courag d'Amanda, oser s'opposer à un chasseur, armé, n'est pas naturel. Même un homme n'aurait pas fait la même chose qu'elle. Devant nos regards appuyés, l'homme baissa son arme. Ah, il commençait à fléchir un peu, ça commençait bien. C'était plutôt une bonne nouvelle non ? Il ne comptait pas nous tirer dessus.

"-Donne moi ton fusil."

J'avais dit ça sans réfléchir. Je voulais inverser les rôles, que les faibles deviennent les forts, et les forts des faibles. Cet homme ne méritait pas d'avoir une telle arme entre ses mains. Une arme c'est un sentiment de puissance. Et ce sentiment de puissance pourrait faire perdre la tête à certaines personnes. Non mais ça devrait être interdit de vendre des armes comme celle-ci. Un sentiment de rage montait en moi. J'avais les points serrés, au point de m'enfoncer les ongles dans la peau. Les lèvres pincées, le regard noir, les sourcils froncés, les yeux obscurcis par la haine. Tout en moi n'était que vengeance. Cet homme, ses cheveux en bataille, son sourire sadique, son cadavre de biche allongé à ses pieds, lui, il me donnait envie de vomir. J'avais envie de le tuer. De l'étrangler de mes propres mains, de construire moi même la potence, de vérifier la lame qui lui trancherais la tête, de lui attacher la corde autour du cou. Des soudaines envie de meurtre , plus terribles les uns que les autres me vinrent à l'esprit. Je ne baissais pas le regard, continuant à le fixer de mes yeux verts, dans un regard glacé, figé. Dans une posture dominante, vengeresse et assassine.

Adieu.

Anna se planta devant moi, l'air menaçant. Je sentais que le chasseur allait céder. Il n'oserait pas tirer sur deux jeunes filles ? Si...Peut être bien. J'ai de la rancoeur contre ces hommes à fusils. Je tire à la carabine, je l'avoue mais moi au moins c'est sur des cibles en carton pas sur des pauvres animaux sans défense. Le chasseur fini part abaisser son fusil, bien. C'est très bien.

"-Donne moi ton fusil."

Oui bonne idée, si pouvait me le passer que je lui montre ce que ressent un animal. Un léger sourire sadique au coin des lèvres. Le chasseur ne savait pas quoi faire. Je jonglais avec le caillou. S'il fallait le lancer je n'hésiterais pas. Le chasseur fini par laisser le fusil au sol. De toute façon s'il nous avait attaqué j'aurais porté plainte. Anna s'avança pour allait le prendre mais je lui attraper le bras pour l'en empêcher. Elle était énervé, je voyais ces point devenir blanc. Mieux vaut qu'elle ne le prenne pas. Je regardais le chasseur. Il avait in-terré à déguerpir. J'espère qu'Anna le prendrais pas mal mais si je l’empêche d'allais le cherche c'est pour qu'elle ne face pas une bêtise qu'elle pourrait regretter.

-Partais, dégagé, ne revenez jamais. Car la prochaine fois ce sera pas sur nous que vous tomberait mais sur la police. La chasse est interdite, vous êtes sur les terres de l'académie.

Le chasseur hésita un instant et rembarqua c'est affaire avant de disparaître dans la foret. Demain j'irais voir s'en doute la police et prévenir l'école. On peux pas le laisser se balader il doit être puni. Bien sur je demanderais à Anna de venir. Car je ne suis pas à l'aise pour parler en publique. Je lâche le bras d'Anna. Je fini par lâcher le caillou qui rebondi mollement sur l'herbe.

-Anna tu devrais rentrer Inès.

Ouai, bonne idée.

L'homme posa son arme au sol. J'esquissai un petit sourire satisfait, bien maintenant tu vas me faire le plaisir de foutre le camp avant que mon amie et moi te mettions la raclée de ta vie en te bombardant avec des cailloux, sans compter que ma jument se fera elle aussi un plaisir d'écraser tes os sous ses sabots. Amanda ouvrit la bouche pour répliquer :

"-Partez, dégagez, ne revenez jamais. Car la prochaine fois ce sera pas sur nous que vous tomberez mais sur la police. La chasse est interdite, vous êtes sur les terres de l'académie."

Bien envoyé Amanda. Le chasseur nous fixa chacune notre tour. Il sembla prendre peur au mot police et devant le regard appuyé et courroucé des deux jeunes filles qui lui faisait face. C'est bien la première fois que je voyais un chasseur si pâle. Je fronçais les sourcils en sortant mon portable. Une petite touche et je pourrais appeler la police, donner son signalement et annoncer que cet homme a abattu une bête sans défense dans les bois d'artistic académy, ce qui est formellement interdit par la loi, de chasser et surtout de voler sur les terres qui ne sont pas les notres. L'homme n'hésita même plus une seconde. Il rattrapa son fusil, remballa vite fait tout son petit attirail de chasse et déguerpi comme un lapin traqué. Quel comble pour un chasseur. Amanda laissa tomber la "munition" qu'elle avait prise soigneusement dans sa main en cas de risque. Elle déserra l'étreinte de son bras sur le mien. Un peu plus et je n'avais plus de bras. Dieu comment on peut avoir de la force lorsqu'on a peur. Poussée d'adrénaline surement. Par contre, maintenant, je me sentais légèrement trembler. Il fallait qu'on prévienne la police régionale de cet homme qui court les bois et chasse le gibier sans la permission de l'état, et sur terrain privé en plus, cet homme mérite d'être emprisonné.

"-Anna tu devrais rentrer Inès."

Ouai, très bonne idée. Maintenant que je sais tout. Pauvre jument traumatisé alors qu'elle se faisait un nouvel ami. Et dire qu'il aurait put lui tirer dessus, qu'il a hésité ! Rien que pour ça je sentais ma rage remonter en moi et l'envie de le pourchasser me vint. Mais non, il fallait d'abords s'occuper de ma jument, ensuite nous irons surement voir la directrice de l'établissement pour quelle prenne les mesures nécessaires. Heureusement que nous étions deux, nous sommes témoins l'une l'autre de la scène. Nous retournâmes ensemble dans le pré, sans un mot, encore choque par ce que nous venions de voir. Arrivé là bas, je sifflais Inès qui accourue aussitôt. Elle semblait un peu mieux, bien que toujours stressé. Je lui mumurais des choses douces à l'oreille, mettant toute ma confiance dans mes paroles. Il fallait la calmer, sinon elle ne s'en remettrai pas et deviendrai totalement folle. Je ne tiens pas à ce qu'elle le devienne, en tout cas pas à cet âge là. Je flattais son encolure et permis à Amanda de l'approcher, elle était tout de même là pour ça non, à la base. Je souris en passant le licol bleu autour de sa tête.

"-Ouai, on va aller la rentrer."

Dis je an avançant, lentement, réfléchissant à milles choses en même temps. Tout ce qui c'était passé était juste, fou. Impensable, inoubliable, terrifiant, impossible.