Noa a vécu une enfance difficile dans des quartiers qui ne laissaient pas la place pour les rêves d'enfant. Des quartiers de trafiquants de toutes sortes, de violence et d'injustice... Elle a dû comprendre très jeune qu'elle devait se montrer forte face à toutes situations. Elle refuse de se laisser marcher sur les pieds et ne connait qu'une solution face aux problèmes : les coups. Elle se retrouve donc toujours au milieu des ennuis. Elle est incapable de régler une affaire par la parole, mais elle est souvent moqueuse et blessante dans ses mots.

Noa est impatience et rebelle. Elle n'aime pas obéir aux règles et à tendance à agir en suivant ses envies et souvent dans la seconde même. Elle sait lorsqu'elle va trop loin même si elle refusera à se l'avouer. Elle n'est pas du genre solitaire et traîne souvent avec une bande de garçons deux fois plus grands et forts qu'elle. Ses réactions ne sont en réalité qu'une conséquence de son besoin de protection. Elle ne supporte pas d'être mise en difficulté ou en danger, elle en panique. Elle préfère tout contrôler. Une apparence solide qui cache en réalité une personnalité fragile.

Pour ce qui de ses relations amoureuses, elle est assez timide et joue souvent les dures pour ne pas avoir à se justifier. Noa est lesbienne. Elle tombe souvent amoureuse, mais les filles qui tombent sous son regard ne le savent parfois jamais. Très secrète notre Nono.

Spoiler:

Noa est née dans des tours de bétons. Née parmi les odeurs des fauves modernes, des violences gratuites, de la saleté des pauvres. Un quartier d'une cité du Sud trop connu pour ses drogues, ses prostitués et ses règlements de compte. Selon une rumeur, une adolescente se serait suicidé le jour de sa naissance pour une sombre histoire de rupture. Elle n'a jamais su si cela c'était réellement passé ou si on avait voulu faire peur à la gamine qu'elle était à l'époque. Vrai ou pas, ce qui était certain c'est que la violence régnait en maître ici et que Noa avait vu le jour dans ce monde-là. Et qu'elle devrait se forger ses propres armes.

Elle est l'unique fille des Rosace au bonheur de sa mère Mélodie et à l'agacement éphémère de ses quatre demi-frères qui auraient souhaité une autre garçon dans la famille. Un père ? Elle n'en a point. Il n'était qu'un amant d'une nuit et non celui d'une vie comme l'avait cru sa mère qui avait divorcer du père de ses autres enfants après des années de violence conjugale. La famille Rosace a toujours vécu dans la misère. Sa mère n'ayant qu'un faible salaire, étant femme de ménage. Les deux aînés ont dû stopper leurs études pour pouvoir subvenir aux besoins de la famille. Noa ne pouvait réaliser la situation, elle n'avait que six ans. Elle se souvient vaguement d'une dispute entre sa mère et le cadet de la famille.

- J'en ai assez ! Tu veux gâcher ta vie, très bien ! Mais ne gâche pas la nôtre.

- Je t'interdis de dire une chose pareille, je bosse dure pour que vous ne manquiez de ri...

- Ne fais pas la pauvre victime, coupa Fabrice. Tu crois que je n'ai pas vu l'alcool que tu caches sous ton lit ? C'est moi qui fait le ménage je te rappelle pendant que tu...

- Que je travaille, Fab'. Que je travaille ! Hurla la maman, dans tous ces états.

- Et Noa ? Tu penses un peu à elle ? Quel avenir elle a ici ? Tu veux qu'elle nettoie la merde des autres, comme toi ? Trancha le fils.

La mère éclata alors en sanglot. Fabrice se calma doucement et la prit dans ses bras. Il s'excusa longuement, ignorant sa fillette de soeur qui était plantée dans le salon. Il savait que sa mère était malheureuse et qu'elle vivait encore dans le souvenir de son ex-mari. Il proposa alors qu'elle prenne une année sabbatique et que lui et son frère Marc (qui accepta aussitôt) s'occupe du revenu familial. En échange, elle devait trouver une école de danse pour Noa. Il ne fallait pas l'impliquer dans tout ce bazar.

Six mois plus tard, la petite famille commença à voir le bout du chemin. Les frères gagnaient plus que leur mère et cette dernière commençait petit à petit à ne plus boire, à oublier son ancien amour et bourreau. Même si ce n'était pas tous les jours faciles, ils gardaient la tête hors de l'eau. Mais pas Noa qui réalisait alors qu'ici elle devait apprendre à se débrouiller seule. Sa famille était trop occupée à gérer l'argent plutôt que de voir que chaque jour après l'école elle était de plus en plus malheureuse. Elle décida de changer.

[...]

Elle n'avait que treize ans lorsqu'elle commença à se battre et à se trouver une bande. Des adolescents plus âgés qu'elle l'entourèrent bien vite. Noa était plus sombre, plus agressive. Ce n'était pas très étonnant en vivant ici mais c'était beaucoup trop radical et même ses frères ne la reconnaissaient plus. Elle pouvait disparaître toute une journée sans que sa famille ne sache où elle se trouvait. Sa mère s’inquiéta vivement de ses mauvaises fréquentations et essaya de lui parler "entre fille". Noa refusa. Mélodie pensait qu'elle traînait avec des voyous, qu'elle fumait.. Ce qui se passait en réalité était moindre, mais qui rongeait tout de même l'adolescente.

Elle était amoureuse.

Toutes les jeunes filles tombent amoureuse ! De leur meilleur ami, de leur professeur d'école, du plus beau garçon de la cours de récréation, etc... Pas Noa. Elle avait eu quelques coups de coeur par le passé, mais jamais cela n'avait si fort et si perturbant. Notre protagoniste était toujours dans son école de danse et ses professeurs remarquaient chaque jour ses progrès qui étaient assez étonnants. Noa aimait la danse, mais elle n'avait pas cette passion qu'elle avait aujourd'hui. Ses professeurs avaient remarqué tout ceci depuis l'arrivée d'une nouvelle danseuse. Noa s'était tout de suite attaché à elle et elles étaient devenues amies. La jeune fille se nommait Nina et aidait beaucoup Nono lors de ses entraînements. Ses mouvements devenaient plus souples, plus fluides, plus complexes. Elle lui apprit à toujours de perfectionner. Noa voulait que Nina soit fière d'elle. Elle qui se fichait de tous les autres n'avait d'yeux que pour cette jolie blonde qui était devenue son amie. Amie qui hanta finalement ses nuits.

Noa aimait Nina de tout son coeur, mais comment le dire ? Elle craignait un rejet. Elle accepta alors une discussion avec sa mère et lui avoua tout. Sa colère de vivre ici, son refus de devenir une pauvre victime, son envie d'être forte et sa rencontre avec Nina puis finalement son amour pour elle. Sa mère sourit et lui dit avec amusement qu'elle était trop jeune pour dire des bêtises pareilles.

- C'est ta meilleure amie voyons, rien d'autre. Tu es jeune et tu confonds tout. Trouve toi un petit copain comme toutes les filles de ton âge ma puce.

Noa se jura de ne plus en parler.

La fin de l'année arriva. Un spectacle de danse fut préparé quelques jours après le quatorzième anniversaire de Nono. Celle-ci était devenu la meilleure danseuse de son école et devient le personnage principal du spectacle de danse à la fausse joie de Nina qui n'était pas loin derrière. Nina était profondément jalouse. Le jour du spectacle, Noa vient voir la blonde.

- Nina, je.. J'ai appris qu'il y avait des gens d'une grande Académie dans la salle. Ils vont choisir deux danseurs.. Je suis certaine que nous serons toutes les deux choisis !
- Peut-être...

Noa regarda timidement sa complice de danse et vient déposer un baiser sur ses lèvres. Nina se recula vivement, une grimace sur le visage.

- Qu'est-ce que tu fais ? Tu es complètement folle.
- Mais je t..t'aime Nina.

Nina rit méchamment.

- T'es gouine ? Quelle horreur. Ne t'approche plus de moi ! Comment j'ai pu être amie avec toi ? C'est moi qui t'ai tout appris sur la danse et tu me remercies en bavant sur moi... T'es dégueulasse.

Noa s'enfuit, éclatant en sanglot. Le spectacle commençait donc sans Noa et les professeurs durent choisir Nina pour la remplacer (à sa grande joie). Il ne restait plus qu'une scène à jouer. Notre petite brune eut assez de pleurer sur son sort. Elle était forte. Est-ce que ses amis pleuraient lorsqu'il se prenait un râteau ? Non ! Alors, elle se releva et partit jouer la dernière scène, ignorant totalement Nina. Elle joua de toutes ses forces, s'enfermant dans sa bulle. Elle n'avait jamais aussi bien danser malgré la douleur qui se lisait sur son visage d'enfant.

Un mois plus tard, elle reçut une jolie et longue lettre d'Artistic Academy. Ils étaient admiratifs de son talent et souhaitait la voir parmi leurs rangs. Ils lui proposèrent une bourse. Et c'est ainsi que Noa quitta son monde de violence pour celui plus doux des artistes. Ce fut elle la violence dans ce monde-là. Elle oublia Nina et tomba amoureuse d'autres filles, connue d'autres amis, d'autres danses. La brunette avait enfin son destin entre les mains.

Et c'était fun.

Noa est de ces jeunes filles un peu sauvages et mystérieuses et qui de son apparence intimide. De longs cheveux ébènes, ondulés et indomptables, mais a-t-elle seulement essayé de les coiffer ? Non. Elle s'en fiche. Derrière une frange épaisse se cache de grands yeux bruns, donnant l'illusion d'être rougeoyants quand un éclat de lumière les atteint. Ses lèvres sont pulpeuses et d'un rose vif, presque rouge. Sa figure est presque toujours boudeuse, agacée, colérique ou pensive. Lorsque ses amis sont près d'elle, elle ne peut s'empêcher de leur offrir son plus grand sourire. Elle quitte son masque des "mauvais jours" comme ils disent et place celui d'une jeune femme aimant vivre et se jouer de tout.

La rosace possède une peau pâle, mais qui bronze très vite. Une peau souvent couverte de petites blessures, notamment à cause de ses quotidiennes bagarres. De plus, ses entraînements à la danse sont souvent complexes et elle tombe de nombreuse fois. Ce qui ne l'empêche jamais de se relever. Noa a de belles formes qui attirent souvent les garçons (courageux ou complètement inconscients) à son plus grand désespoir. Et oui, je répète, notre Nono préfère les filles.

Noa ne jure que par les vêtements courts, entre le féminin et le masculin. Elle n'aime pas tout ce qui est "girly" et a d'ailleurs banni le rose de sa garde robe.

Noa n'a pas d'autre loisir que les bagarres et de passion que la danse. Elle trouve un certain érotisme dans le fait de se battre avec un autre et danser est devenu un véritable plaisir. Elle s'inspire souvent du Sacre du Printemps de Nijinski lors de ses mouvements de danse. Elle a souvent caché ses talents de danseuse en dehors des salles de cours par le passé, de crainte de paraître idiote dans son quartier.

Elle aime le cuir, son touché et son odeur. Elle n'aime pas la clope et à tendance à frapper ses proches dépendant du tabac qui fument devant elle. Elle n'aime pas le romantisme, les trucs à l'eau de rose ou plein de niaiserie.