Un cheval, ce n'est pas une girafe. (Pauline Hemson) || Terminé

C'était Samedi, et Antarès s'ennuyait tellement à l'internat qu'il avait décidé d'aller faire un petit tour dans les bois, pour se rafraîchir un peu les idées. Son visage et ses bleus allaient mieux, ça faisait quelques jours que le petit "incident" était passé, il n'y pensait plus trop. Bien entendu, il avait pris avec lui sa pochette à dessins et ses crayons, au cas où une envie sauvage de dessiner lui prendrait. Il prenait son temps pour se ballader entre les arbres, observant le soleil jouer à cache-cache derrière les feuilles. Il adorait cet endroit, bien qu'il n'y venait pas si régulièrement que ça. Il préférait laisser une petite pause entre chaque promenade pour éviter de s'habituer au paysage, et pour ainsi retrouver toute sa magie à chaque fois qu'il mettait les pieds dans la forêt. Le silence était total, et on ne pouvait rien entendre d'autre que les oiseaux et le vent dans les feuilles, qui tombaient par dizaine à chaque brise. Il aimait l'automne et ses couleurs, sa fraîcheur pas tout à fait hivernale, et sa chaleur presque estivale.

Au détour d'un ruisseau (qui étaient assez nombreux dans cette forêt, aussi il était très facile de se perdre quand on se fiait aux cours d'eau seulement), il aperçut une dizaine de mètres plus loin la forme étrange de ce qu'il ne s'attendait pas à voir ici, et maintenant. Il s'agissait d'un cheval, qui se désaltérait. N'ayant pas l'habitude d'en croiser, il saisit sa chance : en s'asseyant contre un arbre, assez loin de lui pour ne pas le déranger, il sortit une feuille, un crayon, et se mit à l'esquisser. C'était l'occasion de travailler l'anatomie équine, même si elle se rapprochait un peu de celle des girafes, et qu'Antarès était habitué à dessiner des girafes. Dans tous les cas, ça l'occupait, et il aimait ce genre de distractions, alors pourquoi s'en priver ? Il faisait de son mieux pour ne pas que le cheval le remarque, et s'enfuie par la même occasion.

Alors qu'il dessinait, Antarès se demandait tout de même à qui ce cheval appartenait, si jamais il appartenait à quelqu'un. Il ne l'avait jamais vu dans les alentours, ou du moins ne s'en souvenait pas, et il ne savait pas si l'Académie disposait d'écuries. Il ne savait pas non plus qui avait le temps (et les moyens) de s'occuper d'un cheval dans les parages. Bah, de toutes façons ce n'était pas important, alors après une ou deux minutes de torture d'esprit à ce sujet, il abandonna et consacra son esprit à la tâche qu'il accomplissait. Il avait de la chance que l'animal restait à peu près immobile.

Attention à toi

Les couloirs étaient désert. Les cours avaient commencé. Mais pourtant une jeune fille descendait les escaliers. Elle avait les cheveux détachés. Son pantalon d'équitation noir lui allait comme un gant. Elle se déplacer assez rapidement. Dévala les escaliers, manquant de tomber plusieurs. Mais la fille s'en moquait. Elle voulait sortir. Prendre le petit chemin qui mène aux écuries. Et le monter. A cru ? Pas de problème. Elle voulait sortir. Aujourd'hui elle n'avait pas cour. Comme tout les élèves de sa classe. C'est ainsi qu'elle était là, l'établissement dans son dos en train de marcher vers les écuries. Elle accéléra le pas. C'est fille avait un nom. Enfin cette fille avait un prénom. Pauline. Pourquoi se dirigeait-elle vers les box ? Logique, elle avait un cheval. Elle pénétra dans le bâtiment, l'odeur du foin chatouillait son nez. Elle aimait beaucoup cette odeur. Elle se dirigea vers l'un des derniers box. Celui devant lequel elle s'arrêta était vide. Bizarre. Elle se dirigea vers un des prés et siffla. Rien. Même pas un hennissement. Elle commençait à paniqué. Elle siffla de nouveau. Saisi son téléphone et appela le palefrenier cessait s'occuper de l'étalon. Il avait laissé l'étalon dans le pré numéro trois. Celui dans lequel était Pauline. D'accord la elle paniqué sérieusement. Elle avait entendu un chasseur qui rodait dans le bois.

-Isidore!

La voix de la jeune fille était rempli de panique. Elle se mit à courir jusqu'au fond du pré. Mais il fallait bien ce rendre à l'évidence: Son cheval avait disparu. Elle s'enfonça dans la foret. Ne prenant même pas la peine de prendre un licol. Ces yeux gris exprimaient une profonde inquiétude. Elle ne crié pas elle fessait attention à tout ce qui ce passait. Pauline ne le dirait pas mais elle avait peur. Peur pour lui. C'était son trésor, son cheval, son amour. Mais elle ne pleurerait pas. Elle ne sait pas comment elle avait fais mais elle regagna un chemin dans la foret. Elle la connaissait pour l'avoir déjà pris sur son étalon gris pommelé. Non elle n'aurait pas peur. En faite la jeune fille ne savait plus à quoi penser. Elle aperçu au loin un garçon roux. Il était assis contre un arbre et dessinais. Pauline ce demandait ce qu'il pouvait bien dessiner. Elle s'approcha à pas de loup. Une spécialité à la Hemson toujours être discret. Elle se pencha sur son épaule et observa le dessin. Le garçon sursauta tellement qui failli donner un coup à la jeune fille. Celle-ci esquissa un sourire et observa le dessin. C'était un beau dessin, et le cheval était tout aussi beau. Bizarrement il lui était familier ce cheval. Elle redressa vivement la tête et plongea ces yeux gris dans ce de l'étalon qui alertait par le bruit avait redresser la tête. Comprenant qui était la personne à l'origine du bruit il but encore de l'eau entre deux touffes d'herbe. Elle ne savait pas trop si elle devait râler contre le cheval ou être détendu de l'avoir retrouvé. Elle s'assit à coté de garçon. Elle tourna sa tête et plongea ces yeux dans ce marron/doré de l'inconnu devant elle. Avant de déclaré ce qu'elle allait dire elle était sur que le garçon allait lui crier dessus.

-Très jolie ton dessin...

Antarès avait été surpris par une jeune fille, qui l'avait fait sursauter. Il avait fait valser au passage quelques feuilles de sa pochette, il s'était préparé à tout sauf à être surveillé en train de dessiner, ou même rencontrer quelqu'un, il avait déjà été surpris de croiser le chemin du cheval. Enfin, surveillé... Il comprit qu'elle était là pour la bête, et pas pour lui. Elle s'assit à côté de lui, et il observa son visage, reconnaissant une élève de l'Académie. Il l'avait sûrement déjà croisée dans les couloirs, ou quelque chose comme ça, mais il ne la connaissait pas vraiment. Il était intrigué par elle, et se demandait de quel genre de famille elle venait pour être en possession d'un si bel animal. Quelques secondes plus tard, la jeune demoiselle le complimenta sur son dessin, et il ne s'y attendait pas le moins du monde.

"M-Merci... Je... Ce cheval est à toi ? "

Il n'allait pas lui crier dessus, non. Antarès était bien trop calme pour ce genre de choses, il détestait s'énerver, pleurer, rire trop fort, enfin bref il n'était pas un émotif (sauf pour ce qui était de la peur, où là, si on le surprenait, il était capable de faire des bonds de quelques mètres). Il préférait parler de ce magnifique cheval qu'il avait pris un grand plaisir à dessiner. Il se remit d'ailleurs à l'observer pendant quelques instants, se perdant dans ses pensées comme ça lui arrivait souvent, puis il retrouva enfin ses esprits et sourit à la jeune fille. Il ramassa une série de croquis et de portraits d'une certaine personne qui étaient tombés par terre, et les rangea un par un dans sa pochette, comme si il s'agissait des esquisses les plus précieuses du monde.

Dessins ?

Non mais elle rêve là. Il broute. Comme si ce trouver ici était logique. Elle ne disais rien à l'élève de l'académie mais elle savais très bien une chose c'est qu'il doit sans doute ce demander pourquoi Isidore est ici. Même elle n'en n'avait pas la moindre idée. Elle regardais de nouveau le garçon. Elle l'avait déjà croisé dans les couloirs même si la dernière fois il avait plus de bleu qu'a présent. Une profonde curiosité était en train de tourmenté son esprit. Mélangeant des mots et pleins d'idées. Elle soupira profondément. Ces idées ce remettaient en place doucement. La panique s'évaporait et maintenant elle voulait en apprendre plus sur le baroque. Car seul les baroques venaient ici et dessiné n'importe quoi même si Isidore n'était pas une feuille morte ou autre chose. Elle vit dans ces yeux une certaine incompréhension. Pourquoi ? C'est rare qu'on le complimente.

"M-Merci... Je... Ce cheval est à toi ? "

Je lui souris d'un sourire étincelant. J'aime qu'on me pose la question. Je suis fière de mon étalon et je ne le cache pas. Je n'aime pas trop me vanter mais la je suis contente. Il ramassa ces dessins et Pauline ne fis aucune remarque quand à la personne qu'elle pensait reconnaître. Même si elle n'en était pas sur. Isidore recula et voulu s'enfoncer de nouveau dans la foret. Hors de question qu'il parte. Elle siffla doucement et il revient de lui même. C'est un brave cheval. Elle fini par répondre à la question de l'étranger pas si étranger.

-Oui c'est mon cheval. Il s'appel Isidore. Et moi c'est Pauline.

Elle lui tendit une main en signe d'amitié ? Euh...elle ne savait pas trop pourquoi elle tendait la main. Elle espérait une chose c'est que le garçon ne lui mettrais pas un gros vent. Parce que sérieusement elle pense pas qu'elle supporterait.

Antarès regarda sa main, qu'il prit, et qu'il serra, un peu hésitant. Il lui sourit à son tour (avec son fameux demi-sourire "on dirait que je m'en fous mais en fait non"), content qu'elle ne se mette pas à l'engueuler parce qu'il était là et qu'il dérangeait son cheval. Il lui répondit, cette fois-ci sans bégayer, ce qui était un exploit. Il n'était pas la personne la plus timide du monde, mais être en présence de quelqu'un n'était pas spécialement dans ses habitudes, c'était d'ailleurs pour cette raison qu'il était en général plutôt mal à l'aise en classe. Il n'aimait pas les foules.

"Enchanté, Pauline. Antarès. Certaines personnes m'appellent Anti, si ça fait trop bizarre. "

Ca, pour être bizarre, son prénom était bizarre. Il ne savait même pas ce qui était passé par la tête de ses parents le jour de sa naissance, pour décider de l'appeler ainsi. Et pourquoi pas Périphérique Nord, ou Sac Plastique ? Ca lui faisait le même effet. Il aimait regarder les étoiles, mais nommer son enfant à partir de l'une d'elle... non. Il appréciait les prénoms originaux, mais pas son propre prénom. Comme nous tous, n'est-ce pas ?

Antarès avait remarqué qu'elle avait remarqué. Et il avait également remarqué qu'elle ne préférait pas dire un mot à propos de l'identité de la personne. Et de toutes façons, si quelqu'un lui demandait, il répondrait que "je trouve qu'il ferait un bon modèle, mais je n'ai pas assez de tripes pour lui demander de poser pour moi", ou quelque chose de ce genre, quoique peut-être sans "tripes". Et c'était vrai, qu'il pensait ça, mais il y avait peut-être un petit truc en plus, enfin il ne savait même pas lui-même. Alors il referma sa pochette à dessins, pour être sûr qu'elle ne remarquerait rien de plus, et qu'elle se concentre sur le fait qu'elle venait de rencontrer un roux.

Pauline

Il lui serait la main un peu hésitant, en souriant à moitié. Bien au moins il ne lui avait pas mit un vent, sérieusement c'est ce qu'elle avait retenu. Il déclara d'un voix assez peu sur, et un peu basse:

"Enchanté, Pauline. Antarès. Certaines personnes m'appellent Anti, si ça fait trop bizarre. "

Pauline entendit très bien sa phrase même s'il l'avait dit un peu faiblement. C'est vrai que son prénom était inconnu au répertoire de la jeune Molière mais peut importe, il y a un début à tout. Et puis les prénom qu'on ne rencontre pas souvent, sa fait toujours plaisir à la jeune blonde. Il en faut peux pour lui faire plaisir mais il lui faut aussi peu pour qu'elle s'énerve. Il rangea sa pochette un peu précipitamment. Elle ne fit aucun commentaire. Mieux valait ne rien dire, après tout elle se moquait un peu de ce qu'il fessait sur ce portrait. Chacun ces histoire, la jeune fille le savait bien. Bon il fallait qu'elle attache son cheval mais le bleme c'est qu'elle savait pas avec quoi. Une ficelle ? Trop risqué. Bon ba sans rien, sa pouvait le faire aussi. Elle sourit au garçon.

-Que venais tu faire ici ? Je croyais que tout le monde avait cour.

Enfin à part elle, mais elle ne l'avait pas préciser Si elle était là c'est qu'elle avait pas cour. Non ce n'est pas son genre de sécher les cours. Enfin elle ne le fessait plus. Il est vrai que quand elle était plus jeune elle éviter les cours de maths mais elle a vite compris que malheureusement elle en aurait besoin pour plus tard.

Antarès remarqua que Pauline se souciait de toutes façons plus de son cheval que des portraits qu'il pouvait avoir faits, ce qui l'arrangeait, d'un côté. Elle avait l'air de réfléchir à quelque chose, mais quoi ? Peut-être à comment l'animal était arrivé ici ? Ou alors comment le ramener ? Avant qu'il ne puisse lui demander ce qui lui tracassait, elle revint à lui avec un sourire et lui demanda ce qu'il faisait ici. C'était une bonne question. Tout le monde était en cours, sauf sa classe, chez qui le samedi était libre. Après, pourquoi il s'était aventuré dans la forêt en particulier... Bah, il ne savait pas trop, et c'était sans importance dans tous les cas.

"Pas ma classe, et je cherchais un peu d'inspiration, alors voilà. Et toi ? "

Il n'était pas en train d'insinuer qu'elle séchait, je préfère préciser au cas où. Il n'était pas de ce genre-là, mesquin et hypocrite, à vrai dire il détestait ce genre de personnes. C'était un simple "et toi" comme on pourrait dire "tu aimes manger de l'agneau" ou "toi aussi tu sais parler le swahili". Sans importance, donc. Il avait même rajouté un sourire, c'est dire.

Il revint à sa contemplation. Le cheval n'avait pas bougé d'un pouce, du moins il n'en avait pas l'air, et il apparaissait calme, comme si rien ne pouvait le déranger. Il s'agissait vraiment d'une belle bête, et même si elle si elle s'était sûrement retrouvée dans les bois parce qu'elle s'était échappée, à cet instant on pouvait avoir l'impression qu'elle était la plus docile de l'univers entier.

"C'est vraiment un beau cheval. Ou jument ? "

Antarès n'en était pas vraiment sûr, à vrai dire, il n'était pas allé jusqu'à examiner ses bijoux de famille (et ça ne l'intéressait pas de toutes façons, son premier réflexe lors qu'il voyait un cheval n'était pas spécialement de déterminer son sexe).

Moi non plus je n’ai pas cour

"Pas ma classe, et je cherchais un peu d'inspiration, alors voilà. Et toi ? "

Tiens pourtant elle était persuadée d'être la seule classe à ne pas avoir cour. Elle avait du se tromper sur le panneau. Sa arrive, l'erreur est humaine. Elle ne prend même pas la mouche pour le " et toi ?" car il n'a aucun soupçon d'insinuation. Et puis Pauline n'est pas tellement du genre à sécher. Sa lui arrive, oui certes mais c'était avant. Maintenant c'est fini. Elle soupira. Les cours étaient longs, vivement les vacances. Les vacances allaient être bien elle le sentait, plutôt elle l'espérait. Les cours sa va pendant un moment puis après c'est fini. Il n’y a que les cours de théâtre et de français quelle apprécie vraiment. Bon la prof de théâtre est une peau de vache, une sadique professionnel. Mais ces cours reste intéressant, et elle pousse toujours les limite des élèves. En y réfléchissant Pauline l'aime bien, enfin suffisamment pour la supporter. J'observe Antarès, il n'a part l'air d'être du genre, je me la pète, je suis le meilleur comme certaine personne. La blondinette supporte à peu prêt ce type de personne, mais sa patience à des limites et comme certaines personnes on put la tester, la limite n'est pas très loin. Elle connait ces défauts, et sans sert lorsqu'elle joue un rôle. Elle cache ces sentiments. Et pour elle pleurer et grave, vraiment grave. C'est une faiblesse pour elle. Et elle ne veut pas être faible. Telle est la mentalité de Pauline. Cette fille est une adolescente forte, qui ne pleure que rarement, seule, loin de tous. Certain vont dire " cette fille ne ressent rien" ou d'autre " comment fait elle pour rester aussi calme". Elle à un don. Le don de la comédie. Ce don qu'ont tout les Molière. Et qui est très prisé par certains arnaqueurs. Ils sont capable de jouer tout les sentiments, tellement bien qu'on les croit à coups sur. Mais aujourd'hui Pauline à envie d'être Pauline. De ne pas ce cacher derrière des masques de personne qu'elle doit jouer. Elle veut être elle, ne serait-ce qu'une journée, avec ce garçon tiens qui semble différent des autres, tellement plus simple, moins complexe et qui semble lui aussi rechercher la solitude pendant quelque instant.

"C'est vraiment un beau cheval. Ou jument ? "

Cette phrase la sort de sa réflexion. Elle regarde Isidore, le seul avec qui elle peut être vraiment elle. Le seul qui à son caractère. Comment ces deux êtres peuvent ce supporter. L'étalon est têtu, mort tout le monde, limite sauvage, ne supporte personne sur son dos à part Pauline, elle aussi est têtue, sauvage à sa manière. Ils se comprennent, ce respectent, s'apprivoisent un peu plus tout les jours. Le garçon a-t-il un animal ? Prochaine question à poser surement.

-Pour répondre à ta première question, moi non plus je n'avais pas cour. Et c'est un étalon. Il s'appelle Isidore. Si tu veux on put s'approcher... Tu as un animal ici ? Les animaux sont accepté.

Elle sourit au garçon roux. Isidore avait redresse la tête en entendant son nom, et il regardait l'intrus à coté de Pauline, les oreilles couchers en arrière. Bon d'accord, elle comprenait si Antarès refusé. Parce que vu comme ça. On partirait plutôt en courant au lieu de s'approcher de l'animal pour le toucher. Sachant qu'on y perdrait un doigt au passage et que... Non autant arrêté dans les détails sanglants ou plutôt autant ne pas rentrer dans les détails sanglants.

-Tu es à l'académie depuis longtemps ?

Pauline semblait perdue dans ses pensées jusqu'à ce qu'elle daigne lui répondre. De toutes façons Antarès avait tout son temps, donc elle pouvait réfléchir sur des questions philosophiques tant qu'elle voulait - même si tout le monde n'avait pas le cerveau divaguant d'Antarès. Eeenfin. Elle non plus, n'avait pas cours, c'était bien ce qu'il pensait. Et apparemment, le cheval était bien un mâle, et il s'appelait Isidore. Ca avait l'air de lui aller plutôt bien, comme prénom. Et ils pouvaient même s'approcher de lui, d'après elle ! Enfin, l'animal lui-même n'avait pas tellement l'air de vouloir beaucoup de compagnie, il prenait une posture d'ailleurs assez menaçante.

"Hmm... Je pense que je vais m'abstenir, merci ! "

Répondit-il avec un sourire gené. Elle lui avait aussi demandé si il avait un animal de compagnie à l'Académie, ce qui n'était pas le cas. Il avait bien un chat chez lui, du nom d'Hypnos, mais il n'avait pas décidé de l'amener jusqu'ici, il pensait en effet qu'il serait mieux à la maison. Il avait eu tout un tas de chats au cours de sa vie, Thanatos le noir, Morpheus, Icelos et Phantasos, les trois petits gris, enfin, j'en passe, la liste est plutôt longue. Tous avaient des noms grecs assez surréalistes, et avaient disparu assez mystérieusement. Il se contenta de répondre :

"Non. Je ne pense pas que mon chat apprécierait de passer toute une nuit dans un train, pour se retrouver enfermé dans une petite chambre toute la journée. "

Elle lui avait maintenant demandé si il ça faisait longtemps qu'il étudiait à l'Académie. C'était sa deuxième année, mais est-ce qu'il pouvait considérer ça comme "longtemps" ? Comparé à ceux qui étaient ici depuis leur sixième, c'est vrai que ça faisait peu de temps, mais il y avait bien des personnes qui se faisaient renvoyer au bout de quelques semaines, alors il ne savait pas trop quoi en penser. Il réfléchit quelques instants, et comme il n'arrivait pas à qualifier cette période de temps, il ne le fit pas.

"C'est ma deuxième année ici. Et toi ? "

Désolé s'il te fait peur

La jeune blondinette ne fut pas surprise de la réponse d'Antarés. Isidore n'avait pas le dons de ce faire des nouveaux amis qu'ils soient humains ou équidés. Et cela lui paraissait étrange à la jeune fille. Mais bon vu qu'ils se comprenaient tout les deux alors sa aller mieux. Ils s'observèrent un instant puis elle se tourna vers Antarés. Il réfléchi un peu et déclara à Pauline:

"Non. Je ne pense pas que mon chat apprécierait de passer toute une nuit dans un train, pour se retrouver enfermé dans une petite chambre toute la journée. "

Elle était d'accord avec lui mais pas que. Pas obliger de l'enfermé dans la chambre, il pouvait très bien ce balader dans tout l'académie. Après chacun son propre choix. Elle savait qu'elle n'aurait jamais put partir sans lui. C'était son soutien, son pilier équin même. Et imaginer venir ici sans lui était tout simplement impensable. Il finit par répondre à sa deuxième question qu'elle avait un peu oublié, tellement plongé dans ses pensées.

"C'est ma deuxième année ici. Et toi ? "

Elle non pas longtemps. Le temps passé tellement vite en même temps alors elle n'était pas la depuis longtemps mais cela lui paraissait énorme. Elle réfléchi à son premier jour. Il est vrai que ça remonté à très très longtemps. Mais elle ne savait pas quand. Elle répondit d'un ton un peu incertain:

-Cela doit faire depuis le début de l'année que je suis arrivé. Et à part le dessin tu as d'autres passions dans la vie ?

Depuis le début de l'année ? Quelle année ? L'année scolaire ou l'année de l'année ? Boarf, dans tous les cas, ça faisait moins d'un an qu'elle était ici. Et puis ça n'avait pas une très grande importance, de toutes façons. Il fallait qu'Antarès arrête de faire des fixettes sur des petits détails, ça devenait une très mauvaise habitude, surtout quand ces fameux détails n'avancaient à rien. Antarès croisa les jambes en réfléchissant à la nouvelle question que Pauline lui avait posée. Il avait failli répondre "le dessin", comme un abruti, alors que c'était évident et que de toutes façons c'était exclu de la question. Qu'est-ce qu'il aimait à part le dessin ? Le calme, bien sûr, mais ce n'était pas vraiment une passion. Assurément, la Justice, mais il ne l'exerçait pas vraiment. La philosophie, aussi, il adorait se torturer l'esprit. Mais ça non plus, on ne pouvait pas dire que ça soit une passion.

Ou peut-être que sa notion de "passion" était un peu trop restreinte. Peut-être qu'il devrait élargir un peu tout ça, et comme de par hasard, la réponse à sa question serait beaucoup plus simple ! Oui, il allait faire ça.

"La philosophie, peut-être. "

Il n'inclut pas la Justice, car il se dit qu'il n'avait pas non plus envie de trop étaler sa vie, et qu'elle trouverait sûrement ça très étrange - la philosophie était déjà une passion assez bizarre pour aggraver son cas.

Qu'est ce que pouvais bien aimer le garçon à part le dessin...Elle avait bien des idées sur ce qu'il aimé mais elle n'allait pas le dire, n'y même le penser. Elle étudié les gens, elle reproduisait les sentiments, elle connaissais les signes. Une personne capable de tout reproduire. Elle soupira profondément, son regard gris posé sur une feuille en train de pendouillait à cause du vent. L'automne: une belle saison. Une de c'est préférait, elle aimé encore plus l'hiver, les batailles de boules de neige, la trace de tes pas. Les petites pattes des animaux s'enfonçant dans la neige. Les chocolats chauds devant la cheminée comme elle le fessait quand elle était chez elle.

"La philosophie, peut-être. "

Qui, que, quoi ? Elle avait complètement oublié le garçon a ces cotés. Elle avait été plongé dans ces souvenirs. Un mauvais souvenir ou pas, tout dépend du point de vue. Vous vous voyez une petite fille qui s'éclate dans la neige et elle elle voit la petite fille qui une fois de retour dans sa maison ne sera pas ce qui l'attend. Elle revient au garçon mais que répondre à ce qu'il vient de lui dire, on ne peux rien répondre. Personnellement elle n'est pas "acro" à la philosophie. Etant petite elle avait eut un prof de math qui répété toute les cinq minutes " Ma philosophie me dit que..." et il poursuivait sur sa lancé. Une horreur. Elle posa donc une question qui n'avait rien avoir avec la philo.

-Quel saison préfère tu ?

Oh, Pauline partit sur un sujet totalement autre que les passions, auquel il était plutôt simple de répondre. Il adorait l'Automne et ses couleurs, ses feuilles mortes, son air frais et ses premières neiges. Il n'avait aucun doute là-dessus. S'il devait mettre toutes les saisons dans un classement de ses préférences, il mettrait sans problème l'Automne en premier, puis l'Hiver, le Printemps et enfin l'Eté. Il n'avait jamais été un grand fanatique de l'Eté, car il ne supportait pas la chaleur étouffante de cette saison. Peut-être qu'il était un peu frileux, mais dans tous les cas, il préférait avoir trop froid que trop chaud. Les hautes températures l'oppressaient et l'étouffaient, et il n'arrivait plus à penser dans ce genre de conditions, et pire encore : il ne pouvait même plus dessiner correctement, son bras se collant à la feuille de papier. Non, franchement, l'Automne et l'Hiver lui convenaient très bien.

"L'Automne, sans hésiter."

Antarès aurait pu converser pendant des heures et des heures sur le pourquoi du comment, mais il ne le fit pas, tout simplement parce que ce n'était pas son genre et que trop parler lui donnait mal au crâne au bout d'un moment. Néanmoins, il se rendit compte que c'était Pauline en particulier qui lui faisait la conversation, alors il décida de se bouger un peu les fesses et de lui poser une question à son tour. Mais quelle question ? A propos de son cheval ? Non, il n'avait pas vraiment envie de parler de ça (il n'était pas un grand fanatique des animaux, à part les chats et les oiseaux). Alors il se mit à penser à l'école, jusque là la seule chose que tous les deux avaient en commun.

"C'est bien, Molière ? "

Oui, il avait deviné. Enfin, deviné... Il supposait, à vrai dire. Il avait remarqué cette sorte de lueur étrange dans ses yeux, qui montrait aux plus curieux et plus perspicaces qu'elle maîtrisait ses émotions à la perfection, et qu'elle pouvait faire tout ce qu'elle voulait de son visage. C'était une capacité extrêmement intéressante, qu'il n'avait pas pu s'empêcher de voir. Après, peut-être qu'il se trompait totalement, mais elle avait le profil pour être dans ce genre de classes.

Oui elle sait elle avait changé d'un coup, en un claquement de doigt elle étais passez des passion à la saison préféré. Pour sa part sa saison préféré et l'hiver et le printemps. Elle aime aussi l'automne mais il faut dire qu'elle ne tiens pas l'été dans son coeur. Elle ne sais pas pourquoi. Et surement qu'elle ne saurais jamais mais elle s'en acommode. Car il y a des choses qu'il ne faut pas essayer de comprendre. Et cette chose là elle a décidé de ne point la comprendre. Telle est son choix et elle ne laisserais personne décidais autrement. Elle observe Antarés. Il a l'air un peu comment dire...Perdu ? Elle ne sais pas trop comme s'il avait remarquer un truc mais qu'il ne savait pas quoi dire.

"C'est bien, Molière ? "

Bien, ce garçon est un observateur et un bon. A vrai dire la jeune fille quand elle discutait avec une nouvelle personne laissais de coté ces rôles, ces mimiques et ces gestes. Mais ce doit être un automatisme car même sans le vouloir elle se retrouve à cacher ce qu'elle pense. Et surement qu'il a du remarquer ces petits changements que seul quelqu'un d'un peu attentif peu remarquer ou un autre Molière. Tout dépends. mais lui il l'avait vu.

-Tout dépend ton point de vue, certaines personnes vont trouver cela super et d'autre non car souvent on ne sait pas si ce qu'on dit est la vérité ou si c'est juste une phrase comme ça que tu as juste bien joué. Pour moi j'en suis fière. Et j'espère ne jamais tomber sur une personne qui met en question mes paroles.

Elle lui sourit. Souris comme on sourit à un ami, à quelqu'un de confiance. A quelqu'un que l'on apprécie même si on vient juste de le rencontrer. Car elle sentait que ce garçon était digne de confiance. Et c'était dure car à cause de la raison qu'elle venait de citer tu hésitais toujours.

Spoiler:

Alors comme ça, elle ne voudrait jamais croiser quelqu'un qui remettrait ses paroles en question ? Pourtant, tout dans les Molières indiquait qu'on ne pouvait pas vraiment savoir ce qu'ils pensaient. Alors à moins que Pauline explique soigneusement à son interlocuteur que jamais elle ne lui mentirait et qu'elle serait d'une honnêteté irréprochable, n'importe quel inconnu pourrait se méfier d'elle, juste en sachant dans quelle maison elle était. Antarès aurait pu lui faire remarquer, mais il se doutait qu'elle était une personne de confiance, sinon elle ne se risquerait sûrement pas à lui dire ça. Et surtout, il avait une grande flemme de commencer une argumentation élaborée au sujet de la vérité de ses sentiments.

"C'est une bonne chose", lui répondit-il comme si elle avait entendu tout ce qu'il s'était passé dans sa tête alors qu'il n'en avait rien laissé paraître. Oui, il était comme ça, toujours aussi étourdi, et il n'allait sûrement jamais changer de sa vie. Il fallait qu'il se rende compte un jour que les gens n'entendaient pas ce qu'il pensait, et que par conséquent il était parfois difficile de suivre des conversations avec lui, d'autant plus qu'il n'était pas généralement quelqu'un de très causant. Et pourtant ce n'était pas l'envie de socialiser qui lui manquait, il adorait rencontrer des gens, enfin il aimait en particulier voir en quoi ces personnes étaient différentes des autres, mais il n'était peut-être pas réellement fait pour ça. Il était un peu trop tête en l'air pour avoir beaucoup d'amis, et il aimait quand même beaucoup le calme, ce qui était contraire à l'extraversion. Et une fois de plus, Antarès se plongea dans ses pensées en fixant le ciel, qui se dessinait derrière les branches.

Bonbons ?

La jeune fille n'entendit presque pas la réponse du garçon à coté de lui. Il l'avait murmuré faiblement enfin c'est ce qui lui semblait vu qu'elle réfléchissait entre deux. Ce qu'elle venait de dire était complètement débile. Attend dire que c'était impossible. Idiote. Elle était une idiote sérieux. Elle s'en voulait beaucoup, le garçon devait ce demandait ce qu'il faisait ici. Elle observait les environs. Elle ne savait pas quel heure il était et elle ne voulait pas le savoir. Elle se posais des questions dont les réponses l'importaient peu. Elle ne savait pas ce qu'elle faisait. Elle pensait à n'importe quoi, elle faisait n'importe quoi. Pourquoi était-elle là d'ailleurs ? Elle sortit un paquet de chewing gum à la menthe et elle en prit un avant de demander poliment s'il en voulait un aussi:

-Tu en veux un ?

Il n'était pas obliger d'accepter elle n'allait pas le démolir s'il lui disait non. A prêt tout peut être qu'il n'aimait pas là menthe. Elle sait qu'elle n'aime pas trop à la pêche. Oui sa existe. Enfin bref elle attendait la réponse du garçon, en l'observant des ces yeux gris attentif à ces réactions et à sa réponse bien évidement.

Il y eut un grand silence, durant lequel Pauline semblait totalement plongée dans ses pensées, et fermée sur tout ce qui pouvait se passer autour d'elle. Est-ce qu'elle avait seulement entendu la réponse d'Antarès ? Bah, au pire des cas, elle n'était pas si important que ça, et n'ajoutait rien de plus à la conversation. Dans tous les cas, elle ne serait pas allée bien loin de toutes façons, lui n'étant pas très bavard. Son regard se reporta sur Isidore, le cheval, qui n'avait pas bougé d'un poil, et qui continuait à lui lancer des airs assassins à chaque fois que ses yeux se posaient par hasard sur lui. Du moins, c'était l'impression qu'il dégageait, il ne s'y connaissait pas spécialement en équidés. Tout ce qu'il savait, c'était qu'apparemment, il ne l'appréciait pas vraiment.

Pauline lui proposa un chewing-gum à la menthe. Mais Antarès n'aimait pas les chewing-gums. Ce n'était pas la menthe qu'il n'appréciait pas, au contraire il adorait ça, mais mâcher lui donnait rapidement mal à la tête, et de toutes façons il n'était pas totalement fanatique de la nourriture en général, ce qui pouvait d'ailleurs sans doute expliquer sa carrure très fine. Enfin, tout ça pour dire qu'il n'en voulait pas. Il lui esquissa un léger sourire, plutôt poli, et lui répondit simplement :

"Non, merci. "

Une réponse courte, qui allait à l'essentiel, sans passer par des détours inutiles. Cela lui correspondait bien.

Silence

La jeune fille mâchouillait discrètement son chewing-gum, pour essayer de déranger seulement un minimum Antarès. Elle le savait bien que quelqu'un qui mastiquait à coté de soi c'étais très vite agacent. Elle en avait déjà fais l'expérience plusieurs fois. Connu pour son manque de patience elle ne disait rien mais le faisait comprendre. parce que manger encore c'était pas trop grave mais que quelqu'un mâche la bouche ouverte et faisant tellement de bruit que même un éléphant était plus silencieux...Bref elle s'égarait de son sujet principale. Le garçon avait refuser, elle ne lui en voulait pas. Chacun ces droit. Je regardais l'heure, bientot ils remarqueraient l'absence d'un deux nous deux. Je me levé sans trop de hâte et me tourner vers Antarès:

-Moi je vais rentrer, tu veux venir ?

Je descendais déjà la mini-descente car je savais que le plus long serait d'attraper Isidore. Je le connaissais bien pour ça, il serait capable de me faire ce mauvais coup. Il redressa la tête et m'observa un instant sans bouger, les oreilles en avant. Puis finalement il vient vers moi. Les balades ces bien mais il préfère toujours les caresse. Je lui flatte l'encolure et en sort une petite friandise que j'ai toujours sur moi lorsque je vais le voir. J'hésite à monter sur son dos car si Antarès viens il y a plus de risque pour lui que moi. Isidore n'aime pas les autres que ce soit humain ou animaux. Je me retourne finalement, toujours une main sur l'encolure de mon étalon et regarde ou est Antarès.

La jeune fille voulait rentrer, et en fait, Antarès trouvait que c'était une plutôt bonne idée, vu qu'il commençait à faire un peu froid et humide et que de toutes façons il fallait qu'elle rentre son cheval... Comment s'appelait-il déjà ? Igor ? Grichka ? Non, il s'éloignait... Ca se terminait en "or"... Isidore, voilà, c'était ça, ce cheval s'appelait Isidore. Qui lui avait donné ce prénom, d'ailleurs ? Isidore... Ca sonnait un peu "jeune homme de l'Europe de l'Est des années 50", le genre calme et sérieux, soit absolument pas le caractère de ce cheval-ci, qui avait plutôt l'air turbulent et plutôt désagréable. Ou alors ce n'était qu'une impression ? Dans tous les cas, il n'était apparemment pas très accueillant vis à vis des étrangers, et il ne semblait accepter que la présence de Pauline à moins de cinq mètres de lui. Enfin, qui était-il pour parler de prénom ? lui qui s'appelait Antarès, à tort ou à raison d'ailleurs.

Il ne répondit pas vraiment, il se contenta de se lever pour la suivre, sans non plus s'approcher du menaçant animal qu'était Isidore. Vu la carrure d'Antarès, de toutes façons, il faisait bien de se méfier de lui : un moindre petit pas de travers et il pouvait très bien se faire éjecter quelques mètres plus loin. Quoiqu'il n'avait même pas besoin de lui trébucher dessus, en fait : un regard un peu douteux, et hop, disparu le rouquin. Il prit sa pochette avec soin en faisant comme si le cheval n'existait pas, histoire d'être sûr de ne pas le vexer, puis attendit Pauline vers son arbre, le temps que Sa Majesté l'Equidé se décide à y aller.

Rentrons

Le garçon semblait d'accord même s'il restait loin très loin d'Isidore. Ce que je comprenais tout a fais. Il prit son carnet de dessin. Je voyais bien qu'il ne voulait pas s'approcher. Cela ce comprenais. Isidore n'était pas le plus adorable et je ne connaissais personne d'autre que moi qui avait réussi à le monter. Je rejoins Antarés non s'en galérais à remonter. Isidore lui ne se fis pas priais et escalada le tout. Arrivé sur le chemin qui menait à l'académie il se mit a trotter un peu et faire son petit fou. Je restais silencieuse Antarès a mes coté. Je ne savais plus trop quoi dire. Isidore revient prêt de moi du coté à l'opposé d'Antarès.

-L'académie est un lieu apaisant, tu ne trouve pas ?

J'étais sincère quand je disais ça. Depuis que j'étais ici je me sentais plus apaisé qu'avant. Le fais quand plus j'ai retrouver mon frère et quand plus j'ai des amies enfin oui j'étais contente d'être parti et je ne regrette pour rien au monde ce que j'ai fais, ce que j'ai dis, comment j'ai agi. Je répète un peu mais c'est tellement vrai alors je ne m'en prive pas. Je pose ma main sur l'encolure d'Isidore. Son pas ce calque sur le mien, que je calque sur celui de mon ami ? Connaissance ? Je ne sais trop encore. Je continuais de marcher attendant une réponse de la part du garçon a mes coté.

Un lieu apaisant. Est-ce que l'Académie était un lieu apaisant ? Antarès ne savait pas trop. D'un côté, l'architecture des bâtiments, le calme de l'endroit et la nature qui l'entourait pouvaient être considérés comme apaisants, et il était vrai qu'il y avait franchement pire que ça, comme Ecole. Mais d'un autre point de vue, il fallait voir avec les personnes qui étudiaient ici. Peut-être qu'il avait fait de nombreuses bonnes rencontres, mais il en avait également fait des très mauvaises, et ça, ce n'était pas apaisant du tout. Après, bien évidemment, il aurait pu faire des mauvaises rencontres dans n'importe quel établissement, par conséquent, là n'était pas vraiment le problème. Oui, on pouvait dire que l'Artistic Academy était apaisante.

"Cela dépend dans quel sens on prend la question, mais dans l'ensemble je pense que oui. Il y a vraiment pire, comme endroit. "

En relevant les yeux, Antarès put remarquer l'enceinte de l'Académie, à une petite centaine de mètres devant eux. Quelle heure il pouvait être, exactement ? Bah, il ne savait pas, et à vrai dire peu lui importait, tout ce qu'il savait c'était que quand il reviendrait dans sa chambre, il allait sûrement se faire un petit thé, ça le réchaufferait. L'ambiance s'était nettement rafraîchie depuis qu'il était parti se balader. Et Pauline, est-ce qu'il la reverrait, un de ces jours ? Probablement. L'école était peut-être vaste, mais ce n'était pas non comme s'il s'agissait d'un palais royal aux trente millions de couloirs interminables. Oui, ils se recroiseraient forcément un jour.

Pauline Hemson

« Il ne faut jamais dire adieu, cela porte malheur. »
de Anne Hébert

J'avance toujours, l'académie ce dressait de plus en plus grande au fur et à mesure que nous avancions dans sa direction. Ma main sur l'encolure d'Isidore histoire qu'il ne s'écarte pas du chemin. Toujours tranquille j'observais l'académie. Grande, bien rempli surtout dans les trois principales maisons. Je ne pense pas au lendemain. Je ne profite que de l'instant présent. Finalement le rouquin décide à ce moment-la, de me répondre.

-"Cela dépend dans quel sens on prend la question, mais dans l'ensemble je pense que oui. Il y a vraiment pire, comme endroit. "

Oui, je n'en doute pas un instant. C'est vrai qu'à ce que j'ai entendu, il a eu un certain début difficile et ce n'est jamais cool. Pour ma part mon arrivée c'est super bien passé. Enfin je n'ai pas eu trop de problèmes. Je sais que bientôt nos chemins vont se séparer. Dans une dizaine de mètre, je partirais à gauche, surement que lui, il ira à droite. Les mètres s'écoulent et nous gardons le silence le plus complet. Enfin nous arrivons à l'intersection. Je m'arrête et me tourne vers Antarès. Isidore à mes côtés broute tranquillement.

-Bon, je crois que nos chemins se séparent ici...J'ai été ravie de te rencontrer. A une prochaine fois, s'en doute.

Je le saluais de la main et la ramène sur l'encolure d'Isidore. Je sais qu'il n'avait pas besoin d'être guidé. C'était juste, comme un besoin d'avoir sa compagnie. Je ne me retourne pas. Non, je poursuis mon chemin jusqu'aux écuries. Là-bas, je panse Isidore. Une fois finie, je le nourris et ensuite m'assure que tout est bon. Une friandise, des câlins et je repars vers l'académie. J'ai oublié que j'avais quelques devoirs à faire, avant le repas du soir. En espérant qu'un jour, je reverrais Antarès.

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Un cheval, ce n'est pas une girafe. (Pauline Hemson) || Terminé

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