« Those who do not complain are never pitied. »
Jane Austen

Intha, claqua la portière du véhicule. Devant, son chauffeur expira l'air d'un air courroucé. Elle avait bien dût le faire attendre un bon quart d'heure. Cet homme, quelqu'un de très pragmatique, n'aimait pas le retard et sitôt qu'elle fut donc en sécurité dans la voiture, démarra en trombe en direction de l'académie. Se hâtant de s'attacher, elle tenta d'ignorer les grommellement malsains, et s'efforça à regarder par la fenêtre. Le paysage défilait à toute allure, tellement ils allaient vite. En moins que rien, des maux de tête lui parurent, et elle se laissât retomber au fond de son siège, incapable, ne serai-ce que de regarder encore une seconde au dehors. Déjà fatiguée, elle ferma les yeux et appuya sa tête contre le haut du dossier, puis se mit à fredonner la première mélodie que son esprit lui mettait à porté. Cela variai souvent, aujourd'hui, il s'agissait du Piano Concerto, Numéro 18, de Wolfgang Amadeus Mozart en Si bémol Majeur, K 456. Etrange, comme ce genre de choses lui étaient faciles à retenir. Mais en ce moment, il lui fallait surtout oublier, surtout oublier la dispute avec ces incompétent parents, ce matin.

La jeune fille, qui d'habitude était retirée, solitaire et très soigneuse à sa tâche, n'avait put s'empêcher de s'énerver violemment contre ces parents ce matin là. Elle, qui ne d'habitude jamais n'était rancunière, ne préférait ne pas se manifester, n'avait confiance en presque personne avait presque craché sur ses parents. De toute manière, elle ne les respectaient pas vraiment, pourtant ils ne méritaient pas si peu de respect. Malheureusement, sa soeur était son point faible, et elle ne supportait aucun dérapage à se sujet. Vraiment aucun, quiconque la critiquait se mettait la cadette à dos. Mais par chance, seul peu de personnes avaient la connaissance de l'existence d'Helen Dyreliv, et mieux valait, cela rendait Intha bien plus ouvert et sympathique à accoster.

Grognante, L'adolescente ouvrit les yeux. Qu'es-ce que le trajet jusqu'à l'académie était fastidieux ! Elle, qui aimerait tant déjà être devant un piano, ou du moins ses partitions. Inquiète, elle lança un regard à ça montre. Arriver en retard n'était jamais bien. Même s'il suffisait de se glisser jusqu'à l'administration avant de se rendre dans les bâtiments de sa maison respective.
Il était pile. Son chauffeur, freina brusquement. Intha fut secouée par l'arrêt de la voiture. Ils étaient arrivée. L'homme devait avoir passé bien des limites de vitesses pour être parvenu à un tel exploit. Grommelante à présent, elle s'en extirpa. Dotée de toutes ses affaires, elle se précipita en direction des portes. Les derniers élèves venaient de les passer, et on s'apprêtait à les fermer. Ce mettant à courir comme un détraquée, elle réalisa un sprint impressionnant, et se glissât juste à tant entre le deux portes électroniques, qui, en un clic affreux se fermèrent, un mètre derrière elle. Tremblante et toute essoufflée, là jeune fille se trainât enfin en direction des salles de musique.

La petite blonde, poussa doucement la porte qui donnait sur le salon des Beethoven. Beaucoup de personnes c'étaient rassemblées ici. Comme toujours. Personne ne remarqua donc la petite Intha qui se faufilait entre eux pour rejoindre la salle de musique privée. Elle, en effet était moins fréquentée. La plupart des personnes s'entrainaient soient à plusieurs dans le salon ou même dans leurs chambres. Pas qu'elle n'était pas utilisé, Oh non ! Les gens y allaient et venaient. Elle, qui y passait même ses samedi, ne le savait que trop bien. Mais, disons que cette salle n'accueillait jamais plus de trois ou quatre personnes.
Arrivant enfin à la salle, Intha s'y glissa gracieusement. En entrant, une voix chantante lui parvint.

"Big wheel keep on turnin'
Proud Mary keep on burnin'"

Etrange, elle ne connaissait pas cette chanson, mais la mélodie, elle déjà lui était familière. Les paroles étaient en Anglais, et elle n'avait pas un anglais superbe. Elle maîtrisait L'italien et le norvégiens depuis son plus jeune âge, L'Allemand, qu'un échange avec une camarade à ses 4 ans lui avait permis et bien sur le français. Mais L'Anglais …Néanmoins, son niveau suffisait pour comprendre tant bien que mal ce flot de paroles. S'installant sans faire de bruit au niveau d'un piano à queue resté libre, elle observa l'autre fille. Elle était grande, et mince, très jolie avec des cheveux noir plutôt court. Enfin, plutôt court était mal dit, pour Intha, qui avait les cheveux au milieux du dos, et qui jadis les avaient eu au bas, au épaules signifiait court.
Etalant ses partitions sur la table à côté, elle s'assit sur le tabouret du piano, et écoutant les paroles de la chanson comme hypnothysée.

"If you come down to the River
Bet you're gonna find some people who live"

Fascinée, elle suivit la chanson comme une enfant un papillon. Parvenant sans mal à reprendre la mélodie de refrain. Soudain, elle parut retrouver ses esprit, comme une rescapée, et se hâta de sortir son bloc-notes et un crayon. Enfin, bloc-notes était un mauvais mot. C'était plutôt un jolie petit cahier auquel on pouvait arracher des pages. Des pages à portées.
Passant les pages déjà remplie, elle s'arrêta sur une encore vide, et se mit à rapidement gribouiller la mélodie. Ces notes, et rythmes, étaient juste et aux bons endroits, mais quasiment illisibles. Il lui faudrait le réécrire.
Quand la chanson fut finie, la fillette soupira, et posa son crayon. Elle ne put s'empêcher de sourire. Quelle jolie chanson ! Mon dieu qu'es-ce qu'elle aimerai chanter tel quel ! Mais l'idée elle même la tétanisait. Pas question…
Perdue, elle leva les yeux vers la chanteuse. Celle-ci semblait l'avoir remarquée. Bafouillant soudainement, elle tenta une phrase.

" Je …. Euh … Ta Chanson …. Vraiment …"

Perplexe, elle s'arrêta. Son niveau de communication était vraiment au plus bas. Secouant la tête, elle se mit à fixer l'autre, attendant, non, espérant qu'elle comprenne.

"Once, there were a lot of things I was to understand."

Songeuse, Intha observa l'autre fille d'encore un peu plus près. Elle était bien grande, mince, âgée d'environs de 18 ans, peut-être moins, avait un visage fin, une peau pâle et des yeux bruns qui s'harmonisaient bien avec les cheveux ondulés qui encadraient sa tête. Elle affichait également, un sourire plutôt sympathique, lequel eut tendance à l'apaiser. La communication, n'était vraiment pas son fort. Ses essais étaient ridicules. Il lui faudrait absolument faire un effort à l'avenir. Elle ne pouvait rester à balbutier comme une enfant de 5 ans ou un ivre. Un jour, elle allait bien devoir ce faire face. Alors mieux valait le plus tôt possible, le repousser jusqu'au dernier moment pouvait être fatal. Des plus âgés qu'elle avaient fait cette expérience, et elle ne préférait pas se retrouver dans la même situation.
Perdue, elle fixa donc l'autre Beethoven pendant quelques secondes. Mais, sentant une étrange angoisse l'envahir, elle se hâta de ressaisir son petit cahier de notes, et de rajouter les quelques choses qui manquaient. Il s'agissait, de la clé, des altérations et de certains changement de pulsations. Au fond, elle ne réalisait pas vraiment ce qu'elle faisait. Elle se sentait comme oppressée, perplexe. Qu'allait il se passer ? L'autre ne semblait pas tout à fait avoir compris à quoi elle avait voulut en venir auparavant et paraissait aussi légèrement troublée. La scrutant, la jeune blonde se senti culpabiliser pour cet essai minable de communication.

"Oui, je sais que la guitare ce n'est pas ma force"

Surprise par cette remarque, l'adolescente fronça tout d'abord les sourcils. La guitare ? Désemparée, elle se mit à secouer la tête comme frustrée. Elle n'y avait pas pensée. Non, l'instrument était la seule chose qu'elle n'avait pas vu. Elle l'avait entendu cette, mais pas réaliséLa voix l'avait trop fasciné à se quelle puisse s'intéresser à l'accompagnement. D'ailleurs celui-ci consistait en une suite d'accords si elle se souvenait bien. Ou peut-être des gammes ? Elle hésitait, de peur que ses rappels ne là trompe et que du coup elle ne dise quelque chose de déplacé.
Comme remontant d'une noyade, elle se mit à chercher la guitare des yeux. Comme si celle ci allait lui expliquer, pourquoi elle ne l'avait ni bien vue ni vraiment entendue. Egalement pourquoi elle s'était avérée très peu audible, ou du moins ne s'était pas faite remarquer. Elle trouva la guitare. Mais elle ne lui donna pas une seule réponse.
L'instrument, était posé sur une chaise non loin de là ou c'était tenue la chanteuse. D'un brun clair, comme beaucoup de guitares, elle semblait très bien tenue, brillante, doté de bord d'un marron plus sombre et de cordes d'un blanc pâle. Elle paraissait attendre le retour de sa propriétaire, toute sage toute fière d'elle même. Qu'es-ce que le monde de la musique était large et cachait de choses fascinantes !
La voix de la musicienne, la fit légèrement sursauter quand celle-ci repris là parole pour ce présenter d'un air aimable.

"Au fait, je m'appelle Andrée ! Et toi ?"

Brusquement, Intha pivota vers l'autre fille. Andrée. Elle s'appelait donc Andrée. Etrange, comme elle lui paraissait sympathique, elle qui n'était pas tartine facile à beurrer. Hésitante pourtant, la jeune fille l'observa de plus prés. Valait il mieux aller en arrière ? Changer d'avis ? Lui tourner le dos ? Se mettre à son travail comme si de rien était ?
Rien de cela ne lui plaisait. Pas qu'elle avait peur de l'idée d'être malpoli, mais cette fille l'intriguait, et elle ne pouvait s'empêcher de la trouver fascinante. Ceci, serait bien sur la dernière chose qu'elle lui dirait. Si, un jour, elle retrouverai le courage de parler.Ou du moins de se présenter, oui déjà d'agir, et de ne pas rester là comme ankylosée sous se regard perçant. Se sentant frissonner, elle releva la tête. Oui, elle ferrai l'effort nécessaire.
Poussant ces vices et son courroux au loin, elle inspira un bon coup, priant que sa phrase ne finisse pas dans un idem balbutiement ridicule comme la première l'eut été.

"Moi c'est Intha, Mais on m'appelle Sam."

Rassurée la jeune fille se détendit un peu plus. La phrase ne lui avait pas posé de problème. Elle ne s'était pas humiliée, et n'avait rien dit d'inutile ou stupide. Un exploit. Quand la parole était un problème, on parlait souvent ou trop, ou pas assez. C'était une sorte de malédiction, réservée à tout ceux qui ne se réalisaient pas avec le fait de parler ou de ne pas parler. Elle même qui ne préférait pas, avait parfois des doutes. Mais, là, l'occasion, pas mauvaise, ne donnait qu'une trop bonne occasion, d'engager la conversation.
Pensive, elle pivota sur le siège et ouvrit le piano à queue devant lequel elle était installée. Cela lui laissait du temps de réflexion, la sortait de son action statue, et lui permettait d'éviter le regard d'Andrée. Au fond, elle se sentait un peu rassurée.
Perdue, elle repensa au chant. Et à la guitare. Oui, elle se souvenait bien à présent, il s'était bien avéré d'accords.D'ailleurs des accords plutôt mal placés. Pas faux, mais mal placés. Ou plutôt, pas dans la tonalité de la chanson.
Se retourna, elle remarqua de ça doucette voix de nymphette.

" Je pense que, tout à l'heure tes accords de guitares étaient déplacés, ou … enfin non, il ne correspondaient pas vraiment … ne sonnaient pas vraiment avec le reste."