Les insomnies, toujours les insomnies. A vrai dire, depuis quelques jours, elles s'étaient calmées, mais Antarès n'arrivait toujours pas à dormir plus de deux à trois heures par nuit, ce qui était très peu comparé à d'habitude. "Mieux que rien", il se disait, au moins il avait assez d'énergie pour la journée, si il buvait deux ou trois thés et prenait un bon petit déjeuner. Ce matin, comme tous les autres matins de cette semaine, il ne dormait pas. Il en profitait pour s'avancer dans son travail, ou dessiner, faire quelques esquisses, de Nathanaël souvent. C'était quand il croquait que toutes les bonnes idées lui venaient, alors il ne s'en privait pour rien au monde. Son partenaire de chambre dormait encore, habitué depuis le temps à l'odeur du thé aux fruits rouges et à la petite lumière du bureau - et au pire des cas il pouvait toujours se tourner vers le mur, ce n'était pas comme si la lampe était la plus violente du monde.

Antarès prit sa tasse de thé pour boire un peu, et regarda furtivement par la fenêtre. Le soleil était en train de se lever, mais ce n'était pas ça qui attirait le plus son attention. Il ne le remarqua pas en premier lieu, mais il neigeait, et c'était la première fois de cette hiver. Ne pas dormir valait vraiment le coup. Il reposa tout de suite sa tasse (en essayant de faire le moins de bruit possible), et jubilant, il attrapa son manteau et son écharpe pour les mettre en descendant les escaliers quatre à quatre. Quitte à être fatigué ou faire une crise d'asthme, il ne voulait pas rater ça. Il ne prit même pas le temps de réarranger son écharpe correctement autour de son cou avant de sortir, non, la neige était bien trop importante pour se soucier des petits détails de ce genre. Antarès avait un esprit très sélectif.

Son premier réflexe fut partir tout droit en direction des jardins. Il adorait cet endroit, et cela devait être le coin de l'Académie où il passait le plus clair de son temps, en dehors de la chambre et des salles de cours. Tout ça parce que c'était tellement beau. Au printemps, on pouvait voir les dernières neiges fondre sous le soleil, puis venait l'été avec toutes les magnifiques fleurs qu'il pouvait apporter. En automne, tout le paysage se teintait de rouge et de doré, et enfin en hiver, la neige ne pouvait pas être aussi belle ailleurs. Non, vraiment, il ne voyait pas où il pourrait aller à part aux jardins, ça lui semblait naturel.

Antarès avait déjà une chanson dans la tête pendant qu'il marchait calmement, une chanson des Pretenders plus précisément (Dieu sait comme il aimait ce groupe et cette chanson), mais il ne savait pas chanter, alors il se contentait de la garder pour lui dans son esprit. Mais alors qu'il récitait 2000 Miles dans sa tête, il entendit une autre mélodie, venant d'un peu plus loin dans le jardin. Il n'était pas le seul réveillé à cette heure ? Il partit voir de qui il s'agissait, peut-être que c'était quelqu'un qu'il connaissait. Enfin, il ne pensait pas, car il avait du mal à reconnaître la voix. Et effectivement, c'était quelqu'un qu'il n'avait jamais vu. En se baissant pour passer sous les branches qui lui bloquaient le passage, il remarqua qu'il s'agissait d'une jeune femme, ou adolescente, il ne savait pas trop, qui apparemment elle aussi s'était précipitée hors de sa chambre. Et elle s'arrêta de chanter aussitôt qu'elle l'eut remarqué, puis le salua, visiblement surprise. Antarès lui répondit avec l'un de ses sourires qu'on savait pas trop si c'était un sourire, mais que si on regardait bien, oui c'était un sourire.

"Je ne voulais pas te déranger. "

Il arrangea un peu son écharpe, se rendant compte qu'il avait un peu trop froid comparé à ce qu'il avait prévu.

Après avoir pu l'observer pendant un peu plus longtemps, il fit attention à sa tenue pseudo-débraillée, et il put la détailler un peu plus précisément. D'un point de vue artistique, elle contrastait vraiment avec la neige blanche autour d'elle, même si elle ressemblait plus à une couche de givre qu'à un vrai tapis. D'un côté, lui aussi faisait un peu tâche sur le décor, avec son long manteau marron sombre qui descendait jusqu'à ses genoux, ses cheveux entre le roux flamboyant et le blond très vénitien, et son écharpe d'un turquoise assez foncé - si on se rapprochait un peu, on pouvait y voir un motif de roses noires vaguement dessiné. Et d'un côté un peu moins poussé, Antarès avait remarqué que finalement, elle était plus jeune que lui, comme la majorité des gens qu'il rencontrait ici. D'un côté, il avait déjà passé son bac, et les seules personnes plus vielles que lui seraient les professeurs, et les quelques autres élèves d'enseignement supérieur. Mais passons.

Apparemment, le temps était venu des présentations, et Accacia (maintenant qu'il connaissait son prénom) avait l'air d'être beaucoup plus bavarde et expressive qu'Antarès, qui était d'un naturel calme et silencieux. Ce qui serait une bonne chose, car même si il arrivait souvent à comprendre les gens sans qu'ils parlent (avec Nathanaël, par exemple, il était possible de tenir une conversation avec un quota de mots par minute relativement faible), ce n'était pas toujours le cas en face. Elle était en Beethoven, il avait réussi à le deviner, peu d'élèves avaient une aussi jolie voix en faisant partie d'une autre section. Et maintenant c'était à son tour de se présenter convenablement. Il fit le tour des informations disponibles dans sa tête, et s'exprima dans un sourire.

"Antarès de Beauséant, 19 ans, en Baroque. Enchanté. "

Il avait résumé tout ça pour en faire un concentré de description, et comme elle se poussait un peu pour lui faire de la place, Antarès partit s'asseoir à côté d'elle. Non, bien sûr qu'elle n'était pas la seule à sortir dès le matin pour pouvoir profiter de la neige. En fait, c'était un moment stratégique : d'un côté on pouvait la voir finir de tomber, et de l'autre, tout le monde dormait encore, et tout était ainsi beaucoup plus calme. La fine couche de neige sur le sol pouvait rester vierge encore un petit moment, sans que personne ne vienne la piétiner, et sans qu'elle fonde à cause des rayons du faible soleil. Antarès leva les yeux pour observer le ciel à travers les quelques branches au dessus d'eux, tout semblait si pâle, comme si on était entrés dans un tableau, à cause de la légère brume qui commençait déjà à se disperser. Puis il se laissa absorber par la légère fumée qui se formait au niveau de son visage à chaque respiration qu'il prenait, la condensation fine des micro-gouttelettes d'eau qui s'échappait de ses expirations, entre autres gaz. Dit comme ça, ça pouvait sembler assez peu poétique, mais il avait appris en tant qu'ancien S-contre-son-plein-gré à s'émerveiller même de choses qui lui semblaient purement matérielles et physiques.

Son écharpe ? C'était une bien étonnante façon de commencer une discussion, mais Antarès aimait bien les choses étonnantes. Même si il était quelqu'un de discret (et encore, il ne s'habillait sûrement pas comme la majorité des élèves de cette école), il trouvait que l'excentricité et l'originalité étaient d'excellents atouts dans n'importe quelle situation donnée. Que ce soit au niveau du langage, dans les codes vestimentaires, ou même dans la façon de penser, il trouvait toujours les gens qui ne faisaient pas comme les autres plutôt fascinants, et il se liait d'amitié plutôt facilement avec eux. Et dans tous les cas, excentricité ou non, Antarès n'allait sûrement pas se moquer, car il détestait ce genre de choses. Ou quitte à se moquer, autant le faire avec subtilité, et si c'est vraiment bien raisonné. De toutes façons, le sens de l'humour n'était pas spécialement son point fort, et il le savait bien. Rare étaient ceux qui l'avaient vu rire à haute voix, même quand quelque chose était très drôle, ou même si on lui racontait la meilleure blague de tous les temps. Tout ce que vous réussirez à obtenir serait un simple sourire amusé, rien de plus, fin de l'histoire. Et il ne racontait pas non plus de blagues, tout simplement parce que soit il n'en connaissait pas, soit il ne les mémorisait pas. Enfin bref, tout ça pour dire qu'il laissait l'humour aux autres personnes plus douées, et que la seule forme de drôleries qu'il était capable d'exprimer était l'autodérision éventuelle dans les tableaux qu'il peignait.

"L'animalerie... "

Dit-il en sortant de ses pensées. Il savait maintenant qu'on pouvait amener des animaux à l'Académie, mais à vrai dire, il n'avait jamais mis les pieds là-bas, et il n'avait jamais aperçu quelqu'un y aller non plus. Tout ce qu'il pouvait lui répondre était un signe de tête négatif et désolé, avant de poursuivre par "Mais si tu veux, je pourrai te faire visiter à peu près tout le reste", car oui, à part l'animalerie, il était déjà allé pratiquement de partout. Il avait deviné qu'Accacia était nouvelle ici, et il supposait qu'une petite aide de sa part ne serait pas de refus, si elle n'avait pas déjà été fournie. Et de toutes façons ça ne faisait de mal à personne de proposer.

Quelques instants après, Antarès remarqua qu'elle grelottait. Elle n'était pas vraiment habillée pour des températures hivernales, à vrai dire, et elle n'y avait sûrement pas pensé en sortant rapidement de sa chambre. Peut-être qu'elle voulait rentrer ? Non, ce serait absurde, après tout elle ne serait sûrement pas venue jusqu'aux jardins pour rester deux ou trois minutes, et repartir aussitôt. Alors comme elle lui avait mentionné qu'elle aimait bien son écharpe, il l'enleva et la lui passa autour du cou, comme pour rebondir avec - oh seigneur ! - le peu d'humour dont il était capable de faire preuve. Puis il lui adressa un sourire un peu réconfortant, car elle avait l'air légèrement contrariée. Il devinait dans son regard qu'elle pensait à des choses peu joyeuses, il ne savait pas quoi exactement, mais il s'agissait du premier jour de neige, et il ne fallait pas se laisser aller dans la déprime. Du moins, pas d'après lui.

Il répèta:

« L'animalerie... »

Il réfléchis un instant puis , d'un signe de tête négatif il intima à la jeune fille qu'il n'en connaissait l'emplacement.
«Mais si tu veux, je pourrai te faire visiter à peu près tout le reste. »

Accacia réfléchis. Elle ne voulait pas déranger Antarès , mais c'est vrai qu'un tour des environs ne serais pas de refus. Elle ne savait même pas où se trouvait l'épicerie... Oh et puis si il propose mais qu'il pensait que j'allais refuser... Tant pis !

Oh oui et bien si cela ne te dérange vraiment pas je serais bien partante ! C'est pas évident de vivre dans un endroit que l'on ne connait pas du tout. »

Pourquoi était-elle toujours obligée de se justifier ? Elle soupire discrètement , pour elle même. Ayant vu qu'Accacia grelotait , antarès réagit. il dénoua son écharpe et la passa au cou d'Accacia. Elle rit légèrement , ayant compris l'allusion humoristique se rapportant à sa réflexion précédente. Elle remarqua aussi son sourire qui cherchait à réconforter l'adolescente. Elle fit un petit signe de tête en guise de remerciement. L'élève remonta la tirette de son gilet sportif et baissa son pantalon pour qu'il recouvre ses chevilles.

Elle se releva , l'écharpe mauve nouée autour de son cou. Accacia se tourna vers Antarès. Elle sortit son GSM , regarda l'heure , il indiquait 8:09. Ils auraient le temps...

« Dis Antarès. Tu aurais le temps de faire le tour de ville maintenant avec moi ,me faie visiter ? Enfin , si tu n'as rien de prévu en ce Dimanche enneigé bien sûr. »

Elle lui fit un clin d'oeil amical. Stressée , comme à son habitude , de parler avec quelqu'un qu'elle connaissait si peu , elle tapait une mesure innaudible du bout du pied et pianotais sur ses falenges. Les feuilles virvoltèrent dans une bourasque violente , se mèlant aux légers flocons. Les cheveux d'Accacia se parsemèrent vite de la poudreuse et fine neige. L'écharpe dégageait d'agréable effluves d'eau de cologne , ou juste une odeur d'homme. L'Académie s'éveillait peu à peu. A l'apogée de ses noires pensées , Accacia se sentait bien. N'était-ce que la neige ? comme une si petite chose pouvait produire un effet tel ? M'enfin... Y'a tellement de petite chose qui produise de "Grande chose". Hmpff... Elle biffurqua son regard sur le sol , attendant patiement la réponse de l'ainé.

Accacia se leva, après lui avoir dit qu'effectivement, visiter la ville ne serait pas de refus, et il comprenait bien. Lui-même s'était très facilement perdu pendant au moins trois mois lors de sa première année (et son absente mémoire n'arrangeait pas du tout son cas). Elle n'était pas très grande en soi, mais les nombreuses ruelles faisaient qu'on y perdait assez souvent le Nord quand on n'y était pas habitué, et de toutes façons Antarès n'allait seulement aux endroits qu'il connaissait plutôt bien. Puis, elle lui proposa d'y aller maintenant, car après tout, ils auraient le temps, et c'était Dimanche. Et lui non plus n'aurait rien à faire, à part éventuellement quelques devoirs d'anglais, mais ça... Comme il était plutôt bon dans cette langue, il s'en sortirait comme sur des roulettes, ce ne serait pas très long.

"Sans problème. "

Il se leva à son tour et enleva le peu de neige qu'il avait sur son manteau, et arrangea au passage ses cheveux pour qu'ils arrêtent de lui tomber devant le visage à cause de l'humidité. Puis, par pur réflexe, il jeta un regard furtif au banc, pour voir si il n'y avait rien oublié, même si il n'avait de toutes façons rien apporté de spécial. Bah, mieux vaut être paranoïaque que se plaindre de perdre des choses après coup, surtout quand on était quelqu'un d'aussi étourdi que lui. Et enfin, ses yeux se portèrent sur Accacia, qui semblait un peu stressée, à la façon dont elle tapait du pied sur le sol. Enfin, soit elle avait envie d'aller aux toilettes (et ça pouvait se comprendre à cause de la température), soit elle était gênée, ou mal à l'aise. Mais dans tous les cas, il ne lui ferait pas remarquer, alors autant ne pas trop s'attarder sur la question.

"Tu viens ? "

Antarès lui tendit la main en souriant, un vieux réflexe bizarre et totalement absurde qu'il avait gardé de quand il était en "pseudo-relation amoureuse platonique" avec un autre peintre quelques années plus tôt. Il ne s'en rendit pas compte tout de suite.

Quand Accacia prit sa main et fit sa révérence, il se rendit compte de ce vieux réflexe qu'il venait d'avoir, et il se sentit plutôt gêné de lui-même. Pourquoi est-ce qu'il fallait qu'il fasse des choses étranges quand il était fatigué ? Heureusement, elle l'avait pris avec humour, sans en tirer trop rapidement de conséquences. Il aurait aimé lui rendre sa révérence, mais même si on aurait pu le croire, il n'avait sûrement pas autant de grâce qu'elle - ce n'était pas lui le danseur dans sa famille -, tout ce qu'il lui renvoya donc fut un rabaissement respectueux de la tête, accompagné d'un léger sourire. Elle lui proposa de retourner vers son bâtiment afin de prendre un autre manteau, ce qui ne lui poserait aucun problème. Mais il n'eut même pas le temps de lui répondre, qu'il se faisait déjà entraîner avec elle à travers les jardins, jusqu'à arriver à sa chambre.

Le manteau qu'elle avait pris était plutôt élégant, et même si Accacia était habillée dans une sorte de pyjama-tenue de flemme du dimanche matin, on pouvait comprendre qu'elle avait plutôt bon goût. Antarès, lui, n'avait rien de particulier à aller chercher dans sa chambre, du moins rien à quoi il pouvait penser maintenant. Et au pire ils sortaient juste pour la matinée, alors si il lui manquait quelque chose, ça ne serait pas la fin du monde. Alors il haussa les épaules, lui faisant signe qu'il n'avait rien oublié, et sur ces non-mots la ramena à l'extérieur du bâtiment, pour l'amener jusqu'à la ville. Il ne se pressa pas, il n'en voyait pas l'utilité, et une balade était toujours plus agréable lorsque l'on prenait son temps.

La faisant traverser les méandres de la ville, du moins ceux qu'il connaissait, il en profita pour apprécier le calme de cette matinée de début d'hiver, où l'on ne pouvait entendre que quelques enfants déjà sortis de chez eux, un peu plus loin.

Alors qu'ils avaient pratiquement fait tout le tour de la ville, Accacia remarqua un banc et partit s'y asseoir, tenant apparemment à se reposer cinq minutes. Il était vrai qu'ils avaient fait un gros bout de chemin ensemble, et que la ville n'était pas non plus des plus petites, donc une petite pause était acceptable, n'est-ce pas ? En tout cas, ça ne posait aucun problème à Antarès, qui se mit à l'observer sans même s'en rendre compte. Elle avait l'air très pensive, et s'attardait un peu sur chaque détail, chaque personne qui passait à côté d'eux. Et il avait du mal à décrire cette sorte de lueur dans ses yeux, qu'il n'avait pas remarquée auparavant. De la tristesse, de la mélancolie ? Il ne savait pas vraiment, et à vrai dire, il n'allait pas lui demander à quoi elle était en train de penser, déjà parce qu'il pensait qu'ils n'étaient peut-être pas assez intimes pour qu'elle accepte de lui raconter, et ensuite parce qu'il n'était même pas sûr qu'elle pensait à quelque chose de particulier. Puis Accacia lui fit signe de venir s'asseoir à côté d'elle, ce qu'il fit une fois qu'il fut sorti de sa réflexion intensive à propos de rien. Et enfin, elle lui proposa un écouteur, pour écouter de la musique avec elle, avec un sourire forcé qu'il avait eu du mal à ne pas remarquer.

Antarès se saisit sagement de l'oreillette qu'elle lui tendait, en se demandant ce qu'elle pouvait écouter comme genre de musique. Il fallait dire que lui-même était assez... Particulier. Il n'écoutait rien de très spécial, et il n'avait pas un style musical très défini, à vrai dire il était plutôt indifférent vis à vis de ça. Mais ça ne voulait pas dire qu'il n'était pas non plus difficile, en fait, il pouvait dire qu'il aimait une chanson seulement si celle-ci avait un harmonie spéciale et lui tapait dans l'oeil, ou dans ce cas particulier, dans les oreilles. Ainsi il avait une liste assez restrictive de morceaux qu'il écoutait éventuellement, mais ces morceaux-là, il les adorait et était capable de les écouter en boucle pour s'inspirer, et pas seulement pour s'inspirer d'ailleurs, ça pouvait aussi lui servir à s'endormir, se calmer, bref tout un tas de choses utiles, même s'il n'était pas du genre à se réfugier dans la musique. Tout ça pour dire qu'il écoutait un peu de tout, mais pas n'importe quoi. Il mit l'écouteur dans son oreille après avoir retirer un peu de cheveux gênants, et se dit qu'à la fin de la chanson, il faudrait peut-être qu'ils pensent à se réacheminer vers l'Académie.