Après sa première visite à sa nouvelle école Andrée décida de faire un tour aux alentours histoire d'explorer son nouveau Quartier. Elle remarqua un parc près de l'école et elle décida d'aller y faire un tour. Andrée qui venait d'une petite ville aimait bien la nature et elle adorait les parcs. Elle aimait sentir l'odeur de la nature et le vent qui soufflait sur son visage en cette belle journée. Andrée se sentait tellement bien en ce moment, elle était juste trop contente d'être rendue dans cette école et de pouvoir réaliser ses rêves de devenir chanteuse.

Elle marcha encore pendant une dizaine de minute, puis elle décida de s'installer sur un banc et elle alluma son Ipod. Comme à son habitude lorsqu'elle écoute de la musique, elle commença à chanter. Sans se soucier des regards indiscrets des passants qui se promenai dans le parc, Andrée se ferma les yeux et commença à chanter toute seule à voix haute.

Puis puisqu'il faisait un peu froid, elle décida de marcher dans les sentiers du parc, tout en continuant à chanter à haute voix.

-"Rollin', rollin', rollin' on the river..." [Chanté traditionnellement par Tina Turner, il me semble]

« La chanson est l’Art de l’Instant. »
C. Couture

Le soleil brillait dans le ciel. Si l'on peut appeler cela briller, l'hiver avait son soleil, comme l'été avait le sien, l'un chaud, rayonnant, l'autre, illuminant les journées comme il le pouvait. La brise était fraiche et il avait neigé la veille, ce pourquoi le mince linceul blanc qui recouvrait l'académie fondait peu à peu, sous les pas des multiples élèves qui l'écrasaient sans la moindre compassion.

J'enfilais rapidement un jogging. Je n'avais pas cours aujourd'hui et, le travail, les feuilles volantes et les cahiers, qui jonchaient mon bureau et écrasaient ma chaise sous leurs poids ne me disaient rien qui vaille. Faisant glisser mes pieds à l'intérieur de mes baskets, j'attrapais mon casque que je fixais sur mes oreilles. J'aimais écouter la musique lorsque je courais. Elle m'apaisait. Et puis, mieux encore, elle me permettait de m'évader de tous ces lieux. Aller courir, cette pensée me réchauffa le cœur. Après la mort de Julia, l'arrivée de Pauline, les fêtes, le Bal de Noël, je n'avais pas eu le temps à ça. Je n'y avais même pas songé un instant. Mais maintenant que nous étions un mercredi après-midi, et que la neige ne tombaient plus au dehors. Ma fenêtre était embuée seulement dans les angles, phénomène sur lequel je m'étais toujours posé beaucoup de questions, mais qui n'avaient jamais connues les réponses, les clefs du mystère, une expérience inachevée, une de plus. Branchant mon Ipod Touch à mon casque je laissais défiler les premières musique tout en fermant la porte de ma chambre. J'avais pris soin d'emporter, dans un poche qui ferme bien sur, mon petit calepin rouge où j'inscris tout ce qui peut me passer par la tête, mais surtout tout ce qui m'inspire.

Courant, ayant trouvé ma vitesse moyenne pour pouvoir jogger longtemps, je laissais mes pensées se vider, mon esprit s'ouvrir au monde. Regardant mes pieds, j'avançais rapidement. Le vent frais de l'hiver brulait mes joues qui avaient pris une teinte rouge rosées. Mes yeux fixaient le lointain horizon par moment, pour éviter de rentrer dans un poteau. Je ne la vis pas arriver. Plongée dans ma musique, peut être même un peu trop, je lui rentrais dedans, pas trop fort, mais assez violemment pour qu'elle tombe par terre. Immédiatement je posais mon casque autour de mon cou, tentait de l'aider à se redresser en me confondant en excuses. J'enchainais les je suis désolée mademoiselle et les vous allez bien j'espère, ou encore je suis confus, je peux faire quelque chose pour vous. J'étais vraiment mal. Comment avait je pu renverser quelqu'un ? Je sais que je ne regardais pas où j'allais mais un minimum, à croire qu'elle était arrivée comme ça, comme par magie. Confus, je lui tendais ma main pour qu'elle la saisisse afin de retrouver sa stabilité.

Andrée marchait toujours en chantant, jusqu'à ce qu'un jeune homme l'a fasse tombé en arrivant face à face avec elle. Il fallait s'en douter, Andrée ne regardait pas devant elle, elle était trop inspirer par sa musique, qu'elle faisait tout excepter de regarder à l'avant. Quand le jeune homme l'a fit tomber Andrée fut surprise qu'elle resta assis par pendant quelques instant. Puis, elle se rendit compte qu'il lui tendait la main pour l'aider à se relever. Elle enleva ses écouteurs et se releva avec l'aide de cet bel inconnue. Elle écouta l'étranger se confondre en excuse. Andrée était encore un peu sonnée donc, ça lui prit quelques instant pour lui répondre.

- Ce n'est pas de votre faute, j'aurais dû regarder où j'allais.

Puis, ayant repris ses esprits, elle commença à scruter le jeune homme. Il était grand et et avait les cheveux bruns, il a aussi les yeux d'un vert lumineux. Andrée trouva qu'il avait un petit look sportif et elle doit avouer qu'elle le trouvait assez beau. Ensuite, Andrée décida de se présenter, elle lui tendit la main en se présentant.

- Au fait, je m'appelle Andrée, je vais étudier en chant à l'Artistique Académie.

Restant quelques instants figée au sol, où elle semblait avoir perdu ses esprits, elle me prit la main en me dévisageant. Se relevant, elle me dit d'une voix claire et simple :

- Ce n'est pas de votre faute, j'aurais dû regarder où j'allais.

Et bien moi non plus, et puis c'est moi qui l'ai fait tomber donc je suis en tort, je lui dois quelque chose, dans l'ordre de tout galant homme qui se respecte, c'est l'Ordre des Choses. Je la regardais, elle était ni trop petite ni trop grande, possédait une belle chevelure brune et deux yeux marrons que j'aurais qualifié de noisettes. Elle continua à me parler, alors qu'elle aurait pû continuer son chemin et moi le mien.

- Au fait, je m'appelle Andrée, je vais étudier en chant à l'Artistique Académie.

Ah une Beethoven, c'est peut être le son chantant de sa voix que j'avais entendu filtrer à travers les couches de mousse de mon casque. Andrée, je n'en connaissais pas, en tout cas le seul André que je connaissais était un vieux monsieur de mon ancien quartier qui vendait des petits pains chauds le matin, dans sa boulangerie du coin de la rue. Il était surement vieux comme le monde et son magasin sentait la rosée du matin. Je me souviens qu'il me gardait toujours le plus gros, parce qu'il me trouvait mignon et m'appelait mon petit galopin, tandis ce que mon frère n'avait droit qu'à une part normale et à un "dites bonjour à votre mère Monsieur Stanislas." Je me souvenais de cette odeur fraiche de rosée avant de répondre :

"-Valentin, Baudelaire."

Pourquoi faire long lorsqu'on peut faire court ? Elle aurait aussi bien pu me dire Andrée, Beethoven, que j'aurais compris. Le Parc de l'académie est vaste mais tous les élèves s'y promènent au moins une fois. Et ma réponse aurait de même pû être, "je me nomme Valentin et j'apprend à maitriser l'art de la poésie et de l'écriture." Mais cela aurait fait trop, cliché du Baudelaire. Notre vocabulaire est plus développé que les autres élèves des autres maisons, dans la globalité bien sur. Je lui proposait silencieusement d'aller nous assoir sur un banc et commença à marcher vers le premier que je trouverai. Je réfléchissais à tout et à rien, j'avais rencontré de nombreuse personnes de l'Académie, mais jamais en les poussant dans l'herbe fraiche, ou sur la terre dure de l'allée d'un parc. J'étais quelque peu confus et cette situation me prenait la tête.

Après que je lui ai dit que je m'appelais Andrée,le jeune homme me répondit simplement:

-Valentin, Baudelaire

Il étudiait donc dans la maison Baudelaire, qui était la maison des écrivains. L'écriture et l'art de la poésie était le deuxième art que je préférais. La musique, en particulier le chant, est ma passion et ma raison de vivre, mais si je ne pouvais pas chanter avec ce talent que j'ai, je voudrais sûrement devenir écrivaine. J'ai d'ailleurs déjà écrit quelques chansons, mais je ne les ai pas montrer à d'autre personne.

Ensuite, Valentin me fit un signe silencieux pour m'inciter à le suivre près d'un banc. Donc, je le suivis, tout en étant dans mes pensées. Puis, je me dit que pour être polie, il faudrait peut-être que je lui pose une autre question, histoire d'alimenter la conversation. Je me demandais ce que je pourrais lui demander et je commençai à me demander si j'étais la seule dans cette école à venir d'ailleurs. Vue que je venais du Québec je lui demanda donc d'une voix claire:

-Est-ce que tu viens d'ici, de ce pays?

Elle s'assit à côté de moi, ayant eu un petit moment de réaction avant de me rejoindre. Elle semblait quelque peu perdue dans ses pensées, cherchant je crois, de quoi alimenter la conversation. Il est vrai que pour l'instant je m'ennuyais ferme et la discution ne m'apportait rien et ne menait à rien. Je m'efforçais de rester poli, courtois et gentil avec la jeune demoiselle mais c'est bien parce que je l'avais malencontreusement renversée. Ce n'était qu'une inadvertence, un malentendu. Et voilà, j'ai encore perdue une occasion d'aller courir. Enfin j'étais en bonne compagnie.

"-Est-ce que tu viens d'ici, de ce pays?"

On aurait dit qu'elle avait rajouté le de ce pays car j'aurais pu ne pas comprendre sa phrase. Elle avait une consonnance fausse, presque sourde à mon oreille. Ce n'est pas exactement ces termes que j'aurais employé pour demander la ville natale d'une personne, enfin son pays d'origine. Je la regardais, elle avait une belle chevelure brune et des yeux perçants qui auraient fait vaciller le cœur le plus noir, le plus dur, un cœur de pierre n'aurait pu y résister et ce serait fendu, brisé, éclaté tels des milliers de cristaux devant un seul de ces regards. Je suis né en France, pays que je n'ai jamais quitté, comme si j'avais l'argent pour voyager, je peux limite me payer mes études... Lais d'où venais je réellement ? D'où venaient mes actes, mes pensées, mon attitude, ma manière d'être ? Surement d'un monde autre, qui façonne des êtres dépourvus de compassion et de respect envers autrui.

"-Oui. Tu chanterais quelque chose pour moi ?"

Je ne pus réprimer cette question. J'avais rarement entendu les Bethoveen, en général, ce qui chantent le font pendant les cours ou seuls, mais jamais avec les élèves des autres maisons sauf lors de journées collectives ou chaque classe doit présenter quelque chose, mais je ne sais pas s'il y en a déjà eu à Artistic Académie. Mais le pire c'est les Baroques, alors eux, impossible de voir ne serait ce qu'une esquisse, un brouillon. J'en suis même arrivé à la conclusion qu'il ne dessinent, ne peignent pas vraiment. Ils ne veulent jamais qu'on jette un coup d'œil à leurs œuvres d'art. Comme s'ils n'étaient pas satisfait ou si leur façon de faire était celle d'un fou, avec des couleurs glauques et des gribouillis de partout. Après tout, lorsqu'ils sont libres, ils dessinent le reflet d'eux même, leur expression, leur ressentit de l'instant ou alors des portraits, des natures mortes... Je passais une main dans mes cheveux brun en regardant Andrée. Alors, j'ai éteins mon Ipod rien que pour entendre le son de sa voix alors un peu de gentillesse mademoiselle, je ne vous demande pas la lune, juste une chanson. Elle peut me chanter n'importe quoi, j'écoute, Bridy, Adèle, Lady Gaga, tant qu'elle chante et que c'est beau...

Après la dernière phrase qu'elle eu sortie Andrée se sentit vraiment poche. Elle avait dit:

-Est-ce que tu viens d'ici, de ce pays?

Cette phrase était mal formulé et ce n'était pas voulue. C'était sortit tout seule et elle avait une consonance bizarre selon elle. Elle aurait tout simplement pu dire:

*Est-ce que tu vient de la France ou qu'elle est ton pays d'origine?* pensa-t'elle.

Au moins ce qui comptait c'est que le jeune homme ait compris de quoi elle parlait, même s'il cette phrase devait lui sembler bizarre à ses yeux. En plus qu'il venait du pavillon baudelaire, la maison des écrivains. Et on sait que les écrivains on un langage plus développer que la majorité des autres élèves. Il avait au moins répondu à la question qu'elle lui avait poser:

-Oui. Tu chanterais quelque chose pour moi ?

Il venait donc de la France et ensuite, il demanda à Andrée si elle pourrait lui chanter quelque chose. Andrée allait accepter c'est sûr, c'est toujours un plaisir pour de chanter n'importe où et n'importe quand. Mais qu'est-ce qu'il voulait qu'elle chante elle ne le savait pas et elle ne savait pas trop qu'elle chanson chanter.

- Oui j’accepterai volontiers de chanter pour toi, quel chanson aimerait tu que je chante?

Puis avant d'entendre la réponse de son interlocuteur, elle su qu'elle chanson elle voulait chanter. Elle commença donc à chanter une chanson qu'elle aimait beaucoup:

-Je sais laquelle je vais te chanter, lui dit-elle

-Minuit le soir, le monde s'endort
La nuit s'étend sur le décor
Moi mes chandelles s'animent et s'allument
Pour que je veille avec elles

Minuit le soir, les yeux ouverts
À passer des heures et
Des heures à l'envers
Y'a mes chandelles qui brûlent encore
Et moi je brle avec elles, âvec elles

Refrain :
Il est minuit et je veille encore
Sans bruit et Sans remord
debout dans mon décor
Moi je vis
Quand le reste du monde s'endort

Minuit le soir, mes idées filent
Comme des météores dans un ciel immobile
Et mes chandelles comme des étoiles
Sont mes seuls repères sur terre, sur terre

Refrain :
Il est minuit et je veille encore
Sans bruit et sans remord
Debout dans mon décor
Moi je vis
Quand le reste du monde s'endort

Et je veille encore
Sans bruit et sans remord
Debout dans mon décor
Moi je vis
Quand le reste du monde s'endort

Si mes chandelles s'épuisent et se meurent
Je survivrai sans elles, sans elles

Refrain :
Oh! il est minuit et je veille encore
Sans bruit et sans remord
Debout dans mon décor
Moi je vis
Quand le reste du monde s'endort

Et je veille encore
Sans bruit et sans remord
Debout dans mon décor
Moi je vis
Quand le reste du monde s'endort

Spoiler:

La jeune demoiselle me regarda un instant comme interloquée puis commença à réfléchir.

- Oui j’accepterai volontiers de chanter pour toi, quel chanson aimerait tu que je chante?

Je souris, j'aime bien lorsque les demoiselles me parlent sur ce ton. Chanter, pour moi. Je trouve que cette phrase m'est très approprié. Non point que je devienne quelque peu narcissique, voyez vous je suis en couple, mais j'aime bien attirer à moi les jeunes femmes. Je ne pense pas qu'Andrée le soit, mais j'aime déjà sa façon de me parler, j'espère qu'elle et moi pourrons devenir amis.

-Je sais laquelle je vais te chanter."

Annonça t'elle alors qu'elle venait à l'instant de me poser la question. Je n'aurais moi même pas su quoi répondre. Mon but profond était de percevoir le doux son mélodieux de sa voix. La chanson interprété ne m'importait guère en ce moment même. Elle entama les premières note de la chanson. Je ne l'avais point encore entendu, fort bien, je ne pourrais donc pas la comparer avec la chanteuse originale. La première symphonie dépassa ses lèvres et s'échappa dans l'air frais.

chanson:

Je souris et frappais dans mes mains. Pas mal. J'aimais beaucoup le timbre de sa voix chantante. Elle devrait chanter plus souvent, je suis sur que cela me donnerait de l'inspiration pour quelques poèmes.

"-Ta voix est grandiose."

Dit il avec l'habitude de peser ses mots. Il lui sourit et se dit que cette demoiselle n'était pas tombée ici par hasard. Elle chantait magnifiquement bien. Sa voix m'inspirait vraiment. Plus les paroles de la chanson franchissaient ses lèvres, plus de nouveaux vers germaient dans ma tête. Ils n'avaient parfois rien à voir les uns avec les autres, mais c'était toujours ça. Je les griffonais dans mon carnet que je sortis de ma poche avant de l'y replacer. Relisant les mots je trouvais qu'ils sonnaient juste. Satisfait je retournais mon regard vers mon interlocutrice.