[Libre] Mon rêve était de tenter de danser, même si je ne me souvenais pas des pas

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Je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que cette musique est le fil de ma vie, celui sur lequel je suis née et sur lequel je mourrais. La salle de théâtre plongé dans le noir, et moi sur la scène qui elle est allumée. Je suis seule, je l'espère. Le morceau de piano défilant dans le poste radio telle la vie, et moi dansant du classique (ou plutôt un ballet) au milieu de cet immense plaque noire. J'exécute des pas coordonnés dans un justaucorps noir, assorti au tutu (c'est une tenue que j'ai retrouvé dans mes valises, je ne sais pas pourquoi) et mes cheveux châtains remontés en chignon. Quelques mouvements gracieux, puis d'autres et encore d'autres. J'aime cette musique. Voici trois fois que je la remets pour danser. Elle est triste mais est douce comme les pêches. Et quand la musique s'accélère, je coordonne mes mouvements.
J'ignorais que je pouvais, savais danser comme les danseuses étoiles, mais je ne suis pas du même niveau qu'elles. Je suis heureuse d'être souple et de voler comme un oiseau à travers la scène pour danser. J'ai toujours aimé la danse, du moins je parle de quand je suis sortie de mon coma. Je m'y suis intéressée aussitôt sans savoir que je pouvais le faire. Il fallait que j'aie un poste vacant de Surveillante à une Académie pour m'en rendre compte, c'est merveilleux.
La musique se termine et je descends comme un cygne en un grand écart, souriante comme jamais et finis par me relever, saluant comme si un spectateur était là.

La journée ce termine, mais le soleil était encore haut dans le ciel. Normal nous étions en été et les journées étaient longues. Cela arrangeait les affaires de certains élèves. Je me dirigeais tranquillement vers l’établissement. Je revenais du centre ville, de nouvelles partitions dans mon sac. Il fallait que je trouve un piano de libre rien que pour en tester quelques unes. Alors que je passe près de la salle de spectacle, une mélodie de piano retentit. Curieuse j’entre discrètement dans le théâtre. Celui-ci est plongé dans le noir complet. Seule la scène est éclairée, d’une lumière douce. Je connais ce morceau de piano car je l’ai déjà joué lors d’un cour. Mais j’ignore le morceau pour me concentré sur la danseuse qui évolue au son du piano. Je crois bien reconnaitre une des surveillantes, elle danse vraiment bien, certes il doit y avoir des élèves de la maison des cygnes qui la dépasse mais elle a un style légèrement incomparable. Son juste-corps lui va à merveille et son chignon parfait. La mélodie s’arrête et avec une synchronisation étonnante elle fait un grand écart. Je ne pense pas qu’elle m’est remarqué, car je suis resté au fond de la salle mais bon maintenant que je suis la je ne vais pas me faufiler dehors et ignorais ce que je venais de voir. Je m’approchais silencieusement de la scène et m’arrêtais à la lisière de la lumière. La surveillante sort quelque chose de son sac, je lui dis alors qu’elle a le dos tourné.

-tu danse vraiment très bien.

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-Tu danses vraiment très bien.

La voix de l'élève me fit sursauter. J'étais en train de sortir une bouteille d'eau de mon sac pour dessécher ma gorge. Je me levais et me retournais vers la jeune fille, la bouteille en main. Je la distinguais à peine à la lisière de la lumière. Je lui souris chaleureusement.

-Merci.

C'était la première fois qu'on me complimentais sur ma façon de danser. Et puis la première fois qu'on me voyais danser. Je m'avançais et m'assis sur le bord de la scène et ouvris ma bouteille pour en boire une gorgée.

-Comment tu t'appelles ?

M'empressais-je de demander tout en l'observant. Je ne savais pas encore déduire à vue d’œil la maison à laquelle appartenait les élèves, mais j'apprendrais. Et si je demande le nom à la jeune fille c'est normal. Bon, je ne la questionnerais pas sur toute sa vie, je ne suis pas la psychologue mais je serais prête à l'aider si elle avait besoin. Mais je doute qu'elle m'ait suivie ou qu'elle est venue ici dans le but de se confier à quelqu'un. Au pire si elle voulait parler elle pourrait me le dire. Je suis surveillante, je dois bien ça aux gens non ?
De mes mains habiles je défais le chignon et secoue deux secondes la tête et passe ma main dans les cheveux pour les remettre en place. Je les préférais détacher, ça me donne un air d'avoir plus de libertés que quand je les noue de quelconque façon.

Elle sursauta, pourtant ce n’était pas vraiment mon but de la surprendre j’étais juste impressionné. Elle se tourna vers moi une bouteille d’eau à la main. Voilà donc ce qu’elle avait prit dans son sac. Elle me sourit même si elle ne me voyait pas. Il fallait peut être que je fasse un pas dans la lumière.

-Merci.

J’avais qu’une chose à dire « de rien » mais bon je ne voulais pas faire mauvaise impression et puis je sentais qu’elle aller dire un truc. Elle s’assit sur le bord de la scène et ouvrit sa bouteille pour prendre une gorgée.

-Comment tu t'appelles ?

Oui c’est, je ne m’étais pas présentais. Il fallait bien que je le fasse, après tout elle me connaissait pas elle était nouvelle. Mais que dis-je moi aussi je suis nouvelle. Bon d’accord je suis là depuis quelques mois mais nouvelle quand même. Il fallait peu être que je lui réponde. Allait Amanda tu es courageuse.

-Je m’appelle Amanda Slam, de la maison Beethoven, et toi comment t’appelle tu ? Sa ne te dérange pas si je te tutoie ?

J’avais précisé la maison. Certains surveillants avec le temps arrivé à savoir de quelle maison on appartenait avec juste un regard, dans les manières, dans les paroles.

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-Je m’appelle Amanda Slam, de la maison Beethoven, et toi comment t’appelle tu ? Sa ne te dérange pas si je te tutoie ?

C'est ce que répondit la jeune fille, brune d'après ce que je voyais. Elle était belle comme jeune fille, j'étais sûre qu'elle pouvait trouver un garçon ou deux très charmants à ses pieds. Mais ce n'est pas ça qu'il faut que je remarque.

-Moi c'est Sinead, alias Sissi pour ceux qui souhaitent. Je suis nouvelle surveillante ici et en effet tu peux me tutoyer. (Je fis une petite pause) Maison Beethoven ? C'est la musique non ?

Je n'était spas sûre, en fait je ne savais pas, j'avais dit ça au hasard. Au lieu de feuilleter le règlement de l'Académie et tout le bazar j'avais écouté le morceau de piano. Ouais, j'ai pas trouvé le sommeil avant les trois heures du matin. J'essayais de savoir comment on pourrait danser sur cette musique dont je n'avais pas trouver le sens. A vrai dire j'avais peut-être un don pour la danse mais non pour les instruments ou même le chant. C'est pour cela que je ne chantais jamais, ma voix étant juste horrible à entendre.
J'avais autorisé Amanda a me tutoyer ? Je ne savais pas, étant un peu trop perdue dans mes pensées en fait. Ouais c'est mon problème: quand je pense à un truc je vais jusqu'au bout, malheureusement. Bien, il fallait que je demande à Amanda ce qu'elle venait faire ici non ? Parce que c'est un hasard qu'elle m'aie trouvé seule dans cette immense pièce. J'en suis sûre. Je devais faire impression soit d'une surveillante cool, soit d'une pionne ultra sévère, je ne savais pas. Surtout que je balançais légèrement mes pieds dans le vide, n'aimant pas rester immobile trop longtemps.

-Qu'es-tu venue faire ici ?

Sur cette phrase je me levais et allai repositionner ma bouteille dans le sac et m'étirer au milieu de la scène. Bon sang que je suis souple ! C'est bizarre quand même, que je découvre ça. Il faut que j'en apprenne plus sur mon passé, mon adolescence parce ai je continuais ma route comme ça j'allais sûrement finir par faire une crise cardiaque, ayant appris trop de choses à la fois.

-Moi c'est Sinead, alias Sissi pour ceux qui souhaitent. Je suis nouvelle surveillante ici et en effet tu peux me tutoyer. Maison Beethoven ? C'est la musique non

Je voyais bien qu’elle n’était pas sur de sa réponse, en même temps c’est normal et je lui en veux pas surtout qu’elle a raison même su elle avait dit une mauvaise réponse je ne lui en aurais pas voulu. Le morceau de piano que j’avais entendu me donné envie de jouer. Oui je sais je n’étais pas possible, mais la musique était le seul moyen de me libérer comme Sissi avec la danse, enfin je pense. Je n’aime pas vouvoyer les personnes, sa me bloque encore plus dans une conversation. C’est pour ça que je lui avais si je pouvais. Contente qu’elle est acceptée j’allais lui répondre lorsqu’elle-même parla.

-Qu'es-tu venue faire ici ?

Elle repartit poser sa bouteille, elle s’étira un instant, je fini par m’avançais dans la lumière et m’installai sur la scène les pieds dans le vide. C’est pas que sa m’énervais d’etre debout mais je n’appréciais pas trop. Je préférais etre assise.

-Oui la maison Beethoven est bien relié à la musique. Je suis principalement une pianiste et enfaite je voulais allé dans la salle de musique lorsque j’ai entendu le morceau de piano. Alors je suis entré et je t’es vu danser. Vu que tu dansé super bien je me suis dis qu’il fallait que je te le dise et non pas que je reparte .

Je ne précisais pas que je connaissais ce morceau, car elle n’en avait surement rien à faire. Normal, logique qui aurait envie de savoir ce que je joue a part mes idiots de parents pour pouvoir le raconter a qui veut l’entendre. Cela me donne la nausée de penser à eux. Je reporte mon attention sur la danseuse .

-Sissi, depuis combien de temps danse-tu ?

-Oui la maison Beethoven est bien relié à la musique. Je suis principalement une pianiste et enfaite je voulais allé dans la salle de musique lorsque j’ai entendu le morceau de piano. Alors je suis entré et je t’es vu danser. Vu que tu dansé super bien je me suis dis qu’il fallait que je te le dise et non pas que je reparte .

M'expliqua t-elle avant de dire:

-Sissi, depuis combien de temps danse-tu ?

Ouch... La question à ne pas poser. J'étais debout au milieu de la scène et la regardais. Pauvre petite, si elle savait ce qui m'était arrivé ! Pourtant il va falloir que je lui dise que je ne sais pas, car je déteste les mensonges. Je restais perplexe, réfléchissant avec soin à mes paroles. Puis elles vinrent seules:

-Si seulement je pouvais savoir, ça m'arrangerais.

La pianiste s'était assise. Moi je restais là, debout. Enfin pas immobile car je faisais quelques pas de danses que je fus surprise de savoir faire. C'est comme si j'étais un pantin qu'on faisait danser, comme ça pour aucune raison. C'est dur. Comme si une poupée vaudou était contrôlée par quelqu'un qui s'amusait sur cette poupée, et je subissais.C'est tout de même étrange. Oui, depuis combien de temps je danse ? J'aimerais tant connaître la réponse, et les réponses à toutes les autres questions que je me pose.
Je m'assois alors sur la scène. Je regardais la jeune fille, Amanda, et attendais la question ultime: "Comment ça tu ne sais pas ?". Mais j'aimerais l'éviter cette question. Je préfère que les élèves ne connaissent pas mon histoire, ni mes collègues.

Je vis tout de suite que je n’aurais pas du poser la question vu la manière dont elle me regardait. Pourtant je ne voyais pas ce que j’avais dis de mal. J’avais juste demandais depuis combien de temps elle danser…Est-ce un crime de demandé ça ? Les surveillants aiment peut être pas qu’on leur pose des questions. Non je pense que c’est en rapport avec elle, il y a un truc qui ne va pas. Je le sens, elle a l’air plus soucieuse, elle reste la debout sur la scène à m’observais. Elle réfléchi un instant puis me dis un truc que je ne comprends pas tout de suite.

-Si seulement je pouvais savoir, ça m'arrangerais.

Elle continue à danser pendant que moi je m’interrogeais sur ces paroles. Que voulait-elle dire par « si seulement je pouvais savoir ». Avait-elle perdu la mémoire ? Après réflexion c’était pour moi la seule solution. Je m’étirais, il y avait un vieux piano dans le fond. Je me levais et m’installais, je jouais quelques notes et commençais la mélodie du disque. Je vois bien que la surveillante est surprise car normalement un élève normal aurait demandé plus de précision, seulement moi je savais que lorsqu’on ne dit pas pourquoi c’est qu’on a nos raison. Moi je ne dis jamais ce qui est arrivé à mon frère, j’ai mes raisons. Je me demande si elle va se levait et danser. Je ne sais pas, je m’en moque un peu, ce que je veux c’est joué.

Elle ne disait rien et se mit à jouer. Je restais de marbre, assise sur le sol à regarder la salle vide. Oui je sais elle est plongée dans le noir mais je pense. J'écoute la mélodie que joue la jeune Beethoven , avec cette envie de danser mais je ne me levais pas pour autant. Cette douce musique me faisait du bien, un peu trop même. Quand je pense à tous ces jeunes hommes que j'ai amadoué... Juste pour m'amuser peu de temps. C'est dur, oui, vraiment dur. Mais j'm'en fiche, c'est comme ça que je veux vivre, avec différents hommes entre les bras de temps à autre. Parce que j'aime pas rester plus de deux jours avec un seul, c'est ridicule. Bref, c'est pas important.

Je me levais et m'approchais du piano pour m’assoir à moitié dessus, laissant mes jambes trainer dans le vide. De mes yeux je fixais les mains d'Amanda taper doucement sur les notes. Elle devait être heureuse là, assise pour jouer la mélodie qu'elle le souhaite. En même temps je n'aurais pas aimé la voir triste, comme tout au personne. Je ne disais toujours rien, trop concentrée à pas ses fins doigts voler d'une touche à une autre. Elle doit avoir du talent et du potentiel cette fille, j'en suis sûre. J'avais envie de lui dire mais j'avais peur de briser ce son si délicieux pour nos oreilles, alors j'attendais, assise sur le piano.

Elle restait pendant un moment regardant le noir du théâtre. Je la vois songeuse. Je me demande à quoi elle pense, moi je suis concentré sur mes doigts. Je ne veux pas me tromper, je tiens toujours à réussir mes morceaux. Mais systématiquement mon attention se reporte sur la surveillante. A quoi pense-t-elle ? C’est la question que je me pose continuellement. C’est vrai après tout depuis qu’elle ma répondu elle ne parle plus. Elle a l’air ailleurs. Mais je ne dois pas y penser sa va me déconcentrer.

Elle fini par ce lever et s’assis à coté de moi. Par-dessus mon épaule elle me regardait jouer. Je terminai enfin mon morceau, trop absorbé j’avais oublié la surveillante Sissi. Je ne savais pas quoi faire n’y quoi dire. J’hésitai un instant, non c’est a elle de parler et pas moi. Je s’en qu’elle veut dire un truc mais j’en suis pas sur. Je la regardais mes doigts posaient sur mes jambes.

[color=black]Elle me regardait. Oui, elle m'interrogeait du regard. Alors je n'avais plus qu'un choix, tout ou presque tout lui raconter. Je pense qu'elle ne le dira à personne mais on sait jamais, un passé comme ça est dur à garder au fond de soi. Je poussai un soupir pour me détendre un peu et la regardait.

-Bien. Je vais t'expliquer. J'ai dansé pour la première fois d'un temps indéfini. Je ne me souviens pas de mon adolescence.

Je me levais et retournai au milieu de la scène pour m'assoir. Je n'avais pas envie de lui dire pour mon coma ni l'accident. J'aimerais garder ça pour moi pour le moment, sauf si elle devine. Bon, je ne vais pas m'étaler sur le sujet dans mes pensées, faute de finir timbrée ou un truc de dingue. Je retourne alors à mon sac et fouille dedans. Forcément j'ai pas pris la bague, fameuse bague de lapis-lazuli que je garde sur moi sans arrêt. Deux souvenirs pour recommencer une vie. C'est nul, ridicule. Ma vie n'est pas passionnante loin de là.
Y'en a qui auraient bien voulu faire deux mois de coma pour recommencer une vie, bah je les trouve un peu trop bêtes. Peut-être que leur "première" était mieux au fond ? J'en sais rien j'me suis jamais mise dans la peau des autres, tout ça pas que je n'aime pas et surtout ne supporte pas. C'est étrange mais voilà, je suis comme ça et je doute changer un jour.[color]

Je n’avais pas vraiment vu que mes yeux étaient fixé sur elle sans cillaient. Elle semblait prendre une décision importante même si je ne voyais pas vraiment ce que sa pouvait être. Elle poussa un long soupir et ce tourna vers moi pour me regarder droit dans les yeux.

-Bien. Je vais t'expliquer. J'ai dansé pour la première fois d'un temps indéfini. Je ne me souviens pas de mon adolescence.

Elle se leva ensuite et s’assis au milieu de la scène. Je savais qu’elle ne me disait pas tout mais je m’en moquais, elle avait eut un passé un peu difficile vu la manière dont elle en parlait et Amanda savait pour avoir le même problème que c’était mieux de ne pas enfoncer le couteau dans la plaie. Elle se relève et va fouiller dans son sac, que peut-elle bien donc chercher ? C’est une excellente question. Je sens que la conversation va tourner à la tragédie alors j’entame un morceau un peu plus joyeux. A la fin de celui-ci je lui pose une autre question pour changer de sujet.

-Tu joue d’un instrument ?

Moi je jouais de deux instruments, bien sur le piano mais aussi de la flute. Depuis quelques temps je l’ai délaissé mais peut être que j’en ferais, quand il n’y aurait personne. A vrai dire je suis plus à l’aise avec le piano que la flute, ne me demandé pas pourquoi si je le savais je ne ferais pas cette remarque.

-Tu joue d’un instrument ?

Elle m'avait demandé ça pour changer de sujet, j'en étais soulagée. Aucune envie de raconter des choses dont je ne me souviens pas. Je lui répondais alors.

-Non, aucun.

Je ne savais même pas lire de notes de musique ni vraiment replacer un nom sur les instruments. C'est trop compliqué. Tous se ressemblent comment ils savent ? Bref, je ne vais pas me perdre dans mes pensées mais plutôt attendre. Je m'assois, à côté de mon sac. En fait je crois que j'attends un appel, mais j'suis pas sûre. Je saisis mon portable et regarde les contacts. Une liste de noms s'affiche. Je les connais tous, mais y'en a peu aussi. J'ai jamais vraiment été voir les gens depuis.
Je remets en place mon portable et rejoins Amanda. Après tout elle ne va pas me manger.

-Tu joues autre chose que du piano ?

Je lui souris chaleureusement et m’appuie doucement contre le piano, passant ma main sur celui-ci.
J'aime beaucoup m'intéresser à ce que font les élèves. Parfois c'est drôle, d'autres fois pas du tout mais il faut savoir s'adapter pour évoluer, je le sais, on me l'a répété je ne sais combien de fois.

-Non, aucun.

A vrai dire je la voyais pas vraiment jouer d’un instrument. Bon d’accord il ne fallait pas se fier aux apparences mais j’avais raison quand même. Elle s’assoit prêt de son sac comme si elle attendait quelque chose d’important, peu de temps après elle sort son portable. Elle le range et reviens prêt de moi. A-t-elle peur de moi ? Non je pense sa parce qu’elle n’arrête pas de retourné loin de moi. Je ne suis pas un fauve prêt à ce jeter sur sa proie si sa peut la rassurer. Je ne fais pas partit de ces élèves qui s’amuse à faire vivre un cauchemar aux enseignants.

-Tu joues autre chose que du piano ?

Souvent dans une discussion c’est ce qui revient souvent. Nous les élèves de la maison Beethoven jouons de plusieurs instruments mais certains n’en n’on qu’un seul, l’unique. Ma réponse serait oui, car je joue de la flute, bien avant le piano mais comme je le disais je l’avais un petit peu beaucoup laissé à l’abandon.

-Oui je joue d’un deuxième instrument : La flute. J’ai commencé avant le piano.

Elle passe une main sur le piano. Je lui ai peut être fourni trop d’élément, c’est vrai quoi je suis sur qu’elle n’en a rien à faire que j’ai commençais le piano après la flute. Mais maintenant que je l’ai dis je ne peux plus lui effacer cette élément de la mémoire.

Elle me répondit qu’elle jouait également de la flûte. Je ne sais pas pourquoi mais je trouvais cette jeune fille très charmante et sympathique. Bien sûr, je ne souhaitais pas en faire une victime pour la Don Juan que je suis, étant donné qu’elle est trop jeune et que c’est une femelle. Mais au fond je sais que je suis bien tentée d’essayer. Je me relève et m’écarte du piano pour venir m’installer à côté d’elle. Après tout, ne vaut-il mieux pas que je m’abstienne ? J’essaye de changer, mais pas changer en passant de drague à hommes à drague à femmes, bien au contraire, j’aimerais redevenir une femme libre et bien dans sa peau, qui n’a pas besoin de relations d’une semaine pour vivre. Je retire alors ces pensées de ma tête, fixant les beaux yeux d’Amanda.

Je me lève à nouveau et avant au milieu de la scène. Je ne sais pas quoi faire, à part rester plantée là à regarder la salle vide. Le silence règne à nouveau et je sens le regard de la jeune fille se poser sur moi. J’aimerais beaucoup lui dire d’arrêter de m’épier de cette façon étrange mais je n’ose pas. Elle est curieuse et se demande ce qui m’arrive après tout, et ça, je ne peux pas lui en vouloir. Mon but ? Protéger les ados et les aider, si besoin. Alors je lui demande :

-Tu as un problème particulier en ce moment ?

Je m’assois tranquillement, fixant la pièce plongée dans le noir, évitant de me tourner pour croiser le regard de la Pianiste.

Je l’observe depuis un moment. Elle a l’air songeur, je me demande à quoi elle pense. C’est vrai, son regarde change un instant comme si elle pense à quelque chose puis soudain elle me regarde, fixant sur moi ces yeux d’une étrange couleur, un gris assez clair. Elle se lève et va au milieu de la scène, je vois bien qu’elle ne sait absolument pas quoi faire. Elle bouge tout le temps, moi pendant ce temps je l’observe de mes yeux bleus clairs. Je pense que sa doit la gène au bout d’un moment. Elle doit s’en doute se demandé pourquoi je la fixe ainsi ? Mais au lieu de me demandé d’arrêter de la regarder comme ça elle me pose une question complètement différente.

-Tu as un problème particulier en ce moment ?

Je joue quelques notes, un problème particulier en ce moment…Non mon problème dure depuis quelques années déjà. Je le sais et jamais je ne pourrais l’oublier. Personne ne peux m’aider, on a essaye de me faire oublier, sa na pas marche. On ma affronter à la situation et j’en ai souffert. Ce n’est pas elle qui allait m’aidé. Tout le monde avait échoué, elle aussi.

-Non je n’ai aucun problème, tout va très bien.

Je mens, mais très bien. Mes yeux bleus se posent sur les notes de musique. Je passe une main dans mes longs cheveux bruns. Ils sont doux et soyeux, c’est ce qu’on ma toujours dit. C’est ce qu’il me disait. Aujourd’hui ils sentent mon shampoing. Je ne sais pas vraiment c’est quoi d’ailleurs mais en tout cas je l’adore ce shampoing. Qu’est ce que viens faire l’histoire de mon shampoing dans cette accident.

Elle joue quelques notes de musique avant de me répondre qu’elle n’a pas de problèmes. Bien, je n’ai pas de souci à me faire alors, tant mieux. Sauf si elle ment mais franchement je la trouve sincère. Et puis si jamais elle veut vraiment parler elle le fera, je n’en doute pas une seconde. Je suis là pour aider, et pas seulement à garder les élèves en salle de permanence, bien au contraire. Elle passe une main dans ses cheveux, comme si quelque chose la tracassait. Ma présence serait-elle gênante ? Je ne sais pas et je ne saurais peut-être jamais, au pire ce n’est qu’un détail dont je n’ai pas à me soucier.

Je m’approche et me mets à côté du piano, debout. Je le regarde. On dit que l’instrument est précieux pour celui qui le joue. Mais a-t-elle un piano dans sa chambre ? Ho, certainement, sauf qui ça prend trop de place. Je ne suis pas une experte, loin de là. Bien, ce n’est pas grave, il faut que je me calme. Serait-ce moi qui ai un problème en ce moment ? Ouais, j’en ai un et pas un petit.

Je regarde ses cheveux et viens m’assoir à côté d’elle, comme une mère l’aurait fait avec son enfant. Je passe ma main dans ses cheveux, je ne peux pas m’en empêcher. Mais je me presse de la retirer sans lui faire mal et je la regarde. Elle est pensive, trop pensive. D’ailleurs je vais lui poser sa question. Je regarde ses yeux.

-Tu es trop pensive pour aller bien je trouve.

Oui, je suis à son écoute et passionnée par cette petite et étrange jeune fille. En fait, je suis en train de me demander si je ne veux pas d’un enfant pour m’en occuper ? A quoi ça sert sinon que je m’intéresse aux problèmes des ados et que je me propose comme Psy alors qu’il y en a déjà une dans cet établissement ? Nan, je garde les secrets et les confidences, tout comme cette psychologue. Et pourtant je n’ai pas étudié pour ça je pense. La vie est telle qu’elle est…

Amanda

Je ne pense pas qu'elle est gobé mon mensonge. Sa n'allait pas, je le savais. Je ne pouvais pas faire mon deuil surtout je ne voulais pas. Je me sentais responsable. Les flammes léchant les rideaux, détruisant tout sur son passage. J'en avais les larmes aux yeux. J'en fessais des cauchemars, je revoyais l'accident. Mes parents qui n'étaient pas là. J'avais du mal à respirer. Mon estomac se serrait.

Elle s'approche du piano. Je stresse. Mon accident flotte devant mes yeux bleu azur. J'ai peur. Je sens son regard sur moi. Il est assez intense. J'en ai des frémissements. Elle fini par s’asseoir encore une fois à coté de moi. Elle passe sa main dans mes cheveux et les retires immédiatement après. Un peu comme le fessait ma mère quand j'étais toute petite.

-Tu es trop pensive pour aller bien je trouve.

Je la regarde. Dans mon regard une sorte de détresse profonde mais aussi le refus du deuil. Sans le vouloir une larme coule le long de ma joue. Je me lève et arpente la scène. Je reste un instant là à faire les cents pas. Je n'ai jamais parlé à personne de mon accident et je ne l'ai jamais voulu. Je la regarde. Elle est patiente, elle ne me presse pas.

-C'est quand j'étais petite...

Ma voix se perdu dans la profondeur de la pièce. J'oubliais qu'il y avait quelqu'un. Je m'enfermé dans ma bulle et me dit à moi même à voix haute.

-Un soir d'hiver, mes parents devaient partir à une réception, ils nous ont laissé de mauvaise grâce seul, moi et mon frère. Nous nous sommes coucher...A minuit la chienne à aboyer. J'ai enfilé un pull et je suis descendu. La fumée se propager suivi par les flammes. J'ai appelé mes parents je paniqué. J'étais petite c'était normal...Alors j'ai pensé à mon frère. Je suis monté et j'ai toqué à sa porte encore et encore. J'ai crié son nom ! Mais rien...Et la fumée était insupportable...Alors je suis sortit.

J'achevais presque mon récit. Je n'étais pas soulagé mais au moins quelqu'un savait pourquoi je ne parlé pas de mon passé. Je la regardé droit dans les yeux. Mon visage n'exprimant plus rien.

-Il est mort dans sa chambre. Seul. Et moi pourtant je suis en vie.

Elle ne peux pas savoir ce que c'est de se sentir responsable de la mort d'une personne. Mon frère était la personne qui me comprenait le mieux et il est mort. Je l'aimé tellement.

Elle me raconta, tout.

-C'est quand j'étais petite... Un soir d'hiver, mes parents devaient partir à une réception, ils nous ont laissé de mauvaise grâce seul, moi et mon frère. Nous nous sommes couchés...A minuit la chienne à aboyer. J'ai enfilé un pull et je suis descendu. La fumée se propager suivi par les flammes. J'ai appelé mes parents je paniqué. J'étais petite c'était normal...Alors j'ai pensé à mon frère. Je suis monté et j'ai toqué à sa porte encore et encore. J'ai crié son nom ! Mais rien...Et la fumée était insupportable...Alors je suis sortie. Il est mort dans sa chambre. Seul. Et moi pourtant je suis en vie.

Je la vois qui commence à pleurer. Eh bien, cette histoire est triste… J’imagine ce qu’elle ressent, mais sûrement pas totalement. Quelqu’un qui voit un accident ne ressent pas la même chose que celui qui l’entend. J’imagine bien la scène, horrible. Mais que puis-je lui dire pour lui remonter le moral ? Rien. Ou peut-être la prendre dans mes bras, un peu comme sa mère ? Ce n’est pas ce qui me dérange, si jamais elle veut elle peut venir se réfugier contre moi, ça m’est totalement égal. J’espère qu’elle se sentira mieux après avoir tout raconté. Automatiquement je me dirige vers elle, pensive.

Je n’aime pas voir les gens tristes, alors je m’approche d’elle et la regarde, passant ma main sur sa joue. Je ne sais pas quoi dire, et j’hésite sur le quoi faire. Je la fixe dans un long silence avant de lancer une ou deux petites paroles :

-Approche-toi si tu veux.

Autant qu’elle pleure si ça peut lui faire du bien. Je suis comme ça, du genre à aider les gens, quand ils en ont besoin. Je ne pourrais pas dire qu’elle me rappelle moi plus jeune, étant donné que je n’ai aucune vision de ça. Chercher quelque chose sans jamais le trouver ça me connait. Je ne citerais pas autre chose que ce jeune homme blond dont je ne connais que par écrit sin visage. Parce que je sais qu’il pourrait m’aider à savoir qui je suis vraiment, au fond de moi. C’est peut-être la même chose pour elle ? Elle cherche peut-être son frère qui n’est plus là pour l’aider à revenir et chercher au fond d’elle la faut qu’elle a commise, malheureusement elle ne pourra pas.

Amanda

J'essaye de me calmé. C'est la première fois que je pleure à ce sujet devant une "inconnu" Mon frère me manque rien ne pourra le ramener je le sais. Je me rappelle que quand j'étais petite j'ai été plongé dans une grande dépression. Je ne manger plus rien, je ne dormais plus, je ne fessais plus rien. Et puis je mettais mise à la musique. Peut à peut je suis sortit de mon silence. Je n'avais rien montrer à mes parents. Eux sans était remis plus facilement. Ils n'avaient même pas pleurer lors de l'enterrement. Ils avaient viré toutes les photos comme s'il n'avait jamais existé. Je l'ai avait haie. Peu à peu le contact avec mes parents c'était fait rare. Il se vantait de moi mais on se parlait peu. Venir ici avait été une délivrance. Et pour la première fois je pouvais m'épanouir sans leur emprise. Mais maintenant je pleure à chaude larme. Je n'arrive pas à m’arrêter. Une vrai madeleine. La surveillante s'approcha de moi. Je voyais dans son regard qu'elle chercher à m'aider même si elle savait toujours pas comment.

-Approche-toi si tu veux.

Ce fut automatique je me réfugier dans ces bras comme une mère ferait quand son enfant à peur de monstre en dessous de son lit. Je pleure à chaude larme évitant de la trempé. Il me faut un peu de temps pour me calmer. Mais j'y arrive. J'inspire, j'expire. Je me calme petit à petit. Entre deux sanglots j'arrive quand même à lui dire.

-Merci

Je suis un peu secouée et surprise lorsque je sens l’étreinte de la jeune fille. Je ne pensais pas qu’elle allait s’approcher de moi. En tout cas elle pleure, longtemps… ça me fait mal de voir le mal être qu’elle peut ressentir en ce moment ! Elle me remercie entre deux sanglots mais je ne la lâche pas. Je ne la sers pas très fort, oh non ! Je la sers juste assez pour lui apporter le réconfort dont il est nécessaire. Je veux que cette petite aille mieux ! Pour rien au monde je l’abandonnerai dans ses pleurs, parce que ce serait honteux. Honteux pour moi qui aurait refusé de l’aider et honteux pour elle par rapport aux autres élèves de l’Académie. Elle doit aussi être victime d’un coup de blues, ce qui est facile à comprendre lorsqu’on connait son histoire. Si elle le voulait, je m’occuperais personnellement d’elle pour l’aider à oublier, pour l’aider à remonter cette pente. C’est un droit mais aussi un devoir. Elle a le droit elle-aussi de garder le silence envers moi, ou de parler de tout ce qu’elle souhaite, au point d’avoir l’autorisation de venir frapper à ma chambre la nuit par exemple. Je sais que ce n’est peut-être pas vraiment autorisé par la directrice mais pourquoi ? La vie est compliquée et parfois injuste. C’est cette raison qui me pousse moi à dire que s’entraider elle le mot le plus joli du monde. Il signifie tellement de bien que quand on le prononce c’est comme un énorme poids lourd qui disparait de notre vie.
Je m’écarte juste un peu pour regarder son visage et essuyer de ma main ses dernières larmes. D’un seul souffle je lui dis :

-Courage ma grande, je sais que tu t’en sortiras très bien…

Comme ma mère mais en mieux....

Elle me garde contre elle, comme une mère. C'est tellement bizarre je n'ai jamais vraiment eut d'attention de la part de ma mère depuis le décès de mon frère. Et la je vois en cette surveillante que je ne connaissais pas ce matin une sorte de mère, c'est bizarre de dire sa, elle n'est pas vieille et pourtant elle ce comporte comme une mère. Bon fallait peut être que j'arrete de la prendre pour un mouchoir géant parce que la c'est bientôt son cas. Elle fini par ce reculait et efface de mon visage quelques larmes qui coulent le long de mes joues rose.

-Courage ma grande, je sais que tu t’en sortiras très bien…

J'aurais voulu lui dire qu'a par en ce moment jamais je n'avais craqué. J'avais toujours tout fais pour que mon frère ou qu'il soit d'ailleurs sois fière de moi. Je souris faiblement et me ressaisi. Effacent dans mon regard bleu azur la tristesse qui m'emparais en ce moment. Je me redressais et allait chercher un mouchoir quand je reviens mes yeux étaient encore rouge mais je voulais oublié ce qui c'était passé. Est ce un crime que de ne pas vouloir montrer ces faiblesses ? Je ne pense pas. Chacun fait comme il le souhaite et moi j'ai décidé de les cacher. Je regarde cette surveillante qui est si gentille avec moi et lui sourit. Je vois dans son regard une sorte d'incompréhension. Oui je sais j'ai changé en 5 minutes.

-Quel est ton passé ?

Je la regarde aller chercher un mouchoir et revenir en me souriant légèrement. Jusqu'à ce qu'elle me pose cette question. Celle que je redoutais. Mais je garde tout de même mon sang-froid. Non je n'avais pas envie de lui répondre ! Mais que pouvais-je faire de plus ? "Désolée tu ne supporterais pas.." ? Non, c'est débile. Je n'ai pas le choix. Alors je m'assois au bord de la scène, les pieds dans le vide, comme si je voulais parler seule alors que je ne l'étais pas.

-Écoute, mon passé... Il est compliqué. Le destin on ne le choisi pas. On vit comme on le doit. Et moi je n'ai pas échappé non plus à mon destin.

Je me remémorais la scène et fermais les yeux.

-J'ai eu une enfance, une adolescence, comme tout le monde. Et maintenant je suis adulte et j'ai mes responsabilités. On m'a dit que j'étais née un 3 mars. Avant, je crois que j'avais un petit ami. C'est d'ailleurs grâce à une page de mon journal intime je le sais. De nationalité Irlandaise aussi. Et puis cette bague à mon doigt, c'est un des autres souvenirs.

J'ouvre à nouveau les yeux et me lève. Je me dirige vers Amanda et lui montre la bague d'argent avec la pierre de lapis-lazuli. Bref. Je continuais en lui expliquant tout.

-Je suis tombée dans le coma je ne sais plus trop quand. Je suis restée dans ce foutu coma pendant bien deux mois avant de me réveiller. Quand j'ai vu que j'étais dans une chambre d'hôpital je n'en croyais pas mes yeux. C'était comme si c'était la première fois que j'ouvrais les yeux. Et quand j'ai lu la page de journal intime... J'ai commencé à péter un câble. Je découvrais que j'avais tout perdu. Tout ce que j'avais. En gros, c'est comme si je n'avais pas de passé.

Je retournais ensuite m'installer sur la chaise du piano pour caresser gentiment les touches. Je n'avais jamais parlé de mon passé. Et là je me souviens que j'ai un dessin dans mon sac. Alors je vais le chercher. Un des dessins du carnet. Et je le montre à ma petite Amanda. C'est la page du mec que je recherche. Le blond. Je l'ai dessiné suite à mes pensées. Avec mes notes personnelles à côté. Mais elles ne sont pas des plus importantes, je pense qu'elle comprendra qui c'est pour moi, où ce que je suppose être pour moi.

Tout de suite la surveillante prit un air sombre...Je me sentais responsable et regrettais ma question. C'était de ma faute si elle était dans cette état. Honte à moi ma parole. Stupide adolescente qui ne sais pas rendu compte que le passer de la jeune femme était un sujet sensible. elle partit s’asseoir au bord de la scène. Une sorte de profonde tristesse aux fonds des yeux. Mais qu'est ce que j'avais encore fait comme bêtise moi. Je ne suis bonne qu'a ça. J'enchaîne les erreurs.

-Écoute, mon passé... Il est compliqué. Le destin on ne le choisi pas. On vit comme on le doit. Et moi je n'ai pas échappé non plus à mon destin.J'ai eu une enfance, une adolescence, comme tout le monde. Et maintenant je suis adulte et j'ai mes responsabilités. On m'a dit que j'étais née un 3 mars. Avant, je crois que j'avais un petit ami. C'est d'ailleurs grâce à une page de mon journal intime je le sais. De nationalité Irlandaise aussi. Et puis cette bague à mon doigt, c'est un des autres souvenirs.

Elle vient vers moi et me montre sa bague. Une très belle bague d'ailleurs. J'écouté son histoire. D'accord je comprend mieux maintenant pourquoi elle avait la mine sombre quand je lui ai posait la question. Elle poursuivit plus calmement.

-Je suis tombée dans le coma je ne sais plus trop quand. Je suis restée dans ce foutu coma pendant bien deux mois avant de me réveiller. Quand j'ai vu que j'étais dans une chambre d'hôpital je n'en croyais pas mes yeux. C'était comme si c'était la première fois que j'ouvrais les yeux. Et quand j'ai lu la page de journal intime... J'ai commencé à péter un câble. Je découvrais que j'avais tout perdu. Tout ce que j'avais. En gros, c'est comme si je n'avais pas de passé.

Elle s'installa de nouveau près du piano et caressa les touches. Elle se relève et va chercher un carnet dans son sac. Elle me montre un dessin. C'est un homme. A coté est annoté des mot, phrase. Est-ce la personne dont elle ma parlait. Ce petit ami dont elle ne se souviens plus. Je lui sourit gentille-ment.

-Je suis navré de t'avoir posé la question. Si jamais tu as besoin de quoi que e soit tu peux me demander.

Je frôlais les touches de mes doigts. Appuyant de temps en temps créant une certaine mélodie. Je ne savais pas quoi dire. Son passé était déstabilisant. Je disais vrai, elle m'avait dit que je pouvais compter sur elle c'était pareille pour moi. Une sorte de donnant donnant si vous voyez ce que je veux dire. Et puis je m'en voulais un peu de l'avoir forcer à me raconter son histoire. J'observais son dessin qui était toujours la.

-Tu dessine bien.

Je ne lui en voulais pas. Elle est curieuse c'est tout. Et j'évite de répondre à ses paroles. Je n'en ai pas envie et c'est plus prudent que nous ne nous sentions pas toutes les deux coupables. C'est pas de sa faut si elle veut en savoir plus sur moi. Ce n'est rien. Je la regarde près tu piano en pensant. Si j'étais sa mère j'aurais été fière de ma fille. Faut pas que je la laisse comme ça la pauvre... Je ne peux pas. C'est de mon devoir de m'occuper de ces p'tits jeunes de l'Académie. Du moins, normalement je dois les surveiller. Mais vous ne savez pas ce que c'est d'avoir oublié son adolescence, non, vous ne savez pas. Et il est temps que ça change. Moi je vais vous le dire, ça fait mal. C'est cruel. Combien de temps étais-je dans le coma ? Si je suis tombée dans le coma à mes 17 ans par exemple j'ai dormi 3 ans et demi ? Je ne sais pas. J'ai envie de pleurer en y pensant. C'est mon destin je suis au courant mais c'est chiant. Dur à supporter. Je veux faire de mon mieux pour qu'aucun d'entre eux ne vive ça, même si c'est un pari risqué. Me mettre en danger pour eux ? D'accord. Je retournais m'asseoir près de mon sac pour déposer le carnet de dessins dedans. Je n'ai pas gâché mon image je le sais.

-Ce n'est pas de ta faute ni de la mienne.

J'aimerais percer les mystères de mon passé. Ou alors devrais-je tourner la page ? Je n'en sais absolument rien et c'est ça le pire. Ne pas savoir comment agir.

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[Libre] Mon rêve était de tenter de danser, même si je ne me souvenais pas des pas

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