♪ FRAGILITÉ TON NOM EST HÉLÈNE FEMME ♪

Le midi se déroule normalement, même trop normalement. Banal. Bref. Je remonte dans ma chambre, on est mercredi après-midi. Je m’avachis lourdement sur mon lit moelleux. J'enlève mes chaussures. J'ai des chaussettes vertes. Je m'en fiche. Je mets ma tête sur mon oreiller. Mes mèches se rendent un peu de partout sur l'oreiller. Je respire fort. Prends des grandes inspirations, expire fort. Je ferme les yeux. Mes pensées de la journée se bousculent dans ma tête. Je revois ma matinée rapidement dans ma tête. Je me redresse, mets mon oreiller en position assise. J'installe dessus. Je prends mon livre, posé sur ma table de nuit et commence à ouvrir les pages. Mes yeux se plongent peu à peu à la lecture. Quelques minutes passent, et le livre me lasse. Je décide de sortir un peu. La cour est un endroit parfait, malgré le froid, ou le frais qui l'entoure. Je mets un gros pull et mes converses noires. Je descends les escaliers, je croise des élèves de ma chambre, de ma maison, de l'école et je sors dans la cour. Un froid envahit mon corps. Je résiste. Les cailloux font du bruit sous mon passage. Lorsque je respire, une fumée blanche s'élève dans l’atmosphère. Je me dirige vers un banc. Une jeune fille ne regardait pas et ne me vit pas. Elle me bouscule violemment. Je tombe par terre, fesses sur le sol caillouteux, mon poignet a vrillé. Une douleur s'installe au poignet gauche, ça tombe mal, je suis gauchère. Je regarde au dessus de moi et je vois la jeune fille, elle s'approche de moi, avec un grand regard désolé aux yeux.