« Une promenade, une rencontre.»
Allison Duncan ~ Alexander Mc Cold

Je sortis de mon appartement et le ferma a clef. J’avais presque finis mon aménagement, il ne restait plus que quelques dernières choses à finir et je serais enfin tranquille avec ça. J’avais pris une journée de congé pour pouvoir finir tous ça. Habillé d’un simple tee-shirt blanc avec des fausses taches de peintures et d’un jean noir, j’avais décidé d’aller prendre l’air et respirer celui du parc, au lieu de rester encore une heure voir deux et de respirer un oxygène pleins de produits que j’utilisais. Je descendis donc les escaliers sans me presser pour me diriger vers le Parc, à pied, ne voulant pas prendre la voiture. Le Parc n’était d’ailleurs pas très loin du centre ville ce qui me facilitais la tâche, car c’était vrai qu’aujourd’hui, je n’avais pas envie de beaucoup marcher.

Arrivé au Parc, je m’approchai directement de la petite rivière, c’étais là où je venais souvent pour me reposer et profiter de la nature. Entendre le son du court d’eau s’écouler me faisais relativement du bien. Mais cette fois ci, une jeune blondinette était là, je restais derrière elle pendant quelques minutes déjà, à regarder ce qu’elle faisait. Quand j’étais arrivé, elle prenait des photos, un appareil de photo de bonne qualité qui plus est. Une fois qu’elle eu pris de nombreux clichés du paysage, elle reposa son appareil et s’allongea. Maintenant que je voyais en partie son visage, je la reconnaissais –oui, de dos, c’est difficile de reconnaître quelqu’un-. C’était une élève de l’Académie, une Baroque si mes souvenirs sont bons. Je ne lui avais jamais parlé. Je décidai d’aller lui parler, histoire de passer le temps avant de rentrer. J’allai donc m’installer près d’elle, sur le cul, les genoux pliés et légèrement écartés –N’empêche, j’allais pas les laisser coller comme un gamin qu’avais envie de pisser et qui se retenait-, en mode décontracté.

« Salut ! Si je te dérange dit le moi »

Je tournai la tête vers sa tête blonde et lui fit un sourire. Encore une fois, cette gamine était très mignonne. Je dirais qu’elle avait le même âge, voir plus jeune que Memory.  

« Une promenade, une rencontre.»
Allison Duncan ~ Alexander Mc Cold

Je souris en voyant la réaction de la jeune fille. Elle semblait surprise, gênée peut-être… Et très hésitante. Elle me toisa de son regard bleu. Je ne dirais pas qu’elle m’admire, car à vrai dire, je n’en étais pas sur. Son regard devins hésitant. Je souris amusé avant qu’elle n’ouvre la bouche.

« Hein quoi? A heu... Salut! »

Je vis son teint pâle rosir. Je souris une fois encore. Pourquoi rougissait-elle ? Etait-elle vraiment si timide ? Elle sembla pensive et ne s’en aperçut pas automatiquement. Je la détaillai de plus près. Sa longue chevelure blonde tombait sur ses épaules. Ses yeux bleus océan, je l’avoue, très beau, semblaient gênée et elle paniqua. Je compris qu’elle venait de remarquer qu’elle rougissait. Je lui souris avant de mettre mes mains en arrière pour me soutenir et regarder le paysage qui s’offrait à moi.

« Heu...est ce qu'on se connait? Je ne crois pas donc je me présente Allison Duncan. Et,et ... toi? »

Elle bégayait légèrement ce qui m’amusa plus encore. Qu’est-ce que j’avais fais pour qu’elle sois dans cet état ? Je tournai la tête vers celui de l’étudiante avant de lui répondre d’un ton calme et assuré, comme dans mes habitudes.

« On ne se connais pas réellement. Pour ma part, je t’ai déjà aperçus dans les couloirs de l’Académie. Je suis Alexander Mc Cold, le nouveau surveillant. Enchanté Allison »

Je tressaillis légèrement lorsque je prononçai le prénom de la jeune fille. La dernière fois que j’avais prononcé ce prénom, c’était en Angleterre, alors que je disais au revoir à mon ancienne fiancée après qu’elle ai avortée. Je levai les yeux au ciel. Je ne m’étais cependant pas aperçus que je n’avais pas fais attention a mon accent britannique, et je lui avais répondu avec cet accent prononcé et, moi-même je le dit, très sexy.

« Une promenade, une rencontre.»
Allison Duncan ~ Alexander Mc Cold

Après m’avoir répondu, je sentis son regard devenir amusé, comme si elle riait intérieurement. Je souris. Pourquoi ne riait-elle pas à haute voix ? Je fus attiré par les mouvements qu’elle faisait. Tournant la tête, le bassin, cherchant quelque chose qu’elle n’avait pas l’air de trouver. Intrigué je fronçai les sourcils. Je ressentis son soulagement lorsqu’en se tournant derrière elle, elle découvrit un appareil photo, qui était le sien évidemment, posé tranquillement sur un banc. Je souris en tournant moi-même la tête vers ce banc. Elle se leva et s’excusa pour quelques secondes. Ces quelques secondes où elle allait chercher son sac pour revenir ensuite, l’air vraiment très heureuse. Je souris une fois de plus, amusé par son geste. Seulement, avant de s’asseoir elle trébucha et se tomba contre l’herbe. Je me préparai à venir l’aider à se relever, mais elle fut plus rapide et se releva pour venir s’asseoir a côté de moi, me demandant d’oublier cet incident après s’être enlevé les morceaux d’herbes qui s’étaient collés à ses habits. Je l’observai tranquillement avant d’acquiescer le sourire aux lèvres, la voyant rire à ce qu’il venait de ce passé. Je ris avec elle avant de l’observer chercher quelque chose dans son sac. Je réussi à apercevoir un paquet de cigarette et un ordinateur, peut-être aussi un carnet et le devant d’une trousse. Mon regard se posa sur le visage de l’étudiante puis sur le paquet de cigarette. Je n’avais pas a donner de leçon là-dessus, mais fumer alors qu’elle ne semblait pas avoir plus de 17 ans me semblait très dangereux. Moi-même je n’avais commencé à fumer qu’à 18 ans. Elle releva la tête pour me regarder et ouvrit la bouche.

« Désolé, mais dans mon sac j'ai mon carnet de croquis et mon ordi, c'est un peu tout ma vie. Si je le perds, se serai horrible. Donc, tu es un pio... heu un surveillant, pourquoi avoir choisi cette académie? Je suis assez curieuse. »

Je ris à ses paroles. Elle n’avait pas à avoir honte ou à se retenir de dire le mot pion. Moi-même je le disais. J’acquiesçai à sa première phrase. C’était vrai que pour notre génération, tous nos appareils sont notre vie. Et puis, a ce qu’elle venait de dire, c’était une Baroque, et pour tout les Baroques accrocs à la photo ou au dessin, son cahier ou il range ses œuvres est toujours plus précieux que n’importe quel autre chose. J’en savais quelque chose, moi-même abandonner ou perdre mon carnet m’aurais mis dans tous mes états.

« Je comprends ne t’en fait pas, c’est tout à fait normal de vouloir ne pas perdre ses affaires, surtout quand notre Art est toute notre vie. Oui, je suis un pion. J’ai choisis Artistic Academy pour la simple et bonne raison que j’étais élèves il y a quelques mois ici, avant de retourner en Angleterre. Et revenir suite à un événement. »

Je me mordillai les lèvres avant de sourire, cachant ma gêne.

« Une promenade, une rencontre.»
Allison Duncan ~ Alexander Mc Cold

Le temps s’assombrissait de plus en plus. Je sentais que l’averse n’allait pas tarder à tomber, et Allison et moi n’étions visiblement pas munis de parapluie ou de manteau au cas où il tomberait une grosse averse. Nous n’avions qu’à espérer que ce ne soit que passager en plus qu’il ne pleuve qu’un peu. Je regardai quelque peu la jeune fille avant de la voir me sourire. Je lui répondis bien évidemment par un sourire moi aussi, la politesse, c’est important !

« Je pari que tu étais dans la maison baroque avant je le dis sa à ta tête. Si c’est ça c’est que je suis une bonne déductrice ahha ! »

Je souris à la jeune fille. J’avais vraiment une tête de dessinateur et de photographe ?  Je me mordilla la lèvre inferieur amusé avant de la voir quelque peu s’agiter. Elle venait d’ouvrir un paquet de cigarette pour en prendre une et la ranger dans sa veste avant de ranger son paquet, tout ceci très vite. Je souris amusé, c’était donc une fumeuse. Cependant, je ne comprenait pas pourquoi elle avait caché sa cigarette. Peut-être était elle gênée de fumer devant un surveillant ? Je la regardai amusé avant qu’elle ouvre la bouche pour parler.

« Donc tu es bien anglais cet accent n’était pas faux, bon alors. Quel événement t’a fait revenir à l’académie car l’Angleterre c’est tellement super, même si je préféré les Etats-Unis. Désolé si je te pose une question indiscrète ne me répond pas bien sûr. »

Je me figea quelques peu. Je n’aurais pas dû lui dire qu’un évènement m’avait fait revenir, mais heureusement, elle m’avait donné la possibilité de ne pas lui répondre, ce que je fis sans hésitation.

« Je pense qu’il est un peu tôt pour te dire la raison de mon retours. Oui, l’Angleterre est un très beau pays. Les USA ? J’y suis allé pendant quelques mois lorsque j’étais plus jeune,  c’est très bien aussi je te dirais. »

Je lui souris pour lui faire comprendre que je ne voulais pas parler de l’évènement et que j’avais changé de sujet pour une certaine raison. La jeune fille leva la tête vers le ciel sombre avant de recevoir quelques gouttes sur le visage. J’en reçus d’ailleurs moi aussi quelques unes. La jeune fille semblait heureuse, mais elle perdu son bonheur lorsque les simples gouttelettes se transformèrent en de grosses gouttes d’eau, tombant abondement dans la région où nous étions. J’haussai les épaules impassibles lorsque je vis la jeune fille s’agiter.

« Oh , non non non on ordi et appareil photo vont être foutu ! »

Je me mordis les lèvres désolé pour elle. Je remarquai alors que les traces de peintures de mon tee-shirt étaient durs, vous savez, ce sont des images imprimées sur le tee-shirt, cette texture douce, quelque peu à la texture plastique. Ça pourrait faire l’affaire pour protéger les affaires de la jeune baroque. Pendant qu’elle s’agitait à essayer de trouver un moyen de ne pas mouiller ses affaires, j’enlevai mon tee-shirt dans mon calme ordinaire, le sourire aux lèvres comme à mon habitude. Je plia ensuite mon tee-shirt pour que les taches de peintures soient en dessus du sac d’Allison et qu’elles empêchent un maximum la pluie de passer. Il ne faisait pas froid, mais alors pas froid du tout. Je sentais même que derrière ces nuages gris sombres se tenait un beau et fort soleil, tapant sur les nuages pour qu’ils disparaissent vite, près à vite tout sécher là où la pluie avait semer la pagaille. De toute manière, Après la Pluie, le Beau Temps ! Je m’allongeai alors sur l’herbe humide, le dos nu dévoilant mes abdos sans gêne. Je sentais le regard des quelques passant derrière moi qui partaient à cause de la pluie, se dépêchant de leur mieux. Les mains en bol derrière ma tête, je regardais la pluie tomber, les nuages gris semblaient partir très vite… Finalement, l’averse n’aura duré que quelques minutes. Mais assez pour faire croire aux gens qui n’avaient pas assisté à l‘averse que nous venions de nous baigner ou de prendre une douche !