La voiture de papa roulait à vive allure sur le sol de béton et mon heure approchait... Sachant que j'allais être lâchée en pleine "nature sauvage" sans personne pour me protéger ou, du moins pour me réconforter, j'étais au bord des larmes et quitter la maison pour cette Académie ,aussi génial soit-elle, ne me disait rien! J'enfouis mon visage dans mes genoux repliés et une goutte perla au coin de mon oeil coulant lentement sur ma joue. Désemparée, je ne fis rien pour arrêter sa course et murmurais dans le vent:

-Pourquoi me fais-tu ça papa?

Mes muscles endoloris par le long trajet effectué grincèrent quand je déplais mes membres et je poussais un petit gémissement de douleur. Papa se retourna, sentant mon agitation et lança d'un ton jovial:

-Et bien chérie n'es-tu pas heureuse de découvrir ton nouvelle établissement?

Je grommelais, les sourcils fronçaient, puis me fis une expression neutre avant de lever le regard vers mon père et de lui faire un sourire à peine content et de répliquer d'une voix chevrotante:

-Si, si bien sur...

Je perdis mon regard dans le vide et laissée divaguer mes pensée quand le véhicule s'ébranla sur les graviers de l'allée central et que je me rendis compte que nous étions arrivés. Je séchais mes yeux et ouvris la portière quand papa fut garé sur la place de parking la plus proche de l'entrée. Je fis le tour de la voiture et tombais nez à nez avec Père. Cette fois-ci je ne tentais pas de cacher mes émotions et il se rendit bien au fait: Je ne souhaitais pas être ici. Il chuchota désespéré:

-Ma puce... Je t'en pris comprends moi. Je n'avais pas le choix!

Il ponctua ses paroles en me prenant dans ses bras et j'éclatais en sanglot... Les adieux furent douloureux je m'en rappel. Néanmoins je ne répondis rien et ouvris le coffre pour prendre mes valises, c'est à dire un p'tit sac noir en imitation cuir et un autre sac en bandoulière que je pris immédiatement sur mes épaules. Père me proposa gentiment de m'aider à tout porter jusqu'à mon dortoir mais je refusais aimablement son aide et tournais les talons sans m'attarder.

Je poussais la grande porte principale qui me barrait la route et baissais les yeux pour ne pas à avoir à regarder les passants. Je suivais à la lettre les instructions de la secrétaire qui m'avait reçu si agréablement et marchais à tout vitesse vers la chambre des Cygnes.

Arrivé là je stoppais net devant une plus petite porte et attendis avec espoir la force qui me permettrait de pousser ses battants... Après quelques minutes d'hésitations j'entrée et fonçais comme une furie au premier lit libre que je rencontrais sans même faire attention aux personnes présente et balançais mes paquets sur le dur matelas. Je déballais mes affaires sentant des yeux posés dans mon dos... Cette sensations très désagréable d'être épiée.

Une fois tout rangée en ordre et mes draps bien arrangée je ne sus que faire et attendis là sans bouger.

Brusquement une personne m'interpella:

-Bonjour.

Je me raidis et pensé au fond de moi même: Je savais bien qu'une autre personne dormait ici! Je me recomposais un visage souriant et tournais en un demi-cercle parfait pour lui faire face! Elle était terriblement belle à tel pint que j'en eu le souffle coupé. Elle était plutôt grande joliment habillée et avait de long cheveux blond parfaitement coiffé. Je respirais bien fort pour me calmer et lui répondis du ton le plus joyeux possible:

-Salut! Je m'appelle Mercedes Janisse, enchantée!

Je lui fis un petit signe de la main timide et je is qu'elle c'était assise sur mon lit laissant tombre ses affaires à son pied! Mon ventr egargouilla et je jettais un coup d'oeil rapide à ma montre m'apercevant qu'il était déjà 13H00 et que nous étions toutes les deux horriblement en retards! Je pris une mêche de mes cheveux bouclés et la remis derrière mon oreille. Je fis volte-face et attrapée un sac à carreau multicolors posé sur mon lit pour l'adosser à mes épaules prête à prendre la route. J'invitais d'un signe de main mon interlocutrice à me suivre et me dirigeais à pas lent vers la cafetéria ouverte pas très loin d'après ce que j'avais entendu!

"-Salut! Je m'appelle Mercedes Janisse, enchantée! "

La jolie jeune fille me fit un signe de la main. Voyant l'heure qu'il était, elle attrapa un sac multicolor et se dirigea vers la porte, le sac sur son dos. J'attrapais mon longchamp et la suivi. Nous marchions dans le couloir du dortoir des Cygnes. La cafétéria n'était pas si loin que ça. J'observais attentivement Mercedes qui, désormais, allait dormir dans ma chambre. Je sourais, enfin je n'allais plus être seule dans cette chambre pour quatre. Je poussais la porte du dortoir pour déboucher sur l'extérieur. Le soleil brillait assez haut dans le ciel et il faisait chaud. Tant mieux. Je réfléchissait encore lorsque je me suis rendue compte que Mercedes ne connaissait pas mon prénom.

"-Moi c'est Anna."

Lui dis je simplement. Le nom de famille importe peu puisque je n'ai ni frère ni soeur a l'académie. Je rentrais dans la cafétéria grouillante de monde. Tous les élèves déjeunaient rapidement avant de retourner en cours. Mhh, cet après-midi, j'avais danse, anglais et maths, super encore des maths... Je pris à manger suivie de Mercedes puis m'assit à une table vide.

"-Tu trouves ça comment l'académie ?"

Mercedes était forcément nouvelle puisque elle était arrivée aujourd'hui dans mon dortoir et qu'en général, on changeait de chambre que très peu souvent. Puis, avec tous ses bagages elle semblait ne pas partir d'ici longtemps. Je n'attendais pas une réponse détaillée, puisque ma question était, aussi bizarre que moi. A tous les coups Mercedes n'aurait pas encore eu le temps de visiter les locaux.

Alors que nous marchions tranquillement elle lança brusquement:

"-Moi c'est Anna."

Je ne relevais pas n'en voyant pas l'utilité... Nous arrivâmes au bout du corridor et Anna poussa la porte. Nous entrâmes dans une cafétéria grouillante de monde et je soupirais n'en ayant absolument pas l'envie. Mais je suivis ma nouvelle colocataire de chambre qui avança et se confondit parmi la foule. Me confondre, moi? C'est du jamais vu! Mais bon il va bien falloir que je m'y fasse. J'avançais donc derrière Anna qui m'emmena prendre à manger puis qui me montra une table de libre ou nous nous assîmes toutes les deux et nous commençâmes le repas en silence jusqu'à ce qu'Anna prenne la parole:

"-Tu trouves ça comment l'académie ?"

Je fis une moue triste puis répondis à contre coeur:

-C'est mon père qui m'a envoyé ici...

J'eu du mal à continuer et pris encore quelques bouchées de mon plateau repas avant de reprendre:

-Moi je... Je n'en avais pas envie mais bon faut s'y faire... Alors j'ai pas vraiment d'avis sur la question.

Ces deux phrases réinstallèrent un silence de plomb entre moi et elle mais je rompis la glace en lui demandant:

-Et toi... Ca fait longtemps que ut es à l'Académie?

Je continuais d'avaler le contenu assez écoeurant de mon assiette en attendant une réponse.

"-C'est mon père qui m'a envoyé ici..."

Ah, mince, je crois que j'ai fait une boulette. Je regardais Mercedes avec un regard voulant dire, désolé, je savais pas. La nouvelle reprit une bouchée de son repas puis continua :

"-Moi je... Je n'en avais pas envie mais bon faut s'y faire... Alors j'ai pas vraiment d'avis sur la question."

Je me tus, je ne voulais pas continuer à dire quelque chose de déplacé ou qui dérange ma colloc. Le silence se fit assez pesant. Je mangeais mes pâtes en silence tandis que Mercedes prenait ce qu'elle avait choisit. Seul le bruit des autres tables cassait notre silence de mort. Autour de nous on aurait peut entendre voler les mouches. La jeune fille intervint.

"-Et toi... Ca fait longtemps que tu es à l'Académie?"

Mhh ? Ah, oui ça fait assez longtemps effectivement. Je pourrais même arrêter de compter les années. Je fais partie des "vieux" de l'académie. Je suis là depuis six ans. Six longues années, passant ma vie entière ici. Pensez vous, h24 dans une académie, 7j sur 7. Je ne partais que pour les vacances de Noël et les Grandes vacances. C'est autant vous dire que moi et le monde extérieur... Je relevais la tête et répondit très simplement à Mercedes.

"-Si six ans c'est longtemps, alors oui."

J'avais un sourire amusé. Si vous aviez vous la tête de Mercedes. Genre tête qui s'allonge et yeux arrondis au maximum à cause de l'étonnement. Et ouai. Je remis une mèche derrière mon oreille et reprit ma fourchette. Moi, pourquoi je suis ici ? Par ce que, j'aime la danse, que ma mère était danseuse ici et que je désire suivre les même progrès qu'elle. Lady Wall' Stood, ma mère, grande danseuse anglaise. Je me souviendrais toujours du jour où je suis tombée sur cette affiche dans le placard de mon père. Je cherchais une cravate pour mon uniforme et je l'ai trouvée, pliée en quatre, cachée dans le placard à chaussettes. Alors je l'ai prise entre mes petites mains frêles et je l'ai dépliée. Là j'ai vu une femme magnifique, en tutu bleu, avec de merveilleux chaussons avec des lanières de satin remontant le long de sa jambe. Elle était positionnée sur une jambe, l'autre ramenée près de sa tête, soutenue par sa main. Elle affichait un joli sourire. Il y avait tant de grâce dans cette image, tant de mouvements que je crus un instant la voir bouger. Alors j'y allais le dimanche après midi. Lorsque papa était au bureau. Je prenais l'affiche et je regardais. Je ne me lassais jamais de lire les inscriptions en énorme, avec mon nom de famille dessus. Le visage si tendre et si pur de ma mère. Ces petits chaussons bleus, je les ai cherchés dans la maison, sans jamais les trouver. Perdue dans ma rêverie, j'en oubliais mon déjeuner. Je restais là, assise sur ma chaise, les yeux tournés vers le plafond blanc.

Je la vis réfléchir un moment comme pour se rappeler les longs jours qu'elle avait passé ici. Je plissais les yeux amusé et Anna répondit:

"-Si six ans c'est longtemps, alors oui."

Sa réplique me sidéra et j'ouvris de grand yeux de merlans fris! Je crus entendre le "BOUM" de ma mâchoire tombant au sol tellement l'étonnement m'avait pris au dépourvu. 6 ans? C'est vrai que ça fait long... Une idée me vint soudain à l'esprit! Et si moi aussi je devais passer 6 ans ici? A croupir dans se trou pommé alors que le monde extérieur me manquait déjà. Bon, oui, certes j'aime la danse et s'en est devenue une passion mais pas au point d'abandonner mes aimes et surtout mon père... Qui malgré tous les malheurs qu'il m'a fait restera toujours mon papa chéris celui qui me mit au monde. Je soupirais de désespoir et pensais au plus profond de moi que je resterais ma vie ici et que le monde serait un vague souvenir bientôt. Et puis y faut pas croire ce que l'on raconte sur moi... L'isolement c'est pas mon truc mais je préfère l'être que mal accompagné. Quand je pris conscience qu'Anna était plongée dans ses pensée toutes de rose vêtue je plissais les yeux amusée et lui dis d'un ton doux:

-Anna? Et ton déjeuner? Faut manger!

Je finis le repas dans le calme et la bonne humeur attendant avec impatience la suite des événements. Les cours allaient bientôt reprendre alors je jetais un coup d'oeil sur mon emploie du temps et je vis que j'avais cour de dans à 15H20. Je le montrais à Anna espérant qu'elle est le même créneau horaire que moi.

"-Anna? Et ton déjeuner? Faut manger!"

Ah euh mhh ah oui pardon. Je lui souris. Je devais vraiment être très dans la lune aujourd'hui. EN mode fille qui est perdue dans ses pensées et qui n'écoute rien de ses alentours. Après mon déjeuner, plutôt court, Mercedes fouilla dans son sac à la recherche de je ne sais quoi. Elle en sortit un petit agenda, surement bourré de travail que personne n'a envie de faire. Je crois que c'est la chose que je maudis le plus au monde. Mon agenda. Je jetais un coup d'oeil au planning qu'elle me présenta. Ce n'était pas un emploi du temps si chargé que ça. Mhh, son prochain cours était celui de danse. Comme moi. Nous serions surement ensemble puisqu'il n'y a qu'une prof et qu'une salle de danse, ce qui n'est pas le plus simple. Mhh, mouai on doit être ensemble, c'est sur. Je la regardais.

"-On est ensemble, j'ai également danse dans..."

Je jetais un coup d'œil à ma montre. Dans, 5 minutes, et je ne comptais pas tout traverser en courant pour arriver à l'heure et me grouiller de me changer pour ne pas me faire disputer. Cinq minutes, c'était tenable, mais bon il faudrait speeder un peu la nouvelle. Sans plus un mot, je me levais prestemment et prit mon plateau. En trois enjambées, j'arrivais devant l'endroit où on les déposait et failli faire tomber celui de mon voisin de devant en le bousculant. Tant pis pour lui, il fallait qu'il se dépêche, il est lent il est lent, c'est son problème maintenant que son verre s'est brisé par la "frayeur" que je lui ai faite. Vas y mon gars, va chercher le balais. Sans plus me soucier de lui, je courais dès à présent vers la sortie du réfectoire. Arrivée devant la porte, je fis un signe à Mercedes qui voulait dire, alors là on se tape un sprint jusqu'à la salle de danse sinon on va se faire défoncer par la prof, ça te va ? De toutes les manières elle avait pas le choix, c'est ça va ou tant pis pour toi. On avait exactement Trois minutes pour traversée toute l'académie, Bonne chance. Je me mis à courir, mon sac me ralentissant, très très beaucoup, car légèrement aurait été faux. Après une course acharnée contre la montre, nous sommes arrivées devant la salle de danse. Les élèves étaient encore dans les vestiaires, ouf. J'y pénétrais suivie de près par Mercedes qui, venant d'arriver, ne connaissait personne.

Le sprint final

Elle fronça les cils, soucieuse, et réagit au faite que nous partagions le cour de danse de cette après-midi et moi j'étaios contente car, au fond, j'appréciais beaucoup cette fille pas si typique que ça! Elle releva les yeux de mon angenda et se mit à réfléchir puis elle lança à la dérobée:

"-On est ensemble, j'ai également danse dans..."

J"-On est ensemble, j'ai également danse dans..."
Je voulus continuer sa phrase mais n'en eu pas le temps, elle jeta un bref coup d'oeil sur sa montre et je compris en regardant la mienne: Il nous restait 5 minutes pour arriver en salle de danse et nous changer. Je bloquais ma réspiration pour ne pas hurler et attendis pétrifiée qu'Anna prenne les devants. Et c'est ce qu'elle fit car elle bondit sur ses pieds en arrachant son plateau de la table où il reposait il y a encore quelques minutes et marcha à grandes enjambées jusqu'au self pour débarrasser son assiette. Au début je ne vis pas le sens de la suivre mais je finis pas l'imiter après un court bloquage. Je m'arrêtais mon nez presque dans ses cheveux alors que nous faisions la queue là où nous devions tout nettoyer et un jeune garçon un peu bête restait planté devant nous comme si il n'était là que pour gêner alors Anna sans douceur le poussa et le jeune idiot fit tomber son verre -chose qui arrivait très souvent et qui nous permit de passer devant lui- et il dut allder chercher un balet ce qui fit qu'Anna doubla tout le monde pour jeter en vrac son plateau repas et foncer ver's la porte. Je pris plus de temps et en me retournant je le vis regarder pour la deuxième fois sa montre et m'indiquer de la suivre plus vite d'un geste autoritaire. Je lm'executais sur le champs et la rattrapais dans le long couloir qui menait au salle de math et juste derrière celle de français. Après deux bonnes minutes à marcher à toute vitesse dans les longs corridor de l'école nous arrivâmes enfin à la salle de danse et pénétrâmes à l'intérieur. Des tas de tête se trounèrent, visiblement choquées par cette nouveautée et surtout: ce retards flagrant!!! Je baissauis les yeux intimidée et -une fois encore- laissée la parole à ma coloc n'osant rien faire...

Spoiler:

Les regards se firent plus pesant. Voyant que Mercedes ne bougeait pas et ne disait rien, timide, je lançais aux autres filles :

"-Bah quoi, il y a un problème ?"

L'instant d'après, chacun se changeait en silence, jetant par moment un coup d'oeil ma placé et je me faisais un plaisir de lui faire comprendre qui faisait quoi ici. Non mais sans blague, elles n'ont jamais vu une nouvelle ou quoi ? Même elles ont été nouvelles un jour. Je me calais près de mon casier et indiquait une place à côté de moi pour ma nouvelle colocataire. Nous nous changeâmes en silence. Je dis à Mercedes qui se sentait un peu exclue.

"-T'inquiète elles sont complètement conne."

Ce n'était d'ailleurs pas faux. Ces filles ne faisaient que se regarder les ongles h24 n taillant les autres. Je me demande comment elle font pour se supporter entres elles. Personnellement je ne tiendrais pas longtemps. Après m'être changée je me dirigeai vers la porte menant à la salle de danse. Les autres filles s'étiraient déjà. J'avançais et me mis à terre pour étirer mes jambes. Mes muscles étaient trop tendus, il fallait que je dérouille un peu ça. Je souriais à Mercedes. La prof batti des mains pour que nous nous rassemblions. Toutes les danseuses présentes dans la salle se dirigèrent vers la prof. Elle nous demanda de nous mettre par deux. Je lançais un regard à ma colo, on se met ensemble ? Un sourire illuminait mon visage.

En ce moment précis, si j'avais pu, je serais parti en courant loin de toutes ces idiotes de filles qui ne pouvaient voir que leur nombril. Alors qu'Anna et moi nous tenions au milieu du vestiaire le regard pesant de ces demoiselles mal lunée commença à m'importuner et je fus soulagée quand ma coloc lança d'un ton venimeux et autoritaire:

"-Bah quoi, il y a un problème ?"

Je ne pus m'empêcher de sourire à sa remarque se qui m'atira les foudres de l'une d'antre elle et je baissais les yeux suivant ma nouvelle amie à la trace. je levais le regard sur la main d'Anna qui indiquait un casier jouxtant la sien et j'y déposais mes affaires. Nous nous changeâmes dans le plus grand silence et nous partîmes tous au coeur de la salle de danse pour s'échauffer, j'ignorais entre temps quelques mots d'Anna qui ne parvinrent pas à mes oreilles et m'assis sur le sol froid de la vaste salle où je commençais quelques étirements banale puis, de plus en plus compliqués. Le prof tapa des mains pour nous rassembler et nous annonça un travaille par deux. Mes yeux se mirent à bouillir et un regard questionneur adressé par ma colocataire favorite me rassura et je hochais la tête. Elle souriait et je lui rendis se jolie sourire. Je m'écarta, entrainent Anna avec moi et lui demandais:

-Si j'ai bien compris nous devons inventer un enchainement sur un sentiment qui nous hante habituellement et tout cela par deux?

Je roulais des épaules pour m'assurer leur détente et attendis.

Ma nouvelle colocataire m'entraina un peu à l'écart où nous pourrions exécuter nos mouvements sans déranger les autres et sans être dérangées. Là; elle me prit par le bras et me demanda :

"-Si j'ai bien compris nous devons inventer un enchainement sur un sentiment qui nous hante habituellement et tout cela par deux?"

Hanter, ce n'est pas le mot que j'aurais choisis pour exprimer ce sentiment si habituel en nos coeurs, en nos esprits, mais je trouve qu'il colle pas mal donc je garde, ouai, hanter ça donne un côté mystérieux. Je rélféchis à toute vitesse, essayant de caler des pas de danse sur la musique qui tournait en boucle dans la salle grouillante de danseurs en mouvements, tel un ballet immense dont les danses sont multiples. Je voulais que les autres filles n'oublient pas que ce ne sont pas elles les meilleures. J'hésitais, en général on travaille avec quelqu'un que l'on connait, on connait ses habitudes et ses gouts en matière de danse. Là, je ne savais rien de Mercedes, je ne savais pas si elle avait l'habitude de travailler au sol ou non, si elle dansait plutôt le classique ou au contraire pas du tout. J'avais une chorégraphie qui germait petit à petit dans ma tête. J'enchainais milieu sol et milieu aérien, danse classique et break dance dans une farandoles de pas plus compliqués les uns que les autres. Je hochais la tête, oui c'est à peu près ça que nous devons faire. Je souris, personnellement, j'adore le break dance. Sa fait bizarre de voir une fille danser comme un mec, surtout une fille comme moi, mais les mouvements sont tellement travaillés... J'adore. Je me place au centre et commence à évoluer sur des figures d'abords simples, puis de plus en plus complexes, tourbillonnant au centre de la salle, me décalant, en rythme avec la musique, je vivais la musique, je vivais le son, tout en moi n'était qu'harmonie musicale et danse. Dans un dernier effort je fis un salto arrière et me retrouvai face à Mercedes.

"-Tu préfères danser quoi ?"

Je venais de mélanger tellement de danse en ces trois minutes. Les idées poussaient dans ma tête, comme une fleur qu'on arrose, qui grandit, qui grandit, et ne cesse de s'embellir. Je ne demandais qu'à voir ce que Mercedes, quant à elle, avait inventé dans sa tête, cela semblait turbiner la dedans. Je souris en lui désignant le centre. Bas vas y, je te regarde, on pourra mixer nos deux styles, ce sera surement joli.

J'hésitais. Les moqueries j'en avais subis au cour de ma courte existence en ce monde c'est certain. Surtout par rapport à mon style de danse. Il est temps que je m'ouvre, pensais-je, j'en suis capable. Ma coloc fis quelques pas vers le milieu et se mit à taper du pied en rythme avec la musique. L'enchaînement qui suivie prit parfaitement place dans mon esprit. Je vis chacun de ses mouvements détaillés à la perfection jusqu'au moindre de ses frissons. Le sol, le classique , la break elle mélangea tout. Un petit début de sourire naquit sur mon visage. Elle était forte. Très forte et j'appréciais le tact dont elle faisait preuve ne sachant pas mon style de danse. Quand elle eu finit son première essai, elle reprit son souffle et revint à ma hauteur me proposant de la main le milieu et accompagna les paroles au geste:
"-Tu préfères danser quoi ?"
Elle fit un grand sourire chaleureux et j'avançais lentement, mijotant un petit truc dans ma tête. Arrivée au centre je stoppais net. Je me mis à enchaîner quelques pas classiques et simples du genre: l'arabesque suivit d'un petit pied couronné par le cygne. Ce n'était qu'échauffement pour moi. Suite à cela j'accélérais brusquement le rythme. Je bondis dans les airs et atterris sur une jambe dressant fièrement l'autre au dessus de ma tête puis je me mis à tourner à ne vitesse vertigineuse et stoppais soudain. Je refis l'arabesque le petit pied et le cygne, cela de plus en plus vite variant la rapidité. Me concentrant pour ma fin, je courus sur Anna et juste avant me balancée en avant effectuée un un roue enchaînée par un salto me retrouvant nez à nez avec ma coloc. Je répondis à ça question précédente:
-Je ne sais faire que de la danse classique.

Ah...

Ma colocataire enchaina saut sur saut, figure sur figure, de plus en plus rapide pour terminer en un magnifique salto et vint se placer devant moi. En observant un peu mieux sa chorégraphie on pouvait voir qu'elle ne connaissait que la danse classique. En tout cas c'est l'impression qu'elle en donnait puisque seule la danse classique retrouvait ces mouvements dans ses critères. La jeune fille ne faisait peut être que de la danse classique. Aïe, je déteste ça. La danse classique, les petits rats de l'opéra, c'est trop, tout mignon pour moi, les trucs so cute c'est pas trop mon truc. Je préfère cent fois le break, on se sent mieux en tenue de sport qu'en tutu trop petit avec des petits chaussons qui font mal aux pieds et les cheveux relevés en chignon comme si on en avait pas.

"-Je ne sais faire que de la danse classique."

Et paf, j'avais raison, je jetais un coup d'oeil à l'horloge, pas le temps de lui apprendre mes mouvements je devoir me contenter de la danse classique, et , m'y amélioré, je suis pas nulle mais c'est pas ce que je travaille le plus puisque je n'aime pas ça. Enfin, je ne le travaille que lorsque qu'on me le demande, et encore, je me débrouille pour en avoir le moins possible. Alors faire une choré de trois minutes ne devrait poser aucun problème a Mercedes, à moi juste le fait de sélectionner les mouvements. Les faire je sais, les apprendre je sais, les réaliser je sais, faut juste les choisir, et il y a pas plus chiant que moi pour ça. Je lui souris, pour inventer quelque chose de stylé va falloir que tu m'explique comment toit tu choisis tes chorégraphies parce que moi et la danse classique sa fait cinq.

"-Ok, alors pas quoi on commence ?"

Toutes les manières je danse de tout alors... Que ce soit la danse classique ou le rock ça ne changera rien à ma motivation. Je suis toujours motivée pour danser.