Génial. Je venais à peine d'arriver dans cette académie que j'avais déjà envi de me barrer. Enfin au moins j'avais une chambre pour moi toute seule, j'aimais pas partager alors ça tombe plutôt bien. Mais pendant que j'y pense, je suis pas sure que vous ayez bien suivit ce qu'il se passe là. Faudrait peut-être que je sois un peu plus claire, non ?
Donc, petit flash-back pour résumer. En gros je venais d'arriver, on m'avait dit où était ma chambre et c'est là que j’étais pour l'instant. En tout cas, première chose que j’ai remarqué c’était qu’on était au troisième étage, pour faire le mur en passant par la fenêtre c'est foutu. Super. Et évidemment, c’est toujours dans ces moments là que je me mets à avoir une discussion avec moi-même :

*- L'avantage c'est que tu feras moins de bêtises que d'habitude !
- Ce que tu viens de dire me donne encore plus l'envi de me pendre.
- Dans ce cas on est deux.
- D'accord... Faudrait peut-être que j'arrête de me parler et que je déballe mes affaires et que je regarde un peu cette chambre, moi.*

En effet ce n’était pas une mauvaise idée. Sur ce, je posai mon sac à dos dans un coin et prenais ma valise que je posai sur le lit avant de regarder la chambre. Il y a vraiment rien à dire dessus, c'était juste une chambre. Finalement je suis revenu à ma valise pour l'ouvrir sauf que... Ben, elle était déjà ouverte. *C'est quoi ce délire !* pensais-je.
Enfin bon, après tout j’étais suffisamment folle pour l'avoir ouverte sans m'en rendre compte.
Enfin, je me suis mise à ranger mes affaires et les énumérer, oui, j’aime bien parler toute seule, ça vous pose un problème ?

- Alors les bombes de peinture, c'est bon, feuille blanche, c'est bon, crayon, OK, pinceau, OK, T-shirt plein de poils de chat, OK... Euh, minute. J'ai dit plein de poils de chat ? J'ai pourtant tout nettoyer avant de partir non ?

*- Si mais bizarrement, je crois que ta boule de poils t'as suivit.
Quoi ? T'es sérieuse ?*

Je n’ais pas eu de réponse, en tout cas pas de réponse venant d'une personne "humaine". Juste un miaulement et une boule de poils rousse qui apparut sur le lit. Je m'écriai :

- Aronne !

- Miaou !

Sans attendre une seconde, je le prit dans mes bras et me mit à frotter mon nez contre son museau :

- Petite canaille ! Tu m’as suivis jusqu'ici !

Aronne se mit à ronronner et je m’assis sur le lit. Je posai le félin sur mes genoux et le caressai tout en continuant à lui parler :

- Bon, résultat je n'ai rien prévu pour toi, ni nourriture, ni rien... Franchement, c'est la dernière fois que je voyage avec une valise qui s'ouvre de l'extérieur et de l'interieur. Encore heureux que tu saches te trouver à manger tout seul.

Un ronronnement continuel, tu parles d’une réponse. Bon, venant d’un chat, on ne peut pas s’attendre à grand-chose non plus. L’une des petite voix dans ma tête fit alors remarquer :

*- T’arrêtais pas de dire qu’il te manquer, maintenant qu’il est là tu vas pas encore râler !
- C’est vrai, ce serait pas logique…*

Finalement, je décidais d’aller faire le tour du propriétaire. En me relevant, je m’approchai de la fenêtre pour y poser Aronne. Je lui gratouillai une dernière fois derrière l’oreille avant de dire :

- Bon, c’est pas tout ça mais si on doit habiter ici autant commencer par visiter, non ? On se retrouve en bas.

Aronne jeta un coup d’œil à la porte derrière moi, sans doute pensait-il pouvoir descendre par là. Finalement, il sembla bien vite remarquer que c’était hors de question. D’un agile ce cher Aronne disparu. A vrai dire, j’ignorai comment il allait faire pour descendre mais j’étais certain qu’il y arriverait. Je sortis la tête par la porte de la chambre, personne à droite, personne à gauche. Parfait. A vrais dire je voulais pas vraiment croiser d’autre personne… En fait je voulais pas du tout. Heureusement je n’ais croisé personne dans les couloirs.
Une fois dehors je retrouvai ma chère boule de poils, il n’avait pas l’air d’avoir eu le moindre problème pour descendre. Je me mis alors à regarder autour de moi et mon regard fut attiré par le parc. Je jetai un coup d’œil à Aronne, il me rendit mon regard et nous finîmes par nous diriger vers ce parc.
Nous nous sommes baladé ainsi pendant un petit moment et Aronne avait l’air de bien aimer cet endroit, surtout la rivière, il n’arrêtait pas de jouer avec l’eau. Heureusement pour moi, il n’avait pas encore eu l’envi de grimper aux arbres, oui, parce que ce chat est adepte du : « Je sais grimper au arbre mais je ne sais pas descendre ! ». Enfin, c’est sans importance. Aronne repéra soudain un moineau qui, vu la position qu’il venait de prendre, avait réveillé son instinct de chasseur. Habituellement, j’aimais bien essayer de dessiner Aronne en train de chasser mais j’avais parfois du mal à retranscrire toute l’agilité d’un félin en mouvement. Mais, bien sur, comme j’étais super intelligente, j’avais oublier mon calepin. Donc, je préférai m’adosser à un arbre pour observer ce cher Aronne. Je dois avouer que cet endroit me changeait de l’orphelinat, c’était bien plus calme et puis on croisait personne… Ou presque.

Je n'avais aucune envie de sortir. Il fait froid. Il fait moche. Y a personne dehors. J'ai pas cours. J'ai du rangement à faire. Des devoirs à finir. Et j'ai pas faim. MAIS l y a le Lac qui a gelé apparemment. Et comme c'est trop beau, bah je lève mes fesses de mon lit. Merci la deuxième coloc qui n'est pas russe de me prévenir. Et ainsi d'annihiler toute ma motivation (déjà pas très faible) de ranger cette... Ce... Dortoir. J'avais oublié. Pour sortir faut s'habiller. J'ai la flemme. Oui, je suis encore en pyjama, avec les cheveux en pétard et la tronche que j'ai en me levant, et alors ? On a pas cours aujourd'hui, je fais ce que je veux. Mais j'ai dit que j'allais voir le Lac pour faire durer ma tradition qui est d'aller le voir dès que c'est le cas. Et je fais ça depuis que je suis arrivée ici et que je l'ai vu pour la première fois. Donc, voilà, je vois pas pourquoi je devrais arrêter. Il y a bien des traditions inventées il ya des millénaires qui existent encore de nos jours, alors je vois pas pourquoi je ne pourrais pas en faire durer une de mon invention jusqu'à la fin de ma scolarité ici.
Je me lève ainsi de mon lit, prend mes vêtements et passe sous la douche. Bon, pour démêler mes cheveux, je crains que je n'aie d'autre choix que celui de les laver, parce que là, à part les ciseaux, je ne peux pas faire autrement. L'eau chaude coule sur ma peau, et je me dis que le choc thermique sera violent une fois dehors. C'est vrai qu'on est bien dans le dortoir. La pièce est chauffée juste comme il faut. Et dehors, c'est la toundra polaire. Non, mais sérieux, je suis vraiment tarée de voir sortir par un temps pareil. Il ne neige pas, mais je subodore... L'Alaska. Ouais, les températures de l'Alaska. Je m'habille, superposant les épaisseurs de vêtements et enfile mes chaussures. Une autre paire que mes belles converses qui laisseraient entrer la neige et me gêneraient les pieds. J'optais plutôt pour de fausses Doc Martens imperméables. Parfait. J'enfilais ma veste, resserrant mon écharpe et enfilais mes gants. On aurait pu croire que j'allais me rendre au Pôle Nord et y rester pendant des mois, mais non, j'allais juste aller voir le lac, y rester cinq minutes et revenir. Quant à mes cheveux, je les avais démêlés un peu et les avais attachés en une queue de cheval basse et un peu lâche, qui était déjà défaite. Je dis au revoir à mes colocs et sortis de notre dortoir. Des marches, encore des marches... Et je pus enfin trouver l'extérieur qui m'attendait et m'accueillit d'un vent froid et cinglant. Je fis à peine quelques pas que j'étais déjà transie. Mais je voulais aller voir cette patinoire fragile et éphémère. Les jeux de lumière et de reflets qui allaient s'y produire. Oui, j'avais parfois l'âme d'une Baroque. Mais toutes ces choses me donnaient de l'inspiration pour danser. Indirectement la plus part du temps. Ca me mettait une musique dans la tête, et cette musique me donnait envie de danser. Mais, c'était quand même grâce à ça. Je marchais un peu plus vite pour ne pas mourir de froid et faire passer le sang plus facilement dans mon corps.
Alors que j'avançais, je remarquai quelqu'un, au loin, adossé à un arbre. Une jeune fille apparemment plus jeune que moi. Je ne l'avais jamais croisée. Elle avait l'air de fixer quelque chose. Suivant des yeux la trajectoire de son regard, je m'avançais et remarquais alors un chat, en positon de prédateur, fixant un oiseau. Mais ce dernier s'envola à tire-d'aile en m'entendant approcher, et je créais ainsi la grande fureur du chat, qui me tenait pour responsable de l'échouement (je sais c'est pas français) de son attaque. Il me regarda avec des yeux emplis de haine. Il me détestait, je le sentais. Je levais les yeux vers la sûrement propriétaire du chat et lui dis
"-Ce rouquin a l'air d'avoir un sacré caractère."

Aronne continuait à s'avancer pas à pas vers sa proie. On pouvait bien lire dans son regard qu'il était prêt à en finir avec cet oiseau. Soudain j'aperçut un léger mouvement de la part de l'oreille d'Aronne, sans doute avait-il entendut un bruit. Personellement, j'avais rien entendu mais ce chat avait une bien meilleur ouïe que moi. L'oiseau aussi apparement car il s'envola à tire d'aile. Je me contentai de le regarder s'envoler à moitier paniqué. Soudain j'entendis une voix dire :

"-Ce rouquin a l'air d'avoir un sacré caractère."

Je ne fit pas vraiment attention d'où venait cette voix, je me contentai de répondre :

- Nan, c'est juste qu'il déteste qu'on le dérange...

Après, je dois bien dire que j'ai commencé à me demander si il y avait vraiment quelqu'un derrière moi. Non, parce qu'a force de parler toute seule je finis par me demander si je parle à des vrais gens des fois. Sur ceux, je jetai un coup d'oeil à Aronne. Il fixait quelqu'un avec une flamme de haine dans le regard et ce n'était pas moi. Je finis donc par me retourner et fit un bond en arrière en me rendant compte qu'il y avait bel et bien quelqu'un derrière moi. Je me mis alors à crier :

- Nan mais ça va pas la tête ! J'ai faillit faire un arrêt cardiaque ! Tes parents ton jamais dit de pas surprendre les gens par derrière !?

Après quelques secondes, le temps qu'il fallait pour que je me calme et pour qu'Aronne me rejoingne, j'observai mon interlocutrice. Elle semblait être un peu plus agé que moi et avait les cheveux chatain. Elle semblait frileuse aussi... nan, j'dis ça parce qu'elle portait plusieurs épaisseur de vêtements, des gant et une écharpe. Bon, d'accord mais quand même, moi je portais juste un pull et une veste. Elle on aurait dit qu'elle partait pour le pôle nord, ou sud, je sais pas où il fait le plus froid.
Tu t'égare là.
Bref. Au bout de quelques temps, je pris Aronne dans mes bras et finis quand même par demander sur un ton pas vraiment amical :

- Et toi, t'es qui ?

Aronne ajouta aussi son grain de sel, il feula et poussa un miaulement assez agressif. Comme il était assez rancunier je me doutait qu'il en voulait à cette inconnue de l'avoir fait rater sa proie, surtout que, la plupart du temps, il n'aimait pas trop les étrangers.

- Nan, c'est juste qu'il déteste qu'on le dérange...

Elle m'avait répondu sans m'accorder un seul regard, les yeux rivés sur la teigne orange. Je comprenais le chat, mais en même temps, les oiseaux, ce n'était pas ce qu'il manquait, et puis de toute façon, j'avais bien le droit de passer quand même ! C'est alors qu'elle remarqua ma présence. Bizarre cette fille. Peut-être juste ce qu'il faut pour qu'on s'entende bien. Ou qu'on devienne les pires ennemies.

- Nan mais ça va pas la tête ! J'ai faillit faire un arrêt cardiaque ! Tes parents t'ont jamais dit de pas surprendre les gens par derrière !?

Elle hurlait presque. Je ne sais pas ce que j'avais, mais j'avais envie de lui répondre le plus calmement et le plus posément possible. Comme Anta l'avait fait lors de notre rencontre. Alors que je sautais et que je dansais, il me répondait calmement.

-Sache que je t'ai déjà adressé la parole et que, de plus, je suis en face de toi. Ainsi, je n'ai pas pu te surprendre par derrière.

Et voilà. Calme, posé, neutre. En fait, le "en face de toi" dépendait de sa position. Il me semblait pourtant qu'elle m'avait vue.. Elle commença à me détaillera. Je croisais mes bras sur ma poitrine et observais le chat roux s'en aller vers la blonde.Celle-ci semblait perdue dans ses pensées, tout comme moi, et seul le chant de quelques oiseaux brisait le silence hivernal qui tentait tant bien que mal de régner.

- Et toi, t'es qui ?

Vraiment, elle ne me semblait pas très amicale. De plus, son chat feula et m'adressa un miaulement trèèèès sympathique. Il était rancunier apparemment.Je n'aimais pas beaucoup les personnes rancunières. Surtout pour les petites choses. Si encore j'avais fait du mal à un de ses amis, j'aurais compris. Mais pour un oiseau qu je pense il aurait relâché deux minutes après, je ne voyais pas vraiment l'intérêt de m'en vouloir.

-Je suis Ambroisia Trendle, de la Maison des Cygnes.

Je ponctuais ma phrase d'une pirouette légère et réussie dirigée vers mon interlocutrice.

-Et toi ? Tu es ?

J'avais pris, sans le vouloir, ma voix douce et calme sans être sèche. Ma voix d'enfant de huit ans qui s'adresse à un adulte. Je rattachais mes longs cheveux châtain-roux (oui, je tiens à ce nom. Parce que les roux sont classes généralement) en une queue-de-cheval plus serrée. Je remarquais que la jeune fille n'était pas super bien coiffée non plus. En même temps, je ne comptais pas croiser grand monde sur la route, par le temps et le froid qu'il faisait. Si, peut-être deux ou trois amis, mais ils avaient l'habitude. Et puis, si c'était Val... Bah, j'pense qu'il en a un peu rien à faire. On apprécie les gens pour leurs qualités, on les aime pour leurs défauts. Oui, je met des citations partout si je veux.

-Sache que je t'ai déjà adressé la parole et que, de plus, je suis en face de toi. Ainsi, je n'ai pas pu te surprendre par derrière.

Faut avouer qu'elle avait répondu plus calmement par rapport à ce qu'aurait fait la plupart des personne que je connaissais. Le seul petit problème c'est que souvent les gens qui me répondent calmement alors que je les provoque, et bien, ça à tendance à m'énerver. Et non, je n'ai aucune explication logique à ce sujet.

*Gnagnagna... Elle m'énerve...
- On peut pas non plus dire que tu sois un exemple de sympathie...
-Grrrr....*

Pourquoi faut-il que j'entende des voix dans ma tête ? Pourquoi !? Enfin, c'est pas le sujet. Tandis que je continuais à l'examiner, la jeune fille se présenta :

- Je suis Ambroisia Trendle, de la Maison des Cygnes.

Aronne miaula de nouveau. Mouais, pas très sympa le matou. En attendant j'essayais de me remettre en tête le nom des Maisons. Je venais d'arrivais et je dois avouer que je ne mettais pas vraiment interressée à ces histoires. Cependant, je croyais me souvenir que les membres de la Maison des Cygnes étaient des danseurs. Anbroisia finit par me demander :

-Et toi ? Tu es ?

Je haussai les épaules et, pendant qu'elle rattachait ses cheveux, je répondit :

- Moi ? Je suis Tala. Tala Kohana Helsing, pour faire long. Mais tu peux aussi m'appeler Wolfie, si tu préfères.

Je ressentis alors une douleur aigue dans le bras. En baissant les yeux, j'aperçus Aronne qui me fixait avec ses grands yeux verts, de toute evidence il voulait être présenté. Alors j'ajoutai :

- Ah, et lui c'est Aronne. Te fis pas à ses premières réactions, il est plutôt gentil quand on le connait.

Sur ces mots, Aronne bondit de mes bras et se mit à faire sa toilette. Malgrès tout, il continuait à nous fixer de façon assez hautaine. J'aime vraiment pas quand il fait ces yeux là et à ce moment là, ma seule réaction fut de lui envoyer un peu de neige sur le museau. Il feula, le poil hérissé mais ne bougea pas pour autant. Je reportai mon attention sur Ambroisia et demanda un peu mal à l'aise :

- Désolé de te demander ça mais je viens d'arriver et je voudrais être sur : les Cygnes, comme toi, ce sont des danseurs. C'est ça ?

- Moi ? Je suis Tala. Tala Kohana Helsing, pour faire long. Mais tu peux aussi m'appeler Wolfie, si tu préfères.

Quels prénoms pour le moins... originaux. A croire que tout le monde portait un nom pue commun ici. Hormis certains... Bon. On revient au présent. On ne pense pas, on fixe son interlocuteur dans les yeux. Un regard moins froid s'il te plaît. Elle va pas essayer de te faire du mal. Voilà. Un regard NORMAL. Le chat roux la fixait. Il avait sorti les griffes. Tala s'empressa d'ajouter :

- Ah, et lui c'est Aronne. Te fie pas à ses premières réactions, il est plutôt gentil quand on le connait.
-Mouais. On verra.
- Désolée de te demander ça mais je viens d'arriver et je voudrais être sur : les Cygnes, comme toi, ce sont des danseurs. C'est ça ?
-Exact.Nous sommes tous des danseurs. Après tu as les Baudelaire, qui sont des écrivains."
Je marquais un temps d'arrêt pour u'elles puisse tout retenir. Et mes yeux ne purent s'empêcher de se faire rêveur. La Maison de Val.
"-Ensuite les Baroque, mais tu les connais, les Molière, qui sont des Acteurs, les Beethovens qui sont de très bons musiciens, chanteurs, compositeurs et... Ah bah c'est tout. "

Le Chat nous regardait de haut, de là où il était. Ah... Décidémment, je ne le supportais pas. Je n'avais qu'une envie, c'est de passer par derrière et de lui donner un bon gros coup de pied. Ainsi, il s'envolerait dans les airs, et son vol serait assorti d'un miaulement plaintif, suivi d'un feulement en ma direction. Comment pouvais-je savoir tout ça ? Aucune idée. A croire que je le connaissais par coeur. Enfin..Il y a des choses qui ne s'expliquent pas.

"-Sinon, tu as quel âge Tala ? "

Toujours intéressant de savoir. A notre âge, on ne peut pas se fier au physique. Et s'il est indécent de demander ça à des adultes, c'est toujours mieux entre nous. La neige avait arrêté de tomber, tiens.

De toute évidence, Ambroisia n'appréciait pas Aronne et lui, le lui rendait bien. Quoi qu'il en soit, j'ai quand même eu le droit à une réponse pour ma question :

-Exact. Nous sommes tous des danseurs. Après tu as les Baudelaire, qui sont des écrivains.

OK. C'est retenu. Ambroisia marqua une pose, les yeux rêveurs. Qui donc pouvait bien être dans cette maison pour la mettre dans cet état ? Son petit copain ? Beurk… En fait je préfère pas savoir (pour le moment en tout cas) parce que sinon je risque de me mettre à vomir. Ambroisia reprit :

-Ensuite les Baroque, mais tu les connais, les Molière, qui sont des Acteurs, les Beethovens qui sont de très bons musiciens, chanteurs, compositeurs et... Ah bah c'est tout.

OK, donc Molière égale Acteur et Beethoven égale musique et tout ce qui s’y rapporte, c’est bon c’est retenue. Aronne continuait de nous fixer en montrant les crocs. Mouais… Vraiment pas sympa le matou… Ambroisia finit par demander :

- Sinon, tu as quel âge Tala ?

Je ne voyais pas vraiment en quoi ça pouvait l’intéresser mais je répondis en haussant les épaules :

- 14 ans, enfin bientôt 15… Pourquoi ? Oh, et puis ce n’est pas important, inutile de me répondre.

Je m’accroupis et repris Aronne dans mes bras. Ensuite je me retournai vers Ambroisia avant de dire :

- Et toi, t’as quel age ? Ah, et aussi, pendant qu’on y est, je peux savoir pour quoi tu étais rêveuse quand tu parlais de la Maison des Baudelaires ? T’as ton petit copain là bas ou quoi ?

Aronne poussa un miaulement à la fois amusé et un peu moqueur.
*Je croyais que tu ne voulais pas savoir ?
- Oui je sais, mais je suis curieuse.
- La curiosité est un vilain défaut. *