Le soleil se lève, Miriam Mc.Clear se tient debout derrière sa fenêtre le regard posé sur les montagnes.
Deux heures plus tard elle descend dans la cour de l'école et prend le chemin qui mène vers la ville qui se trouve non loin de là. Personne, où presque n'est levé. Le chemin est désert, quelque moineau chante le retour du ciel bleu après les derniers jours qui n'ont été que pluie et orages.

Peu avant d'arriver dans la ville elle tourne à droite et s'engage sur un sentier de terre battue qui slalome au travers des arbres. La terre est glissante après le déluge des derniers jours, à plusieurs reprises Miriam faillit tomber, se rattrapant de justesse aux basses branches qui écorchaient le fin gilet qu'elle portait en cette journée ensoleillée.

Un employé du zoo lui donna son ticket et elle pénétra dans l'enceinte même du zoo, elle est ici aussi la première.
Dans le premier espace clos se trouve famille de chimpanzés endormie. Les petits collés contre leur mère pour se protéger du froid. Cette scène était vraiment attendrissante, ne pouvant résister Miriam prit son calepin et son crayon papier. Elle n'était pas spécialement douée pour le dessin mais s'en sortait pas mal. C'était pareil pour le chant, c'était pas mal. Seule l'écriture lui convenait vraiment. D'un coup incertain elle traça le bras de la mère possé contre le dos de son enfant, puis, la tête de l'enfant au creux du coup de sa maman. Ainsi, pendant plu d'une demie-heure elle traça des coup de crayons de plus en plus rapidement jusqu'à ce qu'elle obtienne un résultat qui lui convenait à peu-près. Pour elle rien n'était totalement parfait, pas grand chose en tout cas.
Pendant le laps de temps où elle s'était plongée dans son dessin le zoo s'était rempli, c'était surtout des gens retraités qui venaient à cette heure matinale.

Elle prit ensuite le premier chemin qu'elle vit et se trouva à côté des hippopotames et des girafes. Elle ne voyait que le dos des hippopotames, ces espèces de gros ballons qui flottent à moitié, vu de loin. Les girafes elles, étaient levées et elles arrachaient les feuilles des arbres en tendant leur long cou. Un girafon était tout excité et frustré de ne pas arriver à atteindre ces feuilles ce qui faisaient beaucoup rire les passants.
Ensuite venaient les gazelles, les loups. Tous ces animaux de milieux tellement différents et pourtant, ils étaient rassemblés ici.

Lorsqu’elle passa devant les girafes Miriam remarqua un jeune homme d’un peu moins de dix-huit ans. Ses collègues le décrivaient comme un garçon d’un calme à tout épreuve et fort agréable. Antarès, son prénom venait de lui revenir, était en train d’esquisser à grand coups de crayon une image des girafes supposa t-elle. Elle était à vingt pas de lui lorsqu’il se leva, s’étira et se dirigea vers l’enclos des loups. La jeune femme se dirigea alors, elle aussi vers l’enclos des loups. Comme nous l’avons dit tout à l’heure elle était toujours étonnée qu’il y ai tant d’animaux différents regroupés dans un seul endroit. C’était des petites choses, comme ça, certaines fois elle s’étonnait qu’en appuyant sur un interrupteur qu’une pièce soit illuminée. Ou qu’en tournant le robinet l’eau allait couler. Tellement de choses bêtes et pourtant presque merveilleuses quand on y pense.
Un vieux couple regardait des louveteaux jouer, des jeunes enfants étaient prêts d’eux et riaient aux éclats quand les deux petits animaux roulaient à terre.
Elle avait envie de connaître ce jeune garçon, il l’intriguait pourtant elle ne voyait pas trop comment l’aborder dire « bonjour je suis prof à AA et on dit que tu as un calme à tout épreuve » lui semblait quelque peu stupide. Elle se dit que ce n’était pas le moment et puis qu’elle verrait plus tard. Elle alla s’asseoir sur un banc et regarda elle aussi les louveteaux jouer, les rires des enfants parvenaient à ses oreilles et cela lui rappela un peu ses souvenirs d’autrefois, il y a bien longtemps.
Un jour, elle était à l’école, et la maîtresse leur avait fait la surprise de les emmener au zoo. Là-bas aussi il y avait pleins d’animaux et ils faisaient tout pour attirer leur attention mais, pensez vous ils devaient être habitués et presque aucun n’avait levé la tête à l’appel des jeunes enfants excités. Miriam s’était jointe un moment avec eux puis, lassée s’était mise à observer un jeune homme qui devait avoir vingt-cinq ans et qui dessinait sur un petit cahier. Elle s’était approchée, discrètement et avait vu que, sur le carnet le monsieur avait écrit une histoire qui était accompagnée d’un dessin.
Le jeune homme l’avait remarquée et lui avait sourit, elle, elle avait rougit. Indulgent le jeune homme lui avait fait une place à côté de lui et lui avait montré son histoire.
C’est ce jour là que Miriam Mc.Clear commença à être intéressé par la Littérature.

Le jeune homme s'assoit sur le banc à côté d'elle et pose sa pochette à côté de lui.

« Bonjour ? »

Elle lui sourit, un peu gênée. Il a dût s'apercevoir du manège de la jeune femme.

« Bonjour. Tu es un élève de l'internat non ? Sans lui laissait le temps de répondre elle enchaîne. Je suis Miriam McClear, professeur de littérature. »

Que dire d'autre ? Exposer sa vie ? Non, ce n'est probablement la meilleure chose à faire. Bref, voilà vous restez plantés là sans faire avancer l'histoire. Voyant qu'il était un peu perdu dans ses pensées comme toi tu sors ton carnet à dessin et commence à esquisser les louveteaux en train de jouer.

« Tu dessine toi aussi non ? » lui demande Miriam.

Son dessin commence à prendre forme. Les yeux prennent leurs places, ainsi que les petits poils et leurs différentes teintes. Leur langues rose pendantes. Puis le paysage qui les entourent. Les arbres, leur petit étang si on peut dire, les herbes folles qui les entourent. Les barrières, les nuages, le ciel. Tout ça dans des teintes variants entre le blanc et le noir. Le dessin ne ressemble pas à grand chose, mais bon, on ne peut pas faire quelque chose de bien à tous les coups. De plus Miriam n'avait pas emmené de taille crayon ce qui rendait ses traits maladroits et épais.

« Tu n'aurais pas un taille crayon ou un couteau ? »

||Ouh, c'est vraiment moche tout ça. Navrée, l'inspiration n'était pas avec moi.||