"Sometimes you feel that you will never be safe."

Gabriel remonta sa cape blanche sur ses épaules. En effet, il faisait encore plutôt froid le soir, malgré que la bonne saison soit revenue. Il rajusta les manches vertes brodées d'or de sa chemise en soie et pressa le pas.
Image étrange d'un garçon semblant sortir d'un autre temps.
Il marchait souplement dans les rues de la petite ville, sans vraiment savoir ce qu'il était venu chercher ici. Il marchait juste. Un pied devant l'autre. Parce que, cela au moins, il le pouvait. Et cela au moins il le faisait.
Il se mit à la recherche d'un endroit ou il pourrait boire quelque chose de chaud. Et observé les gens qui l'entoureraient. Il aimait particulièrement bien cela. Traquer les moindres de leur pensées. Sans que jamais il ne se doute de rien. Cela l'amusait beaucoup.
Malheureusement pour lui, la plupart des cafés étant, soit fermés, soit totalement vide, il ne trouvait pas ce qu'il était venu chercher.

Le jeune blond commençait à désespéré lorsqu'il tomba nez à nez avec un bâtiment encore éclairé, qui vu le bruit, devait être peuplé par une grande partie de la ville.
Il se rapprocha, regardant l'endroit, suspicieux. Une discothèque.
Il n'était jamais rentrer dans pareil endroit et n'était pas sur que cela fut très plaisant mais il ne voyait pas ce qu'il pouvait faire d'autre et fini par se décider. Il se retrouva donc dans une salle remplie de gens, qui tantôt dansaient serré les uns sur les autres, tantôt buvaient un verre.
Trop de bruits....
Gabriel faillit s'échapper de l'endroit avant d'exploser mais se retient. Il respira un bon coup et filtra les bruits. Ceux qui n'était pas important furent éclipsés. Il n'aimait pas la musique. C'était loin d'être son style. Le jeune homme était plus classique et souvent préférait les musiques plus has been. Ou du moins plus mélodieuse et plus calme. Avec des paroles qui le touchaient.

Ici, la chaleur était insupportable, Gabriel ôta sa cape et son sabre à regret. Il observa les gens autour de lui. Reconnu quelques élèves de l'académie, même un ou deux de sa classe.
Il enveloppa la salle de son regard noir ardent, aussi glacial qu'il ne semblait brûlant. Il s'installa dans un coin, observant les autres. C'est à cet instant que derrière lui, une voix qu'il aurait pu reconnaître entre mille trancha l'air :

« - Gabriel. »

Il se retourna dans un sursaut, ne chercha pas à masquer son étonnement, sa peur et sa rage.
Ne la vit pas. Mais il savait qu'elle était là. Il regretta de n'avoir gardé son sabre. Puis se reprit. Il devait avoir rêvé. Il ne devait pas se laisser submergé par ces émotions. Il s'appliqua à ajusté le masque froid et distant qui composait la plupart du temps son visage et se rassit.
Il regrettait d'être venu finalement. Il avait maintenant l'impression d'étouffer. Il avait peur qu'elle ne revienne, où même que ce soit lui qui devienne fou. Il avait peur d'elle alors qu'elle était la personne la plus inoffensive qu'il n'ai connu. Sauf dans ces mots, martela une petite voix dans sa tête qu'il tenta d'ignorer. Elle l'avait détruit, il lui ferait payer.

Il s'installa au bar et se fit servir un verre, espérant oublier ce qui venait de se passer. La boisson lui brûla la gorge mais le jeune homme sans fichait.

"Une lumière ressurgit du passé peut faire fondre la plus froide des glaces"

Gabriel aspira un deuxième verre, priant pour que sa vision s'efface. Pour qu'il s'efface. Il avait tellement à se reprocher. Si peu de temps pour tout arranger. En faites non, il ne pourrait rien arranger. Et il le savait. Il connaissait aussi la seule manière de régler tout cela.
Le poids de son sabre s'intensifia dans son dos, comme si soudain, ce qu'il attendait d'accomplir depuis plus de 6 ans n'avait été qu'un projet. Quelque chose qu'il ne pourrait mener à terme. Et maintenant que l'instant où cela arriverait approchait. Il ne s'en sentait plus la force. Il était faible. Cette pensée le fit pâlir. Il devait s'endurcir encore plus. Pour réaliser l'attente d'une vie. Pour venger une vie. Pour vivre la sienne.
Son poing se serra sur son verre. Les jointures de ses mains blanchir. Il se retient de briser la glace. Lâcha le verre. Il se félicitait d'avoir trouver le moyen de garder le visage neutre. Si ce n'avait été le cas, les autres auraient tenté de savoir. Et lui ne voulait pas dévoilé quoi que se soit. L'enjeu était bien trop grand. James MacBond, le professeur de math en avait fait les frais. Personne ne devait savoir d'où il venait. Qui il était.

«  Gabriel, est ce que ça va ? »

Il eut un sursaut, un moment il crut que la voix avait reprit. Qu'Elle était là. Mais ce n'était qu'une jeune fille, penchée vers lui, ses cheveux bruns tombant en cascade autour de son visage. Il se reprit, son visage devient plus froid, plus distant. Il trouvait la question de la fille tellement dérisoire. Il se demanda comment connaissait elle son nom quand son visage le lui rappela. Elle était dans sa classe nan ? Quelques chose dans le genre. Il répondit d'une voix froide et tranchante pour qu'elle le laisse tranquille :
« - Oui. »
Comment un mot pouvait à lui tout seul faire aussi peur. Personne ne pourrait répondre à pareil mot. Il venait de clôturer cette conversation.
Il s'en voulu aussitôt. Comment pouvait il faire cela à quelqu'un qui s'inquiétait juste de lui.
Il pensa à Alastar, grossière erreur de sa part. Il pensa à lui et ce garçon que tout avait séparer et qui, dans le pire moment c'était tourné vers lui. Il pensa aux moments que les deux jeunes garçon avaient passés. Regretta le passé.

« Désolé, je ne voulais pas être si dur. Mais en réalité ça ne va pas fort. »

Silence. Etait ce vraiment lui qui venait de prononcer pareils sottises ? Qui venait de se mettre en danger. Qui venait de se trahir à cause d'un simple souvenir. Il s'en voulu tellement soudain. Ses yeux croisèrent enfin ceux de la fille. Contact tumultueux entre deux yeux noir ardent et ceux doux de la jeune fille. Ce fut pour lui comme un électrochoc. Deux yeux bleus. Deux yeux qui, une nouvelle fois le ramenèrent en arrière, du temps d'avant. Alastar. Comment oublier ses deux yeux ? Les même. Il réussit de justesse à garder un visage calme et froid de façade.

"My weakness was to believe that He was there, and to became me."

Elle semble pensive. Gabriel, lui, ne peut quitter ses yeux bleus du regard. En pensant à Alastar, il aurait toujours un arrière gout d'amertume. Elle reprend une gorge de sa boisson, le jeune garcon fait de même, vidant la fin de son verre d'une traite. Le liquide lui brule la gorge mais cela ne le derange pas trop. Il doit tout de même faire attention, il ne tient pas très bien à l'alcool et il en est déjà à son troisième verre. Il se paye néamoins un troisième verre, espérant que ce dernier lui ferait enfin oublier ses yeux bleux qui le hantaient.
La fille finit par me dire :

-Pas grave, c'est moi qui me mêle de ce qui ne me regarde pas...Puis-je te demandais ce qui ne va pas ?

Il la fixe juste un instant, pour ne pas se retrouver piégé à nouveau. Mais hélas, leur regard se croise, elle le regarde avec intensité. Il avait l'impression de perdre pied, ses yeux noir luisait sous les lumières de la discothèque. Le "masque" de Gabriel était entrain de lentement s'auto détruire sans qu'il ne résiste, trop étourdi par l'alcool et par ce regard bleu.
Le garcon fermé, froid et distant laissait peu à peu place à celui qui se sentait si seul, perdu, qui avait peur. Mais comment expliquer ce qui n'allait pas ? Il ne pouvait pas dire qu'il n'était qu'un vil meurtrier, qu'il était seul face au monde. Comment expliquer son histoire. Jonché de blessures. Qui jamais n'avait vraiment cicatrise. Comment dire la douleur. Il soupira, regarda autour de lui afin de s'assurer qu'elle était le seul à l'entendre et à le voir dans cet état aussi pitoresque. Parce que malgré tout, son regard tranchant maintenant connu des jeunes de l'académie faisait fuir le regard de ces derniers qui ne se risquaient plus à contempler le jeune homme. et donc, de le voir dans cet état.
Finit par lui dire aussi bas qu'il le pouvait de façon à ce qu'elle seule l'entende :

"- Je ne suis pas sur de pouvoir en parler..."

Façon de dire. Ce qui est dit ici, reste ici. Je ne veux pas que tu le répète. Alors, soit elle lui disait un truc du genre, fait moi confiance tralalala, soit elle l'envoyait bouler. Ce qui évidemment était ce que Gabriel aurait préféré, sachant qu'il n'aurait jamais du commettre tant d'erreur en une seule soirée, et que le carnage pouvait peut être s'arrêter là. Bref, il reposa son attention sur le verre que le barman lui avait présenté. Il regardait une bulle d'air traverse le liquide avant de remonter à la surface. Il n'avait pas les idées très clair, et résonnait d'une façon quelques peu incohérentes.

-A-ta guise...Mais si jamais tu veux parler, je suis la t'inquiète pas...Personne ne fais attention à moi alors c'est bien garder le secret.

Gabriel Sunrise O'Angels avait décidé de ne jamais révélé son histoire à quinconce. Mais il ne pouvait la garder pour lui tout seul. Alors après tant d'années de silence, il décida de parler.
Il était né dans un petit village Irlandais. Dans un faubourg de hamish, ces gens qui s'isolent du monde et vivent en petite communauté avec les moyens d'une époque révolue parfois mêlé à celle du présent pour les plus libre.
Sa mère n'était pas mariée, elle failli d'ailleurs être banni du village le jour ou l'on appris qu'elle était enceinte. Il était né un jour d'hiver, où la neige tombait à gros flocon. Un vendredi 13 janvier. Signe pour le père Erwan que l'enfant était issu de forces maléfiques et que le village était maintenant soumis à la colère des Dieux. Surtout que le jeune garçon était doté de deux yeux noir qui paraissait vous transpercez rien quand vous regardant. On n'hésita jamais à le montrer du doigt, et ça mère, elle même n'hésita pas à lui montrer du dégoût et ne plus s'en occuper. Au début, le jeune garçon avait tenté de gagner l'affection de celle qui lui avait donner la vie. Mais toujours sans succès.
Le jeune garçon passa une enfance isolé des autres, soigneusement évité par tous. Il continuait à s'occuper de sa mère, l'aidant à gagner de quoi manger et s'occupant de la maison, sans rien recevoir en retour, espérant peut être au fond de lui qu'un jour elle serait fière de son fils. Il passa les 14 premières années de sa vie ainsi, un peu enfant des rues. C'est en été qu'il arriva ce qui devait arriver...un incident qui vient tout chambouler pour le jeune garçon...

C'était l'après midi et le soleil dardait de ses rayons brûlant. Gabriel prenait sa pose repas avant de repartir aider le forgeron -seul qui avait bien voulu l'engager-et c'était installé à côté de la rivière dont il aimait écouter le bruitage, de l'eau sur la roche. Une mélodie douce à ses oreilles. Habitué à la solitude même si elle meurtrissait son cœur, il avait appris à écouté plutôt qu'à parler et s'il était très taiseux, son ouille elle était remarquablement développée. Il entendit donc les bruits de pas avant que Alastar et ça bande d'ami n'apparaisse devant lui. Il savait déjà ce qui allait se passer. Il y aurait les insultes, les regards haineux, moqueurs. Les petites tapes, puis les coups. Ensuite, il le laisserait à nouveau seul. Chaque fois pourtant, il espérait qu'en faisant profil bas, il pourrait y échapper. Et à chaque fois il se trompait. Alastar regarda Gabriel avec mépris et dédain, il cracha :

« - Alors le démon, encore près de la flotte. On dirait que t'aime ça hein ? »

Gabriel baissa ostensiblement la tête. Son regard tenta de trouver quelques chose qui lui permettrait de s'accrocher. Il n'en pouvait plus. Il sentait cette horrible sensation de haine dans chaque port de sa peau. Et il détestait cette sensation. Jusqu'ici, il avait toujours réussit à la contenir au fond de lui, mais il présentait qu'un jour ou l'autre, la chance tournerait pour lui. Il devait prendre garde. Il se tus, l'échine courbé, n'osant faire le moindre geste de peur d'attiser a colère d'Alastar.

« - Réponds. »

Le coup de pied partit sans que Gabriel ne s'y attende. Douleur. C'est son ventre qui fut touché mais la douleur parcouru tout son corps. Il répondit, dans un murmure :

« Je...oui. »

Alastar eut un sourire. Il fit un signe de tête à deux de ses complices qui s'avancèrent. Il attrapèrent Gabriel avec violence et le levèrent. Le garçon se retrouva à hauteur du chef de meute qui le regarda un sourire aux lèvres. Ce dernier le frappa de son poing, lui intimant l'ordre de parler plus fort. Gabriel se souvient de la douleur, du sang coulant de son nez, sur ses lèvres, goût acier. Une larme coulant sur sa joue. Il répéta oui  un peu plus fort et, l'autre sans doute satisfait fit un autre signe à ces gaillards.

Gabriel fut traîné au bord de l'eau. Gabriel ne tenta même pas de se débattre. A quoi bon. S'il faisait ça, les membres du groupe se vengeraient et de toute manière, il était 6 alors le garçon n'avait pas sa chance. Il se retrouva bientôt la tête sous l'eau. Il détestait cette sensation d'étouffement. Il détestait quand à la fin, il se sentait partir et été sortit hors de l'eau. Il détestait les rires moqueurs, l'air brûlant ces poumons, puis l'eau à nouveau. Toujours plus oppressante.
Et là, sans jamais savoir ce qui l'eut prit, il essaya quand même de se défendre. Après 14 ans de moqueries et de blagues de plus en plus inventive, le jeune garçon commençait à complètement disjoncté. IL repoussa les deux crétins qui le tenaient et sauta sur Alastar. Evidemment, les autres étaient trop surpris pour réagir. Il plaqua Alastar par terre et les deux garçons roulèrent, tombant dans l'eau peu profonde de la rivière. Il se rappelait avoir plongé la tête de son pire ennemi dans l'eau, le tenant par le cou et lui de plus en plus faible, au bord de l'évanouissement.
C'est là que les autres étaient apparus, tirant Gabriel en arrière. Et Gabriel les poussant avec une force et une violence qu'il ne se connaissait pas. Se souvient de l'un d'entre tombant à la renverse. Du bruit de son crâne au contact de la pierre. De l'eau se tintant de rouge. Sur le moment il ne comprit pas. C'est après qu'il prit conscience de ce qui c'était passé. Mort... Il ne savait même plus si ce fut accidentel ou volontaire. Le village semblait affirmé qu'il était responsable...Et ce n'était que le début d'une longue histoire.

Gabriel raconta tout cela d'une traite sans s'arrêter. Il regardait le sol, par peur de devoir affronter le regard dégouté de la jeune fille. Qui ne l'aurait été face à une personne ayant déjà tuée? Sans jamais vraiment avoir de remords. Il avala son verre d'une traite, en demanda un autre. Se tourna vers la fille. Il ne connaissait meme pas son nom, mais dans son regard, il avait lu qu'elle se tairait. Ne révelerait la vérité sur Gabriel à personne. Ou du moins, il l'espérait. Ces meme yeux... Il avait très chaud et très soif d'un coup. Et il ne se sentait plus trop capable de raconteur la suite. Il perdait pied.

Gabriel tenta de reprendre son souffle. Il avait la gorge horriblement sèche et la suite de l'histoire se faisait son chemin dans son esprit. Il en tremblait de peur. Il avait vécu si longtemps avec tout cela sur le Coeur. Sans que jamais personne ne sachent rien. De lui, de ce qu'il avait peur d'être. Il était un être diabolique, il l'avait appris au cours du temps et savait qu'à present, il ne luttait meme plus contre sa nature. Comment aurait il pu ? La jeune fille aux yeux si particulier lui demanda :

"-Gabriel ? Est-ce que ça va ? Tu es tout blanc..."

Le jeune garçon regarda la fille sans la voir. Il tremblait tellement qu'il eut du mal à mener son verre jusqu'à sa bouche. En bu une gorgée, le déposa. Ne répondit pas. Il ne la regarda meme pas. Il avait trop peur. Trop mal. Jamais il ne pourrait affronter ces yeux. Ce qu'il pourrait refléter. Il continua donc son histoire hesitant un peu au début, baffouillant parfois sur quelques phrases.

"Il se rappelait aussi s'être fait traîné jusqu'au centre du village par des gens fous de rage, du caillou qu'on lui lança, des regards furieux, des signes de croix. Il se rappelait avoir tenté de fuir la foule enragées mais surtout, il se rappelait du regard glacial de sa mère. Tellement froide. Il aurait encore préféré qu'elle ne le déteste plutôt que ça. Il demandèrent conseil au prêtre du village qui décida qu'il fut urgent de m'exorciser afin de me débarrasser du démon qui habitait en lui, en effet, le garçon montrait des aptitudes anormales d'après le prêtre Erwan. Gabriel ne savait ce que cela voulait dire mais pria pour qu'après, les autres le traitent normalement, il était d'accord si cela pouvait le rendre comme tout le monde.

Il fut emmener dans l'église, on débarrassa l'autel et on y attacha le garçon qui se laissa faire docilement. S'il avait su...il aurait fuit. Le prêtre commença la cérémonie. Il posa sur le front de Gabriel son étole de cérémonie violette, et se mit a psalmodier des phrases incompréhensibles en latin. Il posa sa main droite sur la tête de Gabriel qui, était un peu intimidé par toute cette cérémonie. Il fit plusieurs signes de croix. Puis, voyant que ce qu'il faisait n'avait aucun effet, il le répéta avec plus de violence, priant, aspergeant Gabriel d'eau bénite. C'est là que tout dégénéra pour le jeune garçon. Il vit le prêtre sortir d'un étui une fine dague marqué du seau de l'église. Il en fut terrorisé et hurla de peur, se contorsionna, tentant de se débarrasser de ses liens. Le prêtre, croyant voir là le démon tentant de s'évader...enfin n'hésita pas une seconde avant de faire trois longues estafilades sur chaque poignet du jeune garçon, ce qui, d'après lui devait permettre au Malin de s'en aller.

Il était en train d'appliquer la 3ème marque de la main gauche, ignorant les cris de douleur et de terreur du garçon lorsqu'Alastar rentra dans l'église comme une furie. Il assomma le prêtre d'un coup de chandelier et défit les liens retenant l'autre prisonnier. Ce dernier, trop choqué pour réagir se laissa faire. Alastar l'emmena vers la porte de l'arrière de l'église ou les attendait deux chevaux. Il aida Gabriel a monter sur le plus petit et enfourcha le second. C'est à ce moment là qu'il s'évanouit, sans réussir à comprendre ce qui se passait. "

En se rappellant de se passage de sa vie, Gabriel se sentit tout à coup fort nauséeux. Iil avait trop chaud, trop de bruit autour de lui, trop de gens. Il indiqua la porte d'un air hesitant, essayant de faire comprendre à la fille qu'il avait besoin de prendre l'air, toujours en évitant soigneusement son regard. Se releva, hesitant, attrappa sa cape et son sabre et sortit dehors. L'air était froid et le ciel était devenu noir. Des nuages recouvraient les étoiles mais l'on apercevait tout de meme la Lune. Gabriel s'accrocha au Poteau qui se trouvait devant lui, tentant de garder l'équilibre alors que le monde tournait autour de lui.

Il jeta un regard hagard autour de lui, s'apercu que la fille l'avait rejoint. Baissa le regard. Il hésita à continue son récit mais de toute façon, vu ce qu'il avait déjà dit, ce ne pouvait être pire. Alors, il raconta :

"Lorsqu'il se réveilla enfin, il était allongé par terre, recouvert d'une cape noir qu'il reconnu sans peine comme étant celle d'Alastar. A ses côtés, crépitait un feu et des sacs de voyages étaient suspendus à un arbre, à l'abri des bêtes de la forêt. Les deux montures utilisées un peu plus tôt broutait tranquillement l'herbe sur le côté. Seul Alastar manquait à l'appel.
Gabriel tenta de se lever mais, il eut à peine bouger qu'une douleur aigu se répandit de ses bras vers son corps. Le souvenir de ce qui s'était passé lui revient en tête et il frissonna. Ces deux bras avaient été soigneusement pensé et étaient recouvert d'un épais bandage. Pourquoi Alastar l'avait il aidé ? Lui et ce dernier était ennemis, et Gabriel avait faut du mal à un des amis de ce dernier. Il avaient toujours essayé de s'éviter alors pourquoi faisait il ça aujourd'hui ?
Le garçon arrivait justement, des bouts de bois à la main. Il regarda Gabriel d'un regard qui ne laissait rien transparaître et lui demanda sobrement :

« - Tu vas mieux ? »

Ce dernier répondit, plus pour se convaincre lui même que le garçon aux yeux bleus :

« Oui, d'ici quelques jours, je ne sentirais sûrement plus rien. »

Il retient une grimace. Après avoir déposé les bûches de bois, le blond alla chercher 2 tranches de viande séchées dans son sac et les tendit à Gabriel qui remarqua soudainement à quel point il mourrait de faim. Il dévora la nourriture. Alastar et lui reprirent la route, et c'est sur le chemin que Gabriel posa la question qui lui trottait dans la tête depuis qu'il avait été sauvé :

« -Pourquoi tu m'aides ?

Ce dernier sourit. Et regarda Gabriel d'un air étrange, énigmatique :

« - Je ne suis pas un monstre tu sais. C'est ma faute si tout ça t'es arrivé. Tu ne méritais pas ce qu'il ton fait. Personne ne mérite ça. Tu n'es pas un démon. Tu es juste unique. Les adultes du village ne savent pas voir au delà des apparences, c'est tout. Tu es un être exceptionnel, rajouta t-il les yeux brillant. »

Le reste du trajet se passa dans le plus grand des silence. Les deux garçon étaient perdus dans leurs pensées. Gabriel pensait au monde qui l'avait vu naître, à l'écart et au dégoût dont il avait été sujet si longtemps. De l'horrible solitude qu'il avait ressenti. Il ne regrettait rien.
Alastar, lui, pensait à une chose beaucoup plus complexe et dangereuse. Il avait peur de ce qui se produisait en lui. Il avait peur de croiser le regard de son compagnon, sachant ce qu'il ressentirait au contact de ses yeux de braises. Les deux garçon traversèrent ainsi l'Irlande, apprenant à se connaître, à s'apprécier et bientôt furent unis par une saisissante complicité.

Alastar révéla avoir connaissance du lieu d'habitation du père de Gabriel au grand étonnement de ce dernier. Il décidèrent donc de partir pour l'Allemagne, où Alastar le laisseraient, dans un nouveau foyer avant de repartir pour l'Irlande. Il ne restait que deux jours de voyage lorsque les deux enfants se disputèrent fortement pour la première fois. Il ne se parlèrent plus sur le reste du trajet et c'est seulement à quelques heures de leur destination finale qu'il s'arrêtèrent pour la nuit. "

Ca, c'était la gentile partie du voyage pensa Gabriel. Il s'assit sur le trottoir, avec cette impression d'être dans un bateau et d'avoir le mal de mer. Il n'y avait rien à apprendre de cette partie là du voyage. Il passa sous silence la partie suivante :
Alastar la passa à contempler Gabriel, le couvant du regard. On aurait dit un ange, lorsqu'il dormait ainsi. Paisible. Sauf qu'à intermittence, la commissure de ses lèvres tressaillaient et parfois il avait le visage tordu de peut ou de douleur. Il pria pour que le jeune garçon trouve enfin le bonheur qu'il méritait tant et qu'il puisse toujours croire en ses rêves. C'était l'aube, le soleil commençait lentement à émerger de l'horizon, teintant le ciel et les nuages d'un léger éclat pourpre.
Alastar savait qu'il devait partir avant que son protégé ne se réveille. La séparation en serait peut être moins douloureuse. Il ramassa son sac, et s'approcha de Gabriel. Pris le temps de mémoriser chacun de ses traits. Se pencha au dessus de son ami. Leurs lèvres se frôlèrent. Alastar se releva doucement, eut un léger sourire planant sur sa bouche. Il fit demi tour et partit, sans se retourner. Il n’aperçut pas la larme couler sur la joue de Gabriel qui l'observait s'éloigner. Peut être que s'il l'avait fait, les choses se seraient passées autrement. Mais hélas, cela ne fut pas le cas.
Ni l'un ni l'autre ne se reverraient jamais. Mais comment auraient ils pu prévoir ce que leur réservait l'avenir ? Et si leurs chemins ne se croisèrent plus, ils prirent même des virages diamétralement opposés.


Dis juste que le chemin des deux garcons s'étaient séparés. Il n'y avait rien d'autre à dire. Tout le reste, Gabriel le garderait pour lui comme un trésor. Un souvenir qu'il ne pouvait oublier et qui lui appartenait. A lui seul.

Il hésita un instant à raconteur la suite. Il n'aimait pas cette partie de l'histoire. Il avait detester les années qui suivirent son arrive chez son père et surtout la manière dont il l'avait quitté.... Il s'assit sur le bord du trottoir, rassembla ces jambs contre lui et décida qu'il allait se taire. Si elle entendait la suite, elle ne pourrait que le voir comme un terrible monster. Mais n'était ce pas ce qu'il était au fond ? Il rgarda le sol d'un air perdu. Parce que c'était ce qu'il était en réalité. Perdu. Complètement et désesperement perdu. Il frissona.

Le jeune garcon avait la tête qui tournait sans doute à cause de l'alcool, il avait mal au coeur et se perdait dans ses pensées. Il ne regardait toujours pas l'autre. Parce que pour une fois, il avait vraiment peur. Peur de savoir ce que cette fille pouvait penser malgré qu'il ne la connaisse meme pas. Il se sentait mieux à l'extérieur qu'à l'intérieur de la discothèque en tout cas. L'air frais venait lui caresser la joue et l'endroit beaucoup plus calme. Gabriel ne quittait plus le sol du regard, il détaillait quelques gravillons qui trainaient sur le bord. Il ne savait pas ce qu'il devait faire maintenant, il se sentait complètement perdu. Ces pensées étaient embrumées et il n'arrivait pas à réfléchir logiquement. Il avait déjà du mal à ne pas éclater en sanglot ou s'endormir sur place, il ne savait pas trop. Voilà qu'il faisait dans le bipolaire maintenant !!

Il pensait à tous ce qu'il venait de dire. Cela faisait bien longtemps qu'il évitait meme d'y penser. Il avait tenter d'oublier son passé, de l'effacer de sa mémoire. Mais comment aurait il pu ? Avec ce qu'il avait fait. Ce qui c'était passé. Mais le plus dur à assumer pour lui, était encore ce qu'il n'avait pas dit. Ce qu'il ne pouvait pas dire. Il avait enlever la vie trop de fois depuis qu'Alastar l'avait quitté. Et surtout, il savait que c'était tous des innocents. Il en dénombrait 5 au total. Mais lorsqu'il aurait fini d'accomplir sa mission, il se livrerait à la police et peut être qu'en prison, il pourrait purger sa peine. Il le méritait amplement. Mais avant cela, il lui restait un dernier crime à commettre. Il le savait. Il était prêt.

Il ajusta la cape sur ses épaules et s'enroula dedans, il faisait un peu froid malgré tout et le jeune garcon ne voulait pas tomber malade. Il détourna son regard des gravillons qu'il avait maintenant étudier dans les moindre recoin et se fixa sur le Poteau en face qu'il commenca aussi à detailler. Ca l'aidait à clarifier ces idées et ses pensées. Il devait tenter de redevenir un minimum effectif. Reprendre un tant soit peu de contrôle sur lui. Juste pour ne pas totalement perdre de dignité. S'il était encore temps. Il avait la gorge sèche et rugeuse et la voix légèrement cassé. Sans doute le manqué d'habitude de parler. Il avala avec difficulté sa salive et se tourna lentement vers la fille, peut être une façon de lui dire: "Prends la relève, c'est à ton tour de parler. Je ne t'ai pas oublier. "

Gabriel Sunrise l’avait écouté attentivement. Et il la comprit comme jamais il n’avait compris auparavant. Il se ressemblait finalement par leur histoire. Les flammes. Dévoratrices. Gabriel sans souvenait comme si c’était hier. Mais lui n’avait pas vécu l’instant. Il l’avait appris bien après, alors qu’il était partit retrouver Alastar pour partager son héritage et sa vie avec lui. Ces flammes avaient tous dévorés. Le village, mais aussi celui qu’il aimait. En y repensant, la douleur avait été terrible et contrairement à la jeune fille, il n’était pas présent. Ça veut dire qu’elle devait se sentir mille fois plus coupable.
La culpabilité, voilà ce qui rongeait l’homme à longueur de temps. Parce qu’on n’est pas capable de ne se sentir concerner du destin des autres. Et cela altère le nôtre. De plus, personne ne pouvait oublier son passé, et plus il était terrible, plus il était difficile de s’en débarrasser. C’était un fardeau qu’ils devraient porter toutes leurs vies. Oui, et pire encore. C’était l’espoir. Ne pas être sûr qu’il soit mort. Autant pour l’un que pour l’autre. Et l’espérance était un danger mortel.

Alors, avec une douceur et une délicatesse qu’il ne se connaissait pas il caressa doucement les cheveux de la jeune fille, descendit jusqu’à son menton enfui sur ses genou, lui redressa la tête afin de la regarder dans les yeux. Elle avait des larmes plein les yeux, qui coulaient sur ses joues, fit abstraction de tout ça. Leurs yeux se croisèrent. Soudain, Gabriel avait l’impression qu’autour de lui, les bruits s’étaient tus. Le silence total. Il murmura d’une voix douce :

« - Ne pleure pas pour le passé que tu ne peux changer. Vis pour le futur qui t’attend. Il y aurait toujours des gens pour t'aider à vivre. »

Il la lâcha, passa son bras autour de ses épaules et la serra contre lui. Comme un grand frère l’aurait fait avec sa petite sœur. Cette soudaine envie de la consoler, il avait du mal à se comprendre pour le moment. Comment parvenait-il à passer de la froideur la plus mordante au réconfort le plus ardent ? A vrai dire, il s’en voulait même de ne pouvoir faire plus pour cette jeune fille qu’il connaissait à peine. Peut-être parce qu’il parvenait à comprendre. Non. Il ne comprenait pas, il pouvait à peine imaginer ce qui était arrivé à la pauvre demoiselle.

"Not so alone"

La jeune fille se tourna vers Gabriel, doucement. Elle posa ses lèvres sur celle du jeune homme. Lui ne s’y attendait pas du tout. Ses deux yeux plongés dans les siens lui rappelaient trop de souvenir. Lui qui était un peu dans les vapes à cause de l’alcool se réveilla complètement. Il était pris par surprise. Etonné. Il venait de lui raconter à quel point il était terriblement odieux et elle… se jetait dans ses bras malgré cela. Elle, la jolie jeune fille aux cheveux bruns et au visage pâle, semblable à une princesse russe, si timide et si discrète. Elle recula, un air honteux peint sur son jolie visage, ces larmes se tarirent tandis qu’elle murmurait :

- Désolé…

Il avait envie de sourire doucement devant l’air tellement embêté de la jeune fille. Elle semblait pleine de remords. Lui savourait encore le gout de se baiser. C’était une sensation si légère, si délicate. Il regarda Amanda cependant perdu. Il n’avait pas appris à aimer et ce qui se passait dans son cœur, il ne savait comment il devait le prendre. Sur ce plan- là, Gabriel était encore un enfant. Il la regarda avec une douceur qu’il ne se connaissait pas. Lui, le type aux yeux de glace, qui restait toujours de marbre venait de fondre. Il murmura à la jeune fille, le cœur battant fort, tant il s’impressionnait de sa propre audace :

- Moi aussi j’ai le droit d’être désolé ?

Et il l’attira à lui, posant ces lèvres sur celle, si délicate de la jeune fille. Il ne fit que l’effleurer. Se recula comme pour reprendre son souffle. Il n’arrivait pas à contrôler les battements de son cœur. C’était comme s’il allait exploser. Il se demanda si en faites par désolé, la jeune fille avait voulu dire « mince qu’est-ce que je fais, je suis saoul » ou si elle était seulement désolé pour lui. Le doute vint soudain assaillir le jeune homme. Puis la vérité. Il était sans doute en train de s’emporter pour rien. Elle ne pouvait pas avoir fait ça de plein gré et en plein conscience. Comment avait-il pu seulement espérer que ces deux yeux hypnotiques puissent être quelques choses d’autre que ceux d’une inconnue qu’il ne ferait que croiser une ou deux fois dans sa vie. Sa mâchoire se contracta, il fallait vraiment qu’il apprenne à mieux tenir ces sentiments pour lui. Il tenta de reprendre une contenance. D’afficher ce regard glacial et indifférent qu’il arborait si souvent. Mais il n’y parvient pas. Pas après ce qui venait de se produire.

Gabriel la caressa du regard. Il n’arrivait pas à comprendre pourquoi cette fille le rendait tellement à fleur de peau. Il n’arrivait pas à avoir une contenance. Il sentait son cœur battre la chamade, il avait peur d’elle. Peur de ce qu’elle lui faisait quand ces yeux timides le frôlaient. Il aimait ce regard doux qu’elle avait. Et c’est pour cela qu’il devait trouver le moyen de ne plus l’approcher. Il ne pouvait risquer sa vengeance en tombant amoureux. Ne pouvait se le permettre. Et lorsqu’il se perdait dans ce regard bleu azur, il ne pouvait s’empêcher de penser, sans vraiment le vouloir à quel point ces yeux lui étaient familier. Comment savoir s’il aimait la fille ou s’il était juste attiré par ces yeux ressurgit du passé ? Comment savoir ? Et aussi, comment était-il possible qu’il ressente pareil chose pour une fille qu’il avait à peine rencontrée et dont il ne connaissait même pas le nom. Elle lui fit doucement :

« -Être froid ne te convient plus lorsqu’on te voit comme ça… »

Elle eut un petit sourire qui se refléta dans son regard. Gabriel lui réussit enfin à reposer son masque froid sur son visage. Malgré la chaleur qu’avaient provoquée les paroles de la jeune fille dans le cœur du garçon. Il reprit doucement contrôle de lui, les effets de l’alcool anesthésient son cerveau s’était dissipé. Il devait être très prudent avec elle. Ne pas se laisser aller comme il l’avait fait depuis le début de la conversation. Déjà, se rappeler de son nom. Annie ? Samantha ? Amanda ! C’était ça ! Il s’en rappelait maintenant. Deuxième étape, il lui fallait maintenant trouver un moyen de se détacher de la jeune fille sans pour autant la blesser dans son amour propre car elle pouvait tout à fait allez raconter ce qu’elle savait à qui elle voulait.
Elle posa sa main sur celle de Gabriel qui se raidit. Il n’était pas très contact humain. Voir pas du tout. Il dégagea sa main et reprit ces distances normales avec elle. Il s’appliqua à garder un visage impassible et chercha ses mots. Parce qu’il ne venait pas naturellement non. Au contraire. Il avait du mal à trouver les mots qui lui permettrait de se mentir à lui-même. Il finit par dire :

« - Je suis désolé, je crois qu’on s’est mal compris. »

Il avait dit tout cela d’une manière froide et détachée. Sans hésitation. Il ne pouvait se le permettre. Il ne croyait en aucun des mots qu’il prononçait. La vérité, c’est que il devrait à présent prendre garde à une chose en plus à l’académie. Comme si il n’avait pas déjà assez d’ennuis comme ça. C’était tellement fatiguant. Au fond, il n’aspirait qu’à être comme les autres. Peut-être qu’un jour il aurait cette chance, tout dépendait de ce que son destin avait décidé. Il regarda Amanda dans les yeux, se crispa pour rester neutre, parce que ces yeux, il ne pourrait les éviter indéfiniment, alors autant se mettre à l’épreuve tout de suite.

Spoiler:

Elle le regardait, sans bouger, telle une statue de pierre. Gabriel s'en voulait déjà. Il aurait voulu la serrer dans ses bras sans rien dire, juste sentir son cœur battre contre lui. Mais ce n'était pas possible. C'était trop dangereux. Elle était trop dangereuse. Il lui en avait déjà bien trop dit. Et il savait que si il l'encourageait, elle connaîtrait bientôt le pire. Et après cela, elle ne pourrait plus l'aimer. Parce qu'il était un monstre. Car elle était un ange.
Elle se remit à bouger mais son visage restait indéchiffrable. Elle le toisa et finit par dire :

-Je ne mentais pas sur ce que je venais de dire…Je ferais mieux de partir il me semble…Bonne nuit alors…

Il la regarda, sans un geste. Il se retenait de se lever et de lui demander pardon. Il arrêta de la regarder. Regarda un point au loin. Il n'aurait pu supporter de la voir partir. Il serra les mains, se força à garder un visage impassible. Elle se tourna et déclara en passant :

-Ne t’inquiète pas je n’aime pas beaucoup parler…

Elle se tairait sur le reste. Je n'en avais jamais douté, cela ne m'avait même pas effleuré l'esprit qu'elle puisse le faire. Elle était trop gentille. Il attendit qu'elle s'avance dans la rue et qu'elle ne le regarde plus avant de laisser les traits de son visage devenir douloureux. Il venait d'abandonner tout espoir d'un jour vivre normalement. IL ne le pourrait pas. Trop risqué. Même aimer, il devait se l'interdire. Mais il savait que d'une certaine manière, en faisant ça, il la protégeait d'une réalité qui ne l'aurait pas laissé intacte. Puis, il pensa à ce qui pourrait lui arriver si elle trainait toute seule dans les rues à une heure pareille. Décida de la suivre discrètement pour s'assurer que tout irait bien. IL pouvait au moins faire ça pour elle. Cela ne pardonnait en rien de l'avoir repousser mais il en avait le devoir. Il se glissa alors lui aussi dans les rues, telle une ombre. Ne resta que le lampadaire dont la lumière oscillait doucement et dans l'air un sentiment de regret.

THE END