SEUL CELUI QUI N'A PLUS D'ESPOIR N'A PLUS DE REGRETS

Sombre malédiction de celui qui aime sans retour. Âme damnée, obligée d'erre, trouver le repos dont elle a besoin. Où est donc cet endroit ? Paradis exquis qui te refuse en son sein. Mais qu'as-tu fais ? Toi qui n'a même plus de regrets pour cette vie si vide et sans couleur, toi qui n'a même plus d'espoir. Qu'as-tu fais pour mériter cela ? Est-ce la folie qui t'emplit peu à peu qui sème la malchance ? Et ce carcan qui t'enserre, non sans raison, quitte à faire exploser ton coeur. Quel bel euphémisme qu'une vie sans regret ! Utopie absurde si loin maintenant. Où sont-ils tous ? Pourquoi ? Pourquoi est-elle partie sans t'adresser un seul au revoir ? Pourquoi ? Pourquoi toi et pas une autre ? Ta rancoeur est si grande, tellement justifié. Fille d'une mère décédée, d'un père monstrueux, élevée si loin d'ici. Dans un pays de neige éternelle, pourquoi ne t'aime t-elle pas ? Tu as tellement besoin d'elle. Tellement besoin d'elle. Cette existence n'en est plus une, tu déambules ici et là sans but aucun, tu cherches l'écho de ton coeur dans sa danse, sans jamais le trouver, sans jamais trouver le repos éternel dont tu as besoin. Tu cherches l'amour de cette personne sans jamais en trouver la trace, tu gardes l'espoir qu'elle t'aime un jour, alors que tu sais que c'est totalement impossible. Oui, malgré toi, tu gardes espoir. Et a cause de ce fougueux espoir, tu cultive les regrets.

Le soleil se lève, inondant ta chambre de ses rayons orangés. Tu te lèves, t'étires. Aujourd'hui tu n'as pas cours. Tu éloigne le rideau, observe l'extérieur. Le soleil embrases l'horizon, créant au loin une ligne pourpre. Le mauvais temps est passé, les nuages se sont dispersés, la pluie a cessé de tomber. Tu t'avances d'un pas lent vers la salle de bain. Tu te douche prestement puis te débardasses de ton tee-shirt bleu trop grand et enfiles une jupe grenat, un chemisier blanc. Tu saisis ta grande besace de cuir ainsi qu'un gilet gris et tu sors. Tu déambules dans les couloir, sans savoir vraiment où aller. Tu es remplie de mélancolie, la tête perdue loin dans les nuages. Un peu comme tous les matins à vrai dire. Tu décides d'aller à la salle à manger. Après tout, on est le matin, autant profiter de l'agitation qu'il y aura. Là-bas, même si tu ne parles à personne, même si tu ne restes avec personne, tu n'as pas l'impression d'être seule. C'est ça qui est bien dans cette académie.

Tu longes les épais murs, arrivant enfin à la salle à manger. Tu t'introduits par la grande porte principale. Celle-ci, imposante, faite de bois, est ornée d'exquises formes. Comme tu l'avais prévue, l'immense pièce est bondée. Tu n'as pas très faim. Un peu comme tous les matins. Un peu comme tous les jours. Un peu comme à tous les repas. Tu saisis seulement une poire bien mur, pars en quête d'une table où t'installer. Tu te faufiles entres les gens, zigzag entre les tables. Tu trouves enfin une petite place où t'installer, ni trop loin ni trop près des autres. En effet, tu as besoin des gens, besoin de compagnie. Mais en même temps, parfois, tu es terrifié par les gens, tu as tellement peur, tu te sens si différente. Tu t'installes, croques une première fois dans ton fruit dont le jus coule le long de ton menton. Tu t'essuie, heureusement que tu as pris une serviette.

Tu es en face des grandes fenêtres, tu peux adirer au loin le soleil qui poursuit sa course effrénée. Ah, tu as toujours préféré les tables donnant sur l'extérieur. Ainsi tu peux rêver, t'inspirer de la nature, et plus tard, tu pourras les dessiner. Tu penses déjà à ta prochaine aquarelle. Tu sors de ton sac ton carnet de croquis ainsi qu'un crayon et une gomme. Tu poses ton fruit et commence à réfléchir, mordillant avec ardeur le bout de ton crayon, déjà bien entamé. Ton regard est dans le vague, une mèche tombe devant tes yeux. Mèche qu'immédiatement tu replace derrière ton oreille. Ils ne tiennent donc jamais en place, même quand tu les attaches ! En effet, ils sont attachés en deux petites couettes, nouées d'un élastique rose bonbon. Tu commences à trouver ton idée.. Des couleurs chaudes ici et là, beaucoup de gris de ce côté.. Tu commences à griffonner quelque chose.

Amy se réveillé doucement, ses yeux mis-clos captait à peine la faible lumière du soleil. Elle poussa sa couverture et se leva, la peintre se dit que sa elle avait eu des voisins de chambre, sa vie n'aurait pas été pareil. Amy a toujours traité des garçons d'une manière a ce qu'on croyait que la brune ne l'ai aimait pas du tout, mais tout au contraire ils peuvent être très sympathique et coopératif !
Il y avait pas mal de soleil ce matin, il était donc inutile qu'elle se couvre trop ou Miss Freat va comme ressentir de la chaleur en plus. La jeune Baroque descendit dans la salle à manger, dès qu'elle entra, la vague de paroles l'emporta. Amy prit un bol de céréales et deux petite biscotte. Ce n'était vraiment pas grand chose.

A FINIR