Winter -014-015 - Pear, Spark & Lastie
 
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 ♦ La pensée est l'esclave de la vie, et la vie est le fou du temps... |pv→Lilieth O'Brien|♦

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Des corbeaux noirs planaient au dessus des tombes. Par moments, ils croassaient quelques présages lugubre, leurs serres crissant sur la pierre des mausolées, puis reprenaient leur envol. Les sépultures étaient blanchies par le soleil, la pluie et le temps. Les inscriptions qui les couvraient autre fois s’étaient érodées, ne laissant plus que le marbre anonyme. Eéanore savait qu’à quelques mètres, il y avait des caveaux plus récents, mais elle préférait observer ceux-ci. Elle n’était pas attirée par les cadavres ou les squelettes qui reposaient sous ses pieds, mais elle trouvait que par ce dimanche orageux, le cimetière était magnifique. Le ciel lourd de nuages gris donnait une ambiance lugubre à la scène, que les corbeaux venaient agrémenter de leur ombre. Le vent qui lui fouettait le visage, emmêlant ses longs cheveux de jais, secouait les peupliers au loin, caressant l’herbe mouillée de bruine. Les croix de pierre ou de bois se dressaient pourtant là, indifférentes. C’était magnifique, pas du tout lugubre ou morbide comme l’auraient trouvé certains. Elle avait amené son carnet de croquis, ou elle reproduisait au fusain les paysages qui lui paraissaient dignes d’y figurer.

Là, elle était occupée, assise contre un monticule de terre, à l’abri des bourrasques, à estomper les teintes du firmament de son doigt. De l’autre main, elle faisait tourner machinalement le médaillon de jade qu’elle gardait toujours au cou. Elle aimait bien son dessin, pour une fois. Elle n’avait pas idée de l’heure, car le soleil était trop bien caché par les nuages pour l’aider. Peut-être était-il temps de rentrer à l’internat ? Mais malgré elle, sa main gauche continuait d’ébaucher un rapace. Elle se promit d’essayer de peindre à l’aquarelle cette scène. Avec des couleurs sombres, ce serait magnifique. Elle était plongée dans ses pensées, et n’entendit pas les bruits de pas qui s’élevaient. Alors que l’inconnue n’était qu’à quelques mètres d’elle, elle sursauta violement, et son fusain roula à terre. Elle ferma vivement son cahier, et ramassa le charbon taillé qu’elle mit dans sa poche, puis se releva, observant l’intrus, un sourire sur les lèvres.

« - Salut, dit-elle, alors qu’elle s’approchait.

Puis elle ne sut quoi rajouter. Elle ne la connaissait pas, et était d’un naturel timide. Elle se contenta de poursuivre son observation, à présent qu’elle était plus proche. Elle était plus âgée qu'elle, devait avoir peut-être dix-huit ans. Elle était plutôt mince, la peau très claire, des cheveux très blonds, et des yeux de la même couleur que le ciel. Elle attendit qu’elle parle, gênée. Peut-être que les élèves n’avaient pas le droit de se promener par ici ?

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SANS RÊVE LA VIE N'AVANCERAI PAS,
SANS VIE, IL N'Y AURAI PAS DE RÊVE


Rêve, vie. Qu'est-ce que la vie, qu'est-ce que le rêve ? Mon existence entre les deux. Je ne suis rien. Je distance ce rêve, pénètre dans cette vie, en quête d'un rêve qui ne se finit qu'en rêve, je rêve d'une vie ressemblant à un rêve qui existerais dans la vie. Je ne suis rien. Si je ne suis rien, qu'es-tu toi ? Toi qui est tellement de choses pour moi ? Rien est rien, rien est tout. Tu es si peu, tant de choses. Tu étais le début d'un rêve et tu en es également la fin. Je suis la vie, son départ, sa mort. Tu étais si belle dans mes rêves, tellement peu de choses dans la vrai vie, tu étais si importante dans mon coeur, dans ma vie, toi qui ne te résume à présent qu'a un rêve. Ce que tu as toujours été. Si je ne suis rien, est-ce que le rêve que je cherche existe t-il ? Si je ne suis rien, pourquoi la vie existe t-elle encore ? Je ne suis rien, si triste, si seule, oublié de la vie, plongée dans mes songes. Je suis enfermé dans un rêve, ton rêve, mon rêve, je suis prisonnière de cette vie. Tellement paradoxale. Je cherche le début d'un rêve pour sortir de celui ci, je cherche le début d'un rêve pour m'échapper de la vie. Vie, rêve. Rêve, vie. Des choses inséparable. Sans vie il n'y a pas de rêve, sans rêve, la vie n'en serait pas une. S'il n'y avait pas de rêves, que serais-je devenue ? Rien. S'il n'y avait pas de vie, existerais-je aujourd'hui ? Je ne suis rien.. Toi non plus. Nous ne sommes que deux grains de poussières, j'aimerais tant accrocher ton coeur au mieux, que parmi cette foule, cette vie, ce rêve, nous ne nous perdions plus jamais... C'est trop tard à présent.

Tu t'étires. Tu balances ta couverture au loin. Dans le dortoir, il n'y a plus personne. Pourtant, tu ne t'es pas levée bien tard, il est seulement 8h15. Tu hausses les épaules. Les filles avaient sûrement pas mal de choses à faire. C'est étrange, cette nuit tu as bien dormit pour une fois. En ce moment tu te couche tôt et t'endors tout de suite. C'est bizarre. Tu hausses de nouveau les épaules. Tu te lèves alors, faisant soigneusement ton lit, rangeant les quelques affaires qui traînent. Tu es très méticuleuse et ordonnée. Et surtout, maniaque. Il parait que sans ordre tu es perdue, déboussolée, c'est ce qu'ils ont dit à l’hôpital. Tu t'en va en direction de la salle de bain. Tu prends une douche bien chaude et te sèche lentement. Tu n'es pas pressée. Tu te laves les dents, observant ton regard dans la glace. Tu observes tes yeux gris d'orage, voguant entre le bleu tourment et le gris matte. Ton visage est fin, tes lèvres d'une couleur rose tendre. Ta peau est pâle, sans impureté. Tu te fixes encore un instant, penchant la tête sur le côté. C'est vraiment toi ? Tu as passée une année entière sans te regarder. Pourtant, tu as toujours le même visage qu'il y a 11 ans. Tu finis de te brosser les dents.

Tu te vêtis d'un chemisier gris nouée au devant et d'une jupe droite bleu foncée. Tu enfiles des bottes marine à fourrure grise sur un leggings bleu fade. Tu saisis la brosses à cheveux et démêles ta chevelure filasse, d'un blond extrêmement pâle. Tu les sépares en deux parties égales et les noues en deux petites couettes à l'aide d'élastiques. Tu saisis ta besace en cuir dans laquelle se trouve divers carnets de dessin/écritures ainsi que divers crayons, pastels ou encore aquarelle, et tu sors, n'oubliant pas au passage ton long manteaux noir et tes écouteurs. Tu sors de l'académie, grignotant un cookies que tu avais glissé dans ton sac. Tu regardes ta montres pimpante : 9h05. Tu as largement le temps de te rendre au cimetière effectuer quelques croquis. Tu sors ton Ipod et mets les écouteurs dans tes oreilles. Tu restes le regard penchée vers le petit écran, laissant défiler les chansons. Enfin, tu en choisis une qui te plaît. Moi qui suis dans mon rêve, t'entends ma chérie.. Moi qui suis dans mon rêve, t'entends ma chérie.. ♪ Tu commences à chantonner l'air avec gaieté. Tu commences enfin ta route. Où vas-tu aller ? Tu ne le sais pas.

Tu lèves enfin les yeux vers le monde. Cette journée commence. Le ciel est troublée. Il fait bien sombre et le soleil ne perse pas les nuages. Un peu comme tes yeux Lilieth. Tes vêtements semble être en accord avec le paysage. Tu hausses une fois de plus les épaules. Ce n'était pas volontaire. Tu pivotes ta tête en direction des bois, des jardins ou encore de la piscine. Mais aucun de ces endroits ne te semble approprié. Tu as déjà une idée Lilieth, tu sais très bien où tu vas aller. Au cimetière. Ce sera parfait. Tu change de trajectoire et continue ta route en chantonnant. Tu arrives enfin à destination. Tu frissonnes, le vent froid te mord la chair. Tu franchis le portail en fer. Le cimetière est encerclé de par et d'autre de pins, il parait que ces arbres facilitent le chemins des morts de la terre au ciel. Les tombes ici sont nombreuses, les croix et les stèles se dressent un peu partout. Pourtant, tu n'as pas peur. Tu n'es pas comme tant de gens. La mort ne te fait pas tellement peur, tu as été si indifférente à la vie, au monde, aux gens pendant si longtemps. Des corbeaux croissant de sombres présages sont perchés ici et là, au sommet de certaines croix. Tu aimes bien les corbeaux. Tu trouves ces oiseaux élégants et splendides. Tu sors ton petit carnet ainsi qu'un crayon, commençant à griffonner des semblant d'oiseaux. Tu as déjà hâte de commencer ton travail à l'aquarelle.

Tu déambules le long des défunts, n'ayant d'yeux plus que pour les corbeaux aux plumes couleur de jais. Tu ne fais pas attention aux inscriptions grattées qui orne les stèles, usés par le temps. Tu n'en a rien a faire des gens qui reposent ici, ils sont morts, ils ne sont plus là, ils ne sont plus rien. A quoi bon entretenir leur mémoire, entretenir ce cimetière et ces tombes que plus personnes ne visitent. Cela fait bien longtemps qu'ils sont tous oubliés. Des familles entières reposent ici. Tu continue d'avancer quand tu aperçois au loin une jeune fille d'a peu près 4 ans ta cadette. Elle est assise contre un monticule de terre, occupé à dessiner au fusain quelque chose sur un carnet. Ah, voila donc où sont passées les élèves de la maison Baroque ! Ou en tout cas, l'une d'entre elle. Tu n'as pas l'impression de te souvenir d'elle. Elle est assez grande mais très mince, ses cheveux immensément long doivent bien lui arriver jusqu'aux genoux. Ils sont noirs comme la plus sombre des nuits et ondulés. Sa peau est pâle, autant que la tienne, ses lèvres rouges comme les rubis. Elle ressemble presque à la princesse blanche neige, ton conte préféré. Tu t'approches d'elle, elle n'a pas l'air de t'avoir remarqué. Un sourire ravie s'ébauche sur tes lèvres. Tu es très contente de trouver une de tes camarades ici, tu adores regarder les ouvrages des autres, tu aimes également les conseiller, être conseillée. Et bien entendu, être en compagnie. Soudainement, la jeune fille sursaute, t'entendant sûrement t'approcher. Elle fait tomber son fusain, qui s'en va rouler à terre. Elle ferme son cahier et le ramasse prestement. Alors elle se relève, s'approche de toi. Tu enlèves tes écouteurs.
    " Salut." Te dit-elle, un sourire collé aux lèvres.
Elle n'ajoute rien, sûrement par timidité. Après tout, vous ne vous connaissez pas. Mais ça ne saurait tarder. Tu lui sers un merveilleux sourire, pendant qu'elle, te détaille avec minutie. Elle attend ta réponse, et tu cerne un peu de gêne dans son regard. Pourtant, tu ne lui réponds pas tout de suite. Tu attends un instant, aimant évaluer tout d'abord ton interlocutrice. Tu manies les mots dans ta tête, les contorsionnes de toute part. Finalement tu optes pour démarrer la conversation. D'habitude tu préfère attendre que les gens parlent, mais cette fois, tu sens la timidité de ta camarade, tu préfère prendre les devants, d'une façon naturelle et désinvolte. Un peu comme d'habitude quoi. Tu t'avances, chassant une mèche de cheveux de devant tes yeux, et lui dis d'une voix douce:

" Bonjour moi c'est Lilieth, et toi ? Tu détourne un instant ton regard pour ranger ton carnet ainsi que ton crayon. Une idée germe dans ton esprit. Tu sors ton appareil photo que tu allumes, laissant pendre tes écouteurs sur ta poitrine. Ne bouge pas ! Lui dis-tu. Tu appuies sur le bouton en un clic sonore, et regarde avec une grande satisfaction ton cliché. Sans quitter l'écran des yeux tu lances, un peu pour toit même : La lumière est absolument parfaite ! " Une expression extatique se colle sur ton visage. T'es vraiment dingue.



Dernière édition par Lilieth L. O'brien le Mar 6 Déc - 21:19, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: ♦ La pensée est l'esclave de la vie, et la vie est le fou du temps... |pv→Lilieth O'Brien|♦   ♦ La pensée est l'esclave de la vie, et la vie est le fou du temps... |pv→Lilieth O'Brien|♦ EmptyLun 5 Déc - 11:13



Elle l'observa également, et Eléanore fut contente qu'elle lui réponde en souriant à son tour. Elle détestait sa timidité maladive qui l'empêchait de se lier avec les gens. C'était comme un blocage. Elle n'avait rien à perdre, mais se sentait ridicule dès qu'elle ouvrait la bouche. Parfois, elle se disait qu'elle aurait dû naître muette. Ce serait si simple alors, les autres feraient la conversation, et elle aurait une excellente excuse pour les écouter poliment sans rien avoir à répondre. Elle avait songé un temps à le faire croire, mais cette idée saugrenue n'avait jamais dépassé les limites de son esprit. Elle était trop honnête, et puis ce serait sans doute trop difficile à mettre en place. Il aurait suffi d'un mot, d'un cri, et tout aurait volé en éclats. On l'aurait prise pour une folle ou une menteuse. Ou bien les deux... Elle préférait qu'on se dise qu'elle était trop timide. De toute manière, elle n'avais pas beaucoup à parler. Elle n'avait jamais levé le doigt depuis le début des cours, ni même répondu à une question autrement qu'en chuchotant. D'un autre côté, c'était sa première année dans un collège.

Chez sa grand-mère, une préceptrice venait tous les matins, sauf le dimanche, lui apprendre diverses matières. Elle n'était pas intimidée par tous les élèves qui l'entouraient dans la classe, et travaillait beaucoup mieux. Ainsi, elle avait appris le grec, le latin, l'astrologie, et tout un tas de sujets qui ne lui serviraient pas à grand chose. Mais sa grand-mère prenait très à cœur l'éducation de sa petite-fille, qu'elle ne voyait par ailleurs qu très peu souvent. Dans le château féérique qu'elle habitait, Eléanore se sentait très seule. Bien sûr, il y avait ses quatre chats, l'écurie avec ses chevaux, la grande bibliothèque, les promenades dans le parc, les peintures du lac, les glissades sur les pentes enneigées chaque hiver, les gaufres dégoulinantes de sirop d'érable qu'elle mangeait aux gouters, et puis le luxe et le confort permanent. Mais tout cela ne remplaçait pas le contact avec les autres. Sa vie avait pris un tournant différent lorsqu'en descendant au village, comme chaque mois, pour rendre visite à des amis haut-placés de sa grand-mère, extrêmement riches et désireux de se retirer dans le calme, elle avait entendu une vieille dame parler de cette école, dans laquelle se rendait sa petite-nièce. Au mot d'école, ses oreilles avait écouté attentivement. L'école, c'était tout ce qu'elle n'avait jamais connu dans sa vie, ce dont on parlait tant dans les livres, l'endroit où l'on se faisait des amis, où l'on apprenait à plusieurs. Aussitôt rentrée dans sa prison dorée, elle avait cherché sur internet cet internat. Le moteur de recherche l'avait conduite sur le site officiel de l'académie, et elle avait tout fait pour convaincre sa grand-mère de l'y inscrire. Avec ses talents de dessinatrices, elle y serait acceptée. La vieille dame s'était vite laissée persuader, un peu trop vite même. Mais lorsque le courrier contenant la liste des fournitures était arrivé, elle ne croyait pas à sa joie. Elle allait pouvoir passer des semaines loin de sa solitude si étouffante, avec d'autres personnes ! Seulement, elle avait vite désenchanté. Il s'était avéré que toutes ses années passées loin des personnes de son âge lui avaient fait perdre son assurance. Certes, elle arrivait à parler avec quelques personnes, mais absolument pas à devenir leur amie. Mais en fait, rester à l'écart, en se contentant de regarder les autres parler, lui convenait. C'était bien plus que tout ce qu'elle espérait. Ainsi, lorsque la jeune fille à laquelle elle faisait face lui répondit, elle était très heureuse.

- Bonjour moi c'est Lilieth, et toi ?


Eléanore pensa que c'était un nom très joli, mais ne sut si elle devait répondre. Oui, il fallait qu'elle se présente à son tour, mais comment ? En disant simplement "Eléanore" ? Ou devait-elle rajouter autre chose ? Mais avant qu'elle n'ait eu le temps de parler, Lilieth sortit son appareil photo, et, le braquant devant elle, elle appuie sur le bouton. Etonnée, Eléanore recula, surprise par le flash. Qu'avait-elle photographié ? Elle regardait l'écran avec minutie, puis s'écria :

- La lumière est absolument parfaite !


Cette exclamation suffit à la persuader que son interlocutrice était étrange. Une nouvelle bourrasque de vent plaqua ses cheveux contre ses yeux, et elles les chassa d'un geste de la main. L'orage grondait au loin, et elle se demanda s'il n'allait pas pleuvoir. Mais elle fit comme si de rien n'était, et répondit.

- Ah ? Moi c'est Eléanore, je suis dans la Maison Baroque, comme toi je crois ?

Puis, reprenant son souffle pour avoir lancé cette phrase sans respirer, elle continua.

- Je peux voir ta photo ?



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Elle te regarde. Elle te regarde comme eux. Oui, comme eux. Et devant ton sourire extatique, tu sais qu'elle se dit que tu es bizarre. Que tu es folle. Mais c'est ce que tu es, n'est-ce pas ? La réalité, la banalité, l'étrangeté, la folie. Tout est tellemen relatif. Tu hausses les épaules, tu t'en fous. Elle peut te regarder comme eux, oh oui, elle le peut, ça ne te fais plus rien. Depuis bien longtemps. Enfin, c'est ce que tu aimerais tant croire. Est-ce la réalité ? .. Tu ne sais pas. Une bourrasque de vent plaque ses immenses cheveux sur ses yeux, voilant un instant son regard énigmatique. Toi aussi tes cheveux volent. Mais tu aimes bien la sensation grisante du vent sur ta peau, dans tes cheveux. Elle dégage les sien d'un revers de la main, regardant imperceptiblement le ciel gris, orageux. Toi aussi tu sais que l'orage est bientôt la. Mais tu ne dis rien. Elle non plus. Tu t'en fous. A la place elle répond, comme eux tous. Oui, comme eux tous,

" Ah ? Moi c'est Eléanore, je suis dans la Maison Baroque, comme toi je crois ?
"

Un point d'exclamation flotte à la fin de sa phrase, tu le vois, lettre argentés, brillantes, dans ce ciel tourmenté. Comme tes yeux. Cette question est inutile. Comme elle, te dis-tu. Comme cette vie, comme toi, comme eux. Comme eux tous. On ne sert strictement a rien. Tu ne la regardes même plus. Tu as simplement envie de partir, de t'envoler dans le ciel et d'observer les misères que la vie lui attend. Un instant, tu t'en délecte. Tu es tellement sinistre parfois que ça en devient flippant. Qui es-tu Lil ? Cette fille gentille et aimable qu'au fond, nourries des pensées sombres et absurdes ? Oui, je crois. Je ne sais pas. Toi non plus. Elle respire, comme si elle n'avait pas repris son souffle depuis le début de sa phrase - ce qui est le cas, a vrai dire - et elle continue, toujours dans sa lancée. Mais bien que l'entende, tu ne l'écoute pas.

" Je peux voir ta photo ? "

Tu la fixes, de tes yeux perçants, pénétrant. Mais c'est quoi cette question ? peut-être qu'elle en a rien a cirer de ta photo, peut-être qu'elle veut se moquer de toi, prouver a quel point tu es folle. Oh oui. La menace est partout, il ne faut pas la sous-estimer. Ton visage se teinte d'un air goguenard, narquois. Mais je sais qu'au fond, il n'y a que menace et vulnérabilité au fond de tes yeux. Maintenant tu ne souris plus. Tu replace une mèche vagabondes derrière ton oreille de poupée de porcelaine, et lui dis, d'un air sérieux, sombre. D'un ton semblant inébranlable,

" Pourquoi ? " comme pour accompagner tes mots, tu penches la tête sur le côté. Pourtant, tu n'attends aucune réponse.

Et soudain, ton expression sombre et sérieuse s'envole comme le reflet s'enfuit quand on brise le miroir. Il s'envole dans un éclat de rire. Candide, enfantin, innocent. Mais pas inconscient, pas joyeux. D'une pureté étonemment inquiétante. Ton visage est redevenu celui qu'il avait toujours été : celui d'une poupée de porcelaine. Ces poupées aux regards qui filent la chair de poule, qui vus fixent, intensément. Jusqu'à ce que vous détourniez les yeux. Ces visages pures et innocents. Ces vidages. Ces poupées que tout le monde, inconsciemment pense maléfique, diabolique. Perverse. Elles font peur a l'enfant pour qui on les achètent, assises sur leur fauteuils, scrutant l’obscurité nocturne de leur yeux de verre. Et quand tu t'arrêtes de rire, tu souris, sadiquement. C'est un sourire fugace. Pourtant, tu es sur qu'elle l'a aperçut. Alors cette fois tu reprend un air serein et calme. Un air joyeux, une expression de bien être. Ce n'est plus aussi pur, plus aussi enfantin et candide. Mais ce n'est lus non plus inquiétant. Ça frôle presque la normalité. Et pour toi, c'est cela qui te fais le plus peur. Car tu n'es pas normal. Alors tu lui dis, sur le ton de la camaraderie, comme une fille normale,

" Je plaisante, je vois bien que tu trouves cela étrange - ou devrais-je dire, que tu me trouve étrange - mais non, je ne suis pas folle, j'aime l'art, la beauté, la vie. Enfin, ce doit être une sorte de folie. " un rire naturel franchi la fine barrière de tes lèvres.

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