C'était une belle après-midi et Beverly n'avait aucune envie de rester à l'académie à crever de chaud sous le soleil un samedi pareil alors que la température devait dépasser les trente degrés dehors. Même à l'ombre, les étudiants mourraient de soif, alors imaginez au soleil ! N'y tenant plus, Beverly commençait à se préparer pour se rendre vers le Lac aux Cygnes pour se rafraîchir un peu puisque l'été, impossible de passer ses journées ici. Même si elle était seule, elle veillerait à faire attention. De toute façon, l'adolescente avait quand-même seize ans et pouvait très bien gérer ses affaires seule, pas comme certaines personnes de son entourage... Après avoir préparer le tout pour aller s'amuser, Beverly sortit de sa chambre en vitesse avant de claquer la porte maladroitement.

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Arrivée à l'endroit que Beverly remarqua que quelques personnes de l'académie se trouvaient sur les lieux. Mieux vaut être plusieurs en cas de danger. Il est vrai que ça pouvait être dérangeant, mais pas dans ce cas-là puisque les adolescents se trouvant au bord du lac étaient peu nombreux. Déjà en maillot de bain, l'adolescente aux cheveux roses s'avança et déposa ses affaires près du bord. Mais voyant qu'elles risquaient de tomber, la jeune fille alla s'installer un peu plus loin, pour ne pas les retrouver dans l'eau, perdue à jamais. Oubliant de détacher ses bijoux, elle ne prit pas le temps de se mouiller un peu et plongea la tête la première dans l'eau. Ce que c'était profond ! L'eau était tellement fraîche que l'adolescente en eu le souffle coupé. Il faut dire que son corps était très chaud et ne pas s'habituer à la température en se recouvrant le corps d'eau fut pour elle un regret. Nageant un peu plus loin, la profondeur devint bizarrement moins basse car Beverly pouvait sentir les algues autour de ses pieds, même si elle n'arrivait malheureusement pas à toucher le fond sans que sa tête ne rentre dans l'eau. S'éloignant un peu plus loin, l'eau était déjà plus profonde et la température moins réchauffante. Soudainement, son pendentif que l'académicienne avait oublié de déposer se décrocha et tomba. Beverly ne comptait pas laisser un si beau collier finir comme ça, donc elle commença à descendre un peu pour d'abord voir la profondeur de cet endroit. Effectivement, c'était profond ! Mais en essayant de remonter, Beverly Player se rendit compte que des algues s'étaient enroulées autour de sa chevilles, donc elle n'arrivait pas à remonter. Paniquée, la jeune fille se tortillait dans tous les sens. En vain. Elle allait finir noyée si elle ne se dépêchait pas. C'est à ce moment là heureusement que quelqu'un lui prit une main pour l'aider...

Quand la personne la remonta à la surface, l'adolescente vit qu'il s'agissait d'un garçon. Il la prit dans ses bras façon "héroïque" et la ramena sur la large, avant de la lâcher lourdement sur le sol. * Salaud ! *, pensa aussitôt la jeune fille.

« Quand on ne sait pas nager, on ne va pas faire trempette toute seule, mademoiselle »

Mais de quoi se mêlait-il ?! Même si il lui avait sauvé la vie, elle n'avait aucune envie de le remercier, un gars comme celui-là. Mais quel con il était ! Si c'était pour lui faire des reproches désagréables, il n'avait qu'à la laisser au fond du lac tient... Son aide, elle n'en avait pas besoin... Enfin, si un peu quand-même. Mais là, Beverly n'avait pas du tout digéré le fait qu'il l'ai posé sur le bord comme une merde... Et ce gars, il allait vite s'en mordre les doigts.

« Si tu me sauves pour après me faire des reproches, t'aurait pu me laisser au fond » , lâcha-t-elle en se relevant.

Comportement de gamine, voilà ce que devait sûrement se dire le gars. Mais Beverly s'en foutait complètement, car elle était née comme ça et elle le sera toujours... son enfance n'a jamais été facile, et elle se sert de se comportement pour s'éloigner des autres le plus possible, en voulant rester seule dans sa colère et sa méchanceté. Mais revenons à nos moutons. Là, Beverly était en moment total de colère. Elle rejeta sa chevelure rose sèchement avant d'ajouter à l'intention du garçon :

« Oh les mecs de nos jours, de moins en moins galant »

Le type en face d'elle était en train de se foutre de sa gueule en lui riant au nez. Beverly lui tourna le dos. Elle avait surtout envie de se ruer sur lui et de l'étrangler. Mais quel culot ce mec sérieux.

« J'y songerai, la prochaine fois que tu te noies, mademoiselle. On peut la refaire si tu veux, je te lance et toi tu coules, ça te va ? »

Après ces paroles désagréables, le type se mit à ricaner comme un abruti. Mais quels immatures ces hommes. Vraiment, Beverly n'osait même pas imaginer les garçons du futur de son genre. Encore pire que maintenant.

« Ouais, les princes charmants sont tous morts, mais peut-être que tu peux encore en trouver un faux chez les Molière. »

* Je demande pas non plus un mec sur son cheval blanc * ! La jeune fille ne savait que dire de sa remarque. Elle avait vraiment envie de le baffer de droite à gauche, rien que pour lui avoir dit ces quelques phrases. Tss... Quel humour il avait ce type. Mais quel poisse, il était dans l'académie en plus. Beverly espérait qu'il n'était pas dans sa Maison car elle n'aurait aucune reproche à lui faire sur sa passion.

« Si c'est que ça, tu peux aller retourner voir tes copains au lieu de continuer à me taquiner. », lança-t-elle avec une expression désespérée.

Elle le trouve immature, il le sent, il le voit. Éric sait à quel point il peut être lourd et ça ne le gêne strictement pas. Il passe une main dans sa chevelure blonde mouillée en la regardant s'éloigner en lançant ce qu'elle pense être sa dernière réplique. Il sourit, il s'avance vers elle. Le jeune homme sort de l'eau discrètement et saisi la petite par la taille avant de faire demi tour vers le lac. Il lui tapote gentiment la tête avant de la lancer dans l'eau claire qui brille sous les rayons du soleil estival. Voilà. Elle sera mieux la dedans, il fait trop chaud dehors pour discuter. Il retourne dans l'eau et s'assoit en face d'elle pour se mettre à sa hauteur un sourire enfantin aux lèvres. Will la regarde émerger, son air furieux toujours bien présent sur les traits pourtant doux de l'adolescente. Il tend la main vers elle pour virer les quelques mèches de cheveux roses qui empêche la gamine de voir. Il est de bonne humeur et n'a strictement pas envie de voir partir son Bonbon Rose pour le moment. Puis il se souvient de l'avoir observée tantôt avec son ami. Elle semblait chercher quelque chose au fond du Lac aux Cygnes. L'a-t-elle retrouvé ? Il détient toujours quelques mèches de cheveux roses entre son index et son majeur. Il est en plein examen de la chevelure de son vis-à-vis. Il lui parle de façon douce, comme hypnotisé. Il se souvient du jour où sa mère a perdu son alliance dans la baignoire de la salle de bain du haut. Il se souvient de la douleur qu'il a pu lire dans les yeux de sa chère et tendre mère se jour là. Peut-être qu'elle aussi a perdu quelque chose d'important dans le lac au point de vouloir se noyer pour le récupérer. Éric jalouse la jeune fille pour cela. Lui aussi souhaite détenir un objet au quel il tient plus que tout. Pour lequel il se prêt à plonger au fond d'un océan déchainer. Ses sourcils se froncent et il relève la tête. Ses yeux livides détaillant l'inconnue en colère.

« Tu as perdu quelque chose dans le lac ou tu as juste raté ta plongée sous marine ? Au fait, je m'appelle Éric William Northman, si tu veux retenir mon nom pour porter plainte. »

Sa dernière réplique lui arrache un petit rire moqueur. Il ne sait pas trop, mais peut-être qu'il pourrait lui venir en aide, qui sait ? Et puis, la tête irritée et hautaine de cette fille lui plait. Elle s'énerve mais elle conserve cette air fragile qui lui rappelle tant sa propre mère.

Croyant qu'il la laisserait tranquille, Beverly avait commencé à se diriger vers ses affaires pour rentrer chez elle. Malheureusement, le type était revenu et l'avait saisi par la taille, puis l'avait jeté à l'eau. Là, elle lui aurait bien sauté dessus pour l'étrangler. Mais quand est-ce qu'il allait enfin se barrer avec ses potes et lui ficher la paix une bonne fois pour toute ?! Ce n'est pas que la jeune fille était pressée de rentrer, seulement elle voulait à tout prix se débarrasser de ce type complètement immature. En revanche lui, il n'avait apparemment aucune envie de la lâcher. L'emmerder était sans doute dans son programme... La gars vint s'asseoir au bord de l'eau en face d'elle. Là, Beverly aurait volontiers bondit pour le baffer, puisqu'il était enfin à sa hauteur. Son visage s'éclaira d'un sourire taquin, ce qui agaça encore plus l'adolescente. Décoiffée et mouillée, la fille n'y voyait plus rien. Elle allait dégager les mèches la gênant, mais le type le fit avant elle. En attendant, son pendentif était toujours au fond de l'eau et maintenant qu'elle était là, Beverly Player comptait bien le récupérer et faire dégager ce type. Voyant que le gars ne lâchait toujours pas ses cheveux, elle leva les yeux vers lui pour voir ce qu'il attendait. L'air rêveur et les yeux remplis de souffrance, il était coupé du monde. Soudainement, le gars prit un air bien moins agréable et la colère apparut sur son visage. Ah, il s'était peut-être dit qu'il était en train de perdre son temps et devraient rejoindre ses copains pour profiter de la journée.

« Tu as perdu quelque chose dans le lac ou tu as juste raté ta plongée sous marine ? Au fait, je m'appelle Éric William Northman, si tu veux retenir mon nom pour porter plainte. »

Porter plainte ? Beverly en aurait bien été capable, mais l'image de son pendentif lui revint une nouvelle fois à l'esprit et son expression passa de la colère à la mélancolie. Il faut dire que ce bijoux avait une grande histoire. Sa soeur, avant de mourir le lui avait offert pour ne pas qu'elle souffre trop de sa mort et qu'elle puisse se souvenir d'elle pour toujours. « Mais je ne t'oublierais jamais » Avait-elle lancé. Effondrée, la gamine lança en sanglot :

« Qu'est-ce que ça peut te faire ?! »

Elle avait beau essayer de garder son air coléreux, c'était impossible car la douleur faisait que Beverly ne pouvait plus contrôler son expression. La tête basse, les larmes de la jeune fille continuaient à couler sans que personne ne puisse les arrêter. Le type se foutrait de sa gueule, elle s'en fou ! Ce pendentif avait une valeur inestimable à ses yeux et personne ne pourra l'empêcher de le récupérer...

La gamine qui lui fait face explose en sanglot. Éric ne comprend pas. Il n'a rien dit. Rah... Les filles... Elle doit forcément avoir perdu quelque chose dans se foutu lac pour se mettre dans un état pareil. Il ne sait pas quoi faire. Il la regarde pleurer. Le jeune homme ne sait pas quoi dire non plus. Ses potes l'appellent plus loin mais il s'en fout. Il leur fait signe de continuer sans lui. La gamine est là, la tête basse, prise dans son sanglot. Ses joues se sont rosies à cause de la colère et maintenant les goutes salées roules sur ses joues avant de finir leurs courses dans le lac. Will se mordille la lèvre, incapable de faire quoi que ce soit. En effet, qu'elle est perdu un truc ou pas ça ne lui fait rien à lui. Seulement il se souvient de la peine qu'il a ressentie quand sa mère a perdu sa bague. Il se souvient aussi avec quelle force il a démonté la baignoire pour la retrouver. Mais ici il ne s'agit pas d'une simple tuyauterie mais d'un Lac tout entier à fouiller. Il repousse du revers de la main les quelques mèches roses qui l'empêche de voir le visage de la jeune fille et il se rapproche, toujours dans l'eau. Il est plus doué pour faire pleurer les autres que pour les consoler, mais quelque chose en lui l'empêche d'utiliser son sarcasme. Suivant qu'elle fille pleure, ça le touche beaucoup plus.

« Pleurniche pas, tu es tout de suite moins jolie quand tu pleures. »

C'est faux mais il faut qu'il dise quelque chose. Puis il tend les bras, sans savoir pourquoi, et la prend dans ses bras. Doucement... Gentiment... Mon Dieu qu'elle est petite ! se surprit-il à penser. Si petite et fragile. Lui qui a pour habitude de briser tout être vivant qu'il tient... Éric n'ose plus bouger. Il frotte avec la plus grande délicatesse le dos de l'adolescente. La peur de la blesser lui fait presque mal au ventre alors que son visage se tourne vers le ciel. Peut-être que cela la calmera..? Il sourit un peu avant de reprendre la parole d'une voix bien plus douce et suave.

« Si tu veux, je peux t'aider..? Tu retrouveras plus vite ce que tu as perdu si on s'y met à deux, tu ne crois pas, Demoiselle Bonbon Rose ? »

Il la relâche un peu pour voir si elle s'est calmée. Ses yeux bleus se plongeants dans les siens.

«

Pleurniche pas, tu es tout de suite moins jolie quand tu pleures. »

Mais Beverly ne l'écoutait pas. La peine qu'elle ressentait en elle était plus fort que tout. Ce type se foutrait sûrement de sa gueule et la jeune fille était certaine que là, il se moquait d'elle avec son putain de sourire. Cette avis changea rapidement quand il la prit dans ses bras. C'était la première fois qu'un garçon prenait Beverly dans ses bras. La grande taille du garçon paraissait géante à côté de la petite adolescente. Même si elle avait seize ans, elle ne les faisait pas, autant au niveau maturité que physique. Dans ses bras, l'adolescente se calmait un peu plus. Elle ne reconnaissait plus le type qui l'avait jeter comme une merde sur le bord de l'eau ou l'avait éclaboussé comme un vulgaire gamin l'aurait fait. Beverly était mal à l'aise. Elle détestait se faire honte comme ça devant des personnes qu'elle ne connaissait même pas, voir à peine. Eric lui frotte le dis avec délicatesse. Ses copains l'attendaient sûrement et il devrait retourner les voir avant de se foutre la honte comme elle venait de le faire. En attendant, l'adolescente avait son pendentif à récupérer et cette fois, elle essayerait de ne pas se noyer, si ce n'est pas déjà fait dans ses larmes... Le garçon se décida enfin à parler, mais sans prendre cette voie taquine comme il le faisait quand il lui parlait à elle.

« Si tu veux, je peux t'aider..? Tu retrouveras plus vite ce que tu as perdu si on s'y met à deux, tu ne crois pas, Demoiselle Bonbon Rose ? »

Toujours ce surnom ridicule, mais dit de façon bien plus agréable que la fois précédente. Maintenant, Beverly considérait ce type plus ou moins comme un ami, mais en même-temps un ennemi... Mais qu'est-ce qu'elle faisait plantée là à pleurer comme une vulgaire gamine ?! L'adolescente se reprit et arrêta son chagrin. Eric se retira et maintenant, ils se fixaient tous les deux, yeux dans les yeux. Ce moment était comme suspendu. Autour d'eux, les étudiants qui se baignaient en faisant du bruit ne se faisaient même pas entendre par l'adolescente. Elle était comme enfermée dans une bulle avec ce type.

Aussi loin que remontent ses souvenirs, Éric n'a jamais tenu dans ses bras une personne du sexe opposé autre que sa propre mère. Pas de copines. Pas de câlins et tout ce qui va avec. Et il vit très bien sans. Le petit bonbon semble ce calmer peu à peu. Tant mieux. Ça le gêne de faire pleurer une fille si petite. Elle ne lui répond pas. Elle chiale. Combien de tempa ils sont restés comme ça. Éric à lui frotter le dos et elle a pleurer contre lui. Il sent les larmes cesser de couler sur son torse musclé. Il la relâche alors et ils se dévisagent longuement. Will ne sait pas si il doit lui demander au ça va ou s'inquiéter de l'aide qui lui a proposée. Bon, il s'en fout. Et il fait trop chaud pour rester planté devant elle à ne rien faire d'autre que d'attendre qu'elle daigne lui répondre. Et puis, il n'aime pas à avoir à attendre quoi que ce soit d'une autre personne que lui-même. Encore moins de la part d'une femelle. Au moins, elle ne fait plus la madeleine. Il a la sale impression qu'elle ne pleurait pas vraiment à cause de lui. Tant mieux dans le fond. Il n'a encore moins de choses à se reprocher maintenant. Il sourit à demi, bien à sa manière. De façon moqueuse.

« Bon, j'ai pas toute ma vie à t'accorder non plus. Tu as besoin d'aide ou pas ? »

Qu'il sache si il doit fouiller toute un lac ou si il peut retourner emmerder le monde avec le reste des gars de la Maison Beethoven. Elle ne lui a même pas dit son prénom. À croire que les gens n'ont plus de manières. Si,si... C'est bien lui qui dit ça... Comble de l'ironie, n'est-il pas ? Il tapote la tête de la fillette. Alors, alors, comme ça on pleure sans vraie raison puis on dévisage un mec comme si c'est le seul qu'on n'aie jamais croisé dans ce monde ? Il n'y crois pas vraiment. Il y a quelque chose d'autre la dessous. Elle doit avoir perdu un objet très important pour s'être mise à sangloter de cette façon là. Ça ne l'intéresse pas mais si il savait ce qu'il doit trouver ça serait sans le moindre doute plus facile de boucler cette affaire rapidement pour qu'il rejoigne ses cons de potes. Emmerder le monde c'est cool. Mais ça l'aie encore plus si il n'a pas le poids d'avoir abandonné une gamine à la recherche d'un objet avec une quelconque valeur sentimentale. Y a pire... Maiiis... Non, en fait c'est connard finit qui s'en foutrait pas mal si il devait retourner vers ses camardes et la laisser retourner les eaux seule. Il a eu un moment de faiblesse face à ses larmes et il est maintenant forcé de rester pour l'aider. Quoique... Il peut très bien se barrer maintenant... Mh... Allez savoir...

« Donc, tu as un prénom Petit Machin Rose ou je peux continuer de t'appeler comme ça ? »

En fait, ça ne changerait pas grand chose... Il aime trop ce sobriquet pour l'appeler un jour par son prénom. Éric finit par se dire qu'il devrait se pendre plutôt que de continuer à vivre avec une pareille couche de connerie sur le dos. Seulement, il se trouve beaucoup trop beau et riche pour mettre fin à ses jours et faire plaisir à un bon nombre de personne qui le trouve insupportable. Lui, ça le rend hilare de voir qu'autant de monde s'énerve contre lui mais cela n'a rien à voir avec le sujet en court. Divaguer est parfois agréable. Les mains sur ses hanches, redressé de toute sa hauteur, il attend la réponse de la minuscule femelle en face de lui.

« Bon, j'ai pas toute ma vie à t'accorder non plus. Tu as besoin d'aide ou pas ? »

Pourquoi se cassait-il la tête à l'aider ? Il y a quelques minutes déjà de cela, il l'avait sauvé gentiment de sa noyade alors qu'elle était accrochée à des algues et n'arrivait plus à remonter. Ensuite, il la lâchait comme une merde sur le rebord avant de l'éclabousser. Enfin, Eric l'avait prit pas la taille, puis l'avait rejeté une nouvelle fois dans l'eau. Maintenant, il cherchait à l'aider. Vraiment, l'adolescente aux cheveux roses ne voyait vraiment pas de logique dans toute cette histoire-là. Peut-être n'aurait-elle jamais dû aller au Lac aux Cygnes pour ne jamais y perdre son pendentif préféré offert par sa sœur. Et surtout, pour ne jamais y avoir rencontré ce garçon au comportement à la fois étrange et immature. C'est vrai quoi, un véritable gosse ! Mais la jeune adolescente ne voyait vraiment pas pourquoi le type persistait à l'aider. Surtout qu'elle était pratiquement sûr qu'il n'en avait pas envie, vu la tête qu'il lui lançait.

« Non mais te force pas hein. Si t'as pas envie de m'aider, tu m'aides pas... »

Sur ces mots, Beverly Player essuya ses dernières larmes avant de se relever et de tourner le dos au type. Là enfin, il allait lui foutre la paix. Le comportement de l'adolescente le montrait clairement. Malheureusement, Eric ne comprenait vraiment rien. Il insista en lui parlant...

[ à toi de voir pour la dialogue ]