Calme. Comment comment commencer cette description autrement que par cet aspect ? Antarès est tout simplement calme, trop calme, ridiculeusement calme en toute circonstance. Jamais vous n'arriverez à l'énerver, ou à le faire sortir de ses gonds, et le seul rire que vous pourrez obtenir de sa part sera un rire calme, rien de plus, n'essayez pas. Mais attention, cela ne veut pas dire qu'il n'a aucun sentiment, bien au contraire, c'est juste qu'il préfère ne pas trop les laisser paraître. Ce n'est pas non plus qu'il se fiche de tout ce qu'il peut se passer autour de lui. Il vous rendra service sans aucun problème et avec plaisir (du moment que ce n'est pas impossible). Dans tous les cas, ce trait de caractère peut s'avérer être un défaut dans certaines circonstances, en effet, il n'est pas rare que les personnes le connaissant peu s'énervent là-dessus.
En tant que personne calme, Antarès aime la paix et le silence. D'ailleurs, parlons-en un peu, de ses goûts. Il adore la peinture, bien sûr, et il n'est pas rare de le voir servir de modèle à d'autres dessinateurs, bien qu'il n'ait pas un talent particulier en l'art de mimer les expressions. Il est un passionné de l'antiquité, la mythologie et des tableaux les représentant, et il est également un grand fanatique d'Alfonse Mucha, ou d'autres grands rêveurs de ce genre, car il est également l'un d'eux. Ne lui parlez pas de physique ou de mathématiques, il ne s'intéresse pas à ça, il préfère imaginer le monde comme il devrait l'être d'après lui.

On pourrait sans jeu de mots dire qu'Antarès est né sous la bonne étoile, ou plutôt dans la bonne famille, si vous préférez. Une famille qui a des moyens, beaucoup de moyens, et qui n'est pas le genre de famille ultra-stricte que l'on peut toujours voir de nos jours. Tout ça en même temps, alors oui, Antarès a eu beaucoup de chance de naître un froid 15 novembre de Monsieur et Madame de Beauséant. Comme la particule l'indique dans le nom de famille, il est un descendant d'une famille noble qui a eu la bonne fortune de pouvoir garder toutes ses richesses lors de l'abolition des privilèges. Mais cessons de parler de sa famille, qui, vous l'aurez compris, pourrait rendre jaloux pas mal de monde.
Antarès s'est toujours passionné de dessin, depuis le moment où il a tenu pour la première fois des feutres dans ses mains pour faire des grabouillons incompréhensibles sur des feuilles d'imprimantes jusqu'à hier soir, quand il est parti acheter un autre paquet de dix feuilles au format raisin. Et bien que ses parents le destinaient à un avenirs prestigieux dans les sciences, la médecine, ou peut-être même le droit, qui sait, ils comprirent son choix lorsqu'il leur annonça en début de terminale S qu'il en avait assez de travailler sur des fonctions exponentielles et des ondes électromagnétiques, et qu'il avait juste envie de partir dans une école d'art. Ils avaient bien remarqué qu'il préférait griffonner des personnages dans ses carnets à dessins que faire ses devoirs de mathématiques, et de toutes façons ils avaient les moyens de l'inscrire en internat dans l'une des plus prestigieuses écoles françaises, alors même si ils n'avaient pas réellement l'habitude de le pourrir, pourquoi pas ? Et c'est ainsi qu'Antarès atterrit à l'Artistic Academy.
Ses histoires personnelles, me direz-vous ? Eh bien, il a eu une enfance et une adolescence assez habituelles, si je puis dire. Il n'y a pas d'histoire de frère jumeau mort dans un terrible accident, pas non plus d'histoire d'amour tragique digne d'une pièce de Racine. Tiens, finalement, si l'on pouvait juste retenir quelque chose serait sa vie amoureuse quasiment inexistante, étant donné qu'il ne s'intéresse pas spécialement à ce genre de choses. On pourrait noter une ou deux aventures avec quelques peintre (Antarès est quelqu'un de très ouvert), mais rien de bien sérieux, naturellement. Non, vraiment, je ne pense pas que vous voudriez que je vous raconte comment il a eu sa première dent, ça ne serait pas très intéressant, alors je suppose que nous pouvons nous arrêter là.

Antarès. Un prénom qui ne colle pas particulièrement au physique de celui qui le porte, tant ce dernier est chétif. Quoiqu'en y réfléchissant, chétif n'est pas le mot. Antarès est fin, maigre, sans pour autant avoir l'air en mauvaise santé. Au contraire, il se porte très bien. Il dégage de plus un calme intersidéral, qui se lit dans ses gestes précis et réfléchis autant que sur son visage, fin également. Non, vraiment, rien chez lui n'évoque l'étoile rouge de la constellation du Scorpion, ou encore moins son éthymologie de "rival d'Arès".
Rien, à part peut-être ses longs cheveux roux, qui tombent gracieusement sur son visage, qui a d'ailleurs des allures plutôt féminines quand on ne le regarde pas d'un peu plus près, traits d'autant plus androgynes que ses lèvres sont d'un rouge-rosé très marqué sur son visage pâle. Une nébuleuse de tâches de rousseur souligne ses yeux dorés, pour ensuite descendre dans son cou, ses épaules et son dos, jusqu'à se répandre de manière plus éparse sur le reste de son corps. Mais elle ne se voit pas forcément, à cause de ses vêtements.
Car oui, nous pouvons maintenant passer à la partie vestimentaire. Antarès s'habille de façon relativement simple, sans grandes fioritures, à part peut-être les chemises blanches à froufrous semblant sortir du XIXème siècle. Il aime les tons neutres, entre le marron, le gris, et le noir, et n'a pas de style particulier. Il n'est pas quelqu'un d'excentrique.
De façon générale, on peut penser qu'Antarès a le physique d'un éphèbe, et qu'il aurait fait un carton en Grèce antique.